Un jeune Tunisien, Tahar, est envoyé en France par sa famille afin de venir en aide à son frère, emprisonné à Paris pour meurtre alors qu'il est innocent. Débarquant à Marseille, il se rend compte que ses certitudes faiblissent face aux mentalités de la population française et des Tunisiens vivant dans l'hexagone.
En 1846 à New York, lors d'un affrontement entre un groupe d'Américains de souche anglaise et un groupe d'immigrés irlandais, Williams Cutting, dit Bill le Boucher (Daniel Day-Lewis), chef des Natifs, gang américain, tue le Prêtre (Liam Neeson), chef des Lapins-Morts, gang irlandais. Amsterdam Vallon, fils du Prêtre, se promet alors de venger son père.
Le film raconte l'histoire d'Eilis Lacey, une jeune immigrante irlandaise à Brooklyn dans les années 1950. Attirée par la promesse des États-Unis, Eilis quitte l'Irlande et le confort de la maison de sa mère pour les rives de la ville de New York. Le mal du pays qui la tourmente au début diminue, d'autant plus qu'elle tombe amoureuse d'un italien, Antonio. Un peu plus tard, à la suite du décès imprévu de sa sœur, elle décide de retourner en Irlande pour y passer environ un mois. C'est alors qu'Eilis se laisse emporter par une nouvelle romance et les perspectives d'une autre vie. Rapidement, sa nouvelle vivacité est perturbée par son passé et elle doit choisir entre deux pays et les vies qui y sont rattachées.
Après leur mariage, un couple quitte Calcutta pour s'installer à New York. Ashoke et Ashima ne connaissent pas beaucoup cette grande ville, et doivent donc lutter pour s'adapter à cet univers. Bientôt, un fils naît, que le père décide d'appeler Gogol en l'honneur de l'auteur russe. Lors de son adolescence, Gogol va vite se faire aux habitudes new-yorkaises et oubliera aussi ses origines, mais son prénom l'embarrasse.
Jeune femme allemande d’origine turque, Umay a un jeune fils et un mari violent. Pour ne plus subir les brutalités de celui-ci, elle quitte Istanbul avec son fils, et revient vivre dans sa famille à Berlin. Mais ses parents, sa sœur et ses frères, prisonniers des valeurs de leur communauté, s'estiment déshonorés et exigent, au moins, que le fils retourne chez son père. Umay est obligée de fuir à nouveau.
À Calais, Bilal, jeune migrant kurde sans-papier, originaire d'Irak, a le projet d'aller en Angleterre pour retrouver sa petite amie, Mîna, et devenir footballeur professionnel, si possible dans son équipe favorite : Manchester United. Il fait donc appel à un passeur et embarque à bord d'un poids lourd avec d'autres migrants, mais ils sont repérés et arrêtés par la police car Bilal n'a pas réussi à retenir son souffle assez longtemps pour ne pas se faire détecter par leur appareil. Bilal décide alors de prendre des cours de natation pour traverser la Manche à la nage. Il se rend à la piscine municipale, où il rencontre Simon, un ancien champion de France de natation, devenu maître-nageur. Celui-ci traverse une période difficile de sa vie : il est sur le point d'officialiser son divorce avec Marion, qui œuvre par ailleurs dans une association d'aide aux sans-papiers.
Le film raconte une histoire vécue. Septembre 1988. Haydar et Meryem, un couple turc, s'apprêtent à quitter un petit village de montagne, situé dans le sud-est du pays, avec Mehmet Ali, le plus dégourdi de leurs huit enfants. Le «voyage de l'espoir» doit les sortir de leur pays pauvre et les mener dans ce pays nanti qu'est la Suisse. Pour payer son voyage au paradis présumé, la famille a vendu tous ses biens. Arrivés à Izmir, le trio embarque clandestinement sur un cargo en partance pour Gênes. En Italie, des passeurs conduisent les trois Turcs au col du Splügen, d'où ils se mettent en route pour la Suisse malgré le froid et la neige. Le franchissement illégal de la frontière finira tragiquement: le petit garçon meurt d'épuisement et d'hypothermie dans les bras de son père.
Pain et Chocolat raconte l'histoire d'un migrant italien en Suisse qui est, selon l'imagination des émigrés, un pays riche et hospitalier, où il est possible de faire fortune car il y a du travail en abondance pour tout le monde.
Dans la mine de Capodarso en Sicile, les hommes sous terre refusent de remonter, pour protester contre leurs mauvaises conditions de travail. Leurs épouses, inquiètes, les attendent à l'entrée de la mine, qui reste fermée.
Deux demi-frères, Yasha et Merab, habitent à Tbilissi en Géorgie. Yasha est musicien et Merab chauffeur de taxi. En 1987, Yasha décide de partir pour Israël. Merab, qui souhaite rester, l'accompagne à Moscou. Dans l'aéroport, ils souhaitent boire un verre de champagne ensemble avant de se séparer. Merab va acheter une bouteille dans la zone des boutiques hors taxes en utilisant le passeport de son frère, sans se rendre compte qu'il ne peut pas revenir en arrière.
Viktor Navorski est un touriste comme un autre. Seulement, au moment de s'enregistrer sur le territoire américain, il est bloqué car son pays d'origine, la Krakozie, vient de voir son gouvernement renversé par un soulèvement de l'intérieur et plonger dans la guerre civile. Viktor, en partie à cause de ses difficultés pour communiquer en langue anglaise, se fait confisquer son passeport et son ticket de retour par l'administration de l'aéroport, dirigé par Frank Dixon, le nouveau directeur temporaire de l'aéroport John-Fitzgerald-Kennedy (JFK), qui tente en vain de lui expliquer la gravité de la situation. Malgré tout, Viktor finit par comprendre grâce aux postes de télévision disposés dans le terminal que son pays a sombré dans la guerre. Bloqué dans l'aéroport, il décide alors de s'installer dans une section fermée du terminal de JFK, à la porte d'embarquement 67. Dixon, qui est pressenti pour devenir le nouveau directeur de l'aéroport JFK, n’apprécie pas beaucoup cela et tente de le pousser à entrer par effraction sur le territoire des États-Unis pour qu'il devienne le problème d'une autre administration. Viktor refuse et préfère attendre de pouvoir pénétrer légalement sur le territoire américain. À partir de cet instant, Dixon va tenter le maximum pour rendre la nouvelle vie de Viktor impossible. Devenu indésirable, et sans réelles ressources, il va subsister dans JFK, en faisant des petits boulots pour gagner sa vie, se faire des amis parmi les employés puis finalement trouver l'amour avec une hôtesse de l'air.
Uxbal est un marginal, à la fois père de famille barcelonais vivant de l'organisation de trafics liés à l'économie souterraine de la ville et au travail d'immigrés illégaux (d'origine sénégalaise et chinoise) et voyant capable de communiquer avec les personnes qui viennent de mourir, pour les aider à passer dans l'au-delà. Il vit misérablement et tente d'élever seul ses deux enfants, Mateo et Ana. Leur mère, Marambra, est atteinte de troubles bipolaires et s'est vue retirer la garde de ses enfants.
Maria, jeune et belle Colombienne de 17 ans, aime les défis et étouffe dans sa petite ville près de Bogota. Elle est enceinte de 3 mois de Juan, petit mécanicien sans envergure, vit pauvrement avec sa sœur, son neveu, sa mère et sa grand-mère dans une petite maison surpeuplée, et n'a pas d'autre avenir que celui de sa sœur, mère célibataire. Elle veut quitter son pays car elle ne supporte plus d’être exploitée par sa famille et l'employeur de la plantation de roses où elle travaille. Sa rencontre avec Franklin, et surtout un mafieux local, semble être le seul moyen de fuir, mais elle doit accepter d'être une "mule" pour le compte du trafiquant. Blanca, l'amie de Maria, est aussi du voyage. Arrivées aux États-Unis, elles se réfugient chez Carla, la sœur de leur compagne Lucy, qui est morte à l'arrivée, l'estomac éclaté par les 70 pepas (boulettes) de cocaïne compressée que chaque mula doit avaler et transporter. Après avoir défié les narco-trafiquants, Maria reprend goût à la vie, et se consacre à un fardeau intra-corporel bien plus noble : l'enfant qu'elle porte.
Après un prologue qui montre le procès de Soghomon Tehlirian qui a assassiné en 1921 à Berlin Talaat Pacha, l’un des principaux responsables du génocide arménien, le film raconte l'histoire de l'arrivée d'une famille arménienne à Marseille, fuyant la répression.
Rosetta, jeune femme de 18 ans, a perdu son emploi en usine, en fin de période d'essai. Mise en colère par l'annonce de son licenciement, elle se rebelle et la police est obligée de l'évacuer. Vivant dans une roulotte avec sa mère alcoolique, Rosetta va mener des jours durant une guerre sans relâche pour retrouver du travail. Elle lutte contre sa mère. Elle trouve un autre emploi, le perd et le retrouve. Elle est obsédée par la peur de disparaître, par la honte d'être une déplacée. Elle voudrait une vie "normale", comme les autres, parmi eux.