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Isabelle Huppert est une Actrice et Associate Producer Française née le 16 mars 1953 à Paris (France)

Isabelle Huppert

Isabelle Huppert
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Nom de naissance Isabelle Anne Madeleine Huppert
Nationalité France
Naissance 16 mars 1953 (71 ans) à Paris (France)
Récompenses Officier de la Légion d'honneur

Isabelle Huppert est une actrice française, née le 16 mars 1953 à Paris.

Collaboratrice fidèle de Claude Chabrol, Benoît Jacquot et Michael Haneke, Isabelle Huppert alterne indistinctement scène et écran, cinéma d'auteur et films grand public. Elle est l'une des actrices les plus prolifiques de l'Hexagone (deux ou trois films par an en moyenne) et l'une des rares interprètes françaises dont la filmographie est véritablement internationale : sa carrière exigeante et reconnue l'amène en effet à tourner aux États-Unis (sous la direction de Michael Cimino, de Hal Hartley, de Curtis Hanson, de David O. Russell ou encore d'Otto Preminger), en Italie (avec les frères Taviani, Mauro Bolognini, Marco Ferreri et Marco Bellocchio), en Russie (avec Igor Minaiev), en Europe centrale (avec l'Allemand Werner Schroeter, le Polonais Andrzej Wajda, la Suissesse Ursula Meier, la Hongroise Márta Mészáros ou le Serbe Aleksandar Petrović), et même sur le continent asiatique (avec le Coréen Hong Sang-soo, le Philippin Brillante Mendoza ou le Franco-Cambodgien Rithy Panh). Son parcours théâtral l'amène également à travailler sous la direction de metteurs en scène renommés comme Bob Wilson, Claude Régy, Krzysztof Warlikowski, Jacques Lassalle ou Luc Bondy et à interpréter des auteurs contemporains comme Yasmina Reza ou Florian Zeller.

Elle a reçu de très nombreux prix internationaux : deux Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes, deux Coupes Volpi de la meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise, un Ours d'argent de la meilleure contribution artistique à la Berlinale, deux Prix du cinéma européen de la meilleure actrice ainsi qu'un Lola en Allemagne, un BAFTA au Royaume-Uni et un David di Donatello en Italie.

En France, elle est la comédienne la plus nommée aux Césars avec seize nominations. Elle remporte à deux reprises le César de la meilleure actrice, en 1996 pour La Cérémonie de Claude Chabrol et en 2017 pour Elle de Paul Verhoeven qui lui vaut par ailleurs un Golden Globe et une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice.

Biographie

Jeunesse et formation
Née dans le 16e arrondissement de Paris au sein d'une famille aisée et nombreuse, Isabelle Huppert est la fille de Raymond Huppert, industriel dirigeant une entreprise fabriquant des coffres-forts, et d'Annick Beau, professeur d'anglais et férue de piano. Elle passe sa jeunesse à Ville-d'Avray où elle reçoit une solide éducation dans le domaine des arts et de la culture. Elle est élevée dans le catholicisme, la religion de sa mère, alors que son père est d'origine juive.
Elle a trois sœurs et un frère, également orientés vers la culture : Rémi est devenu écrivain tout en étant consultant en management et développement international, Élisabeth, énarque, qui s'est dirigée vers l'écriture, la peinture, la comédie et la réalisation ; Caroline aussi réalisatrice. Jacqueline, quant à elle, est sociologue et professeur d'économie à HEC, spécialisée dans les ressources humaines et la répartition du genre en entreprise.

Isabelle Huppert est la mère de trois enfants, de son union avec le réalisateur et distributeur Ronald Chammah qui l'a dirigée dans Milan noir en 1988 : l'actrice Lolita Chammah (née en 1983), Lorenzo (né en 1988) et Angelo (né en 1997).

Après des études secondaires au lycée de Saint-Cloud, Isabelle Huppert passe tout d'abord par le conservatoire de Versailles tout en étudiant le russe et d'autres langues slaves à l'INALCO, sans pour autant y préparer un diplôme. En parallèle, elle suit les cours d’art dramatique de l’École de la rue Blanche puis ceux du Conservatoire national supérieur d’art dramatique où elle a notamment pour professeurs Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez.

Sa connaissance de l'anglais, de l'italien et du russe lui ont permis de jouer :


en anglais au cinéma dans Rosebud, La Porte du paradis, Cactus, Faux témoin, Amateur, J'adore Huckabees, Dead Man Down, The Disappearance of Eleanor Rigby, Back Home, Greta, et au théâtre dans Marie Stuart et The Maids ;
en italien, dans L'Histoire de Piera et La Belle Endormie.
en russe, dans L'Inondation.
Débuts et révélation (années 1970)
Elle commence sa carrière au début des années 1970, tant au cinéma qu'à la télévision et au théâtre. Elle accumule de nombreux petits rôles, certains très discrets (Faustine et le Bel Été de Nina Companeez, Glissements progressifs du plaisir d'Alain Robbe-Grillet), d'autres qui frappent davantage le public ; en particulier ses rôles de jeune campeuse violée et assassinée par Jean Carmet dans Dupont Lajoie d'Yves Boisset, d'artiste brute dans Aloïse de Liliane de Kermadec et surtout celui, culte, de jeune fille rebelle en quête d'émancipation dans Les valseuses de Bertrand Blier. Repérée en particulier par la grande directrice de casting Margot Capelier, elle obtient progressivement des rôles plus importants : elle reçoit sa première nomination au césar grâce à Aloïse en 1976, Otto Preminger la choisit pour Rosebud, Bertrand Tavernier lui offre un rôle secondaire important aux côtés de Philippe Noiret dans Le Juge et l'Assassin. La plupart de ces films rencontrent un grand succès.

Sa carrière prend véritablement son envol avec l'adaptation du roman de Pascal Lainé La Dentellière par le Suisse Claude Goretta, succès public qui lui vaut plusieurs distinctions internationales (BAFTA anglais et David di Donatello italien, équivalents des César). Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image de victime et de fragilité maladive la poursuit dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives (Les Indiens sont encore loin de Patricia Moraz, Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam, La Dame aux camélias de Mauro Bolognini, Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot). En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps, devant la caméra de Claude Chabrol, au personnage-titre de Violette Nozière, célèbre parricide des années 1930. C’est son premier « rôle-limite » qui la consacre star nationale et lui vaut le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1978. Ce registre, auquel elle vouera une redoutable fidélité, lui permet de rendre crédible la folie et les pulsions morbides de ses personnages sans verser dans l'hystérie.

Avec Aloïse et La Dentellière, elle donne à voir un jeu distancié, dépouillé, rigoureux, qui se caractérise par des gammes nuancées et retenues : une partition singulière qui la distingue des autres étoiles montantes de l’époque, Miou-Miou, Nathalie Baye et Isabelle Adjani. La presse lui prêtera d'ailleurs par la suite une image d'actrice intellectuelle qu'elle réfute en partie. Elle garde ce style de jeu jusqu'au début des années 1980, et joue beaucoup sur l’ambiguïté de ses personnages : un physique de petite fille mais un attrait certain pour la sexualité.


Confirmation (années 1980)
Suite au prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1978, elle est demandée par une série de grands cinéastes : Maurice Pialat pour Loulou, Jean-Luc Godard pour Sauve qui peut (la vie) et Passion, Michael Cimino pour Heaven's Gate (gros échec au box office mais qui n'affecte pas la carrière de Huppert). Se dessine alors une tendance qui sera la sienne tout au long de sa carrière : une vraie rigueur dans le choix de ses films, parfois peu consensuels, avec des cinéastes exigeants, souvent apparentés au cinéma d'auteur et une envie de travailler aussi bien avec des réalisateurs français qu'étrangers, ainsi qu'avec des femmes (Patricia Moraz, Liliane de Kermadec, Márta Mészáros, Diane Kurys, Christine Pascal, Josiane Balasko). Elle partage, à cette époque, la vie de Daniel Toscan du Plantier, producteur à la Gaumont, qui lui monte des projets sur mesure avec des cinéastes reconnus comme Joseph Losey (La Truite), Mauro Bolognini (La Dame aux camélias), Pialat (Loulou), Márta Mészáros (Les Héritières), André Téchiné (Les Sœurs Brontë) et Michel Deville (Eaux profondes).

En 1981, Bertrand Tavernier lui offre, avec Coup de torchon, un rôle aux antipodes de ce qu'elle avait alors l'habitude de jouer : Isabelle Huppert y affirme alors un style de jeu plus extraverti, dynamique et comique, qu'elle gardera pour plusieurs films qu'elle tournera dans les années suivantes : La Femme de mon pote de Bertrand Blier (1983), Sac de nœuds de Josiane Balasko (1985) et Signé Charlotte de Caroline Huppert (1985). Les films de Tavernier et de Blier, ainsi que Coup de foudre de Diane Kurys sont des succès publics qui renforcent sa position dans le cinéma français.

Elle ne fait plus de théâtre durant les années 1978-1985.

Entre 1985 et 1988, elle connaît une relative traversée du désert en France où elle ne tourne aucun film. Elle part alors à l'étranger et tourne Cactus de Paul Cox en Australie et Faux témoin de Curtis Hanson aux États-Unis.

La période 1988-89 est un moment important d'abord parce qu'elle retrouve Claude Chabrol avec Une affaire de femmes, dix ans après Violette Nozière. Le film est un succès, et ouvre une ère de riche collaboration entre Huppert et Chabrol qui se retrouvent alors tous les deux ou trois ans pour un film. Leur duo devient une sorte de marque de fabrique et explore une série large de genres cinématographiques d'où point une évidente admiration mutuelle : la comédie (Rien ne va plus), le drame social (La Cérémonie) et historique (Une affaire de femmes), le film noir (Merci pour le chocolat) ou encore l'adaptation littéraire (Madame Bovary). Les films sont tous des succès (sauf peut être Rien ne va plus) et permettent à Huppert de recevoir deux Coupes Volpi à Venise en 1988 (Une affaire de femmes) et 1995 (La Cérémonie), et son premier César de la meilleure actrice en 1996 (également pour La Cérémonie).

En 1989, elle retourne au théâtre pour la pièce Un mois à la campagne de Tourgueniev dans une mise en scène de Bernard Murat. Cette pièce inaugure un nouveau rythme dans la carrière de Huppert, qui va maintenant revenir régulièrement sur les planches. Elle s'attaque à partir des années 1990 aux grands rôles (Jeanne d'Arc, Orlando, Marie Stuart, Médée, Hedda Gabler, Madame de Merteuil, Blanche DuBois, Araminte, Solange dans Les Bonnes, Phèdre) chez les grands auteurs tant classiques (Shakespeare, Schiller, Woolf, Euripide, Ibsen, Marivaux, Claudel, Tourgueniev) que modernes et contemporains (Sarah Kane, Yasmina Reza, Heiner Müller, Genet, Tennessee Williams) mis en scène par de grandes figures du théâtre français et étranger (de Robert Wilson à Claude Régy, de Peter Zadek à Howard Davies, en passant par Luc Bondy, Jacques Lassalle et Krzysztof Warlikowski). Elle joue souvent au théâtre de l'Odéon et n'hésite pas à participer aux tournées françaises et internationales des pièces.


Consécration (années 1990)

Les années 1990 l'imposent définitivement comme l'une des grandes actrices du cinéma et du théâtre français : ses prestations théâtrales sont de grands succès et sont très remarquées, en particulier Orlando, d'après le roman de Virginia Woolf, que Robert Wilson vient mettre en scène en France, après l'avoir fait en Allemagne (avec Jutta Lampe) et avant de le faire en Angleterre (avec Miranda Richardson).

Au cinéma, outre ses films avec Chabrol, elle commence une relation artistique avec Werner Schroeter (Malina en 1991, Deux en 2002), retrouve Benoît Jacquot à la fin des années 1990 pour entamer une riche collaboration (L'École de la chair, Pas de scandale, La Fausse Suivante), tourne avec des cinéastes confirmés (Jacques Doillon, Diane Kurys, Claude Pinoteau, Raoul Ruiz) comme avec des nouveaux réalisateurs (Christian Vincent, Laurence Ferreira Barbosa, Patricia Mazuy, Olivier Assayas) tout en s'autorisant des escapades à l'étranger (Malina, Amateur de Hal Hartley, L'Inondation d'Igor Minaev).

En 1994, elle préside la Commission d'avances sur recettes du CNC et devient rédactrice en chef des Cahiers du cinéma le temps d'un numéro, où elle discute notamment avec Jean Baudrillard, Nathalie Sarraute, Brian De Palma, Pedro Almodóvar et Antoinette Fouque (cf bibliographie).

En 1995, 'sa performance dans 'La Cérémonie, de Claude Chabrol lui vaut le Meilleure actrice, après six nominations depuis les années 1980.

En 1999, elle est présidente de la cérémonie des Césars.

Cette filmographie, qu'elle s'attache à développer patiemment, au gré des opportunités et des envies, lui vaut un grand respect. Déjà Jérôme Garcin écrivait en 1995 : « D'une juvénile curiosité, moins occupée à travailler sa légende que ses personnages successifs, ignorée par les paparazzi, oubliée des Césars, Isabelle la rousse se contente d'être comédienne. La meilleure au monde. La plus audacieuse. La plus obstinée. La moins prévisible. Une croisée moderne de Leopoldo Fregoli, prince italien de la métamorphose, et de la chétive M Rachel, dont Alfred de Musset disait: « Sa voix est pénétrante. Elle ne déclame point, elle parle ».


Tête d'affiche (années 2000)


Les années 2000 confirment l'ensemble de ces tendances. En 2001, elle connaît un grand succès au théâtre avec Médée et trouve l'un de ses plus grands rôles au cinéma avec La Pianiste, adapté d'Elfriede Jelinek, qui ouvre le début de sa fructueuse collaboration avec Michael Haneke. Pour ce film dans lequel elle incarne une professeur de musique frustrée, enfermée dans une relation quasi-incestueuse avec sa mère et bloquée sur l'attente d'une relation sado-masochiste, elle remporte pour la seconde fois de sa carrière le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes, en 2001. Bien que pressentie, elle n'est toutefois pas nommée à l'Oscar de la meilleure actrice nonobstant l'excellent accueil critique du film outre-Atlantique. En réalité, le distributeur américain oublie de remplir le document nécessaire à son éligibilité. Encore aujourd'hui, il s'agit pourtant de la prestation dont on lui parle le plus aux États-Unis.

Son compagnon, le metteur en scène Ronald Chammah, a fondé la société Les Films du Camélia. Cette société lui a permis de financer certains films dont elle tient le haut de l'affiche comme La Vie moderne de Laurence Ferreira-Barbosa, Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz ou encore Ma mère de Christophe Honoré et même d'acheter les droits d'exploitation de Wanda de Barbara Loden, actrice et cinéaste qui fut l'une des épouses d'Elia Kazan, disparue prématurément d'un cancer en 1980. Grâce à son acharnement, cet unique film d'une artiste d'exception put ressortir en salles en 2003.

L'année suivante, Isabelle Huppert fait partie de la distribution prestigieuse de Huit femmes de François Ozon. Ce retour à la comédie ne doit pas faire oublier qu'elle n'a pas tourné que des films dits « dramatiques » mais aussi occasionnellement des comédies (Sac de nœuds, Les Sœurs fâchées d'Alexandra Leclère, Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine, Copacabana de Marc Fitoussi, Tip Top de Serge Bozon). Dans ses incursions comiques, elle prend plaisir à jouer des femmes antipathiques, frustrées et aigries au risque de n'être identifiée qu'à ce registre. Mais elle évite l'interprétation uniforme et rigide, soumettant chacune de ses compositions à une couleur singulière. Sa volonté de passer par différentes palettes d'émotions est palpable. Elle fait en effet appel à un répertoire de mimiques, de postures ou d'intonations contradictoires : d'une manifestation outrancière et tonitruante (l'hystérique et hypocondriaque tante Augustine des Huit femmes où elle se livre à un numéro de transformation, à la fois physique et scénique, resté dans les mémoires) à une forme expressive plus distanciée et intérieure à l'instar des Sœurs fâchées où elle campe une bourgeoise délaissée par son mari, malheureuse, frigide et envieuse du succès de sa sœur.

Le public l'identifie de plus en plus avec des personnages de bourgeoise citadine, pas forcément très sympathiques, qu'elle interprète beaucoup depuis sa réunion avec Benoît Jacquot et L'École de la chair (1998) et depuis La Pianiste (2001). Elle cherche pourtant à casser cette image à travers des films comme Copacabana, La Ritournelle, Tip Top, La Vie promise ou White Material.

Huppert n'hésite pas à prendre des risques en tournant de plus en plus dans des premiers ou seconds films : Ma mère de Christophe Honoré (2004), Les Sœurs fâchées d'Alexandra Leclère (2004), Nue Propriété de Joachim Lafosse (2006), Home d'Ursula Meier (2008), My Little Princess d'Eva Ionesco (2011), Souvenir de Bavo Defurne (2016) ; ou en participant à des productions à très petit budget, telles que Médée Miracle de Tonino De Bernardi ou In Another Country de Hong Sang-soo. Elle donne des interprétations remarquées dans Gabrielle de Patrice Chéreau, L'Ivresse du pouvoir de Claude Chabrol, Amour de Michael Haneke, Valley of Love de Guillaume Nicloux ou encore Elle de Paul Verhoeven.

Fait intéressant, dans la seconde moitié des années 2000, elle tourne coup sur coup une série de films très proches les uns des autres : Nue Propriété de Lafosse (2006), Home d'Ursula Meier (2008), Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh (2009) et White Material de Claire Denis (2009). Ils évoquent tous l'histoire d'une femme, mère, liée par un sentiment d'appartenance très fort à l'endroit où elle vit (une maison au bord d'une autoroute, une propriété en Afrique ou en Indochine) et l'influence que l'extérieur va avoir sur cette relation particulière.




En 2005, une exposition, « La Femme aux portraits », montrée d'abord à New York, puis à Paris (prolongée jusqu'en février 2006 au Couvent des Cordeliers) et en Europe, a révélé sa passion pour la photographie qui l'a poussée, depuis une trentaine d'années, à solliciter des portraits auprès des plus grands photographes (de Boubat et Cartier-Bresson à Hiroshi Sugimoto et Ange Leccia, en passant par Jacques Henri Lartigue, Richard Avedon, Robert Doisneau, Helmut Newton ou Nan Goldin…). Un livre a été publié à cette occasion (cf bibliographie). Le Moma à New York lui consacre une large rétrospective, saluant son apport à l'art contemporain en général et à l'art dramatique en particulier. Pour l’événement, elle donne une représentation exceptionnelle de la pièce de Sarah Kane, 4.48 Psychose, interprétée trois ans plus tôt sous la direction de Claude Régy aux Bouffes du Nord. Au début 2006, c'est au tour de la Cinémathèque française, fraîchement rouverte à Bercy, de la mettre à l'honneur.

Avec Christine Pascal et Isabelle Adjani, Huppert formait un trio complice. Elles ont été colocataires, un temps, dans leur jeunesse. Plus tard, Isabelle Huppert tiendra d'ailleurs le rôle-titre de La Garce, réalisé par Christine Pascal, après avoir donné la réplique, quelques années plus tôt, à Isabelle Adjani dans Les Sœurs Brontë d'André Téchiné. D'après le livre d'Erwan Chuberre (La Légende Adjani), une rivalité amoureuse entre Adjani et Huppert, survenue sur le tournage des Sœurs Brontë au sujet de Bruno Nuytten, serait à l'origine de leur inimitié. Adjani explique, quant à elle, avoir mal vécu le fait d'être mise à l'écart de certains projets, au début des années 1980, en raison du producteur Daniel Toscan du Plantier, directeur de la Gaumont, qui aurait tenté d'imposer Isabelle Huppert, sa compagne d'alors, comme nouvelle grande vedette du cinéma français. Depuis leurs ascensions fulgurantes, lors des années 1970, la presse a souvent commenté leur rivalité. André Téchiné a reconnu que la relation très tendue entre les deux comédiennes a compliqué son travail sur le tournage des Sœurs Brontë.

Interrogée sur cette comparaison en 2009, Adjani a affirmé se placer, en tant que comédienne, dans une attitude d'empathie pour ses personnages, plus que ne le fait Huppert, en retrait et à distance. Néanmoins, cette dernière a répondu que le regard d'un film ne dépendait que du metteur en scène et qu'il lui semblait dangereux qu'un acteur idéalisât son rôle. On notera que Claude Chabrol désirait réaliser un film sur la vie de Camille Claudel et souhaitait offrir le rôle-titre à Isabelle Huppert, ce qui lui fut refusé par les héritiers de l'artiste. Finalement, ce fut Isabelle Adjani qui obtint l'autorisation de la famille Claudel pour jouer la sculptrice dans un film dont elle était coproductrice et qui fut réalisé par Bruno Nuytten, son ancien compagnon. À l'inverse, Adjani avait exprimé, dès 1980, le désir d'interpréter au cinéma Marguerite Gautier, l'héroïne du roman La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils. Le projet ne vit jamais le jour, mais Isabelle Huppert fut choisie par le réalisateur italien Mauro Bolognini pour incarner ce rôle à l'écran. Adjani prêta finalement ses traits au personnage, dans une pièce de théâtre, mise en scène, en 2000, par Alfredo Arias. Huppert fut nommée au Molière de la meilleure comédienne en même temps qu'Adjani pour son interprétation de Médée dans la tragédie éponyme d'Euripide, mise en scène par Jacques Lassalle. Bien que les pronostics annonçaient une bataille entre les deux vedettes, Corinne Jaber remporta le trophée pour la pièce Une bête sur la lune. Les deux actrices, à quelques années d'intervalle, ont également interprété Marie Stuart sur les planches et ont toutes deux marqué la rentrée théâtrale de 2006.

Elle a inspiré le personnage d'Isa Fovix dans le roman Parades de Bernard Souviraa publié en 2008.

En 2009, elle est promue au rang d'officier de la légion d'honneur et le festival de Cannes annonce qu'elle succède à Sean Penn à la présidence du jury. Après avoir été membre du jury en 1984 sous la présidence de Dirk Bogarde, puis maîtresse de cérémonie en 1998, elle est présidente du jury de la 62e édition qui s'est déroulé du 12 au 24 mai 2009. Elle y était entourée de 8 personnalités du cinéma et du monde des arts à savoir Asia Argento, Nuri Bilge Ceylan, Robin Wright, Hanif Kureishi, Shu Qi, Lee Chang-dong, James Gray et Sharmila Tagore. Son jury a attribué la Palme d'or au Ruban blanc de Michael Haneke, l'un de ses réalisateurs favoris. Au Festival de Cannes, Isabelle Huppert a présenté 20 films en sélection officielle (record absolu).


Reconnaissance internationale (années 2010)


Depuis 2010, elle tourne de plus en plus de films, souvent remarqués, aussi bien comme premier rôle que comme rôle secondaire, parfois même comme simple participation (Au bonheur des ogres, Les Lignes de Wellington, Dead Man Down).

Nicole Kidman, en 2012, a dit qu'elle « aimait sa manière de se mettre constamment en danger » et qu'elle représentait, pour elle, un modèle à suivre pour ses choix futurs. Elle réitère ses propos admiratifs cinq ans plus tard, déclarant qu'Huppert avait « joué le rôle le plus époustouflant qu'elle connaisse » dans Elle et parlant d'elle comme de « quelqu'un d'extraordinaire qui a donné sa vie à son métier » et qui a « montré le chemin » aux autres comédiennes. À l'instar de Kidman, Jessica Chastain déclare qu'elle est, de très loin, son actrice préférée et qu'elle est même pour elle une « idole absolue ». De son côté, Julianne Moore parle d'elle comme d'une « actrice fabuleuse », qu'elle « admire profondément ».

Isabelle Huppert est en effet fréquemment citée en exemple, à l'international, pour son audace, son impressionnante filmographie et ses prises de risque : Naomi Watts avoue avoir vu La Pianiste uniquement pour elle et a ainsi pu découvrir le travail de Michael Haneke qui la dirige en 2008, au côté de Tim Roth, dans Funny Games U.S.. Abbas Kiarostami affirme avoir longtemps été hanté par son interprétation dans La Dentellière. Volker Schlöndorff dit d'elle qu'elle est « une artiste qui n'a peur de rien ». Sean Penn lui fait part de son admiration lors d'une rencontre organisée par le magazine Première en 2009. James Gray dit être fasciné par les puissantes émotions que dégage son jeu. Natalie Portman confesse, quant à elle, s'être largement inspirée de sa prestation dans La Pianiste et de celle de Catherine Deneuve dans Répulsion pour préparer son rôle oscarisé de danseuse étoile sombrant dans la folie dans Black Swan de Darren Aronofsky. Alicia Vikander explique par ailleurs avoir voulu devenir actrice quand elle l'a vue dans La Pianiste.

En 2014, elle succède au réalisateur américain Martin Scorsese à la présidence du jury des longs métrages au 14e festival international du film de Marrakech, qui se déroule du 5 au 13 décembre 2014.

En 2016, son interprétation de femme violée qui se lance à la poursuite de son agresseur dans Elle de Paul Verhoeven obtient des critiques massivement laudatives en Europe et aux États-Unis. Pressentie pour une récompense au Festival de Cannes 2017, le producteur Saïd Ben Saïd l'entoure de deux conseillers en image en vue des Oscars. Elle débute une longue tournée promotionnelle aux Etats-Unis. Elle reçoit, pour sa prestation, de nombreux prix décernés par les associations de la critique cinématographique américaine puis un Golden Globe, un second César, un Independant Spirit Award et une première nomination à l'Oscar de la meilleure actrice. Ce film, tout comme La Pianiste, peut être vu comme la quintessence du jeu d'actrice d'Isabelle Huppert : une interprétation qui joue beaucoup sur le retrait, la réduction des expressions à d'infimes détails, les sous-entendus, un contour psychologique trouble ou indéfinissable, la subtilité d'un regard et d'un geste esquissé capables de rendre en un même mouvement des émotions contraires ou encore une certaine distance entre le personnage et les événements auxquels il est confronté.

Elle a atteint une stature unique dans le cinéma français contemporain, de monstre non sacré, c’est-à-dire de personnalité unanimement respectée par ses pairs, institutionnalisée aux yeux du public mais éloignée des suffrages populaires et exemptée des contraintes du vedettariat. Jean-Michel Frodon, dans les Cahiers du cinéma, dit d'elle : « Isabelle Huppert est une excellente actrice, elle a joué remarquablement dans plus de grands films qu’aucune autre actrice européenne ».

Ses meilleurs films

8 femmes (2002)
(Actrice)
Amour (2012)
(Actrice)
La Cérémonie (1995)
(Actrice)
Les Sœurs fâchées (2004)
(Actrice)
L'Ivresse du pouvoir (2006)
(Actrice)
La Porte du paradis (1980)
(Actrice)

Le plus souvent avec

Source : Wikidata

Filmographie de Isabelle Huppert (140 films)

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Actrice

Siberia
Siberia (2020)

Réalisé par Abel Ferrara
Origine Allemagne
Genres Drame, Fantasy, Aventure, Horreur
Acteurs Willem Dafoe, Nicolas Cage, Isabelle Huppert, Dounia Sichov, Simon McBurney, Daniel Giménez Cacho
Note48% 2.4078352.4078352.4078352.4078352.407835
Clint est un homme mentalement mort, qui vit seul dans une toundra gelée. Cependant, cet isolement ne peut apporter ni évasion ni paix. Une nuit, il entame un voyage où il doit confronter ses rêves, ses souvenirs et ses visions, traversant l'obscurité vers la lumière.
La Daronne
La Daronne (2020)

Réalisé par Jean-Paul Salomé
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie policière, Policier
Acteurs Isabelle Huppert, Hippolyte Girardot, Liliane Rovère, Iris Bry, Rebecca Marder, Abbes Zahmani
Rôle Patience
Note62% 3.1366053.1366053.1366053.1366053.136605
Patience Portefeux est interprète judiciaire franco-arabe, spécialisée dans les écoutes téléphonique pour la brigade des Stups. Travail précaire, payé au noir. Un jour, Patience met le doigt dans l’engrenage d’un réseau et devient la Daronne, en plein cœur de Belleville.
Blanche comme neige, 1h52
Réalisé par Anne Fontaine
Origine France
Genres Drame, Comédie
Acteurs Lou de Laâge, Isabelle Huppert, Charles Berling, Damien Bonnard, Jonathan Cohen, Richard Fréchette
Rôle Maud
Note53% 2.653472.653472.653472.653472.65347
Le film revisite et détourne le thème du conte des frères Grimm, Blanche-Neige. L'intrigue se passe à l'époque contemporaine. Une jeune femme, Claire, travaille dans l'entreprise de sa belle-mère (la nouvelle épouse de son père, décédé), Maud, qui découvrant que son amant en est devenu amoureux, veut s'en débarasser. La jeune femme trouve refuge chez des hommes du village, et s'éveille aux désirs.
Frankie
Frankie (2019)
, 1h38
Réalisé par Ira Sachs
Origine France
Genres Drame
Acteurs Isabelle Huppert, Greg Kinnear, Marisa Tomei, Jérémie Rénier, Brendan Gleeson, Ariyon Bakare
Rôle Frankie, l’actrice
Note54% 2.7455952.7455952.7455952.7455952.745595
Une célèbre actrice française gravement malade, dénommée Frankie, décide de passer ses vacances à Sintra au Portugal avec ses proches...
Greta
Greta (2019)
, 1h38
Réalisé par Neil Jordan
Origine Etats-Unis
Genres Drame, Thriller, Horreur
Thèmes Maladie, Psychologie, Folie
Acteurs Isabelle Huppert, Chloë Grace Moretz, Maika Monroe, Colm Feore, Stephen Rea, Zawe Ashton
Rôle Greta Hideg
Note60% 3.0093853.0093853.0093853.0093853.009385
À New York, veuve et professeur de piano, Greta Hideg vit seule et isolée. Elle fait un jour la connaissance de la jeune Frances McCullen qui lui rapporte son sac à main perdu dans le métro. Frances, qui vient tout juste de perdre sa mère, croit trouver en Greta une figure maternelle de substitution. Mais elle va vite découvrir que les intentions de sa nouvelle amie ne sont pas innocentes...
Une jeunesse dorée, 1h52
Réalisé par Eva Ionesco
Origine France
Genres Drame
Acteurs Isabelle Huppert, Melvil Poupaud, Galatéa Bellugi, Alain-Fabien Delon, Manal Issa, Benoit Solès
Rôle Lucille Wood
Note48% 2.4152252.4152252.4152252.4152252.415225
L'histoire d'amour à Paris entre Rose l'adolescente orpheline sans argent, sortant de redressement, et Michel, peintre de six ans son ainé, durant les « années Palace » à la fin des années 1970. Ouverts aux expériences, ils font la connaissance d'un riche couple plus âgé, Lucille et Hubert, qui va les initier au libertinage. Si le couple de cinquantenaires reste manipulateur, Rose et Michel ne sont pourtant pas dupes. De son côté, Michel va faire connaitre à Rose aux nuits parisiennes, de fêtes en fêtes.
L'Île aux chiens, 1h41
Réalisé par Wes Anderson
Origine Etats-Unis
Genres Comédie, Aventure, Animation
Thèmes Mise en scène d'un animal, Maladie, Mise en scène d'un chien, Épidémie, Dystopique, Mise en scène d'un mammifère
Acteurs Bryan Cranston, Edward Norton, Bill Murray, Jeff Goldblum, Bob Balaban, Ken Watanabe
Rôle l'interprète Nelson
Note78% 3.9005053.9005053.9005053.9005053.900505
Dans un futur dystopique, dans la ville japonaise de Megasaki, un virus de la grippe se propage dans toute la population canine grandissante. Le maire autoritaire, Kobayashi (un homme issu d'une longue lignée d'amateurs de chats et haïsseurs de chiens) avec son bras droit le major Domo, signe un décret bannissant tous les chiens à l'Île poubelle (« l'île des déchets » où sont stockés les détritus de la ville), bien que le scientifique Watanabe fasse savoir qu'il est sur le point de trouver un remède. Le premier chien à être banni est Spots, qui appartenait à Atari Kobayashi, le neveu orphelin et pupille du maire.
Madame Hyde, 1h35
Réalisé par Serge Bozon
Origine France
Genres Fantastique, Comédie, Fantasy
Thèmes Le thème de l'éducation, Le monde du travail, Harcèlement au travail
Acteurs Isabelle Huppert, Romain Duris, José Garcia, Patricia Barzyk, Guillaume Verdier, Pierre Léon
Rôle Marie Géquil
Note51% 2.5834452.5834452.5834452.5834452.583445
Madame Géquil enseigne la physique dans un lycée professionnel. Elle subit chaque jour les frasques de ses collègues et de ses élèves. Après avoir été frappée par la foudre, sa personnalité se transforme peu à peu. Jusqu'où va la mener cette transformation ?
Eva
Eva (2018)
, 1h42
Réalisé par Antoine Santana, Benoît Jacquot
Origine France
Genres Drame, Thriller, Romance
Thèmes Sexualité, Erotique, BDSM, Prostitution, Thriller érotique
Acteurs Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Julia Roy, Richard Berry, Didier Flamand, Marc Barbé
Rôle Eva
Note46% 2.3493152.3493152.3493152.3493152.349315
Bertrand, gigolo opportuniste et écrivain en vogue après s'être secrètement emparé d'une pièce de théâtre d'un de ses clients, fait par hasard la rencontre d'Eva, une prostituée mystérieuse, dans le chalet familial d'une amie où il tente de trouver l'inspiration pour écrire une nouvelle pièce. Mais Bertrand devient vite obsédé par la vénéneuse Eva...
La Caméra de Claire, 1h9
Réalisé par Hong Sang-soo
Origine France
Genres Drame
Acteurs Isabelle Huppert, Chang Mi-hee, Kim Min-hee, Jung Jin-young
Rôle Claire
Note64% 3.2446753.2446753.2446753.2446753.244675
Pendant le Festival de Cannes, deux femmes se rencontrent. La première, Manhee, s'est fait renvoyer de son travail par sa patronne, productrice de cinéma et maîtresse d'un cinéaste coréen alcoolique, venu présenter son film au Festival. En ville, Manhee sympathise avec Claire, une Française, qui la prend en photo avec son Polaroïd. Cette dernière prétend que les gens qu'elle photographie ne sont plus les mêmes, après...
Happy End
Happy End (2017)
, 1h48
Réalisé par Michael Haneke
Origine France
Genres Drame, Comédie
Thèmes L'immigration, La précarité, L'émigration
Acteurs Isabelle Huppert, Toby Jones, Jean-Louis Trintignant, Mathieu Kassovitz, Franz Rogowski, Loubna Abidar
Rôle Anne Laurent
Note65% 3.295083.295083.295083.295083.29508
Les Laurent sont une famille de la grande bourgeoisie de Calais ayant fait fortune dans les travaux publics. Anne (Isabelle Huppert) dirige l'entreprise familiale. Son frère cadet Thomas (Mathieu Kassovitz), médecin, vient d'avoir un bébé avec sa nouvelle épouse. Dans la vaste demeure familiale vivent aussi le vieux Georges (Jean-Louis Trintignant), père d'Anne et Thomas, et le fils unique d'Anne, Pierre (Franz Rogowski), héritier putatif de l'entreprise.
Barrage
Barrage (2017)
, 1h50
Origine France
Genres Drame
Thèmes La famille
Acteurs Lolita Chammah, Isabelle Huppert
Rôle Élisabeth
Note58% 2.946612.946612.946612.946612.94661
Pas assez mûre pour s'occuper de son bébé, Catherine avait confié celui-ci à sa mère Élisabeth. Dix ans plus tard, la jeune femme désormais trentenaire veut assumer ses responsabilités et jouer son rôle de mère. Elle retourne au Luxembourg pour tenter de renouer avec sa fille prénommée Alba. Celle-ci se méfie d'elle et se montre très froide. Élisabeth, si elle n'est pas très enthousiaste face au retour de sa fille, accepte que Catherine passe quelques heures avec elle. Alba se blesse et Catherine craint la réaction de sa mère.
Marvin ou la belle éducation, 1h53
Réalisé par Anne Fontaine
Origine France
Genres Drame
Thèmes Le thème de l'éducation, L'enfance, Sexualité, Théâtre, Homosexualité, Harcèlement à l'école, LGBT
Acteurs Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne, Catherine Salée, Catherine Mouchet, Charles Berling
Rôle elle-même
Note69% 3.485873.485873.485873.485873.48587
Élevé dans un milieu très populaire et violent, incompris tant par un père alcoolique et rustre (Grégory Gadebois) que par une mère dépassée (Catherine Salée), le jeune Marvin Bijoux (Jules Porier) pâtit d'une différence qui le rend marginal et en fait le souffre-douleur de son frère et de ses camarades d'école. Grâce à la principale du collège (Catherine Mouchet), Marvin découvre le théâtre et finit par imposer son choix d'entrer au Conservatoire pour s'adonner à cette passion. Marvin fuit ainsi sa famille et son village des Vosges. En changeant d'identité et en devenant Martin Clément, grâce au théâtre, il va pouvoir s'assumer et s'épanouir. Devenu adulte (Finnegan Oldfield), à Paris, ses rencontres avec un metteur en scène au parcours similaire (Vincent Macaigne), un homosexuel flambeur (Charles Berling) et la grande Isabelle Huppert, avec laquelle il se produit sur scène, vont l'aider à façonner son propre destin.
Elle
Elle (2016)
, 2h10
Réalisé par Paul Verhoeven
Origine France
Genres Drame, Thriller, Comédie dramatique
Thèmes Informatique, Jeu, Sexualité, Le viol, Erotique, Rape and revenge, Jeu vidéo, Auto-justice
Acteurs Isabelle Huppert, Christian Berkel, Anne Consigny, Virginie Efira, Laurent Lafitte, Charles Berling
Rôle Michèle Leblanc
Note70% 3.5445253.5445253.5445253.5445253.544525
Georges Leblanc est emprisonné depuis les années 1970 pour avoir perpétré un massacre de masse. À l'époque, il avait impliqué sa fille Michèle dans sa folie meurtrière. Aujourd'hui, Michèle Leblanc (Isabelle Huppert) est devenue une femme d'affaires que rien ne semble atteindre. Mais au moment où son père demande à être remis en liberté, elle est violée par un inconnu masqué. Alors qu'en écho à son expérience primitive avec la police elle décide de ne pas porter plainte, un processus s'enclenche : un jeu de rôle avec son violeur et une confrontation à son passé, qui la mèneront à se libérer du « déni étrange » qui la porte.
L'avenir
L'avenir (2016)

Réalisé par Mia Hansen-Løve
Origine France
Genres Drame
Acteurs Isabelle Huppert, Édith Scob, Roman Kolinka, André Marcon, Sarah Le Picard, Solal Forte
Rôle Nathalie Chazeaux
Note68% 3.446183.446183.446183.446183.44618
Nathalie est professeur de philosophie dans un lycée parisien. Passionnée par son travail, elle aime par-dessus tout transmettre son goût de la pensée. Mariée, deux enfants, elle partage sa vie entre sa famille, ses anciens élèves et sa mère, très possessive. Un jour, son mari lui annonce qu’il part vivre avec une autre femme. Confrontée à une liberté nouvelle, elle va réinventer sa vie.