Après l’ikiza (tueries du régime burundais en 1972 contre les intellectuels hutus), des réfugiés burundais exilés en Tanzanie avaient fondé le Parti pour la Libération du Peuple Hutu. Le bras armé de ce parti est le FNL, Front National de Libération. En 2006, après un long processus de négociations avec l’opposition politique et armée, le président du Burundi appela les combattants du FNL par la radio à se détacher du groupe armé et à adhérer volontairement au processus de paix. Dans ce contexte, Syntonizer Amani pénètre dans la vie de trois jeunes : Désiré, Jean Claude et Jérémie, ex-combattants du FNL.
Partant de la fondation de l’Office national du film du Canada en 1939, ce film met en valeur le travail des artisans du cinéma qui cherchent à réaliser des longs métrages de fiction à l’intérieur de cette institution
La culture Malgache est essentiellement basée sur l'utilisation du bois. À travers des témoignages, nous découvrons les enjeux de la déforestation de la forêt primaire d'Ambodiriana.
La griotte Yandé Codou Sène, âgée aujourd’hui de 80 ans environ, est un des derniers mohicans de la poésie polyphonique sérère. Tourné sur une période de quatre ans, ce film est un regard intime sur une diva qui a traversé l’histoire du Sénégal aux côtés de l’un de ses plus grands mythes, le président poète Léopold Sédar Senghor. Une histoire douce et amère sur la grandeur, la gloire et… la fuite du temps.
Être allé étudier hors de son pays le Togo, ne dispense pas Déou de ses devoirs traditionnels. Pour la prochaine saison de circoncision traditionnelle, son père exige son retour de Dakar où il étudie, jusqu’à son village natal de Kéran (ethnie Solla).
Ceux de la colline décrit une ville éphémère, formée d’hommes, de femmes, d’enfants tous venus dans le même but : trouver l’or qui leur permettra de faire fortune. La colline de Diosso au Burkina Faso s’est ainsi transformée sous l’action de ces milliers de personnes, souvent à l’insu de leurs proches. Là, orpailleurs, dynamiteurs, commerçants, prostituées, guérisseurs… risquent leur vie au quotidien, se battent contre eux-mêmes et contre les autres et semblent finalement incapables de quitter cet endroit hors du temps.
Chef Thémis, fondateur de l'organisation Cuisiniers sans Frontières, part dans son pays d’origine, Madagascar, afin de former les plus démunis au métier de cuisinier. Avec peu de moyens, il réussit à rassembler une première promotion de 18 personnes. De l'enthousiasme du début au doute face à l'immensité de la tâche, le film l'accompagne sur trois ans de mise en œuvre du projet. Au-delà de l’aventure, le film aborde ce que tout immigré peut redouter vis-à-vis de son pays d’origine : le questionnement sur son propre exil et la nécessité de payer une dette morale au pays que l’on a quitté.
Le documentaire commence par une brève reconstitution de sa disparition mêlant les points de vue de la police, des avocats, de ses proches. L'histoire est ensuite guidée par six thèmes :
À la rencontre de François, Vincent, Marie et les autres, qui nous confient le poids de leur quotidien au travail. Ils souffrent à la tâche mais tiennent à leur emploi. Leur douleur ordinaire est-elle donc une fatalité ? Témoignages sur la pénibilité physique du travail contemporain en France.
Pour les Evuzok, un peuple du sud du Cameroun, il existe deux types de maladies, qui nécessitent un traitement différent : les maladies dites « naturelles » et celles « de la nuit », provoquées par la sorcellerie. Danse aux esprits raconte l’histoire de Mba Owona Pierre, le chef du villaje et le ngengan, le guérisseur. Il traite les maux provenant d’un monde de la nuit, peuplé d’esprits qui attaquent les gens de son village. Il possède un don spécial et une responsabilité envers ses administrés. La danse aux esprits est son plus important rituel de soins.
Comment les Journées cinématographiques de Carthage, l’une des plus anciennes manifestations d’Afrique et du monde arabe, peuvent-elles maintenir leur rayonnement aujourd’hui ? Comment continuer à attirer les cinéastes, notamment d’Afrique noire, ainsi que les producteurs et les distributeurs ? Faut-il faire évoluer leur identité de manière radicale ? Le documentaire de Khaled Barsaoui pose ces questions cruciales pour l’avenir du festival et pour la définition de son identité.
Visions croisées des clandestins qui ont tout quitté pour venir chez nous et de ceux qui sont prêts là-bas, en Afrique, à suivre leur exemple, quite à risquer leur vie pour traverser les mers. D’un côté des victimes de l’esclavage moderne, qui regrettent presque d'être là à force de se voir exploiter au-delà du possible et nier toute hypothèse d’intégration, et de l’autre ceux qui ont perdu tout espoir dans des pays pris aux pièges du sous développement, des dictatures et de la corruption. La dimension méconnue d'hommes si lointains si proches, nos frères par-delà les frontières tracées par l'homme. À leurs récits saisis sur le vif se mêlent les témoignages d'hommes politiques et d'artistes, dont Emmanuel Béart, Josiane Balasko et Charles Berling.
Passé Komatipoort retrace un voyage en Afrique du Sud initié par la découverte des archives de la commission Vérité et Réconciliation, qui écouta les victimes et les criminels de l’apartheid, et mit à disposition sur internet les transcriptions de ses auditions publiques.
De 1960 à 1966, au sud de Reggane (Sahara algérien), la France a procédé à quatre essais nucléaires en atmosphère et treize souterrains. Le premier portait le nom de code Gerboise bleue et fut d’une puissance quatre fois supérieure à Hiroshima. Pour la première fois, des survivants français et touaregs témoignent de leurs combats pour la reconnaissance de leurs maladies, et révèlent dans quelles conditions les tirs se sont véritablement déroulés. Tandis que l'armée française continue, près de 50 ans plus tard, à nier sa responsabilité auprès des populations exposées aux radiations.