La guerre est le quotidien de Pierre Raspeguy, un lieutenant-colonel de l'armée française. À la tête d'un régiment de parachutistes coloniaux, il est chargé de retrouver le chef de la rébellion algérienne, un ancien officier de son équipe durant la bataille de Diên Biên Phu.
Les enfants de deux orphelinats s'affrontent à l'occasion d'un match de football qui, le résultat n'étant pas accepté par les protagonistes, se poursuit sous la forme d'un jeu représentant la guerre entre l'OAS et le FLN.
Cherbourg, novembre 1957. Geneviève, âgée de dix-sept ans, vit avec sa mère, Madame Emery, jeune veuve qui tient une boutique de parapluies rue de la Tour-Carrée, à l'enseigne Les Parapluies de Cherbourg. Geneviève est amoureuse de Guy, mécanicien dans un garage. Sa mère désapprouve la relation quand elle l'apprend. Le jeune homme est élevé par sa tante (et marraine) Élise, gravement malade.
Thomas Vlassenroot, jeune Luxembourgeois, a combattu en Kabylie dans la Légion étrangère française pendant la guerre d'Algérie. En 1961, après le putsch des généraux et alors que l'OAS tentait de conserver l'Algérie à la France, Thomas a déserté et s'est réfugié à Alger chez son amie Maria. Son lieutenant, passé à l'OAS, lui propose de participer à une opération de commando : il s'agit d'enlever une avocate, Dominique Servet, venue défendre deux révolutionnaires algériens. En paiement, Thomas recevra assez d'argent pour rentrer au Luxembourg. L'enlèvement est mené à bien, avec l'aide d'un pied noir, Amério. Dominique est incarcérée en compagnie d'un autre prisonnier, Félicien, sous la garde d'Amério et de Thomas. Celui-ci, apitoyé par la jeune femme, l'aide à s'échapper après avoir abattu Amério.
Un appelé du contingent revient d'Algérie après 27 mois de service. À Paris, il retrouve son amie Sylvie lors d'un bal populaire. Il l'épouse, part en voyage de noces avec elle, et, une fois de retour, trouve un travail de photographe. Le temps passant, il trompe son épouse avec des inconnues de passage, et la vie suit son cours… Un jour pourtant, un gendarme vient sonner à sa porte : il est rappelé sous les drapeaux et doit retourner au combat.
En 1958, pendant la Guerre d'Algérie, Bruno Forestier (Michel Subor), déserteur réfugié en Suisse, travaille pour un groupuscule d'extrême droite. Il croise un jour Véronica (Anna Karina) et en tombe amoureux. Ses amis le soupçonnent de mener un double jeu, et pour le tester, lui ordonnent d'assassiner un journaliste.
En 1962, René Vautier monte avec des amis algériens un centre de formation audiovisuelle pour promouvoir un « dialogue en images » entre les deux camps. De cette expérience est réalisé un film, partiellement détruit par la police française. Les images qu’ils ont pu sauver constituent un document historique rare : elles retracent la guerre d’Algérie, racontent l’histoire de l’ALN (Armée de libération nationale) et montrent la vie dans l’après-guerre, notamment la reconstruction dans les villes et les campagnes après l’indépendance.
Septembre 1962. Hélène Aughain, femme au début de la quarantaine et antiquaire à domicile, vit à Boulogne-sur-Mer avec Bernard Aughain, son beau-fils qui revient d'Algérie. Elle fait revenir son amour de jeunesse, Alphonse Noyard, un homme dissimulateur, charmeur et habile. Il arrive accompagné d'une jeune femme, Françoise, actrice débutante, qu'il fait passer pour sa nièce. Hélène les accueille et la cohabitation des membres du groupe va s'avérer source de tensions : rémanence des histoires propres à chacun, résolution du passé et amours contrariées.
Le capitaine Leblanc, officier de la Légion étrangère, est chargé de conduire un groupe ayant pour objectif de capturer Ben Bled, un responsable FLN. La première partie de l'opération réussit, mais le retour se révèle d'autant plus difficile que la situation politique a évolué en raison des pourparlers de paix.
Paris, été 1960. Michel doit bientôt partir en Algérie pour le service militaire. En attendant, il est machiniste à la télévision et fait la connaissance de Liliane et Juliette, deux amies inséparables comme des amandes « philippines ». Michel songe à ses derniers jours de liberté, quitte son travail et part en vacances sur les routes de Corse où les deux filles décident de le rejoindre.
Clément et Anne forment un couple élégant et aisé. Sujet à la jalousie, Clément fréquente Serge, chef d'un groupuscule d'extrême droite (pouvant faire penser à une cellule de l’OAS).
Michel Jussieu, un producteur de cinéma, revient un matin dans le cabaret où il a oublié son chandail. Il est le témoin involontaire du meurtre d’un journaliste d’extrême droite. Il reconnaît Eléonore et Patrice, membres d'une organisation politique secrète, connus depuis les années de Résistance. Il est assommé et se réveille en présence du commissaire Malferrer, chargé de l’enquête. Innocent, Michel nie son implication dans ce meurtre mais ne peut se résoudre à dénoncer les vrais coupables. Car Michel est hanté par le souvenir d'un autre interrogatoire 20 ans plus tôt, où, devant la Gestapo, il a craqué. Devra-t-il garder le silence ou bien se livrer à une nouvelle dénonciation ?
A Alger, durant les « événements ». C'est l'histoire de Jean, qui, de retour dans la capitale pour rendre visite à son père malade, a d'abord hâte de retourner en France où il vit depuis plusieurs années et où il a laissé sa femme et son fils. Mais au contact des gens du cru et assailli par les souvenirs, il va faire l'expérience intime de son appartenance à cette terre qu'il avait rejetée.
Rescapés de la guerre d'Algérie et réfugiés dans des camps tunisiens, des enfants algériens témoignent, à partir de dessins qu'ils ont eux-mêmes réalisés, des événements tragiques qu'ils ont vécus. Projeté clandestinement, saisi dix-sept fois et censuré pendant douze ans, un film majeur sur la guerre d'Algérie.