Employé depuis toujours chez Fish Land, le centre aquatique du complexe de loisirs globalisé « Worlds Apart » où il se consacre à sa seule passion, celle des poissons, Ferdinand est un petit homme chauve d’une quarantaine d’années à la personnalité solitaire et anxieuse. Du jour au lendemain, sa petite vie monomaniaque se voit bousculée par les travaux de réaménagement du Fish Land qui, pour six mois, vont le muter de force dans un autre centre de loisir du groupe « Worlds Apart » : le Finnish-Turkish Delight, dédié aux plaisirs du sauna et du hammam… Ferdinand se retrouve alors catapulté dans un autre monde, un monde empli de nudité, de sensualité et de lâcher prise… bref de toutes ces choses qui lui font si peur !
Sur un plateau isolé, le jeune Johann (Rottiers) a repris la ferme de son père. Après qu'une grange pleine de fourrage brûle, Johann va se replier sur lui-même tandis que son monde va être amené à disparaître...
Dans le couloir de la mort d'une prison désaffectée, William Lamers, le dernier détenu, attend l'issue de sa condamnation au poison pour homicides. La loi lui accorde une dernière déclaration mais ne précise aucune limite de durée. Lamers va alors, tel Shéhérazade dans Les Mille et Une Nuits, saisir ce vide juridique en entamant un long monologue afin de retarder son exécution. Alors qu'une campagne électorale est lancée, le sort de William Lamers devient un enjeu politique et médiatique.
Jung Sik-jun est un jeune garçon né à Séoul, en Corée du Sud, en 1965. Dans le cadre d'un programme d'adoption après la guerre de Corée, il est adopté par une famille belge en 1971 et grandit en Belgique. Le film relate les moments importants de son enfance et de son adolescence en alternant des séquences documentaires actuelles, des images d'archive et des scènes animées formant des reconstitutions fictionnelles de moments du passé de Jung.
Christina, bientôt 30 ans, vit dans la région de Charleroi en Belgique, avec Marco, son petit ami. A la mort de sa grand-mère, elle hérite d’une maison en Corse. Dans son entourage, personne ne semble savoir pourquoi la vieille dame possédait cette maison. Sa famille presse Christina de vendre son bien. Mais elle s’y refuse. Elle veut comprendre pourquoi sa grand-mère lui a laissé cet étrange legs. Elle voit aussi en cet héritage une occasion unique de remettre en question sa vie monotone. Sur un coup de tête, elle part seule à la découverte de sa maison. Ce voyage va bousculer son existence. Et celle de ses proches.
Leila est témoin de la chute d'une jeune femme enceinte qui fait une fausse couche en revenant de la source, loin dans la montagne. Cet évènement la fait réfléchir à la condition des femmes et Leila s'évertuera dès lors à persuader les autres femmes du village qu’il incombe aux hommes inoccupés de faire enfin venir l’eau jusqu’au village. Pour arriver à leurs fins, les femmes décident de faire la grève de l'amour.
Deux frères, Seth et Zak, adolescents de 15 et 13 ans, sont livrés à eux-mêmes durant l'été, dans la maison de leur grand-père en Ardenne, après que leur mère est partie pour une raison obscure, ne prenant de leurs nouvelles par téléphone que de manière occasionnelle. Ils font la connaissance de Danny, un jeune de leur âge, qui traîne lui aussi durant ses journées, tandis que son frère aîné s'adonne à divers trafics avec un couple de Wallons impliqués dans la production et la revente de drogue.
Paris, 1817, à l'Académie royale de médecine. « Je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes ». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l'anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Sept ans plus tôt, Saartjie quittait la colonie du Cap avec son maître, Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien visitant les foires aux monstres. Femme à la fois libre et entravée, elle était l'icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d'une ascension dorée.
La vie quotidienne de trois jeunes matelots, engagés ou effectuant leur service militaire, sur un bateau de la Marine nationale française qui patrouille au large de Mururoa en 1972 lors des essais nucléaires français. Cependant la réalisatrice prend le parti de traiter son sujet d'une façon minimaliste : « Difficile de dire de quoi parle le dernier film de Marion Hänsel. Portrait crayonné d’une poignée de destins adolescents dans le bain de la guerre, de la dictature du groupe, ou peut être de l’origine de la violence, il ne fait qu’enchaîner d’anodins billets d’humeur sans jamais entamer un début de sincérité. ».
Marieke veut vivre sa vie. Mais comment s’y prendre quand autour d’elle, tous les liens d’amour sont brisés ? Elle cherche refuge dans les bras d’hommes plus âgés pour avoir la force d’affronter le passé et enfin être elle-même.
Kinshasa, 2010. Le cinquantenaire de l’Indépendance du Congo s’annonce. Neuf artistes et cinéastes d’origine belge et congolaise se sont donné rendez-vous pour réaliser ensemble un film sur ce sujet. Neuf regards différents se réunissent dans la recherche d’un langage commun pour aborder le passé, penser le présent et imaginer le futur.
Life suit le quotidien de jeunes danseuses camerounaises dans les rues de Douala. Si à l'écran, elles sont stars de clips vidéo, à la ville, elles doivent se battre pour vivre de leur art, multipliant les sacrifices pour survivre aux obstacles qui se dressent devant elles. Life raconte le courage de ces femmes en perpétuelle lutte dans un environnement social précaire.
Kafka au Congo des Belges est un voyage tragicomique dans les coulisses de la justice et de la politique congolaises. Gorette a vu ses terres expropriées de manière injuste. Depuis quinze ans, elle passe d’un bureau à l’autre pour tenter de faire valoir son cas. Mais à chaque fois qu’elle décroche un rendez-vous, un grain de sable vient enrayer son dossier, elle doit payer des pots-de-vin et finalement perd confiance. À l’autre bout de la chaîne judiciaire, se trouve le questeur Bahati, chargé des finances du parlement national congolais, ravi de s’enrichir grâce à une corruption généralisée.
Patrice Emery Lumumba, Premier Ministre, est assassiné dans la foulée de l'Indépendance. Il est la voix de ce troisième épisode. L'éphémère et immortel héros congolais nous raconte avec passion l'histoire de son pays de 1960 à 2010, de Joseph Kasa-Vubu à Joseph Kabila, de l'ONU à la Monuc. Ce dernier épisode nous dit l'immense difficulté de construire une nation sur les décombres de l'aliénation coloniale.