À travers les planches contacts de son reportage dans l'asile psychiatrique de San Clemente., le réalisateur Raymond Depardon s'interroge sur son travail de photographe. Le regard voyeur de celui qui capte la douleur. Le dialogue, le contact, qui s'instaure avec ceux qui sont photographiés. "J'ai aimé photographier les murs, les gens contre les murs. [...] cette impression de tourner en rond, sans sortie de secours, il n'y a plus de porte. Le photographe est là, il ressemble à un nouvel arrivé, un nouveau pensionnaire, on le voit tous les jours, ce n'est pas un médecin, ni un infirmier. Il n'est pas du métier. Il tourne lui aussi. Il cherche quelque chose, il a l'air sympathique, pas encore très à l'aise, il ne parle pas.
Dans ce film, le photojournaliste de l'agence Magnum, filmé en gros plan, présente et raconte ses documents et souvenirs photographiques de 1957 à 1977, c'est-à-dire les vingt premières années de son travail photographique, depuis ses premiers clichés dans la ferme de ses parents jusqu'aux films sur le Tchad. Réalisé en 1983, il est sorti en 1984 et a reçu le Prix des Rencontres d'Arles cette même année.
Le métier de reporters filmé par le réalisateur et photographe Raymond Depardon. Caméra à l'épaule et sans aucun commentaire, ce film est caractéristique d'une certaine forme de cinéma direct.
Un photographe rencontre une actrice de seconde zone qui, pour subsister, tourne des films pornographiques. Rencontre importante mais pas encore assez pour faire naître entre eux un lien véritable. Nadine éprouve d'ailleurs un attachement profond pour son mari, Jacques, gentil clown triste qui vit dans un monde intérieur et dont la fantaisie cache mal la détresse.
Philip Winter passe quatre semaines à arpenter les États-Unis pour écrire un texte sur le paysage américain. Cependant, il se sent complètement aliéné de lui-même et de son entourage : au lieu d'écrire, il ne fait que prendre des centaines de photos avec sa caméra polaroïd. Bientôt, il doit rentrer en Allemagne parce qu'il n'a plus d'argent. À l'aéroport de New York, il fait la connaissance d'une jeune femme, Lisa, et de sa fille Alice, âgée de neuf ans. Il n'y a pas de vols pour l'Allemagne et ils décident d'attendre ensemble. Le matin suivant, cependant, Lisa a disparu, ne laissant qu'une note dans laquelle elle prie Philip de ramener Alice à Amsterdam où elle compte les rejoindre quelques jours plus tard. Arrivés à Amsterdam, Philip et Alice attendent en vain Lisa. Ils décident de partir à la recherche des grands-parents d'Alice qui habitent à Wuppertal en Allemagne, d'après le souvenir d'Alice. Puisqu'elle ne se rappelle plus le nom de sa grand-mère, ils doivent chercher la maison en arpentant la ville, avec une vieille photo pour seul guide. Découragé de leur vaines recherches, accentuées par une situation financière de plus en plus précaire, et parce qu'il n'en peut plus de la petite fille à la personnalité assez affirmée, Philip la dépose dans un poste de police et se rend à un concert où se produit Chuck Berry. Mais la jeune fille s'en échappe, et retrouve Philip, de retour du concert, devant l'hôtel où ils avaient passé la nuit, celui-ci accepte de continuer la recherche de la famille d'Alice. Pendant leur périple, ils font la rencontre d'une jeune femme à la plage, chez qui ils passent une nuit. Bientôt, l'histoire trouvera une conclusion aussi surprenante que, malgré tout, optimiste.
À Londres, dans les années 1960 : Thomas, photographe de mode, après un reportage photo sur les sans-abris, passe la matinée dans un parc, et, attiré par la lumière, prend des clichés. L'endroit est presque désert, sauf un couple qui s'embrasse, que Thomas photographie de loin. La femme, Jane, s'aperçoit finalement de sa présence, et, très contrariée, lui réclame les négatifs ; mais Thomas s'esquive. Jane le retrouve dans l'après-midi, et va jusqu'à s'offrir à lui : Thomas lui donne une pellicule, mais qui n'est pas celle qu'il vient d'utiliser. Il développe les photographies du parc, et réalise par agrandissements successifs qu'il a en fait été le témoin d'un meurtre. Il se rend de nuit sur les lieux et découvre le cadavre que ses photographies lui ont révélé. De retour chez lui, il trouve son atelier vide : tous ses clichés et négatifs ont été volés. Désemparé, il cherche conseil auprès de son éditeur et ami, mais en vain. En conduisant il revoit par hasard la femme, et la suit jusqu'à un club, où a lieu un concert des Yardbirds. Lorsque le guitariste brise sa guitare et en jette le manche dans le public, il prend part à la mêlée qui s'ensuit et parvient à s'emparer de la relique, puis s'enfuit ; mais après avoir semé ses poursuivants, il finit par jeter ce morceau de bois qui s'avère inutile, tandis qu'il a perdu la trace de la femme, décidément inatteignable. Au petit matin, il retourne au parc pour photographier le cadavre, mais celui-ci a disparu. Il assiste alors à une partie de tennis mimée (les mêmes mimes sont apparus dans une brève séquence au début du film) ; se prenant au jeu, il fait semblant de ramasser la balle (inexistante) en-dehors du terrain, et la relance vers les mimes ; quand la partie reprend, les bruits de la balle se font distinctement entendre, tandis que le protagoniste lui-même disparaît.
« Ceci est l'histoire d'un homme marqué par une image d'enfance ». Enfant, le héros se rend souvent avec ses parents à l'aéroport d'Orly. Un jour, il assiste à un événement dramatique qui va le marquer, mais qu'il ne comprendra que plus tard. Un homme meurt sous les yeux d'une femme dont il gardera en mémoire les traits. Puis la Troisième Guerre mondiale survient qui détruit toute la surface de la Terre. À Paris, les survivants se réfugient dans les sous-sols.