La police découvre un groupe d'immigrés clandestins en provenance d'Afrique dans un conteneur sur le port du Havre. Un jeune garçon, Idrissa, parvient à s'enfuir et se réfugie chez un cireur de chaussures, Marcel Marx dont la femme Arletty est gravement malade. Marcel s'emploie à cacher Idrissa et à essayer de le faire passer en Angleterre, où sa mère l'attend. Arletty est admise à l'hôpital et demande aux docteurs de cacher à Marcel la gravité de son état.
France, divorcée et mère de trois filles à Dunkerque, se retrouve au chômage quand ferme l'usine dans laquelle elle a travaillé vingt ans comme ouvrière. Elle part chercher un travail à Paris, où elle se fait embaucher comme femme de ménage chez un trader. Peu à peu elle se rend indispensable à cet homme incapable de s'occuper de son fils quand son ex-compagne le lui confie. France tâche de comprendre cet homme extrêmement différent d'elle, jusqu'au jour où ils se rendent compte qu'il est responsable de la faillite de son ancienne entreprise.
À Göteborg, trois jeunes garçons, deux Suédois et un immigré cambodgien bien intégré, se retrouvent dans un centre commercial. Ils sont repérés par une petite bande d'adolescents d'origine africaine, apparemment organisée pour le racket, qui élaborent un plan complexe pour les dépouiller en douceur.
Sur l'île italienne de Linosa au large des côtes de la Tunisie et au sud de la Sicile, la pêche traditionnelle est devenue non rentable et fait place au tourisme. Au cours d'un été où îliens et touristes se mélangent, l'île est accostée par des groupes entiers d'immigrés clandestins venus d'Afrique. Les familles de pêcheurs, déclassées socialement à la suite des difficultés de l'économie de la pêche, essaient, non sans mal, de cohabiter avec les nouveaux arrivants. Jeunes et anciens, parents et enfants, se confrontent sur l'attitude à tenir face à la détresse des réfugiés : ne pas leur venir en secours en mer et les dénoncer aux autorités comme la loi les y incite ou respecter les valeurs morales et la solidarité de l'île héritées du travail de la mer.
Roberto, agent publicitaire au chômage depuis deux ans, vient de passer un entretien d'embauche encore une fois sans le moindre succès. Déprimé, énervé et se sentant humilié, il décide de ne pas rentrer chez lui. La nostalgie et l'approche de la date d'anniversaire de son mariage avec sa ravissante femme, Luisa, l'incitent à retrouver l'hôtel où ils ont passé leur lune de miel. Arrivé sur les lieux, il découvre que l'hôtel n'existe plus et que l'endroit est devenu un important site de fouilles archéologiques. Pendant la présentation du site à la presse et au public, Roberto se perd et, surpris par un agent de sécurité, panique et tente de fuir. Malheureusement pour lui, il tombe et se retrouve immobilisé sur place.
Une église en ruine est désacralisée (rendue à l'usage profane) en présence d'un vieux prêtre . L'édifice est débarrassé de tout objet sacré et même le grand crucifix est emporté. À partir de ce moment, à l'intérieur démarre une nouvelle vie et l'édifice privé de tous les aspects liturgiques et institutionnels se transforme en un lieu où se concrétise la vraie foi du vieux prêtre.
Des hommes à la peau noire sont rejetés par la mer sur une plage naturiste du sud de l'Europe. Certains sont morts. Deux d'entre eux se retrouvent à Bruxelles, exploités par des marchands de sommeil, et tentent vaille que vaille de survivre. Amadou, qui se fait appeler Obama, séduit Agnès, une femme d'affaires, mais est rapidement rejeté par celle-ci. Amadou est alors pris d'une fièvre vengeresse et tue ceux qui l'ont exploité.
Fabienne Bourrier (Catherine Frot), capitaine de police à Sète, traque les clandestins. Bien qu’elle soit usée par la vie, la mort d’une prostituée sans-papier l’affecte. Celle-ci aurait un petit garçon livré à lui-même dans la ville.
Dans les campagnes mexicaines, la pauvreté se transmet le plus souvent par héritage. De génération en génération, les jeunes reproduisent les gestes des anciens dans un même combat pour survivre.
Après La Forteresse, qui décrivait l'accueil des demandeurs d’asile en Suisse, Fernand Melgar porte son regard vers la fin du parcours migratoire. Au Centre de détention administrative de Frambois à Genève, des hommes sont privés de liberté dans l’attente d’un renvoi. Requérants d’asile déboutés, condamnés étrangers ayant purgé leur peine ou sans papiers, ils sont sommés de partir après, pour certains, avoir passé plusieurs années en Suisse, travaillé, payé des impôts, fondé une famille. Leur incarcération peut durer jusqu’à 18 mois. Dans ce huis clos, la tension monte au fil des jours. D’un côté des gardiens bienveillants, de l’autre des détenus vaincus par la peur et le stress. Des rapports d’amitié et de haine, de respect et de révolte se nouent jusqu’à l’annonce du renvoi vécu comme une trahison. Ceux qui refusent de partir et susceptible d'opposer une forte résistance physique sont menottés, ligotés et installés de force dans un avion pour un « vol spécial » qui se déroule la plupart du temps dans la détresse et l’humiliation.
Composé de fragments qui se renvoient et se télescopent les uns avec les autres, créant ainsi de multiples jeux de temporalité et de spatialité, ce film montre sur une durée de trois ans (juillet 2007 - janvier 2010), les conditions de vie des personnes migrantes à Calais.
Tania et son fils de treize ans, Ivan, sont des immigrés clandestins russes vivant en Belgique. Arrêtée et placée en centre de détention, Tania va faire son possible pour protéger son fils malgré les menaces d'expulsions.
22 mars 2067, Milana se souvient de ce qui lui est arrivé, il y a soixante ans… En 2009, Milana, d’origine tchétchène, est élève en classe de CM2 à Paris. Ses copains, sa bande, ce sont Blaise, Alice, Claudio, Ali et Youssef. Mais un jour Youssef, qui n’a pas de papiers, est expulsé. Puis, c’est au tour de Milana d’être menacée. Se sentant alors en danger, les enfants décident de réagir. Ils prêtent serment de toujours rester ensemble et organisent un complot pour sauver Milana…