« J’avais dix ans et je peux dire que c’était le plus bel âge de ma vie… Dans la Tunisie indépendante de Bourguiba qui entrait pourtant déjà dans l’ère des désillusions, nous étions quelques-uns à partager le secret d’une appartenance : fils et filles de communistes…. Chuuuuut !… » À 20 ans, ils luttaient pour l’indépendance de la Tunisie et tous les espoirs étaient permis. Ont-ils trop prudemment attendu que le pays soit mûr, ou bien le temps a-t-il été trop vite pour leurs rêves ? Un film qui trace un portrait particulier de militants progressistes dans la Tunisie de l’après indépendance, et qui pose la question de leur héritage…
Le Maroc nie au peuple sahraoui sa terre et sa vie depuis plus de 30 ans. Dans l’exil, les femmes sont devenues le pilier fondamental, la pierre angulaire de la société, celles qui maintiennent vivantes la lutte et la résistance. Lutte quotidienne depuis leurs différents exils ; à l’étranger, dans les camps de réfugiés, sur leurs terres occupées, se reflètent la grandeur et la force des femmes sahraouies. La « Tebraa » est le chant des femmes du désert du Sahara, des chants d’amour ou des plaintes, qu’elles entonnent quand elles sont seules. Ce sont donc des chants intimes. C’est dans cet espace gardé, de fatigue et d’amour, de lutte et de désir, que nous avons voulu nous introduire.
Le titre Zeitgeist est une expression allemande qui veut dire « esprit du temps », en faisant allusion à l'expérience du climat culturel dominant. Le site web officiel déclare que Zeitgeist, The Movie et sa suite Zeitgeist : Addendum ont été créés sans but lucratif pour communiquer les conclusions des auteurs. Peter Joseph utilise des appuis historiques et modernes afin de montrer que ces conclusions sont censurées par les institutions sociales actuelles dominantes.
Le film se veut une déconstruction méthodique de trois grands événements ou mythes qui présideraient au fonctionnement des sociétés occidentales
Des figures emblématiques de la Seconde Guerre mondiale en passant par l’accession à l’indépendance, la voix off de Philippe Lacôte relate l’histoire politique de la Côte d’Ivoire ; de Houphouët-Boigny à Laurent Gbagbo sans oublier le général Robert Gueï... le tout sur fond de sa propre histoire familiale.
Née à Sokone en 1926, Annette Mbaye d’Erneville, la mère du réalisateur William Mbaye, fut la première journaliste du Sénégal. Elle s’est très tôt sentie concernée par le développement de son pays. Militante de la première heure pour la cause de l'émancipation des femmes, elle est à la fois une pionnière et une anti conformiste. Elle a partagé sa vie entre la France, où elle a étudié, et le Sénégal, où elle est retournée en 1957, pressentant que le temps de l’Indépendance était arrivé.
Au moment même où William Francome nait, le 9 décembre 1981, un homme est arrêté pour le meurtre d’un policier de l’autre côté de l’Atlantique. Cet homme est noir, journaliste et ancien Black Panther. Il s’appelle Mumia Abu-Jamal.
En 1988, la jeunesse sénégalaise descend dans la rue pour contester la réélection du président Abdou Diouf. Ces manifestations ont été les premiers signes d’une rupture générationnelle. C’est dans ce contexte qu’est né le mouvement « Boul Fallé », qui signifie « se foutre de tout et tracer sa route ». Dès le départ, Boul Fallé va se distinguer en s’exprimant dans la musique hip-hop et dans la lutte avec frappe. La réalisatrice Rama Thiaw sans faire l’historique de ce mouvement cherche à en restituer l’énergie. Des studios d’enregistrement de la banlieue de Pikine aux arènes de sable, sa caméra nous entraîne dans le rythme de ceux qui ont choisi de redevenir ce qu’ils sont : de nobles guerriers.
Bab Sebta signifie en arabe « la porte de Ceuta ». C’est le nom du passage situé à la frontière entre le Maroc et Ceuta, l’endroit vers où convergent tous ceux qui, venus de différentes régions d’Afrique, cherchent à émigrer en Europe. Ce lieu est symbolique de la possibilité de mener une vie meilleure ou être condamné à rester sur le continent noir. Le film Bab Sebta parcourt quatre villes africaines à la rencontre de ces voyageurs et de leurs rituels d’attente.
Nadine Bari nous emmène sur une route en Guinée à la recherche de son mari guinéen. En chemin elle nous raconte sa longue bataille auprès des autorités politiques pour découvrir la vérité sur la disparition de son mari. Parsemée de grands espoirs et de profonds désespoirs, son histoire ressemble à celle de milliers de femmes qui cherchent encore aujourd’hui la vérité sur le sort de leur mari, père, frère et fils disparus lors de la dictature de Sékou Touré.
En 2004, cinq ans après son intronisation, le roi du Maroc Mohammed VI met en place une Commission pour l’équité et la réconciliation pour enquêter sur la violence d’État durant les années de plomb, sous le règne de son père Hassan II. Le film accompagne durant trois ans quatre familles dans leur quête de la vérité : militant, jeune rebelle militaire ou simple citoyenne, eux-mêmes ou les membres de leur famille ont été emprisonnés dans différents lieux disséminés sur l’ensemble du territoire marocain. Chaque personnage tente de « savoir », de donner du « sens », de faire le deuil. Mais quarante ans plus tard, le secret d’État finit par dévoiler l’existence d’un autre secret, plus intime, le secret de famille. Chacun éprouve alors la nécessité de reconstruire cette histoire et de retrouver les Pères, doublement enlevés par la disparition et par le secret.
Le long du centre urbain le plus au méridional de l’Afrique, gît une bande de terrain très particulière qui sépare la ville de l’océan. D’un côté bordé par l’Océan Atlantique en belle toile de fond et de l’autre par Signal Hill, la promenade maritime – et les piscines publiques en son milieu – forme un espace comme il n’en existe pas d’autre au Cap. Autrefois bastion de l’Apartheid, c’est aujourd’hui un lieu unique pour son apparente mixité d’âges, de races, de genres, de religions, de statuts sociaux ou d’orientations sexuelles. D’une certaine manière cet espace est devenu l’un de ceux où les sud-africains sentent qu’ils ont le droit d’exister – et où, par conséquent, les possibilités d’être heureux dans un monde divers sont envisageables.
Jordana Horn in The Jewish Daily Forward states that:
Budrus [is] a documentary by Julia Bacha that examines one West Bank town’s reaction to Israel’s construction of the security barrier. The town, with a population of 1,500, was set to be divided and encircled by the barrier, losing 300 acres of land and 3,000 olive trees. These trees were not only critical for economic survival but also sacred to the town’s intergenerational history. The film tells the story of Ayed Morrar, a Palestinian whose work for Fatah had led to five detentions in Israeli jails, but whose momentous strategic decision that the barrier would be best opposed by nonviolent resistance had far-reaching ramifications.
Taking the expedition of a group of Frenchmen following in the tracks of their fellow countrymen as a starting point, Bougafer 33 is a journey through time and space that tells of the battle that took place in 1933 at the foot of the Bougafer Mountain during the war Morocco fought against the French-Spanish colonial conquest. Eyewitness accounts, stock footage, written tales and songs all contribute to reinstate the history of the last resistants of the Ait Atta. An epic ordeal of fierce and highly organized battles in which women and children took part in the name of freedom.