Ricardo Costa est un Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur et Monteur Portugais né le 25 janvier 1940 à Peniche (Portugal)
Ricardo Costa
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Nom de naissance Ricardo CostaNationalité PortugalNaissance 25 janvier 1940 à Peniche (
Portugal)
Mort 8 juillet 2021 (à 81 ans)
Ricardo Costa (né le 25 janvier 1940 à Peniche) est un réalisateur et producteur portugais. Il écrit des textes sur le cinéma, la vision et le langage .
Biographie
Ricardo Costa achève ses études en 1967 à la Faculté de Lettres de Lisbonne où, après avoir soutenu une thèse sur les romans de Kafka ('Franz Kafka, une écriture à l’envers'), il obtient le grade de docteur en lettres (1969).
Il est professeur au lycée et éditeur d’ouvrages sociologiques, de textes d'avant-garde, littérature et cinéma (pt: Mondar editores). Après la Révolution des œillets, en avril 1974, il devient réalisateur et producteur professionnel. Il est partenaire de la coopérative de cinéma GRUPO ZERO, avec João César Monteiro, Jorge Silva Melo, Alberto Seixas Santos et d’autres. Il s'engage comme producteur indépendant avec Diafilme, où il produit plusieurs de ses films et certains d’autres réalisateurs. Il organise des projections et cycles de cinéma à Paris (Cinémathèque française et au Musée de l'Homme)
D'une certaine façon séduits par l’idée qui explique une phrase de Marcel Mauss, anthropologue et sociologue français, (« Il y a plus de poésie dans un grain de réalité que dans tous les cerveaux des poètes »), certains cinéastes du Portugal, en particulier après la Révolution des Œillets, ont parcouru leur pays d’un bout à l’autre, caméra à la main. Avec des fonds publics ou en coproduction avec la RTP (Radio Télévision du Portugal), quelques-uns font du cinéma militant, mais non dépourvu de charme, d’autres simplement des films où le réel se manifeste avec cette mystérieuse épaisseur poétique dont parlait Mauss . Des films tournés avec peu d’argent mais en pleine liberté. Le « cinéma engagé », genre qui englobe la plupart de ces films, persisterait pendant quelques années et laisserait des ouvrages importants ou même remarquables, certains entre-temps oubliés.
Précédés par Manoel de Oliveira avec Le Mystère du printemps, ces cinéastes s’identifient ainsi, non sans soucis esthétiques, par la pratique de l’anthropologie visuelle, tels que António Campos, António Reis, João César Monteiro, Ricardo Costa ou Pedro Costa. Assez soucieux de son indépendance, Ricardo Costa, lui aussi, suit plutôt cette idée que le désir de changer le monde, ce qui est désiré par la plupart des jeunes réalisateurs portugais qui ont subi les traumas de la dictature de Salazar. Maintenant ils font des films politiques pour que leur pays se guérisse de ses plaies et respire. Essayant le même d’une autre façon, Costa cultive un style où le réel se transfigure en expression poétique, en portrait, en point d'interrogation sur un temps qui échappe au temps. La mise en scène, le versant fictionnel, sera pour lui une tentation permanente.
Frontière, fiction et fait
Brumes est sorti en première mondiale à la Mostra de Venise 2003, section Nouveaux Territoires, dans trois salles différentes à des jours différents. La jeune fille de Francis Coppola, la belle Sophia Coppola, participa aussi au festival avec son deuxième long métrage Perdu dans la traduction, de même que le vétéran Jim Jarmusch, « le maverik du cinéma », son huitième long métrage Café et cigarettes. La première projection de Brumes a eu un seul spectateur : le réalisateur. Cela fait toute la différence. Dans ce cas également, ce qui fait la différence, c'est que, malheureusement, les démons, plus que les anges, hantent l'univers du cinéma.
Jean Rouch se laissa séduire par des créatures pareilles, s’échauffant un peu trop et d’une fois pour toutes. Il est tombé amoureux de plus d'une charmante « veuve de 15 ans », dans son unique œuvre de fiction. Pour ceux qui le connaissent, une telle connerie ne serait pas surprenante puisque il est connu comme le « transporteur de la mémoire des mondes ». Lionel Rogosin, quelqu'un que Rouch n'a jamais rencontré et dont il n'a probablement jamais entendu parler, est un autre. Le premier fût Robert Flaherty, quelques années avant. Le point commun entre Rouch et Rogosin est que chacun a été influencé par ce pionnier. Cela a beaucoup à voir avec l'histoire du cinéma des années 1960 et 1970, qui a culminé au début des années 1980 avec la Nouvelle Vague américaine.
Cela n'a rien à voir avec le cinéma commercial, mais avec les films d'art et d’essai et avec l’ équipement nécessaire à leur fabrication. Rogisin a dû utiliser des caméras de 35 mm assez lourdes et des magnétophones très lourds aussi, tandis que Rouch a tout simplement pensé à créer des appareils légers pour ces fonctions, ce qu’il a fait. Il est allé encore plus loin contribuant non seulement à la création de caméras 16 mm légères mais aussi de magnétophones robustes et si légers. Le prototype de la célèbre caméra 16 mm Éclair-Coutant résulta d’une expérience technique engendrée par Rouch et André Coutant. L’adapation du magnestoscpe Nagra au cinema fût une coséquence du travail de Rouch avec Stefan Kudelski.
De là, plusieurs modèles de caméras synchrones de 16 mm ont été fabriqués en Europe et aux États-Unis. La plupart des cinéastes portugais et la RTP ont opté pour l’Éclair 16. Certains d'entre eux avaient des caméras allemandes Arriflex, qui sont devenues inutilisables parce qu'elles étaient trop chères et lourdes, et d'autres des appareils comme la caméra américaine CP (beaucoup plus légère et moins chère mais pas si bonne), qui pourrait enregistrer le son sur une mince bande magnétique du film. Diafilme, la société dirigée par Ricardo Costa, utilisait une Coutant et une CP.
La conception de la plupart des caméras numériques modernes est inspirée du modèle Éclair-Coutant de 16 mm. Ricardo Costa s’est acheté un de ces equipents, une caméra Ikegami DVCpro25 (ayant la moitié de résolution du système DVCpro50) pour tourner Paroles (1998), les entretiens avec Rouch au Musée de l’Homme, à Paris. Cette caméra serait utilisée pour les tournages de Brumes et de Dérives en 2017. Entre-temps, la vidéo d'haute définition est apparue et les caméras portables sont devenues beaucoup plus petites, ce qui vous permet de filmer beaucoup plus facilement. Des caméras manœuvrées au bout de deux doigts seraient utilisées pour filmer Arribas (Falaises) à Peniche, sur les pentes de l'extrémité ouest de l'Eurasie.
Ainsi convergent deux lignes narratives dans le film Paroles : l’une de nature technique et l’autre de nature anthropologique, consistant en des récits de la tradition orale qui sont plus que des « mots en mouvement », des images qui nous amènent dans des endroits en frontières extrêmes, dans un passé lointain, pour nous aider à comprendre ce que sera l'avenir. Suite à l'héritage de Rouch, ces lignes convergent aussi dans le dernier chapitre de la trilogie Lointains dans lequel le «héros», le photographe sans salaire, sans espoir et sans choix, se filme lui-même tout seul, tentant de déchiffrer l’énigme d’un primitif cordé marin, un tout petit verme fossil qu’il découvre par hasard, parmi beaucoup d'autres mystérieuses créatures, sur les pentes de sa ville natale .
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