Ce documentaire retrace, de 1970 à 1981, dans le cadre immense du haut plateau du Larzac, Aveyron (Massif central) mais aussi dans la ville de Paris, les onze années de luttes non violentes et inventives menées par les paysans et paysannes du lieu contre leur expropriation au profit du projet de l'époque d'agrandir le camp d'entraînement militaire du Larzac. Ces hommes et ces femmes de la micro-société paysanne conservatrice et catholique française de l'époque se virent avec étonnement et parfois un peu de crainte épaulés par des dizaines de milliers de personnes qui, pour certaines, ont depuis fait souche dans ce pays en s'installant comme agriculteurs.
Au Canada, le nord du Québec et de l'Ontario recèle d'immenses richesses minières, qui ont généré des profits faramineux, au mépris de l'environnement et de la santé des travailleurs. C'est une histoire qui passe par le nickel de Sudbury, l'argent de Cobalt, l'or de Timmins, le cuivre de Rouyn.
Au bout du monde, en Patagonie, se trouve la petite ville de Puerto Aysén (sud du Chili). Dans cette région où la nature a été longtemps protégée, des investisseurs étrangers ouvrent des chantiers pour un nouvel Eldorado industriel, l'élevage à grande échelle du saumon et l'implantation prochaine d'une immense usine d'aluminium.
La précarité, la pénibilité et la dangerosité du métier de docker ; la mobilisation de la profession contre la politique américaine et le plan Marshall, la guerre d'Indochine et le réarmement allemand.
Volem rien foutre al païs fait suite à Attention danger travail qui comprenait en particulier les mêmes coréalisateurs, et part en quête de propositions alternatives expérimentées par des personnes que l'on peut associer, pour la plupart, au mouvement décroissant. Ces propositions, parmi lesquelles figurent des solutions ouvertement subversives, sont données sans ordre apparent telles des pièces portées au dossier :
L'enquête menée par les auteurs amène à comprendre les enjeux de la gestion de l'eau (entreprises multinationales et communes), entre « partenariat public-privé » (proche de la privatisation) et ses dérives de corruption, et régie (service public) des collectivités qui résistent en se réappropriant ce bien commun (exemple : la Mairie de Paris).
Avec We Feed the World, le documentariste Erwin Wagenhofer propose aux spectateurs un regard sur l'agriculture mondiale moderne. En passant par la Roumanie, l'Autriche, le Brésil, la France et l'Espagne, son enquête se focalise sur la manière dont est fabriqué ce qui arrive dans notre assiette. Il montre que la domination du Nord sur le Sud est prégnante. Comment est-il possible qu'en Afrique l'on achète des produits européens ou asiatiques comme le poulet thaïlandais ? Le réalisateur présente une face peu connue de la mondialisation : en achetant un poulet industriel, on contribue au défrichement de l'Amazonie car le Brésil déforeste pour cultiver le soja qui sert à nourrir les volailles élevées en batterie (90 % de la production de soja du Brésil est exportée). Le documentaire souligne également la différence entre industrie agroalimentaire et petite exploitation. We Feed the World adopte un style « coup de poing » visant à éveiller les consciences.
Week-end à Sochaux n'est pas un film militant, du moins pas comme les autres. Tourné en 1971, en ces temps d'activisme (et de sectarisme) marqués par les événements de Mai 68, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre.
Un groupe de jeunes ouvriers militants, OS à l'usine Peugeot, racolés chez eux par les rabatteurs maison, débarqués à Sochaux en portant tout leur bien sur le dos et aussitôt happés par les chaînes de l'empire Peugeot, chaîne de fabrication, chaîne des hôtels pour célibataires, chaîne des grands magasins Peugeot, plaisamment nommés Ravi...
" Ravis de faire votre connaissance et où peut-on mieux faire ravir sa jeunesse ? "
Le documentaire s'intéresse à l'évolution des conditions de travail des ouvrières qui confectionnaient des vêtements (International Ladies' Garment Workers' Union), de 1910 où les conditions étaient déplorables, jusqu'aux années 1950, où les conditions et les salaires étaient bien meilleurs grâce à la création et l'intervention des syndicats.