Sur une île déserte, après la mort d'un vieil homme sans doute assassiné par ses trois nièces, celles-ci passent peu à peu sous l'emprise de leur domestique « indigène », qui « bouleverse les règles du savoir-vivre, les critères artistiques, la langue dominante et la religion ».
Un réalisateur de télévision, Chamseddine, décide de tourner un reportage sur des ouvriers tunisiens partis travailler en France et de retour au pays. Il rencontre ainsi Hamed et sa femme Maoura, d'origine espagnole. Ben Ammar filme les difficultés qu'éprouve le cinéaste à réaliser son documentaire, et les épreuves que traversent les couples constitués d'Hamed et de Maoura, de Chamseddine et Merle, la fiancée française du réalisateur.
Il s'agit d'une humble famille de Kairouan dont la mère tient ensemble un groupe qui s'effrite, sans trouver d'appui chez son mari qui se fait emprisonner pour ivresse. La fille aînée Mariem est séduite et abandonnée. Le fils Salem ne trouve pas de travail sérieux et bricole avec insouciance tout en espérant un emploi et un mariage chez le voisin. Apprenant le déshonneur de sa sœur, il tente de se venger mais le pardon de sa mère l'amène à partir.
Abbes, le meilleur cavalier du village et la fierté de sa mère, tombe amoureux d'une jeune fille et l'épouse. Ahmed, le fiancé évincé le guette et le tue. L'autorité judiciaire de la localité ne prend pas position. La mère (Om Abbes) décide de venger son fils.
Le film se déroule à une époque indéterminée, probablement au début du XX siècle. Le jeune Khlifa, chauve à cause de la teigne, pouvait pénétrer librement les milieux féminins comme coursier-messager et profiter des avantages de cette situation. Mais un jour, ses cheveux commencent à pousser et il doit quitter son milieu habituel. Il demande alors à son patron, le devin Boubaker, de lui rendre sa maladie.
L'action s'étale sur dix années, de 1951 à 1961, pendant le processus de résistance contre les Français et de conquête de l'indépendance. Jarbou, amoureux de sa cousine Rebh, se voit supplanté par son cousin Ali, goumier de l'armée française, soutenu par ses chefs. Il est emprisonné pour s'être insurgé contre cette injustice.
Le film commence par des funérailles. On comprend qu'il s'agit d'un jeune écrivain déjà célèbre qui se serait suicidé. Il avait écrit un roman et en préparait un autre. On l'avait fêté, interviewé et l'on prévoyait une adaptation de son œuvre au cinéma. Il avait connu des filles, fréquenté la faculté, l'union des étudiants, le ciné-club...