Week-end à Sochaux n'est pas un film militant, du moins pas comme les autres. Tourné en 1971, en ces temps d'activisme (et de sectarisme) marqués par les événements de Mai 68, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre.
Un groupe de jeunes ouvriers militants, OS à l'usine Peugeot, racolés chez eux par les rabatteurs maison, débarqués à Sochaux en portant tout leur bien sur le dos et aussitôt happés par les chaînes de l'empire Peugeot, chaîne de fabrication, chaîne des hôtels pour célibataires, chaîne des grands magasins Peugeot, plaisamment nommés Ravi...
" Ravis de faire votre connaissance et où peut-on mieux faire ravir sa jeunesse ? "
D'anciens ouvriers et ouvrières d'Amisol, usine de filage et de tissage d'amiante, touchés par de l'asbestose retracent leurs combats pour obtenir dommages et faire interdire l'usage de ces fibres. Le tableau des maladies professionnelles inclut pourtant l'amiante depuis 1945.
Le film retrace la reconversion de la famille d'un agriculteur de Juriens, Cédric Chezeaux, dans le Jura vaudois, qui décide d'abandonner la production de lait industriel pour se lancer dans la culture biologique (biodynamique) de variétés anciennes céréales (amidonnier, blé de Perse, blé rouge de la Venoge, blé rouge du Jura, engrain, épeautre, etc.).