Janvier 1889. Turin. Le philosophe allemand Friedrich Nietzsche s'oppose au comportement brutal d'un cocher flagellant son cheval qui refuse d'avancer. Dans un élan de compassion, Nietzsche sanglote et enlace l'animal. Puis son logeur le reconduit à son domicile. Le philosophe y demeure prostré durant deux jours, avant de sombrer dans une crise de démence, pendant les onze dernières années de son existence. Ses derniers mots adressés à sa mère furent : « Mutter, ich bin dumm » (« Mère, je suis bête »).
L’hiver 1944. Une poignée d’amis se trouvent réunis dans une salle de torture. Pour avoir le droit de sortir, ils doivent gifler un prisonnier en train d’être torturé mais ils sont incapables d’un tel geste. Király le libraire et ses compagnons, donnent leur vie pour conserver une part d’humanité. Seul l’horloger Gyuricza accepte, la mort dans l’âme, d’assener les coups, dans le seul but de sauver les enfants juifs cachés dans son appartement.
Le ciel est bleu, le soleil flamboie. On est le 20 août, jour de la Saint-Étienne, fête nationale hongroise. Dans beaucoup de communes rurales, les festivités coïncident aussi avec la fête du village. Le film relate la journée d'une famille, les Kajtár. Ceux-ci se préparent à accueillir dignement le patron de Jolán, la sœur du père Kajtár. Tout s'annonce merveilleusement bien : le directeur est accompagné de son épouse et de sa fille, l'accueil est joyeux, les présentations excellentes. Mais le patron a l'estomac fragile et le repas, plutôt copieux, ne lui sied guère. De plus, un orage véhément éclate lors de la visite traditionnelle au cimetière. Tout le monde accourt et l'atmosphère finit par se gâter. Sous une pluie diluvienne, la somptueuse berline du patron s'éloigne à grande vitesse vers la capitale.
Le film montre, début octobre 1944, deux journées de la vie de Saul Ausländer, prisonnier juif hongrois à Auschwitz. Il fait partie du Sonderkommando de l'un des fours crématoires, groupe de prisonniers strictement séparés du reste du camp et qui, tout en attendant leur propre exécution à tout moment, est forcé de participer à la crémation et à la dispersion des cendres des victimes de l'extermination massive. Saul s’imagine reconnaître son fils dans un enfant mort, et décide de tenter de le sauver de l'incinération et d'entrer en contact avec un rabbin, avec qui il l'enterrera selon le rite approprié. Entretemps le Sonderkommando désespéré se prépare à se révolter et à saccager le crématorium, mais Saul se détourne d'eux et a pour seule obsession de mener à bien son projet, pour son fils imaginé.
L'histoire poignante de deux jumeaux élevés par leur grand-mère dans un village frontalier et qui s'efforcent de survivre dans un monde sans pitié. Ils doivent apprendre par eux-mêmes tout ce qui est nécessaire à leur survie. Isolés, affamés et frigorifiés, ils tiennent leur journal. Ils notent ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont entendu, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont appris. Ils restent certes en vie, mais leur cœur et leur corps s'endurcissent.
Hongrie, 1950. À l'époque de l'édification du socialisme, un jeune paysan, armé d'une foi communiste inébranlable, est placé à la direction d'un haras de l'État. Ses subalternes sont d'anciens officiers de la cavalerie horthyste qui, en dépit de leurs compétences et de leur savoir-faire supérieurs, sont forcés de lui obéir. Tous, pourtant, sont animés du même amour de la patrie, mais les divergences idéologiques les divisent de façon inconciliable... Une tragédie de la Hongrie de l'immédiat après-guerre.
Une famille nombreuse de Hongrie vit dans un petit appartement. Chacun de ses membres rêve d'un espace impossible à acquérir en raison des loyers élevés.
Sous la dictature du régent Horthy, un timide professeur de lycée publie un ouvrage sur le général carthaginois Hannibal. D'une rigueur et d'une intégrité indéniables, les écrits du professeur n'ont pourtant pas l'heur de plaire aux autorités politiques en place. Il sera donc l'objet de pressions et de persécutions terribles... mais, il ne fléchira pas.
Début des années 1950. Les aventures malencontreuses de Pelikán, un obscur fonctionnaire hongrois, ancien résistant, bon communiste pourtant, mais dont l'imprudence et la maladresse lui valent de fréquents séjours en prison. Constamment secouru par un ancien camarade de combat, devenu hiérarque du Parti, Pélikàn doit pourtant, un jour, témoigner contre lui dans un procès qui a les allures d'une mascarade. Il s'y refuse absolument... et se trouve alors condamné à mort à son tour.
L'action se situe au cours de la première moitié des années soixante, dans une école secondaire de Budapest. Le jeune Dénes est tourmenté et renfermé. Il refuse les avances de Magda qui lui plaît pourtant. Au moment de l'Insurrection de Budapest, son père a combattu les armes à la main, puis il a dû fuir clandestinement à l'étranger. Sa mère et son frère éprouvent de réelles difficultés à élever Dénes et lorsqu'un ami de son père, libéré de prison, s'installe chez eux, son comportement ne s'améliorera guère... Puis, il décide, à son tour, de quitter la Hongrie, mais, en fin de compte, il n'en fera rien.
The film is the result of director Bollók's accidental meeting with a 14-year-old street child, Maria Varga, living in a coal mining town of the Southern Carpathians. The story follows her journey from her small town to the Black Sea, where she becomes a victim of human trafficking.