Recherchez un film ou une personnalité :
FacebookConnexionInscription
Sydney Newman est un Réalisateur, Scénariste, Producteur et Ecrivain de la série Canadien né le 1 avril 1917 à Toronto (Canada)

Sydney Newman

Sydney Newman
Si vous aimez cette personne, faites-le savoir !
Nom de naissance Sydney Cecil Newman
Nationalité Canada
Naissance 1 avril 1917 à Toronto (Canada)
Mort 30 octobre 1997 (à 80 ans)
Récompenses Officier de l’ordre du Canada

Sydney Cecil Newman, OC (1er avril 1917 - 30 octobre 1997) est un producteur canadien de films et de télévision, qui joue un rôle majeur pour les émissions télévisées britanniques de la fin des années 1950 à la fin des années 1960. Après son retour au Canada en 1970, Newman est nommé directeur par intérim des programmes radiodiffusés pour le conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), puis chef de l'Office national du film du Canada (ONF). Il occupe également des postes importants au Canada Film Development Corporation, Société Radio-Canada et travaille comme conseiller auprès du Secrétaire d'État du Canada.

Pendant son séjour en Grande-Bretagne dans les années 1950 et 60, il travaille d'abord avec l'Associated British Corporation (ABC) avant de passer à la BBC en 1962, détenant ainsi le rôle de directeur du théâtre grâce aux deux organisations. Au cours de cette période, il est chargé de lancer deux séries fantastiques très populaires, Chapeau melon et bottes de cuir et Doctor Who, ainsi que de superviser la production de séries dramatiques sociales réalistes comme Armchair Theatre et The Wednesday Play.

Le site du Museum of Broadcast Communications décrit Newman comme « l'agent le plus important du développement de la fiction télévisuelle britannique ». Peu de temps après sa mort, sa notice nécrologique dans le journal The Guardian explique que « Pendant dix années brèves mais glorieuses, Sydney Newman… a été l'impresario le plus important de Grande-Bretagne… Sa mort ne marque pas seulement la fin d'une époque, mais aussi une invitation à se pencher sur toute une philosophie de l'art populaire ».

Au Québec, en tant que commissaire de l'ONF, il suscita une controverse à propos de sa décision qui empêcha la distribution de plusieurs films politiquement sensibles faits par des réalisateurs canadiens français.

Biographie

Début de carrière au Canada
Ses débuts à l'ONF
Né à Toronto, Newman est le fils d'un immigré russe qui tenait un magasin de chaussures. À la suite d'études à l'Ogden Public School, qu'il quitte à l'âge de treize ans, il s'inscrit à la Central Technical School, afin d'étudier arts et sujets de conception. Il essaye d'abord de suivre une carrière de photographe de plateau et d'artiste, spécialisé dans l'élaboration d'affiches de films. Toutefois, il ne gagne pas assez d'argent pour en vivre, et donc commence à travailler dans l'industrie du film. En 1938, il se rend à Hollywood, où on lui propose un poste aux studios Disney grâce à la qualité de son travail de conception graphique. Toutefois, il est incapable d'entrer en fonction en raison des difficultés qu'il rencontre à obtenir un permis de travail. De retour dans son pays natal, il obtient un emploi en 1941 comme monteur à l'Office national du film du Canada. Il travaille sur plus de 350 films tandis qu'il est employé par l'ONF.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le chef de l'ONF, John Grierson, promeut Newman comme producteur de film, pour travailler sur des documentaires et des films de propagande, notamment Fighting Norway, qu'il dirige. En 1944, il est nommé producteur délégué d'En avant Canada, une longue série de films. En 1949, Grierson contribue derechef à l'avancée de la carrière de Newman, le faisant entrer dans l'industrie de la télévision, l'attachant pour un an à la télévision NBC, à New York. Sa mission est alors de rassembler des rapports pour le gouvernement canadien sur les techniques de la télévision américaine, en se concentrant sur des séries, des documentaires et des émissions étrangères.


CBC Television
Un des rapports que fait Newman à propos de la radiodiffusion à l'étranger est remarqué et apprécié par les dirigeants de la Société Radio-Canada (CBC), et en 1952 il rejoint la Société en tant que directeur des longs métrages, documentaires et émissions étrangers. Là, il est impliqué dans la diffusion de quelques-unes des premières productions télévisuelles, comme La Soirée du hockey, ou la première diffusion d'un match de la Ligue canadienne de football à la télévision. Après que son poste lui permet d'étudier le fonctionnement de la production télévisuelle new-yorkaise, il veut travailler dans le théâtre en dépit de son propre aveu de « ne savoir rien à propos du théâtre ». Il se révèle néanmoins capable de convaincre ses supérieurs de Radio-Canada de le nommer superviseur de production dramatique en 1954. À ce poste, il encourage une nouvelle vague de jeunes écrivains et metteurs en scène, comme Ted Kotcheff et Arthur Hailey, et crée de nouveaux espaces, comme le populaire General Motors Theater.

En 1990, le journaliste Paul Rutherford estima que, pendant la durée de ses fonctions à la Société Radio-Canada dans les années 1950, Newman avait été un « grand leader du théâtre réaliste et canadien ». Il expliqua que Newman « est venu pour accomplir son travail d'impresario dans le but de pousser les gens à développer un style théâtral de haute qualité bien que populaire. ».

Plusieurs pièces du General Motors Theater, y compris Flight into Danger, sont achetées pour être portées à l'écran par la BBC au Royaume-Uni. Les productions impressionnent Howard Thomas, directeur général de l'Associated British Corporation (ABC), titulaire de la franchise pour le réseau ITV dans les Midlands et le Nord d'Angleterre. Thomas propose à Newman un emploi à l'ABC en tant que producteur de sa propre série, un thriller, que Newman accepte, migrant pour la Grande-Bretagne en 1958. En 1975, l'actuel Head of Drama à la CBC, John Hirsch, nota que le départ de tant d'écrivains et réalisateurs suivant Newman au Royaume-Uni dans les années 1950 qui ne revinrent jamais travailler au Canada eut par la suite un impact très négatif sur le niveau des émissions télévisées canadiennes.


Associated British Corporation

Peu de temps après l'arrivée de Newman au Royaume-Uni, le Head Of Drama d'ABC, Dennis Vance, est promu à un poste plus important par la société, et Thomas offre à Newman la place laissée libre, que le Canadien accepte aussitôt. Il est cependant quelque peu désobligeant à propos de l'état dans lequel il trouve la télévision britannique : « En ce temps, j'ai trouvé le pays bien trop structuré autour de la notion de classe sociale », a-t-il rappelé à la presse en 1988. Il explique également que « les seules productions théâtrales de qualité étaient celles du « anyone for tennis », variété qui donna une vision condescendante de la classe ouvrière. Les émissions de télévision étaient généralement des adaptations de pièces de théâtre dont le point de vue était toujours celui des bourgeois. » Poursuivant sa critique, il rappelle une de ses propres formules : « Au diable les bourgeois : ils n'ont même pas leur propre téléviseur ! ».

Newman utilise afin de renverser cet ordre établi un programme dont la diffusion avait été entreprise avant son arrivée à ABC, l'Armchair Theatre. Cette série mythique était diffusée à travers tout le réseau national ITV le dimanche soir, et en 1959 s'inscrit dans le top dix pour 32 des 37 semaines, atteignant parfois des audiences de 12 millions de téléspectateurs. Newman profite de l'émission pour présenter des pièces d'auteurs tels qu'Alun Owen, Harold Pinter et Clive Exton, et de canadiens venus avec lui en Angleterre tels que Ted Kotcheff. En 2000, l'historien de la télévision John Caughie déclare que « Newman insista pour que la série n'utilise que des textes originaux écrits pour la télévision. Cela fait d'Armchair Theatre un tournant décisif dans l'histoire de la télévision britannique ».

En 1960, Newman imagine une série de thrillers pour ABC appelée Police Surgeon, avec Ian Hendry. Bien que Police Surgeon ne soit pas un succès et même soit annulé après seulement un court passage, Newman choisit Hendry comme vedette et une partie du scénario de la série pour créer une nouvelle série (et non une suite directe), Chapeau melon et bottes de cuir. Depuis son commencement en janvier 1961, Chapeau melon et bottes de cuir devient un succès international, bien qu'avec le temps son principe s'altéra quelque peu, sa teneur dramatique étant abandonnée pour un registre plus comique.

Le grand succès de Newman à l'ABC est remarqué par la BBC, dont les dirigeants sont désireux de redonner de l'élan à leur département télévisuel face à la concurrence féroce de ITV. En 1961, le directeur de la BBC télévision, Kenneth Adam, rencontre Newman et lui offre le poste de Head Of Drama à la BBC. Il accepte le poste, à la recherche d'un nouveau défi, bien qu'il doive rester à l'ABC jusqu'à l'expiration de son contrat en décembre 1962, à la fin duquel il commença immédiatement à travailler pour la BBC.


BBC
Arrivée et impact
Une sensation étrange émane de sa nomination au sein de la Société, car il est étranger et pourtant gagne plus que la plupart des cadres censés lui être supérieurs. Comme il le fit à ABC, il tient à modifier l'image guindée de la série que la BBC véhiculait et à introduire de nouveaux procédés pour la série Angry Young Men de l'époque. Il divise également le département d'art dramatique en trois parties distinctes, séries, feuilletons et pièces de théâtre, dirigées respectivement par Elwyn Jones, Donald Wilson et Michael Bakewell, chacun sous les ordres directs de Newman.

En 1964, lui et Kenneth Adam lancent la nouvelle série The Wednesday Play, un équivalent de l'Armchair Theatre. Les épisodes étaient dirigés par des gens comme Dennis Potter, Jeremy Sandford et Ken Loach. Plusieurs de ses productions provoquèrent des controverses, comme Cathy Come Home, une production de Tony Garnett d'un script de Jeremy Sandford, abordant la question du vagabondage. Newman cause d'autres problèmes en engageant des directeurs indépendants pour travailler sur le programme, qui outrepassent parfois leur rôle pour essayer d'augmenter leur importance ; il pourrait compenser cela en réduisant le budget d'une production ultérieure des dits directeurs indépendants, afin que les directeurs habituels ne se sentent pas lésés, mais cette solution n'est pas envisageable.

Shaun Sutton est l'un des producteurs qui travaille sous Newman à la BBC, et plus tard lui succédera comme Head of Drama. Il écrit plus tard que Newman « transcenda l'art dramatique télévisé. [Il a créé] un climat dans lequel l'audace paye. ». En revanche, Don Taylor, qui est administrateur dans le département d'art dramatique à la même époque, affirme par la suite avoir senti que Newman était inapte au poste de Head of Drama : « Pour dire les choses franchement, j'ai été profondément choqué que le poste le plus important des arts dramatiques télévisés, au temps du Royal National Theatre, ait été attribué à un homme dont les objectifs étaient uniquement commerciaux, et dont les connaissances étaient semblables à celles d'un profane pour qui le théâtre anglais est inconnu, sans parler du théâtre de l'Europe et du reste du monde. ».

La biographie de Newman, sur le site du Museum of Broadcast Communications, montre que la plupart des travaux de Newman pour la BBC étaient semblables à ceux qui avaient été accomplis par son prédécesseur Michael Barry, qui « a également attiré de nouveaux jeunes écrivains originaux ... et embauché de jeunes réalisateurs ... Cependant, Newman a privilégié de manière plus importante la nouveauté et l'innovation, ainsi que sa focalisation sur le potentiel de la télévision comme télévision, pour un grand auditorat de qualité ». L'universitaire Madeleine Macmurraugh-Kavanagh nuance certains points de vue trop élogieux du temps de Newman à la BBC, écrivant que « Lorsqu'on examine les documents d'archives et de presse émanant de la période 1964-65, on remarque un écart important entre ce que Newman semblait devoir accomplir et le résultat qu'il obtint... Ces documents révèlent également que sa manière de faire était moins radicale aux dires de certains que ce que le mythe laissait supposer ».


Doctor Who
En 1963, il crée la série télévisée de science-fiction Doctor Who, qui perdure jusqu'en 1989 dans sa forme originale, puis, grâce à une reprise en 2005, est toujours à l'affiche. La série est décrite par le British Film Institute comme ayant « créé un phénomène ressemblant à aucun autre programme de télévision britannique », et par le journal The Times comme « la quintessence d'être britannique ». Newman est passionné de science-fiction : « A 40 ans, je ne pensais pas qu'il existât un livre de science-fiction que je n'avais pas lu. Je les aime parce qu'ils sont une manière merveilleuse par sa sûreté de dire des choses désagréables sur notre propre société ».

Le Contrôleur des programmes de la BBC, Donald Newman Baverstock, signale la nécessité de créer un programme visant à combler le fossé entre l'émission de sports et celle de musique, Juke Box Jury, le samedi soir, et décide que la science-fiction serait le genre idéal pour gommer ce contraste et gagner un public familial. Bien qu'une grande partie du travail sur la genèse de la série soit faite par Donald Wilson, CE Webber et d'autres, c'est Newman qui a l'idée d'une machine temporelle plus large à l'intérieur qu'à l'extérieur, et du caractère du mystérieux « docteur », qui sont les éléments principaux de la série. Il est également soupçonné d'avoir trouvé le titre de Doctor Who, bien que l'acteur et réalisateur Hugh David l'ait par la suite attribué à son ami Rex Tucker, le « producteur ange gardien » initial du programme.

Après la conceptualisation de la série, Newman entreprend d'abord Don Taylor, puis Shaun Sutton pour la produire, mais ils déclinent tous deux. Il propose par la suite à son ancienne assistante de production à l'ABC, Verity Lambert, qui n'avait jamais produit, écrit ou dirigé, mais accepte rapidement son offre. Comme Lambert devient la plus jeune et la seule productrice au théâtre de la BBC, quelques doutes apparaissent quant au choix de Newman, cependant ce rôle lui réussit. Newman a quelques différends avec elle de temps à autre, en particulier à propos de l'inclusion de créatures extra-terrestres « Dalek » dans la série. Newman ne veut pas de « monstres aux yeux exorbités » dans le spectacle, mais il est apaisé par le succès formidable des créatures. Plus tard, tandis que la série est diffusée, en 1966, il prend les choses en main afin de faire la transition entre le premier et le second Docteur.

Dans l'épisode de 2007 de Doctor Who, Human Nature, le docteur (sous forme humaine joué par «John Smith») a des parents nommés Sydney et Verity, un hommage à Newman et Lambert. Verity Newman, un personnage de The End of Time est également nommé en leur hommage. Une astuce similaire est apparue dans la série originale : dans The Powerful Enemy, le premier épisode de l'histoire de 1965, The Rescue, afin de cacher le fait que le méchant, Koquillion, est en fait un autre personnage déguisé, le rôle est crédité à l'acteur non-existant, « Sydney Wilson », un amalgame des noms de Sydney Newman et Donald Wilson.


Autres travaux et départ
En 1966, il participe au développement de la série Adam Adamant Lives. Newman a également du succès avec des projets plus traditionnels de la BBC comme le drame costumé La Dynastie des Forsyte en 1967, un projet de Donald Wilson pour lequel Newman n'a pas été immédiatement enthousiasmé. Toutefois, elle devient l'une des productions les plus louées et suivies de son époque, regardée par 100 millions de personnes dans 26 pays. Après avoir également lancé d'autres séries populaires telles que Adam Adamant Lives!, à la fin de 1967 le contrat de cinq ans liant Newman à la BBC prend fin, et il ne signe pas de nouveau avec la société. Au lieu de cela, il retourne à l'industrie du cinéma, entrant comme producteur à l'Associated British Picture Corporation. « Je veux sortir de mon travail d'exécution et devenir un créateur à nouveau », a-t-il déclaré au journal The Sun lors de son départ.

Toutefois, l'industrie cinématographique britannique entre dans une période de déclin, et aucun des projets de Newman n'est produit. ABC fusionne avec EMI pour devenir EMI Films, et à la fin de juin 1969, Newman est renvoyé de la société. Plus tard, il décrit les dix-huit mois qu'il passa à ce poste comme « un gaspillage inutile ». En dépit de se voir offrir un poste de producteur délégué par la BBC, désireux de reprendre du service le jour même de son départ de l'ABC, Newman décide de revenir au Canada. Il quitte le Royaume-Uni le 3 janvier 1970, et le The Sunday Times commente que « la télévision britannique ne sera plus jamais la même ».


Retour au Canada
Chef de l'ONF
Son premier poste, lors de son retour au Canada, est une position de conseiller auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) à Ottawa, où il combat les diffuseurs privés canadiens, notamment CTV, à propos des nouvelles règles sur le « contenu canadien ». Cela dure seulement quelques mois, jusqu'à ce qu'en août 1970 il devienne le nouveau commissionaire du gouvernement sur le film, le chef de l'Office national du film du Canada (ONF), ainsi de retour dans une institution où il avait déjà travaillé dans les années 1940. Dans ce rôle, il vit des problèmes considérables au Québec, du fait qu'il ne parle pas français, à une époque où la section francophone de l'ONF attire de jeunes réalisateurs indépendantistes québécois. Certains membres du personnel jugent aussi qu'il était resté trop longtemps hors de l'ONF, alors que le réalisateur Denys Arcand trouve que Newman ne comprend pas le Québec.

Newman a l'occasion d'éprouver les relations de l'ONF avec le diffuseur CBC en éliminant les messages publicitaires en heure de pointe dans quelques productions. Il est néanmoins accusé par certains réalisateurs d'autoriser la CBC à passer des films de l'ONF avec des interruptions commerciales. Il convertit aussi entièrement l'ONF à l'image en couleurs. Cependant, Martin Newman, du quotidien canadien Toronto Star juge que Newman se trouve « en proie à des conflits politiques et à un chaos administratif. » Il est responsable de la censure et du bannissement de plusieurs productions, dont On est au coton d'Arcand et 24 heures ou plus de Gilles Groulx. Ces films traitent, respectivement, des conditions de vie des ouvriers d'usines textiles et la critique de la société de consommation. Ces décisions valent à Newman d'être considéré comme opposé à la classe ouvrière et pour le capitalisme.

Newman entretient des relations mitigées avec les films francophones. Il défendit Un pays sans bon sens ! de Pierre Perrault en 1971, face à un comité du Parlement. Mais, la même année, il rejette la parution de l'œuvre de Michel Brault à propos de la crise d'Octobre : Les Ordres et ce bien que le film eut déjà été approuvé par le comité francophone du conseil d'administration. Le film doit attendre que Brault le produise lui-même en 1974 pour être diffusé.

Newman lui-même est considéré comme une éventuelle cible terroriste durant la crise d'Octobre, et des gardes armés protègent la direction de l'ONF. Newman est préoccupé par l'idée de diffuser des films en lien avec le mouvement souverainiste du Québec, tels que 24 heures ou plus de Groulx, à une période si tendue ; il s’inquiète de l'accueil que leur réserverait le public canadien. André Lamy, l'adjoint de Newman, lui rend service dans certaines situations : faisant oublier que Newman ne parle pas français, il détourne l'attention vers la nature polémique des productions francophones ; cependant, c'est Lamy lui-même qui permet plus tard la diffusion de ces mêmes films, après qu'il succède à Newman. En effet, quand le contrat de Newman avec l'ONF touche à sa fin en 1975, il n'est pas renouvelé.

Selon l'historien du cinéma Gerald Pratley, l'ONF n'est plus alors qu'« une institution presque oubliée » en raison de « la stupeur qui l'avait submergée ». L'écrivain Richard Collins eut le sentiment que « les expériences qui ont permis [à Newman] de voir la nature du problème de l'ONF et le besoin, dans les goûts des Canadiens, d'un changement de style et d'une réorientation, l'ont mis sur la touche au Canada ». Pour sa part, Newman trouve que les francophones de l'ONF n'ont pas fait assez d'effort pour communiquer avec les Canadiens anglophones ou pour faire des films relevant des « hommes ordinaires, qui n'ont de comptes à régler avec personne en particulier ».

Newman devient conseiller spécial sur le film au secrétaire d'État et de 1978 à 1984 consultant créatif en chef pour la Canadian Film Development Corporation.


Dernières années
Newman reçut l'Ordre du Canada en 1981, la plus haute distinction du pays pour les civils. La même année, il dut faire face au décès de sa femme Elizabeth McRae, à laquelle il était marié depuis 1944. Il retourna alors en Grande-Bretagne, principalement par espoir de produire une série de drames à propos du Bloomsbury Group pour le nouveau réseau Channel 4, ce qui ne lui fut finalement pas accordé.

En 1986, Michael Grade, qui était alors contrôleur de BBC One, mécontent de l'état actuel de Doctor Who, écrivit à Newman pour lui demander s'il y avait une quelconque idée pour réorganiser la série, qui à l'époque peinait dans l'audimat. Newman répondit à Grade le 6 octobre par un ensemble de suggestions détaillées ; et il proposait de prendre lui-même le contrôle de la série, comme producteur exécutif. Grade suggéra que Newman rencontre à déjeuner l'actuel chef du drame, Jonathan Leslie Powell, pour discuter les idées canadiennes. Mais Newman et Powell s'entendirent mal et rien ne sortit de leur rencontre. De même, alors qu'il souhaitait voir son nom dans les crédits de l'œuvre en tant que créateur, cela lui fut refusé par Ken Riddington, qui était Acting Head of Series & Serials, et à qui la requête avait été transférée.

Newman retourna au Canada dans les années 1990, où il mourut d'une crise cardiaque à Toronto le 30 octobre 1997. Il laissa derrière lui ses trois filles et sa nouvelle conjointe Marion McDougall.

Ses meilleurs films

Chapeau melon et Bottes de cuir (1998)
(Scénariste)

Le plus souvent avec

Source : Wikidata

Filmographie de Sydney Newman (8 films)

Afficher la filmographie sous forme de liste

Réalisateur

Train Busters, 13minutes
Réalisé par Sydney Newman
Origine Canada
Genres Guerre, Documentaire
Thèmes Transport, Aviation, Documentaire sur la guerre, Documentaire historique, Documentaire sur les technologies, Politique, Documentaire sur la Seconde Guerre mondiale
Acteurs Lorne Greene

In 1943, the RCAF strength and equipment consists of 32 overseas squadrons based in England. Two fundamental missions were essential to the Allied air strategy: night bombing and interdiction. While bombers struck at the heart of occupied Europe, the German war machine reacted by sending out supplies to their far-flung European bases by rail. The RCAF disrupted the "nerve centres" by attacking the rail system. These specialized ground attack fighters were extremely successful, with fighter-bombers destroying munition trains.

Scénariste

Chapeau melon et Bottes de cuir, 1h29
Réalisé par Jeremiah S. Chechik
Origine Etats-Unis
Genres Science-fiction, Thriller, Comédie, Action, Aventure, Espionnage
Thèmes Espionnage
Acteurs Ralph Fiennes, Uma Thurman, Sean Connery, Jim Broadbent, Fiona Shaw, Eddie Izzard
Note38% 1.9048451.9048451.9048451.9048451.904845
Londres, 1999. À l'aube de l'an 2000, le chaos règne, notamment dans une Grande-Bretagne en proie à de forts dérèglements climatiques : tempêtes de neiges estivales, averses apocalyptiques, hausses de températures, etc. Le couple d'espions John Steed et Emma Peel va devoir percer à jour ce mystère.

Producteur

Utilities
Utilities (1983)
, 1h34
Réalisé par Harvey Hart
Origine Canada
Genres Comédie
Acteurs Robert Hays, Brooke Adams, John Marley
Rôle Associate Producer
Note51% 2.556652.556652.556652.556652.55665
One of Bob Hunt's (Hays) neighbours' electricity is cut off because she cannot pay the bill. She is assisted by contributions, and the bill is paid entirely in pennies, though the clerk is belatedly told that payment is not accepted in such a large quantity of coins.
Screaming Jets, 11minutes
Origine Canada
Genres Documentaire
Thèmes Transport, Aviation
Rôle Producteur

Métropole
Métropole (1947)
, 11minutes
Réalisé par Jean Palardy
Genres Documentaire
Acteurs Juliette Béliveau, Janette Bertrand, Gratien Gélinas
Rôle Producteur
Note64% 3.2019553.2019553.2019553.2019553.201955
On suit pas-à-pas un couple d'amoureux en effectuant un tour de la vaste cité : des églises aux grands entrepôts, des élévateurs à grain aux boîtes de nuit, en passant entre autres par les jardins publics et le parc Belmont. Le film nous amène aussi, le jour comme la nuit, l'été comme l'hiver, dans ses quartiers chics et populaires de la métropole.
Banshees Over Canada, 19minutes
Origine Canada
Genres Documentaire
Thèmes Transport, Aviation, Documentaire sur la guerre, Documentaire historique, Documentaire sur les technologies, Politique, Documentaire sur la Seconde Guerre mondiale
Rôle Producteur

British preparations for a German bombing raid are examined, as well as the resultant destruction caused by the raid and the defences mounted by Britain's Royal Air Force. Canadian preparations for air defence, should the country be attacked during the then-current Second World War is also highlighted.

Equipe

Chapeau melon et Bottes de cuir, 1h29
Réalisé par Jeremiah S. Chechik
Origine Etats-Unis
Genres Science-fiction, Thriller, Comédie, Action, Aventure, Espionnage
Thèmes Espionnage
Acteurs Ralph Fiennes, Uma Thurman, Sean Connery, Jim Broadbent, Fiona Shaw, Eddie Izzard
Rôle Créateur
Note38% 1.9048451.9048451.9048451.9048451.904845
Londres, 1999. À l'aube de l'an 2000, le chaos règne, notamment dans une Grande-Bretagne en proie à de forts dérèglements climatiques : tempêtes de neiges estivales, averses apocalyptiques, hausses de températures, etc. Le couple d'espions John Steed et Emma Peel va devoir percer à jour ce mystère.
Dr. Who et les Daleks, 1h19
Réalisé par Gordon Flemyng
Origine Royaume-uni
Genres Science-fiction, Aventure
Thèmes L'espace, Voyage dans le temps, Extra-terrestres, Space opera, Extraterrestre, Mise en scène d'un robot
Acteurs Peter Cushing, Roy Castle, Jennie Linden, Roberta Tovey, Barrie Ingham, Yvonne Antrobus
Rôle Créateur
Note56% 2.8016552.8016552.8016552.8016552.801655
Le personnage principal est un savant, du nom de « Dr. Who », qui a créé à son domicile une machine extraordinaire. Avec ses petites-filles, Barbara (une jeune femme) et Susan (une petite fille d'à peine 10 ans) le Docteur montre son invention à Ian, le petit ami de Barbara, et lui dit qu'elle peut voyager à travers le temps et l'espace. Ian fait accidentellement fonctionner cette machine nommée TARDIS ce qui les emmène sur une mystérieuse planète, Skaro, où tout semble pétrifié. Le Docteur fait croire que la machine est cassée afin de pouvoir visiter la planète et une mystérieuse ville au loin.