Serge Avédikian est un Acteur, Réalisateur, Ecrivain et Producteur Français né le 1 décembre 1955 à Erevan (Arménie)
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Nationalité FranceNaissance 1 décembre 1955 (69 ans) à Erevan (
Arménie)
Serge Avédikian (en arménien Սերժ Ավետիքյան), né le 1er décembre 1955 à Erevan en Arménie, est un acteur et réalisateur français d'origine arménienne. Il est le père de l'acteur Hovnatan Avédikian et du réalisateur Tigrane Avédikian. Outre son travail de comédien, il a réalisé plusieurs documentaires, courts, moyens et longs métrages.
Biographie
Serge Avédikian est né à Erevan en Arménie, le 1er décembre 1955. Ses parents, d’origine arménienne, sont nés en France. Ils sont les enfants de ceux qui ont échappé aux massacres génocidaires de 1915-1917, perpétré dans l’Empire ottoman par le gouvernement des Jeunes-Turcs. En 1947, sous la propagande de Staline et de Maurice Thorez, ils sont partis avec leurs parents, rejoindre la « mère patrie », l'Arménie soviétique. C’est un peu l’histoire, presque tabou que Régis Wargnier racontera dans son beau film Est-Ouest. Ils se sentent étrangers dans ce pays qu’ils ne connaissent pas et qui leur paraît injuste. Et vite ils n’ont plus qu’une idée - retourner en France. Un fils leur naît, Serge, qui va aller à l’école française d'Erevan. Une école où l’on parlait trois langues : le russe, le français et l'arménien. On y apprend la culture des origines mais aussi un mélange des cultures dû à la situation géographique et culturelle du pays et des peuples qui s’y côtoient : russes, géorgiens, kurdes, azéris…
Son grand-père et son père l’emmènent faire de somptueuses parties de campagne, d’où provient sans doute son amour jamais démenti pour la nature. Ce père dont il dit qu'il était un artiste ouvrier qui chantait avec l’orchestre de l’usine où il travaillait. Sa mère l'oblige à aller une fois par semaine au cinéma, une sorte de rite. Entouré de peintres, le jeune Serge voue déjà un culte à l’image.
Après Khrouchtchev une loi permet aux émigrés de pouvoir faire une demande pour revenir dans le pays d’adoption. La famille Avédikian partira en 1970, après neuf ans d'attente. Serge Avédikian raconte que ce qui lui a servi d’exemple pour la vie c’est cette bande de gens, dont son père lui paraissait le moins cultivé, qui continuait à parler français et leur ténacité à vouloir quitter ce pays, qui les avait humilié et déçu.
Bien qu’il ait fréquenté huit ans durant l'école française d’Erevan, lorsque Serge Avédikian débarque à Meudon, à l'âge de quinze ans, il parle à peine le français.
Ce passionné de football se découvre une autre passion, le théâtre par le biais des ateliers de théâtre du collège de Meudon. Cette passion a aussi le bénéfice de lui faire améliorer rapidement son français. Il joue dans la compagnie amateur de son professeur d'Art dramatique, ce qui lui permet très vite d'être en contact avec un public dans le cadre de festivals et de tourner dans la banlieue parisienne.
Entre 1972 et 1976, c’est l’apprentissage au conservatoire de Meudon pendant trois ans, puis au conservatoire de Paris en tant qu'auditeur libre. Il y travaille Racine, Corneille, Musset, Marivaux, un crayon dans la bouche pour perdre son accent.
En 1976, il crée la compagnie « Le Théâtre de la Fenêtre ». L'année suivante il rencontre le Théâtre du Chapeau Rouge en Avignon où il travaille sur le jeu grotesque et le clown de soi. Il monte plusieurs pièces.
En 1979, il débute au cinéma dans Le Pull-over rouge, dans lequel il interprète le rôle de Christian Ranucci. La même année, il joue un paysan troublé par un soldat allemand de Nous étions un seul homme de Philippe Vallois (1979).
Il brille ensuite à la télévision (Toutes griffes dehors de Michel Boisrond, 1982, L'Eté de tous les chagrins de Serge Moati, 1989), et alterne les films de premier plan (L'Orchestre rouge de Jacques Rouffio, 1989) et les œuvres engagées (L'Aube de Miklós Jancsó, 1985).
Il défend les projets singuliers (Haltéroflic de Vallois, 1983, La Diagonale du fou de Richard Dembo, 1984, Le Trésor des îles Chiennes de F.J. Ossang, 1990, Les Semeurs de peste de Christian Merlhiot, 1995).
Il reste un visage clé des œuvres travaillant la mémoire arménienne avec Mayrig d'Henri Verneuil (1991), Aram de Robert Kechichian (2002), Le Voyage En Arménie (2006) et L'armée du Crime (2009) de Robert Guédiguian.
Il visite les genres, les époques, les pays et les origines pour Le Cahier Volé de Christine Lipinska (1993), Labyrinthe de Mikael Dovlatyan (1995), Vive la Mariée... de Hiner Saleem (1997), Disparus de Gilles Bourdos (1998), Paris, Mon Petit Corps... de Françoise Prenant (2000), Agents Secrets de Frédéric Schoendoerffer (2004), Viva Laldjérie de Nadir Moknèche (2004) et Poulet Aux Prunes de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (2011).
Invité de nombreuses séries (Toutes griffes dehors, La Crim', 2002, Quai n 1, 2005, Louis Page, 2006), il sert au théâtre Botho Strauss, Genet, Marivaux, Claudel, Dan Franck, Tennessee Williams et Corneille, sous la direction de Patrice Chereau, Jacques Lassalle, Claude Regy et d’autres.
Il signe une œuvre dense de réalisateur, avec des documentaires, des courts métrages de fiction (Bonjour Monsieur, 1992, Mission Accomplie, 1994, M'sieurs Dames, 1997), poétiques (J’ai Bien Connu le Soleil, 1991, Le Cinquième Rêve, 1995, Terra Emota, 1999, Lux Aeterna, 1999) et animés (Ligne de Vie, 2003, Un Beau Matin, 2005).
En 2007, il livre le voyage Nous avons bu la même eau, retour au village de son grand-père, en Turquie d’aujourd’hui, entre passé et avenir.
En 2010, il obtient la Palme d’Or du court-métrage à Cannes, pour son film d’animation Chienne d’histoire.
EN 2013 sort son long-métrage de fiction, sur la vie et l’œuvre du cinéaste Sergeï Paradjanov, Le scandale Paradjanov, dont il interprète le rôle et assure la réalisation aux côtés d'Olena Fetisova.
En 2017 il s'investit comme ambassadeur pour l'association 1 pour tous, tous pour l'autisme.
Ses meilleurs films
(1979)
(Acteur) Le plus souvent avec