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Robert Morin est un Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur, Directeur de la Photographie, Monteur et Cinématographie Canadien né le 20 mai 1949 à Montréal (Canada)

Robert Morin

Robert Morin
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Nationalité Canada
Naissance 20 mai 1949 (75 ans) à Montréal (Canada)
Récompenses Prix Albert-Tessier

Robert Morin (né le 20 mai 1949 à Montréal) est un réalisateur, scénariste, acteur et directeur de la photographie québécois.

Biographie

La Coop Vidéo
En 1977, avec des amis, Robert Morin fonde la Coop Vidéo (pour Coopérative de production vidéoscopique (sic) de Montréal). Ils étaient à la fin de la vingtaine et se donnaient collectivement les moyens de tourner à tout prix, à une époque où les structures de soutien de l'État ne leur permettaient pas facilement l'accès à la production cinématographique. Ils se dotèrent pour cela de leur propre équipement Betacam couleur, chose rare dans le domaine de la production indépendante au Québec de ces années là, et se mirent à tourner leurs films uniques qui jouaient à cheval sur les frontières du documentaire et de la fiction lorsque ce n'était pas celles du cinéma et de la vidéo.


Les auto filmages et les faux films trouvés
Plonger dans l’univers de Robert Morin, c’est se retrouver confronté à trois sortes de travaux, à la fois différents et concomitants : les auto filmages, les bandes vidéos existentielles et les films avec comédiens professionnels.

Cameraman 16mm, puis vidéo, en 1978, il se révèle auteur par accident avec Gus est encore dans l’armée, qu’il a fait tout d’abord pour amuser ses amis avec des chutes de film inutilisées. Une jeune recrue nous raconte ses mésaventures amoureuses à partir d'images qu'il a tourné lors d'un camp d'entrainement de l'armée canadienne. La fusion du ton de la narration et de l'image documentaire y consolide une fiction dont seules les outrances peuvent nous faire douter de la véracité, dans la tradition des « vertiges de la banalité ».

Il va recommencer dans la même veine quelques années plus tard avec Le Voleur vit en enfer (1982) et Yes Sir! Madame (1994). Dans ces trois films, le narrateur s'exprime en voix off créant en cela une véritable confusion référentielle dans la tête des spectateurs, car le rôle est tenu par le cinéaste Morin lui-même argumentant un récit à saveur de témoignages existentiels ou d'événements confessés.

Dans Le Voleur vit en Enfer, Morin personnifie en voix off un homme sans emploi, Jean-Marc, qui utilise une ligne téléphonique de «Déprimés anonymes» pour raconter sa vie et confier ce qui lui arrive. Doté d'une caméra, il s'est mis en tête de filmer le voisinage de son quartier de gens pauvres et désœuvrés. C'est un voyeur qui vole les images de l'enfer de la misère qui l'environne. Comme dans Gus est encore dans l'armée, le recours à des chûtes de films pour des séquences qui semblent tirées d'un film de famille, nous fait penser à un véritable document. Les images ont été tournées par Morin dans le but de renforcer l'effet de réel de ce film de fiction sous la forme d'un témoignage confessé.

Avec Yes Sir! Madame, Morin aborde le plus ambitieux de ses auto-filmages. Un projet sur lequel il travaille durant presque 20 ans.

Le film semble entièrement habité par le thème du double avec cette histoire d'un cinéaste projectionniste qui se filme en vidéo en train de projeter ses images 16mm qu'il commente à l'aide d'un micro branché sur le projecteur dont le haut-parleur émet la voix. Cet homme possède un nom à consonance bilingue. Il se nomme Earl Tremblay. Il traduit dans les deux langues toutes les phrases qu'il prononce. Plus il nous narre sa vie, plus sa double identité se fractionne. Ses deux personnalités distinctes entrent peu à peu en conflit.

En 1994, à la veille du second référendum sur la souveraineté du Québec, Robert Morin signe l'un de ses chefs-d’œuvre, en même temps qu'une des plus savoureuses satires du système politique canadien.


Les bandes existentielles
Dans leur volonté de faire du documentaire, à la fin des années 1970, les membres de la Coop vidéo de Montréal se sont demandés comment pouvoir dépasser l'héritage des grands cinéastes du cinéma direct. Ils ont osé une réponse en mettant au point des fictions jouées devant la caméra par les témoins qui devenaient ainsi les comédiens (amateurs) jouant leur propre vie. Parfois la caméra était dotée d'une simple fonction d'observation documentaire, mais la plupart du temps elle devenait subjective lorsqu'elle n'était pas directement incluse et justifiée dans la narration.

C'est dans ce contexte que virent le jour plusieurs courts métrages vidéos avec lesquels Robert Morin explore les recoins insolites de sa société, une certaine zone de marginalité, un territoire peu balisé du refoulé social peuplé d'individus auxquels non seulement on ne donne pas la parole habituellement, mais auxquels on ne demande certainement pas d’écrire une fiction et encore moins d'y jouer. Robert Morin décrit cette expérience comme celle d'investir un «Mondo Cane fucké québécois».

Ainsi pouvons nous y croiser des culturistes dans Ma richesse a causé mes privations (1982), des nains amoureux dans Toi, t'es-tu lucky ?(1984), un avaleur de couteau dans Le Mystérieux Paul (1983), des danseurs nus et du rembourreur-cascadeur dans Ma vie, c'est pour le restant de mes jours (1980), des ex-détenus jouant dans une version inusitée de Dix Petits Nègres d'Agatha Christie dans La Réception (1986) ou, pinacle du genre, les ex-junkies qui jouent leur propre rôle dans Quiconque meurt, meurt à douleur (1995). Comme l'écrivait Philippe Gajan dans un article paru autour de ce dernier opus, il est certain que le cinéaste, en faisant appel au vécu des protagonistes du drame, leur donne au moins une chance de participer activement à sa reconstitution. «Ainsi les inévitables questions concernant la manipulation et le voyeurisme se trouvent intimement liées à la confection du film. Loin d'être évitées, ces questions sont au cœur même du dispositif filmique».

En 2001, Il collabore au projet de la productrice Arlette Dion, Opération Cobra (2001), qui est un film proches de ses reality shows sur une bande d'adolescents qui jouent à la guerre. Le film est coréalisé avec Dominic Gagnon et Richard Jutras, co-scénarisé par les trois et Sylvain L'Espérance.

Proche de la communauté algonquine du Lac Simon, il tente une nouvelle expérience de bande existentielle avec trois adolescents. Le film s'intitule 3 histoires d'indiens et il est sélectionné au Festival international du film de Berlin en 2014.


Les films avec comédiens
Une grande partie de l’œuvre de Robert Morin s'est construite par le recours à des comédiens professionnels. Les membres de la Coop Vidéo ont été aussi proches de ceux de la Ligue Nationale d'Improvisation lors de ses débuts du moins et vont même travailler sur un documentaire intitulé Rouges et Bleus (1979), réalisé par Jean-Pierre Saint-Louis et Yvon Leduc. Un autre témoignage de cela peut être trouvé dans le court exercice de jeu improvisé que Robert Morin conçoit à partir d'un canevas, Quelques instants avant le nouvel an (1985), qui met en vedette Paul Savoie et Robert Gravel, le fondateur de la LNI.

L'année suivante, il fait se rencontrer pour la première fois comédiens amateurs et professionnels dans Tristesse Modèle réduit qu'il développe pour l'Office National du Film du Canada.

Il marque les esprits en 1992, avec son film policier Requiem pour un beau sans-coeur, dont le récit cru se développe, à la façon de Rashomon et du Quatuor d'Alexandrie, selon de multiples points de vue. Morin a pu sur le talent de comédiens engagés comme Gildor Roy ou Brigitte Paquette pour assumer sa démarche narrative expérimentale sans compromis. Il s'agit d'un des films les plus célébrés de sa filmographie.

Puis, comme Welles, Roeg ou Coppolla avant lui, il adapte le roman de Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres, et en transpose l'histoire de nos jours dans le moyen nord québécois. Windigo raconte la révolte d'un groupe d'Amérindiens qui proclament unilatéralement leur indépendance et invitent un nombre limité de représentants fédéraux, un journaliste et un cameraman à venir les rencontrer. Tourner en territoire algonquin implique inévitablement pour Morin d'engager des comédiens autochtones. Le film est tributaire de cette volonté de représenter les populations incluses dans le récit.

Le 11 septembre 2002, il présente en première mondiale au Toronto International Film Festival une comédie dramatique dont le titre, certes provocateur, Le Nèg', le voit être accusé de racisme par une marge de militants réactifs alors que le film dans sa structure autant que par son récit est une dénonciation du racisme ordinaire et de l'ignorance dont il origine. Tout comme pour Requiem pour un beau sans-cœur, la structure narrative est éclatée alors que l'on découvre l'histoire de ce qui est advenu par petites portions et selon les points de vue différents des témoins d'un même événement. Saut qu'ici Morin va plus loin et tente de faire correspondre à chaque personnage, un style cinématographique distinct. Le film est défendu par une équipe de comédiens aguerris comme Robin Aubert, Emmanuel Bilodeau, Béatrice Picard, Isabelle Vincent, René-Daniel Dubois, Sandrine Bisson, Jean-Guy Bouchard, Claude Despins, qui entourent un jeune acteur encore inconnu à l'époque Iannicko N'Doua-Légaré.

En 2006, dénonçant la veulerie et l'ignorance de ses contemporains, il met en scène dans Que Dieu bénisse l'Amérique un incident qui prend place dans une banlieue cossue de Montréal durant la journée du 11 septembre 2001. On y suit plusieurs personnages à la façon des films choraux. Il y démontre la volonté crasse de créer un anti spectacle exprimant le vide doucereux, aseptisé et amnésique de la vie de banlieue en Amérique.

Deux ans plus tard, il propose un projet à petit budget qu'il a développé avec le comédien François Papineau, Papa à la chasse au lagopèdes (2008). Avec le recours au stratagème de la caméra subjective, il y dénonce de façon explicite les escrocs financiers, ceux des placements douteux et des détournements de fonds.

En 2013, après plusieurs versions de scénario, il finalise un vieux rêve, celui d'adapter le roman Quatre soldats de l'écrivain français Hubert Mingarelli. Partant d'un roman dont l'histoire se déroule en 1919, il en tire un conte post-apocalyptique qui se déroule durant un conflit armé. Titré, Les quatre soldats, il repose sur une équipe de comédiens parmi lesquels Camille Mongeau, Antoine Bertrand, Christian de la Cortina, Aliocha Schneider, Antoine L'Écuyer, Gaston Caron et Jean-Pierre Bergeron.

Il s'associe au comédien Stéphane Crête, en 2016, pour une critique des scandales financiers entourant l'évasion de fonds privés vers les paradis fiscaux. Le ton de Un Paradis pour tous oscille entre l'outrage et la farce grotesque, assaisonnées de scènes volontairement scatologiques et pornographiques car, selon les deux concepteurs, il s'avérait pertinent de se mettre au niveau du mépris outrancier et impudique que les ultrariches expriment envers le reste de la population dans ce film ouvertement inspiré par les peintres expressionnistes allemands de l'entre deux guerres comme Otto Dix ou George Grosz.

En 2016, il lance en clôture du Festival Fantasia de Montréal,son dernier opus intitulé Le Problème d'infiltration. Comédie Noire qui narre une journée funeste dans la vie de Louis Richard, chirurgien esthétique, qui s'aperçoit que la solitude et l'ennui gagnent chaque recoin de cette opulente maison de banlieue qu'il partage avec son fils, qu'il sent devenir un étranger peu à peu, et sa femme, qui le délaisse progressivement. Le film met en vedette Christian Bégin, Sophie Dumaresq, Guy Thauvette et Will Murphy. Premier véritable succès de Morin au box office, Le Problème d'infiltration fut l'un des films québécois qui tinrent le plus longtemps l'affiche l'année de sa sortie dans son propre pays.


Les hybridations
À partir de 2005, Robert Morin commence à travailler sur des œuvres qui sont des expérimentations d'hybridation. Elles peuvent être décrites comme la rencontre entre deux des trois catégories distinctes avec lesquelles il avait pu classer l'ensemble de ses films et vidéos, telles qu'il les avait définies dans une entrevue qu'il donna à la revue 24 Images en 1998.

Lui qui privilégiait le "reality show" et qui a longtemps prétendu, tel un disciple d'Antonin Artaud qu'il adorait filmer les gens dans leur déchéance car se dégageait d'eux lors de ces moments-là une réelle vérité qui permettait d'exprimer le drame de la condition humaine avec encore plus d’acuité. Il va alors pousser l'expérimentation à un degré supérieur dans Petit Pow! Pow! Noël, en faisant un «pacte-spectacle» avec son propre père sur son lit d'hôpital. Il lui demande de jouer le rôle d'un mourant qui ne peut échapper à la caméra intrusive de son fils venus se venger de son propre père prisonnier de sa chambre d'hôpital. On peut dire qu'ici Morin, qui joue le rôle du caméraman tortionnaire incarné en voix off derrière la caméra, marie à la fois les auto-filmages et les bandes existentielles. Cela annonce aussi un tournant, car 2005 correspond aussi au virage de la production cinématographique vers l’image numérique tous azimuts. Cela aura pour conséquence qu'il sera de plus en plus difficile dans l'avenir de justifier la catégorisation film-vidéo comme une division, plutôt que comme un tout. Donc le jeu de véridicité avec lequel le conteur Morin jouait en utilisant l'image vidéo comme un ancrage dans un réel dont il voulait accroitre la tangibilité dans ses films, peut de moins en moins fonctionner comme un subterfuge.

Lorsqu'il décide d'amorcer le tournage du Journal d'un coopérant, il envisage également une portion web qui doit l'aider à construire l’œuvre. Donc le long métrage agit comme un montage des capsule envoyées par le protagoniste principal sur une sorte de blog de sa création dans lequel il narre ses aventures. Dans ce film, en effet Morin personnifie un coopérant québécois parti en Afrique pour installer un poste de radio communautaire . Peu à peu au contact d'une jeune adolescente ingénue qui est la fille de sa femme de ménage, il développe des sentiments amoureux. Mêlant la critique de la coopération internationale et l'expression d'une pédophilie naissante et irrépressible, mariant fiction et documentaire, caméra subjective, diffusion en ligne et recours à des comédiens amateurs qui jouant un scénario nullement inspiré de leur propre vie, cette œuvre est assurément hybride.

Il est sûr que Morin a utilisé cette caméra subjective plus d'une fois depuis Gus est encore dans l'armée. Il en joue de manière volontairement ironique d'ailleurs dans Le Problème d'infiltration au moment où le point de vue hyperréaliste devient tout à coup improbable, lorsque la caméra se met à orbiter à l’intérieur de l'habitacle de l'automobile autour de la tête du conducteur. Comme l'écrit Georges Privet : «mêlant les acquis du cinéma de Murnau et de Lang aux possibilités offertes par les trucages numériques, l'auteur nous propose une œuvre où de subtiles variations d'éclairages, de cadres et de focales créent des images où le quotidien bascule tout naturellement dans le fantastique.»


Autres domaines
Robert Morin est aussi photographe. À la fin des années 2010, la plupart de ses photographies furent peu exposées et demeurent inédites.

Robert Morin joue parfois pour d'autres, notamment dans les films de Philippe Falardeau, de Simon Galiero et de Robin Aubert.

Il lui arrive de filmer pour d'autres cinéastes. Il tient la caméra dans la majorité des films d'André-Line Beauparlant.

Robert Morin figure parmi les fondateurs de PRIM vidéo, conçu comme un centre d'accès à de l'équipement de tournage dans un premier temps, suite à la dissolution du centre d’artistes montréalais Véhicule Art.

Il a organisé avec Ségolène Roederer, sur une idée de Jean Gagnon, une série de 13 émissions consacrée à la création vidéo intitulée Kaléidoscope, diffusée sur les ondes de TV5 Canada en 1991-1992 .

En 2009, il a refusé de se présenter au gala des Prix Jutra, jugeant « ridicule » sa nomination à titre de meilleur réalisateur pour son film Papa à la chasse aux lagopèdes, car des membres de l'Académie du cinéma qui n'avaient pas vu ce film avaient voté pour lui, parce qu'ils aimaient ce qu'il faisait.

Le plus souvent avec

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Filmographie de Robert Morin (18 films)

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Acteur

Le problème d'infiltration, 1h33
Réalisé par Robert Morin
Origine Quebec
Genres Drame, Thriller
Acteurs Christian Bégin, Sandra Dumaresq, Guy Thauvette, Isabelle Vincent, Emmanuel Charest, Benoît Gouin
Rôle Voisin
Note66% 3.330973.330973.330973.330973.33097
Le Dr Louis Richard, un chirurgien qui a consacré sa vie au sort des grands brûlés, est également le mari heureux de Brigitte, une épouse belle, sensible et intelligente et le père de Henri, un fils docile et affectueux. Louis a donc tout pour connaître une existence parfaite et sans heurts jusqu’au jour de la débâcle, quand Turcotte, un patient mécontent des soins reçus, commence à salir publiquement sa réputation, et que la vraie nature agressive et hargneuse du chirurgien fait surface.
Tuktuq
Tuktuq (2017)

Origine Canada
Genres Drame, Documentaire
Acteurs Robert Morin, Brigitte Poupart
Rôle voix
Note65% 3.261833.261833.261833.261833.26183
Chargé par le sous-ministre de faire un beau reportage sur un petit village du Nunavik, le caméraman Martin Brodeur, qui œuvre dans une télévision communautaire, découvre sur place une réalité sociale fragile. Après maintes conversations avec l'homme politique, Brodeur comprend que le but de sa mission se résume à enregistrer des preuves qui vont permettre de justifier la fermeture du village et le déplacement de sa population. Les raisons réelles de cette éviction ne sont autres que de forer le sous-sol très riche en ressources naturelles. Devenu l'ami d'une famille inuit, le caméraman s'intéresse à leur mode de vie en accord avec la richesse naturelle du territoire et le respect des traditions ancestrales. Progressivement, le caméraman remet en question ses valeurs et se rebelle contre les visées mercantiles des Blancs.
Journal d'un coopérant
Réalisé par Robert Morin
Origine Canada
Genres Drame
Acteurs Robert Morin
Rôle Jean-Marc Phaneuf
Note68% 3.447343.447343.447343.447343.44734
Jean-Marc Phaneuf, un électronicien célibataire, se rend à Ujama, en Afrique, à titre de coopérant pour l'ONG « Radio du Monde ». Il découvre un pays accablé par la pauvreté, la famine, la guerre, la maladie et une scandaleuse inégalité sociale. Parallèlement, il y fait la rencontre d'un peuple joyeux, courageux, assoiffé de bonheur, de savoir et de dignité humaine. La caméra, qui lui sert de journal intime, lui permet également de dévoiler les rouages pour le moins douteux et inefficaces des ONG. Bien qu'elle mette en lumière certains efforts louables de la coopération internationale, l'investigation de Jean-Marc débouche irrémédiablement sur un constat terrible : l'aide humanitaire est une illusion, une utopie. Alors que ses idéaux finissent d'être anéantis à la suite d'une agression dont il est victime, Jean-Marc tombe sous l'emprise d'un amour qui s'avère impossible et qui le forcera à fuir l'Afrique en catastrophe. Cette finale laisse comprendre que Phaneuf participe à ce qu'il dénonce: un impérialisme bienveillant, symbolisé par ses désirs pédophiles.
Nuages sur la ville
Réalisé par Simon Galiero
Genres Drame, Comédie
Acteurs Robert Morin, Marcel Sabourin, Alexander Bisping, Salomé Corbo
Rôle Michel
Note60% 3.041323.041323.041323.041323.04132
Ce film à récits croisés à comme fil principal le parcours de l'écrivain, Jean-Paul (incarné par le cinéaste Jean Pierre Lefebvre) qui tente de réorganiser sa vie en lambeaux alors qu'on se prépare à lui rendre un hommage pour son œuvre. Gravitent aussi autour du récit de Jean-Paul ceux de son petit-fils Martin; d'un ami polonais en visite, Jacek; et d'un sans emploi, Michel, incarné par Robert Morin.
Que Dieu Bénisse l'Amérique, 1h50
Réalisé par Robert Morin
Origine Canada
Genres Drame, Thriller
Thèmes Tueur en série
Acteurs Jean-Guy Bouchard, Patrice Dussault, Sylvain Marcel, Dominique Quesnel, Gildor Roy, Normand D'Amour
Rôle Client de Johanne
Note64% 3.231973.231973.231973.231973.23197
Le 11 septembre 2001, dans un quartier résidentiel lavallois, les détectives Maurice et Sylvain poursuivent leur enquête sur les meurtres de trois prédateurs sexuels, tous retrouvés castrés et la bouche pleine de nourriture. La prochaine victime pourrait être Pierre, un voisin libéré la veille après avoir purgé une peine pour actes de pédophilie, bien qu'il ait toujours clamé son innocence. Durant la journée, l'ex-détenu aux abois croise divers résidents de sa rue auxquels il n'avait jamais parlé, dont une mère célibataire désespérément en quête d'amour, un paysagiste excentrique, ainsi que l'épouse dépressive et fugueuse de Sylvain. Parallèlement, cette dernière fraternise avec un voisin comptable aux prises avec un conjoint étouffant.
Petit Pow Pow Noël
Réalisé par Robert Morin
Genres Drame
Acteurs Robert Morin
Note74% 3.7032853.7032853.7032853.7032853.703285
A man visits his elderly handicapped father on Christmas Eve with the intention of putting him on trial for crimes against his family and then executing him. Un homme visite son père handicapé durant la veille de Noël avec l'intention de le confronter face aux crimes qu'il aurait perpétrés contre sa famille et de l'exécuter par la suite.
Petits Meurtres d'Amérique (Le Neg')
Réalisé par Robert Morin
Genres Drame
Acteurs Iannicko N'Doua-Légaré, Éric Cabana, Emmanuel Bilodeau, Vincent Bilodeau, Andrée Lachapelle, Sandrine Bisson
Rôle Policier identification
Note61% 3.089753.089753.089753.089753.08975
Belle, farouche, insaisissable, secrète, qui est donc Laura Laur? De sa sœur, Serge disait : Laura ne parlait pas souvent. Elle regardait. Cette femme en dehors du lien social, fascine ceux qui l’approche et demeure pour eux une énigme. Pour les hommes de sa vie, Gilles, dans la cinquantaine, tellement plus vieux qu’elle et Pascal qui en parle comme sa mère, elle sert de révélateur de leur image de la femme. Elle circule dans la vie, comme un être qui se donne et qui échappe, qui pousse à être vrai.
Petits Meurtres d'Amérique (Le Neg')
Réalisé par Robert Morin
Origine Canada
Genres Drame
Acteurs Iannicko N'Doua-Légaré, Emmanuel Bilodeau, Vincent Bilodeau, Sandrine Bisson, Jean-Guy Bouchard, Claude Despins
Rôle Policier identification
Note72% 3.631993.631993.631993.631993.63199
Un enquêteur d'un patelin rural, Garry Racine, et son assistant, Jacques Plante, arrivent sur les lieux d'un drame survenu au cours de la nuit précédente : une vieille dame est morte d'une balle de fusil et un jeune Noir est gravement blessé. Ils se mettent à enquêter à la bonne franquette. Pendant que Plante inspecte les environs puis va rencontrer à l'hôtel voisin une danseuse qui aurait aussi vu quelque chose, Racine interroge les quelques témoins sur place, les questionnant à tour de rôle dans une pièce de la maison sans se soucier si les autres entendent de la pièce voisine. Malgré les mensonges et les fabulations des témoins récalcitrants, les péripéties de la nuit précédente, peu à peu détaillées en flashback par chacun, finissent par donner une image de plus en plus précise des faits réels.
La Moitié gauche du frigo, 1h30
Réalisé par Philippe Falardeau
Origine Canada
Genres Drame, Comédie
Thèmes Le monde du travail, La précarité
Acteurs Paul Ahmarani, Stéphane Demers, Geneviève Néron, Michel Laperrière, Marie-Andrée Corneille, Stéphane Crête
Rôle Chasseur de têtes
Note70% 3.5344153.5344153.5344153.5344153.534415
Stéphane est un militant social, formé dans le domaine du théâtre. Christophe est un ingénieur au chômage. Les deux amis sont colocataires. Ils s’engagent tous deux dans la création d’un documentaire sur l’emploi. Christophe accepte que son ami filme ses démarches jusqu’à ce qu’il trouve du travail. L’entreprise éprouvera sérieusement leur amitié. La caméra vidéo de Stéphane suit Christophe à chaque entrevue d’embauche, dans les séminaires de formation à la recherche d’emploi et dans les rencontres avec les conseillers en placement. Stéphane obtient les moyens financiers de s’adjoindre une équipe technique. Plus l’espoir de Christophe diminue, plus le tournage s’étire en longueur en n’épargnant aucune sphère de sa vie de chômeur. Son flirt avec une caissière, ses loisirs et même son sommeil, tout est filmé. Pour Stéphane, dorénavant intéressé par les congédiements massifs, la sous-traitance et les intérêts égoïstes des compagnies, le projet limité au début devient un tremplin politique qui finit par nuire à la recherche d’emploi de son ami.
Yes Sir! Madame...
Réalisé par Robert Morin
Genres Drame, Comédie
Acteurs Robert Morin
Rôle Earl Tremblay
Note79% 3.98093.98093.98093.98093.9809
La réception
Réalisé par Robert Morin
Genres Thriller
Acteurs Robert Morin
Rôle Robert
Note69% 3.4814053.4814053.4814053.4814053.481405
Comme la plupart des films de Morin, il s'agit d'un film cru. Le scénario est basé sur celui des Dix petits nègres d'Agatha Christie. Au lieu de statuettes de petits nègres en plâtre, Morin emploie des grenouilles en caoutchouc.
Je, tu, elles..., 1h22
Réalisé par Peter Foldes
Genres Fantasy
Acteurs Monique Lejeune, Henri Piégay, Francis Blanche, Bernadette Lafont, Christian Alers, Juliet Berto
Note57% 2.8692552.8692552.8692552.8692552.869255
Une jolie brunette sollicite une place de gardienne d'enfants chez un artiste peintre. Elle découvre que l'homme a miniaturisé son épouse et la conserve à l'abri d'un monde hostile.

Réalisateur

Le problème d'infiltration, 1h33
Réalisé par Robert Morin
Origine Quebec
Genres Drame, Thriller
Acteurs Christian Bégin, Sandra Dumaresq, Guy Thauvette, Isabelle Vincent, Emmanuel Charest, Benoît Gouin
Note66% 3.330973.330973.330973.330973.33097
Le Dr Louis Richard, un chirurgien qui a consacré sa vie au sort des grands brûlés, est également le mari heureux de Brigitte, une épouse belle, sensible et intelligente et le père de Henri, un fils docile et affectueux. Louis a donc tout pour connaître une existence parfaite et sans heurts jusqu’au jour de la débâcle, quand Turcotte, un patient mécontent des soins reçus, commence à salir publiquement sa réputation, et que la vraie nature agressive et hargneuse du chirurgien fait surface.
3 histoires d'Indiens, 1h10
Réalisé par Robert Morin
Origine Canada
Genres Drame
Note61% 3.083423.083423.083423.083423.08342
L'histoire raconte la vie de trois jeunes amérindiens québécois durant une année.
Journal d'un coopérant
Réalisé par Robert Morin
Origine Canada
Genres Drame
Acteurs Robert Morin
Note68% 3.447343.447343.447343.447343.44734
Jean-Marc Phaneuf, un électronicien célibataire, se rend à Ujama, en Afrique, à titre de coopérant pour l'ONG « Radio du Monde ». Il découvre un pays accablé par la pauvreté, la famine, la guerre, la maladie et une scandaleuse inégalité sociale. Parallèlement, il y fait la rencontre d'un peuple joyeux, courageux, assoiffé de bonheur, de savoir et de dignité humaine. La caméra, qui lui sert de journal intime, lui permet également de dévoiler les rouages pour le moins douteux et inefficaces des ONG. Bien qu'elle mette en lumière certains efforts louables de la coopération internationale, l'investigation de Jean-Marc débouche irrémédiablement sur un constat terrible : l'aide humanitaire est une illusion, une utopie. Alors que ses idéaux finissent d'être anéantis à la suite d'une agression dont il est victime, Jean-Marc tombe sous l'emprise d'un amour qui s'avère impossible et qui le forcera à fuir l'Afrique en catastrophe. Cette finale laisse comprendre que Phaneuf participe à ce qu'il dénonce: un impérialisme bienveillant, symbolisé par ses désirs pédophiles.