Recherchez un film ou une personnalité :
FacebookConnexionInscription
Marlene Dietrich est une Actrice Allemande née le 27 décembre 1901 à Berlin-Schöneberg (Allemagne)

Marlene Dietrich

Marlene Dietrich
Si vous aimez cette personne, faites-le savoir !
Nom de naissance Marie Magdalene Dietrich
Nationalité Allemagne
Naissance 27 décembre 1901 à Berlin-Schöneberg (Allemagne)
Mort 6 mai 1992 (à 90 ans) à Paris (France)
Récompenses Commandeur de la Légion d'honneur‎, Citoyen d'honneur de Berlin

Marie Magdalene Dietrich, dite Marlene Dietrich [maɐ̯ˈleːnə ˈdiːtʁɪç] (parfois francisé en Marlène Dietrich [maʁlen djetʁiʃ ]), est une actrice et chanteuse allemande naturalisée américaine, née le 27 décembre 1901 à Schöneberg et morte le 6 mai 1992 à Paris 8e.

Après s'être destinée à une carrière musicale dans un premier temps, elle se tourne vers le théâtre et le cinéma au début des années 1920. Lancée par le film L'Ange bleu de Josef von Sternberg, produit par la UFA en 1930, elle est repérée par le studio américain Paramount et poursuit sa carrière à Hollywood. Sa collaboration artistique avec von Sternberg produit sept films dont Morocco (1930), Shanghaï Express (1932) où L'Impératrice rouge (1934), faisant de l'actrice l'incarnation parfaite de la femme fatale.

Par la suite, elle tourne avec les plus grands réalisateurs, dans divers genres de films. La comédie avec Ernst Lubitsch (Angel, 1937), René Clair (La Belle Ensorceleuse, 1941) ou Billy Wilder (La Scandaleuse de Berlin, 1948), le western avec George Marshall (Femme ou Démon, 1939) ou Fritz Lang (L'Ange des maudits, 1952), le film policier avec Alfred Hitchcock (Le Grand Alibi, 1950), Billy Wilder (Témoin à charge, 1957) ou Orson Welles (La Soif du mal, 1959).

Elle s'engage contre le nazisme dès les années 1930, et participe activement à la Seconde Guerre mondiale entre 1944 et 1945, rendant célèbre la chanson Lili Marleen, et obtenant en 1947 la Medal of Freedom, plus haute distinction militaire américaine que peut recevoir un civil. Alors que ses rôles au cinéma se font moins nombreux, elle se tourne vers la radio puis vers le music-hall, faisant le tour du monde avec son tour de chant entre 1953 et 1975.

Pour protéger son image, elle vit recluse les quinze dernières années de sa vie, dans son appartement du 12, avenue Montaigne à Paris, refusant de se faire photographier, tout en restant présente médiatiquement.

Marlene Dietrich marque aussi son époque par son style et son élégance au cours de ses apparitions publiques, s'habillant chez les grands couturiers, français notamment, comme Hermès, Dior, Chanel ou Balenciaga. Surnommée « L'Ange bleu » ou « La Vénus blonde », elle est classée en 1999 par l’American Film Institute à la neuvième place des actrices de légende.

Biographie

Enfance
Marie Magdalene Dietrich naît le 27 décembre 1901 à Schöneberg (aujourd'hui un quartier de Berlin), au numéro 65 de la Sedanstraße (aujourd'hui Leberstraße), dans le quartier de la Rote Insel , de Louis Erich Otto Dietrich (1868-1908), lieutenant de la police impériale prussienne, et de Wilhelmina Elisabeth Joséphine Felsing (1876-1945), riche héritière d'une famille d'horlogers. Le couple qui s'est marié en décembre 1898 a déjà une première fille, Elisabeth, née en 1900.

Ils donnent à leurs deux jeunes filles une éducation très stricte, entièrement basée sur la discipline. Celles-ci prennent notamment des cours de maintien, des leçons de français et d'anglais. Alors que sa sœur aînée est une enfant obéissante, Marie Magdalene est plus dissipée et s'envisage espionne ou artiste. C'est dans cette perspective qu'elle contracte ses deux premiers prénoms en Marlene. Elle perd son père le 5 août 1908. Les biographies divergent sur les circonstances de sa mort : il est probablement emporté par la syphilis après être entré dans un sanatorium.

Sa mère se remarie en 1916 avec le meilleur ami de celui-ci, Eduard von Losch, capitaine de cavalerie, qui meurt sur le front de l'Est en juillet 1917 lors de la Première Guerre mondiale, sans avoir eu le temps d'adopter officiellement ses deux belles-filles.


Formation et études

Marlene fréquente l’école des filles Auguste-Viktoria de 1907 à 1917 puis est diplômée de l’école Victoria-Luise (actuel lycée Goethe ). Elle cultive parallèlement ses dons pour la musique et le chant. En 1918, elle s'inscrit à l'École supérieure de musique Franz-Liszt de Weimar et prend des cours privés de violon avec le professeur suisse Robert Reitz, qui devient son premier amant. Elle envisage une carrière de violoniste de concert, mais doit abandonner l'usage intensif de cet instrument à la suite d'une blessure au poignet (ganglion douloureux ou inflammation du ligament de l'annulaire gauche selon les biographies). Elle jouera plus tard de la scie musicale quand elle attendait son tour pour jouer une scène. Son premier emploi est celui de violoniste dans un orchestre qui accompagne la projection de films muets dans un cinéma de Berlin.


Débuts


« Marlene Dietrich refuse de parler de ses débuts de comédienne, c'est-à-dire de la période comprise entre 1922 et 1930. Ce n'est pas négociable. »


— Louis Bozon

Marlene Dietrich prend ses premiers cours de théâtre auprès de Max Reinhardt en 1921. En 1922, elle joue ses premiers petits rôles au théâtre, notamment au Großes Schauspielhaus, et joue dans des revues, comme celle du théâtre Komoedie dans le Kurfürstendamm de Berlin, aux côtés de la vedette française Margo Lion. Elle obtient aussi des rôles mineurs au cinéma. Son premier rôle crédité est Lucy dans Tragédie de l'amour de Joe May. Elle se marie le 17 mai 1923 avec le régisseur Rudolf Sieber et donne naissance à sa fille Maria Elisabeth, le 13 décembre 1924. Elle n'aura pas d'autres enfants, vivra peu avec son mari, et ne se remariera jamais (bien qu'un mariage avec Jean Gabin semble avoir été, plus tard, sérieusement envisagé).

Marlene Dietrich enregistre à la fin des années 1920 ses premières chansons, et les chante dans la revue Es liegt in der Luft (« C'est dans l'air », 1928) où elle se fait remarquer par le metteur en scène Josef von Sternberg.



Von Sternberg et L'Ange bleu

En 1929, Dietrich tourne son premier rôle important dans L'Énigme sous la direction de Curtis Bernhardt. Mais c'est L'Ange bleu tourné par von Sternberg l'année suivante, et notamment la chanson « Ich bin von Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt » (« Je suis faite pour l'amour de la tête aux pieds »), qui lui apportent la gloire.

Tourné dans les studios de l’UFA à Babelsberg, ce film, qui réunit Emil Jannings (immense vedette à l'époque) dans le rôle du professeur Rath, et Dietrich dans celui de Lola-Lola, est le premier film parlant du cinéma allemand. Von Sternberg, qui entrevoit le potentiel de la jeune actrice, la recommande, avant même la sortie, au studio américain Paramount Pictures pour lequel il vient de tourner et dont le bureau berlinois cherche une actrice pour concurrencer Greta Garbo lancée par la Metro-Goldwyn-Mayer. La Paramount lui offre un cachet de 1 250 dollars par semaine.

Le soir de la première, le 1er avril 1930 au Gloria Palast, en long manteau de fourrure blanche, une gerbe de roses dans les bras, Marlene arbore sur sa robe un bouquet de violettes épinglé au niveau du pubis. À 23 heures, elle prend le train à la gare de Lehrter vers le port de Bremerhaven, d'où elle embarque pour New York. D'une actrice encore inconnue hors d'Allemagne, Sternberg va façonner un mythe.


Naissance d'un mythe

Dès son arrivée, Marlene interprète à nouveau une chanteuse de cabaret dans Morocco aux côtés de Gary Cooper. Premier des six longs métrages que tourneront ensemble Sternberg et Dietrich aux États-Unis, le film vaut à Marlene une nomination à l'Oscar de la meilleure actrice en 1931 et lui confère une notoriété internationale. L'écrivain allemand Franz Hessel publie la même année la première biographie de l'actrice, Marlene: Ein Porträt, dans lequel il tente de brosser le portrait de la femme derrière la vedette. L'usage dans le titre de l'ouvrage du seul prénom de l'actrice donne une idée de sa célébrité déjà à ce moment-là ; la fascination pour Dietrich ne fait que commencer.

Von Sternberg et sa muse vont en effet asseoir définitivement au cours de leur collaboration le personnage de femme fatale sur lequel Dietrich a construit sa renommée à partir de L'Ange bleu et qu'elle va s'atteler à entretenir tout au long de sa vie, tout en jouant sur une certaine ambiguïté sexuelle (elle apparaît régulièrement en habits masculins et exerce son charme autant sur les hommes que sur les femmes).



« Après Lola-Lola, Marlene restera l'image parfaite de la femme fatale : mystérieuse et indomptable, sculptée par la lumière, dans le nuage irréel de la fumée de sa cigarette. On la suivrait au bout du monde... Dans son sillage, les personnes les plus sérieuses et les plus dignes deviennent des petits enfants. »


— Vincent Pinel


Le couple enchaîne ainsi avec Agent X 27 (1931), Shanghaï Express (1932), véritable succès du box-office jusqu'au Japon qui récompense l'actrice d'un kimono de cérémonie ; puis viennent Blonde Vénus en 1932 et L'Impératrice rouge en 1934, délire baroque qui sert davantage la gloire de Marlene que celle de Catherine de Russie qu'elle interprète, et qui, malgré un échec financier deviendra avec le temps un chef-d'œuvre reconnu.

Même en dehors de l'écran, Marlene Dietrich subjugue les foules :



« Avec son profond regard mélancolique, ses cils longs de trois centimètres, le nimbe doux de ses cheveux, ses traits classiques, son air mystique et son corps de panthère, elle n'aurait pas pu entrer dans une église sans aussitôt troubler le sermon. »


— Josef von Sternberg

La fille de l'actrice, Maria Riva, raconte une soirée avec sa mère à l'Opéra Garnier en 1933, et notamment l'entracte : « Tout le monde buvait du champagne et essayait de se rapprocher de ma mère, qui se comportait à son habitude, comme si elle était seule sur une île déserte, et fumait tranquillement sa cigarette pendant que les dames et les messieurs la dévoraient des yeux, comme si de rien n'était. »

Cette fructueuse - mais houleuse - collaboration s'achève en 1935 par La Femme et le Pantin d'après le roman homonyme de Pierre Louÿs, film préféré de l'actrice.



« La Femme et le Pantin est une superbe adaptation de Pierre Louÿs et l'apogée du mythe de la femme fatale symbolisée par Marlene. »


— Jean Tulard

Après sa séparation artistique d'avec Sternberg, Marlene ne continuera pas moins à incarner les femmes fatales, notamment dans La Maison des sept péchés (1940), La Belle Ensorceleuse et L'Entraîneuse fatale (1941), La Scandaleuse de Berlin en 1948, Le Grand Alibi (1950) ou encore Témoin à charge (1957).



« Il est exact que cette actrice a fait de la vamp la reine des écrans, il est exact qu'elle incarne la féminité, il est exact que le sex-appeal n'a jamais de représentante plus brillante, plus attirante, plus persuasive qu'elle. »


— Sydney W. Carroll, The Times (1933)

L'après-Sternberg

Alors que ses films avec Sternberg sont reconnus aujourd'hui comme des chefs-d’œuvre du patrimoine cinématographique, ceux que Dietrich tourne en 1936 et 1937 marquent moins les esprits. L'actrice peine en effet à trouver ses marques sans son pygmalion. Le tournage de I Loved a Soldier, est ainsi interrompu au bout d'un mois à la suite d'un désaccord entre Dietrich et la production, alors qu'il a déjà coûté près de 900 000 dollars. Désir de Frank Borzage (sorti en 1936, mais tourné avant I Loved a Soldier en 1935) et Le Jardin d'Allah de Richard Boleslawski, un des tout premiers films en couleurs, ne font pas recette.

La Paramount laisse Dietrich partir pour l'Europe en 1937 tourner Le Chevalier sans armure de Jacques Feyder aux studios de Denham près de Londres. Elle rentre ensuite à Hollywood pour jouer dans Ange sous la direction d'Ernst Lubitsch (qui avait assisté Borzage sur Désir). Le nouvel échec de ces films la fait taxer dans la presse de « poison du box-office » (« Box Office Poison ») par l'association des propriétaires de salles de cinéma (Independent Theater Owners of America), comme Greta Garbo, Joan Crawford, Katharine Hepburn ou Bette Davis. Ce à quoi l'actrice répond : « Tout ce que je sais, c'est que lorsqu'un des gars de la direction a besoin de rembourser son emprunt, ils m'appellent avec une idée de film ».

Elle choisit alors de s'éloigner des studios et entame une liaison avec l'écrivain pacifiste Erich Maria Remarque. La même année, séjournant avec lui au Cap d'Antibes, elle entretient une liaison discrète avec Joseph Kennedy, ambassadeur des États-Unis à Londres favorable à une politique d'apaisement envers l'Allemagne nazie. Elle accorde également ses faveurs au fils de celui-ci, le jeune John Fitzgerald. C'est aussi à cette époque qu'elle entretient une liaison avec Suzanne Baulé dite Frede, une entraîneuse puis animatrice de cabaret qu'elle rencontre en 1936 au Monocle, une boîte de nuit féminine située boulevard Edgar-Quinet, à Paris ; les deux femmes restèrent amies jusque dans les années 1970, ainsi qu'en témoigne la correspondance conservée aux archives Marlene Dietrich de Berlin.

À l'été 1939, le producteur Joe Pasternak lui propose un western, Femme ou Démon, sous la direction de George Marshall, à condition que son cachet soit revu à la baisse. Sur les conseils de son mari et de Sternberg, elle accepte néanmoins et remporte un triomphe qui apporte un second souffle à sa carrière.

Elle enchaîne alors avec La Maison des sept péchés de Tay Garnett en 1940, premier des trois films qu'elle tourne avec John Wayne, suivi de La Belle Ensorceleuse de René Clair et L'Entraîneuse fatale de Raoul Walsh en 1941. Trois films suivent en 1942, dont Les Écumeurs et La Fièvre de l'or noir, dans lesquels elle retrouve Wayne.


Engagement contre le nazisme


Résolument opposée au régime nazi, Marlene Dietrich rompt peu à peu, bien qu'à contre-cœur, les liens qui l'attachent à l'Allemagne. Devenue citoyenne américaine en juin 1939, elle met, comme de nombreuses vedettes de l'époque, sa célébrité au service de l'effort de guerre après l'entrée en guerre des États-Unis dans le conflit mondial en décembre 1941. Elle participe ainsi à la Hollywood Canteen, et récolte des bons du trésor avec Orson Welles.

De 1941 à 1943, elle héberge chez elle Jean Gabin qui, refusant de tourner pour les Allemands, a quitté la France occupée. Les deux acteurs ne tardent pas à entamer une liaison passionnée alors que Gabin est encore marié à Jeanne Mauchain, demeurée en France (le divorce sera prononcé le 18 janvier 1943 aux torts « entiers et reconnus » de l'acteur, bien qu'en son absence).

Au début de l'année 1944, elle tourne Kismet, film musical dans lequel ses jambes peintes en or font autant parler la presse que la percée des Alliés en Italie puis apparaît dans le film de propagande Hollywood Parade aux côtés du tout-Hollywood.

Dietrich pousse plus loin son engagement en intégrant l'United Service Organizations (USO). Elle part pour le front européen en avril 1944, chantant pour les troupes américaines et britanniques stationnées au Royaume-Uni, avant d'accompagner la 3e armée américaine du général Patton en Italie, en France puis en Allemagne et en Tchécoslovaquie pendant la campagne de libération, donnant plus de 60 concerts en quinze mois. Son interprétation de Lili Marleen, chanson popularisée par le régime nazi, devient l’emblème de la résistance à celui-ci.







Marlene Dietrich avec les hommes du 401st Bomb Group sur la base de la 8th Air Force à Birmingham, Angleterre, le 29 septembre 1944.







Marlene Dietrich visitant les soldats de l'United States hospital en Belgique, le 24 novembre 1944.







Marlene Dietrich sur le front de Lorraine avec la 3e armée en 1944.






L'après-guerre

L'âge avançant, trouvant moins de rôles à Hollywood, elle retrouve, à la libération de Paris, Jean Gabin qui a rejoint la 2e division blindée. Un mariage entre eux semble avoir été alors envisagé. Elle refuse le scénario des Portes de la nuit de Marcel Carné, ne souhaitant pas interpréter la fille d'un collaborateur, pour tourner avec Gabin Martin Roumagnac (1946). S'il reçoit un succès en salles, le film n'est pas apprécié par la critique française.


Après sa rupture avec Gabin, elle rentre à Hollywood et tourne, teinte en brune, dans Les Anneaux d'or de Mitchell Leisen, puis dans La Scandaleuse de Berlin de Billy Wilder l'année suivante, même si elle met du temps à accepter le rôle, étant confrontée au même problème que pour Les Portes de la nuit (les liens de son personnage avec le régime nazi). Devenue la même année « la grand-mère la plus fabuleuse du monde » avec la naissance de son premier petit-fils, elle part en 1949 à Londres tourner Le Grand Alibi sous la direction d'Alfred Hitchcock. Habillée par Dior, elle y interprète La Vie en rose, que lui a « prêtée » son amie Édith Piaf.En 1951, elle joue pour la première fois pour Fritz Lang dans le western L'Ange des maudits mais, tout comme avec Sternberg quelques années plus tôt, la collaboration entre le réalisateur et sa vedette, également compatriotes, est houleuse, le premier traitant l'actrice de « bonniche allemande », la seconde estimant qu'« un homme qui est capable de faire un film comme M le maudit ne peut être qu'un sadique. ».
En parallèle de sa carrière au cinéma, Dietrich participe aux émissions radiophoniques de son amie Tallulah Bankhead, jouant avec son image, son âge, et multipliant les sous-entendus. Loin de son image de vamp mythique, l'actrice révèle également un réel talent de cuisinière comme le montre le livre Dîner chez Marlene. Passionnée par la cuisine, elle adore concocter pour ses amis ou amants le chou farci, les œufs brouillés, le rognon braisé ou son plat fétiche le pot-au-feu.

Témoin du mariage de Piaf avec Jacques Pills en juillet 1952, elle fait une apparition remarquée en 1953 dans un gala au profit des enfants handicapés du cirque Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus au Madison Square Garden à New York, vêtue de l'uniforme de Monsieur Loyal en mini-short (une tenue dont elle revendiquera plus tard l'"invention": «J’ai inventé le mini-short, qu'on appellera plus tard le « hot pants »
). Cette prestation lui sert de tremplin pour monter son propre spectacle de cabaret à Las Vegas. Pour 30 000 dollars par semaine, elle monte pour la première fois le 15 décembre 1953 sur la scène du night club du Sahara Hotel, vêtue d'un fourreau semé d'étoiles de strass.


Une seconde carrière

Accompagnée par son dernier amant en date, l'arrangeur Burt Bacharach, Dietrich transporte son tour de chant sur les scènes du monde entier à partir de 1960 en Europe, et à l'été en Israël où elle chante en allemand et a droit à une standing-ovation. Elle enregistre en hébreu la chanson Shir Hatan Elle se produit sur le continent américain et en URSS en 1964.

Plusieurs disques sont les témoins de cette tournée : Dietrich in Rio (1959), Wiedersehen mit Marlene (1960) et Marlene Dietrich in London (1964). Dans Sag mir, wo die Blumen sind (Dis-moi où sont les fleurs), composée par Pete Seeger et traduite en allemand par Max Colpet , elle dénonce la guerre froide.

En 1960, elle fait une tournée triomphale en Allemagne, est acclamée à Munich et Düsseldorf (mais dans cette dernière ville, au moment où elle sortait de son hôtel, une jeune fille parmi la foule lui crache au visage).

Seule la France lui réserve un accueil mitigé, au grand dam de cette francophile.

En 1961, convaincue que le national-socialisme n'était pas encore mort et que le peuple allemand était responsable de sa prolifération, elle accepte de jouer dans Jugement à Nuremberg, film de Stanley Kramer inspiré d'un des procès de Nuremberg.

Lorsque Burt Bacharach la quitte en 1965, elle songe dans un premier temps à abandonner les récitals. Elle continue pourtant et triomphe à Broadway en 1967, obtenant un special Tony Award pour sa prestation l'année suivante. L'abus d'alcool va cependant assombrir les dernières années de sa carrière : en 1973, elle tombe dans la fosse d'orchestre lors d'un concert à New York, puis fait une seconde chute juste avant d'entrer en scène à l'opéra de Sydney, le 29 septembre 1975, se fracturant le col du fémur et mettant ainsi un terme définitif à sa carrière de music-hall.


Fin de vie
Après une dernière apparition au cinéma en 1978, après dix-sept ans d'absence, dans C'est mon gigolo de David Hemmings, elle se cloître dans son appartement parisien du 12 avenue Montaigne, fréquentant peu de gens en dehors de sa fille et de quelques amis fidèles, car « Marlene n'est pas facile à vivre au quotidien. » Parmi ceux qui la côtoient car ils ont sa confiance totale, outre sa fille, on compte l'animateur de radio Louis Bozon, le comédien Sacha Briquet, et sa secrétaire Norma Bosquet, femme de l'écrivain Alain Bosquet.

À partir de 1980, elle ne quitte plus son appartement et installe le téléphone près de son lit car elle téléphone à peu de gens mais beaucoup et à toute heure. Néanmoins, elle reste présente médiatiquement :


en 1979, son autobiographie sort en Allemagne ;
en 1982, Maximilian Schell réalise une interview de l'actrice, laborieuse, dont il tirera le documentaire Marlene, récompensé dans divers festivals et nommé à l'Oscar du meilleur documentaire de la 57e cérémonie des Oscars en 1985 ;
en 1984, son autobiographie est publiée en France ;
le 14 novembre 1989, elle exprime en français sa joie à la suite de la chute du mur de Berlin sur les ondes de France Inter ;
le 25 novembre 1989, elle intervient par téléphone lors de la deuxième cérémonie de remise des Prix du cinéma européen au théâtre des Champs Elysées ;
lors de la promotion du 31 décembre 1989, le président François Mitterrand la fait commandeur de la légion d'honneur, mais elle refuse d'apparaître à l'Élysée pour recevoir sa décoration ;
en 1991 et 1992, elle intervient, selon Frédéric Mitterrand pour éviter la fermeture des studios de Babelsberg à Berlin, les plus anciens du monde, où elle tourna L'Ange bleu en 1929.
Marlene Dietrich meurt à Paris le 6 mai 1992. Ses obsèques ont lieu à l'église de la Madeleine. Son cercueil y est recouvert d'un drapeau français, sur lequel est épinglée, notamment, sa croix de la Légion d'honneur. Bien qu'elle ait toujours eu des rapports conflictuels avec son pays d'origine, Dietrich se sentait berlinoise et avait décidé de s'y faire inhumer. Elle est ainsi enterrée non loin de sa mère dans le petit cimetière (III. Städtischer Friedhof) de Friedenau, dans l'arrondissement de Schöneberg.

En 1993, le sénateur berlinois chargé des affaires culturelles, Ulrich Roloff-Momin, parvient à faire racheter, grâce à l'État fédéral et à la loterie nationale, l'ensemble des biens de l'actrice, comptant notamment trois mille vêtements, mille objets de la garde robe, quelque seize mille cinq cents photographies, des documents écrits (correspondance, papiers d'état civil, partitions...), des affiches, des objets de bagagerie et des meubles ayant appartenu à la star. Cette collection, la plus grande au monde pour des archives cinématographiques, fait l'objet d'expositions au Filmmuseum Berlin où elle est entreposée, et à travers le monde. En décembre de la même année, la tombe de l'actrice est profanée par des néo-nazis qui n'acceptent pas son départ du pays dans les années 1930, sa naturalisation et son refus de rentrer en Allemagne après la guerre.

À l'occasion du centenaire de sa naissance, le 28 décembre 2001 à Berlin, le président de la République fédérale d'Allemagne, Johannes Rau, lui rend hommage. Cette cérémonie s'accompagne de révélations sur les causes de sa mort. Selon sa confidente et secrétaire Norma Bosquet, l'actrice se serait vraisemblablement suicidée après lui avoir demandé de lui fournir des somnifères.






Tombe de Marlene Dietrich à Berlin.







Plaque commémorative sur la maison natale de Marlene Dietrich.







Plaque commémorative sur la maison natale de Marlene Dietrich.




Ses meilleurs films

Jugement à Nuremberg (1961)
(Actrice)
Shanghaï Express (1932)
(Actrice)
Marlene (1984)
(Actrice)
La Scandaleuse de Berlin (1948)
(Actrice)
Cœurs brûlés (1930)
(Actrice)

Le plus souvent avec

Source : Wikidata

Filmographie de Marlene Dietrich (61 films)

Afficher la filmographie sous forme de liste

Actrice

Cameraman : The Life and Work of Jack Cardiff, 1h26
Origine Royaume-uni
Genres Documentaire
Thèmes Documentaire sur le monde des affaires, Documentaire sur l'art, Documentaire sur le cinéma, Documentaire sur une personnalité
Acteurs Marlene Dietrich, Jack Cardiff, Martin Scorsese, Orson Welles, Leslie Caron, Kirk Douglas
Rôle Countess Alexandra Vladinoff (archive footage)
Note76% 3.832663.832663.832663.832663.83266
En 2001, Jack Cardiff (1914-2009) est devenu le premier directeur de la photographie de l'histoire des Oscars à recevoir un Oscar d'honneur. Mais la première fois qu'il a serré la célèbre statuette dans sa main, c'était un demi-siècle plus tôt, lorsque son travail de caméra en Technicolor avait été récompensé pour le Narcisse noir de Powell et Pressburger. Au-delà de The African Queen de John Huston et de War and Peace de King Vidor, les films du duo créatif britannico-hongrois (The Red Shoes et A Matter of Life and Death également) garantissent l'immortalité au célèbre caméraman dont la carrière s'étend sur soixante-dix ans.
Exils : de Hitler à Hollywood, 1h20
Origine Etats-Unis
Genres Documentaire
Thèmes Film traitant du cinéma, Documentaire sur le cinéma, Documentaire historique
Acteurs Sigourney Weaver, Marlene Dietrich, Hedy Lamarr, Elsa Lanchester, Peter Lorre, Billy Wilder
Rôle Self (archive footage)
Note77% 3.851923.851923.851923.851923.85192
Ce documentaire, mêlant document d'archives, extraits de films et interviews, retrace le parcours de personnalités du cinéma allemand qui à l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir en 1933, choisissent, plus ou moins forcés, de s'exiler à Hollywood. On découvre comment des hommes et des femmes du cinéma germanophone (Fritz Lang, Ernst Lubitsch, Peter Lorre, Marlène Dietrich, Billy Wilder entre autres) ont dû s'adapter au système hollywoodien et se faire une place dans le cinéma américain. Ils ont grandement contribué à la création du film noir et ont apporté du sang neuf au genre de la comédie.
Get Shorty
Get Shorty (1995)
, 1h45
Réalisé par Barry Sonnenfeld
Origine Etats-Unis
Genres Thriller, Comédie, Gangsters, Action, Policier
Thèmes Film traitant du cinéma, Mafia, Gangsters
Acteurs John Travolta, Gene Hackman, Rene Russo, Danny DeVito, Dennis Farina, Dwayne Johnson
Note68% 3.4476853.4476853.4476853.4476853.447685
Chili Palmer est un prêteur sur gage de Miami, il ne s'entend pas avec son supérieur, Ray Barboni. Leo Devoe, un de ses emprunteurs meurt dans un accident d'avion. Mais lorsque Chili interroge Fay, la veuve, il découvre que Leo n'était pas dans l'avion. Fay reçoit de l'argent en dédommagement de l'accident d'avion, que Leo va jouer à Las Vegas.
That's Entertainment! III, 1h53
Genres Documentaire, Musical
Thèmes Film traitant du cinéma, Documentaire sur le monde des affaires, Documentaire sur le cinéma, Documentaire sur les villes, Musique, Documentaire sur les films
Acteurs Gene Kelly, June Allyson, Cyd Charisse, Lena Horne, Howard Keel, Esther Williams
Rôle (archive footage)
Note74% 3.7387653.7387653.7387653.7387653.738765
Troisième volet de "Il était une fois Hollywood", "That's Entertainment III" nous propose un nouveau panorama de l'age d'or de la MGM mais aussi des chutes rarissimes, des séquences coupées lors de la sortie des films et des essais d'autres stars que celles qui furent finalement choisies.
Leni Riefenstahl, le pouvoir des images, 3h8
Genres Documentaire
Thèmes Film traitant du cinéma, Documentaire sur le monde des affaires, Documentaire sur le cinéma, Documentaire sur une personnalité
Acteurs Leni Riefenstahl, Marlene Dietrich, Luis Trenker
Rôle Elle-même
Note79% 3.9922953.9922953.9922953.9922953.992295
La vie et l'œuvre de Leni Riefenstahl, qui au contraire de ses homologues qui, tel Fritz Lang, quittèrent l'Allemagne nazie, refusa de partir et devint la cinéaste attitrée du national-socialisme.
C'est mon gigolo, 1h58
Réalisé par David Hemmings
Genres Drame
Thèmes Sexualité, Erotique, Homosexualité, Prostitution, Thriller érotique, LGBT, LGBT
Acteurs David Bowie, Sydne Rome, Kim Novak, Maria Schell, Curd Jürgens, David Hemmings
Rôle baronne von Semering
Note54% 2.700142.700142.700142.700142.70014
Paul, un téméraire jeune officier prussien dans l'armée allemande est blessé lors de la guerre de 1914-1918. Après l'armistice et le traité de Versailles, l'Allemagne est en déliquescence totale et certains mouvements voient le jour, aux extrêmes gauche et droite du spectre politique. De retour à Berlin, Paul va être témoin de ces changements puis progressivement être contraint de faire commerce de ses charmes...
Fascisme ordinaire, 2h18
Réalisé par Mikhaïl Romm
Origine Russie
Genres Guerre, Documentaire, Historique
Thèmes Documentaire sur la guerre, Documentaire historique, Politique, Documentaire sur la Seconde Guerre mondiale
Acteurs Marlene Dietrich, Mikhaïl Romm, Jūkichi Uno
Rôle Self (archive footage)
Note80% 4.0353254.0353254.0353254.0353254.035325
This documentary film is about the German society, Nazi Germany government and Holocaust during World War II.
Deux têtes folles, 1h50
Réalisé par Richard Quiney
Origine Etats-Unis
Genres Comédie, Comédie romantique, Romance
Thèmes Film traitant du cinéma, Film sur un écrivain, Mise en scène d'un scénariste
Acteurs William Holden, Audrey Hepburn, Grégoire Aslan, Raymond Bussières, Tony Curtis, Mel Ferrer
Rôle elle-même
Note62% 3.149773.149773.149773.149773.14977
Un producteur hollywoodien a confié à l’auteur renommé Richard Benson la tâche de trouver le sujet d’un film. À Paris, Richard, censé être resté enfermé durant des semaines pour travailler à son scénario, a perdu tout son temps à festoyer en compagnie de son inséparable bouteille. Comme il ne lui reste plus que deux jours pour trouver une histoire, il recrute la secrétaire Gabrielle Simpson pour l'aider. Dans la précipitation, des idées aussi farfelues que décousues fusent des cerveaux en ébullition des deux scribouillards pendant que l’amour fera le reste…
Black Fox: The Rise and Fall of Adolf Hitler, 1h26
Réalisé par Louis Clyde Stoumen
Origine Etats-Unis
Genres Guerre, Documentaire, Historique
Thèmes Documentaire historique
Acteurs Marlene Dietrich
Rôle Narrateur (voix)
Note68% 3.4229853.4229853.4229853.4229853.422985
Le film retrace la montée du nazisme en Allemagne et la carrière d'Adolf Hitler sous la forme d'une allégorie. Clyde Stoumen ose une comparaison entre le chef du parti nazi et le Goupil de la fable. Il y intercale des documents d'actualité, une série de gravures des dessins de Von Kaulbach et de Gustave Doré ainsi que des caricatures américaines.
Jugement à Nuremberg, 3h6
Réalisé par Stanley Kramer
Origine Etats-Unis
Genres Drame, Guerre, Historique
Thèmes Religion, Politique, La peine de mort, Religion juive
Acteurs Spencer Tracy, Burt Lancaster, Richard Widmark, Marlene Dietrich, Judy Garland, Maximilian Schell
Rôle madame Berthold
Note82% 4.1484454.1484454.1484454.1484454.148445
En 1948, le juge Haywood est envoyé à Nuremberg pour présider le procès de quatre magistrats allemands accusés de trop de complaisance à l'égard du régime Nazi. L'un d'eux, Janning, se renferme dans un silence méprisant et, en écartant les témoignages et les films sur les camps de concentration, dit qu'il n'a fait qu'appliquer la loi en vigueur...
La soif du Mal, 1h35
Réalisé par Orson Welles, Harry Keller
Origine Etats-Unis
Genres Drame, Thriller, Noir, Policier
Thèmes La corruption policière
Acteurs Orson Welles, Charlton Heston, Janet Leigh, Joseph Calleia, Marlene Dietrich, Akim Tamiroff
Rôle Tana
Note79% 3.9982753.9982753.9982753.9982753.998275
L'explosion d'une bombe dans le secteur américain de Los Robles, petite ville frontalière entre les États-Unis et le Mexique fait craindre des complications entre les deux pays. Un policier mexicain, Mike Vargas, alors en voyage de noces, décide de s'investir dans l'enquête et découvre les méthodes peu recommandables de son homologue, Hank Quinlan. Vargas et sa femme se retrouvent pris au piège entre une police locale corrompue et les gangs de la région...
Témoin à charge, 1h56
Réalisé par Billy Wilder
Origine Etats-Unis
Genres Drame, Thriller, Policier
Thèmes Théâtre, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Tyrone Power, Marlene Dietrich, Charles Laughton, Elsa Lanchester, Una O'Connor, John Williams
Rôle Christine Vole Helm
Note83% 4.198874.198874.198874.198874.19887
Sir Wilfrid, un brillant et expérimenté avocat spécialiste des causes perdues, sort d'un séjour prolongé à l'hôpital et doit, pour des raisons de santé, renoncer à s'occuper d'affaires criminelles trop stimulantes. C'est à ce moment que Leonard Vole, accusé du meurtre de madame French, vient lui demander son aide. Bien que l'affaire paraisse passionnante, Sir Wilfrid refuse de s'en occuper pour préserver sa santé et conseille un autre avocat, Brogan-Moore, un de ses anciens élèves. Après le départ de Leonard Vole du bureau de Wilfrid, Christine Vole, la femme de Leonard, fait son apparition. Elle est son seul alibi pour le soir du meurtre. Son attitude très froide et désinvolte, ainsi que son rôle crucial dans l'affaire font changer Wilfrid d'avis, qui décide malgré les recommandations des médecins de s'occuper de cette affaire qui le fascine.