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Marc'O est un Réalisateur Français né le 10 avril 1927 à Clermont-Ferrand (France)

Marc'O

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Nom de naissance Marc-Gilbert Guillaumin
Nationalité France
Naissance 10 avril 1927 (97 ans) à Clermont-Ferrand (France)

Marc-Gilbert Guillaumin dit Marc'O (graphie originelle Marc,O) est un écrivain, chercheur, metteur en scène, dramaturge et cinéaste français né le 10 avril 1927 à Clermont-Ferrand.

Biographie

Jeune résistant et maquisard en Auvergne, blessé à 15 ans, Marc-Gilbert Guillaumin monte très jeune à Paris.

Il anime avec Boris Vian les soirées du Tabou, fréquente André Breton et le mouvement lettriste (Isidore Isou, Guy Debord, Gil J Wolman, François Dufrêne…) de 1950 à 1953. Il produit le Traité de bave et d'éternité, film d'Isidore Isou en 1951. Il édite et dirige les revues lettristes Le Soulèvement de la jeunesse et Ion, puis réalise son premier long métrage Closed vision, présenté à Cannes, en 1954, par Jean Cocteau et Luis Buñuel. C'est au sein de l'unique numéro de Ion, sorti en avril 1952 (qui publia, entre autres, les scénarios des films L'Anticoncept de Gil J Wolman et Hurlements en faveur de Sade de Guy Debord), qu'il expose sa théorie sur le « cinéma nucléaire ».

Après avoir réalisé le film Closed vision, Marc'O se tourne vers le théâtre.

Phénomène assez particulier dans les années 1960, « le théâtre de Marc'O » commence par une réflexion sur le rôle de l'acteur. Sauf rares exceptions, le théâtre occidental repose encore, à la fin des années 1950, sur la littérature, c'est-à-dire sur des textes que les comédiens, à partir des indications d'un metteur en scène, transforment en représentation théâtrale. Même très brillant, le comédien est simplement l'exécutant (on dit à l'époque : le serviteur), il n'est jamais considéré comme un créateur (15 années plus tard Marc'O verra une similitude entre ce « comédien interprète » et le travailleur taylorisé enserré dans une chaîne de production qui réclame l'exécution précise de tâches sans aucune autre sorte de participation). Le « comédien interprète » représentera, tout le long de la chaîne de production, cet « employé » de l'époque).

Marc'O développe son travail dans ce sens : transformer le comédien en acteur/créateur, non seulement à travers une vision théorique et critique de ce problème mais à travers une pratique qui fait appel à des méthodes, des techniques, des moyens très concrets. Plusieurs pièces qu'il écrit et met en scène témoigneront de ses idées. Son travail se fonde, en première instance, sur les possibilités créatives propres aux acteurs et à leur capacité interactive dans une équipe, ouverte. La création, c'est en somme la mise en place d'un espace, de dynamiques, de techniques de créativité. Il publie, quelques années plus tard, cette théorie sur l'acteur dans son livre Théâtralité et Musique .

Il fonde et il dirige, pendant 7 ans, l'école de théâtre de l'American Center du boulevard Raspail à Paris, la transformant progressivement en une pépinière d'acteurs aujourd'hui reconnus : Marpessa Dawn, Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Pierre Clémenti, Valérie Lagrange, Jacques Higelin, Elisabeth Wiener, etc. En 20 ans, il écrit et met en scène une quinzaine de pièces de théâtre associant la musique et le jeu de l’acteur, qui marquent fortement le théâtre français des années 1960 à 1970. Introduisant la musique comme composante fondamentale de l'expression théâtrale, il invente ce qu'aujourd'hui on appelle le Théâtre musical.

En 1966, sa pièce musicale Les Idoles connaît un grand succès salué auprès de la critique et du public. Il en tire, un an plus tard, un film du même nom qui réunit Jean Eustache au montage, André Téchiné comme assistant, Bulle Ogier et Pierre Clémenti, Jean-Pierre Kalfon comme acteurs. Le film, tourbillon critique contre l’arrivée de l’idolâtrie yéyé, est aujourd’hui un film culte et la référence d’un cinéma « d’un autre type ».

Marc'O ensuite marque un arrêt temporaire de son activité théâtrale. Il se rend en Italie où, à Rome, il tourne plusieurs longs et courts-métrages, dont le long-métrage De l’impossibilité de jouer Electra aujourd’hui. En 1967, appuyé par des intellectuels italiens, il mène des activités théâtrales avec la population de la ville de Reggio Emilia contre la guerre au Vietnam débouchant sur l’événement dramatique « Guerra e Consumi » qui déclenche la première occupation du théâtre municipal de la ville, six mois avant celle du théâtre de l’Odéon à Paris, en mai 68.

En 1972, il tourne, au Maroc, le long-métrage Tam Out avec Dominique Issermann, lors du dernier festival des danses africaines à Marrakech.

En 1978, il réalise pour le service recherche de l'INA l'opéra rock Flash Rouge (avec la collaboration de Geneviève Hervé pour le traitement de l'image) avec la jeune Catherine Ringer, ainsi qu’une série d'œuvres picturales en Nouvelle Image, d’où sera tiré, en 2008, le film Poiëtica. Il écrit ensuite pour l’INA l’étude Les Conditions du visible.

Le projet Pixigraf sur le développement des nouvelles technologies de l'image en France, voit le jour, en 1982, à la suite de plusieurs rencontres entre Marc’O et le président de la République François Mitterrand.

Toujours en 1982, il entreprend, en Italie, une collaboration avec Cristina Bertelli, avec une série d'expositions et de conférences sur ses œuvres en Nouvelle Image dans plusieurs villes et musées italiens ainsi que l’édition d’une œuvre de textes et d’images traitées analogiquement en Nouvelle Image L’Impossibile e tuttavia. Cristina Bertelli développe alors, à travers les médias italiens, une réflexion sur les usages artistiques des nouvelles technologies de l'image. Dans la continuité de cette réflexion, Marc’O réalise pour la télévision de Reggio Emilia le film-vidéo L’Adolescenza dell’arte, autour du jeu de l’acteur.

Tout le mois de février 1985, le Centre Pompidou expose les œuvres de Marc'O en Nouvelle Image, sur le thème de « l'image 3D, problèmes artistiques et technologiques à partir du tableau La Vocation de saint Mathieu du Caravage », un spectacle audiovisuel sur plusieurs écrans d'œuvres photographiques en multivision accompagné d'une vidéo.

À la suite de l'étude de Marc’O Mutation Industrielle, une nouvelle culture ? Le Problème de l’audiovisuel faite pour la région Toscane, le groupe d'État italien ENI demande, en 1988, à Marc'O et Bertelli de réaménager le département audiovisuel de l’agence de presse italienne AGI (Agenzia Giornalistica Italia). Ils conçoivent un projet qui associe l'AGI à l'Unesco, pour la réalisation d'un magazine audiovisuel Orient/Occident, entrant dans le cadre du programme majeur de l'Unesco pour la décennie 1980, Les Routes de la soie. Le but est de rendre compte de l'état culturel, social, économique des 27 pays traversés par cette route, de la France à la Chine. Ils développent ce projet audiovisuel jusqu’en août 1990.

En juin 1991, de retour en France, Marc’O présente, à l'Élysée Montmartre et au Théâtre de l’Européen, sa pièce Génération Chaos 1 - avant la chute du mur avec trois nouveaux acteurs/chanteurs : Yovan Gilles, Federica Bertelli et Jérémie Prophet.

Il poursuit ses travaux dans différents domaines tant au plan théorique que pratique faisant appel à des méthodes et à des techniques dont il est le fondateur. Avec la « théâtralité », en particulier, il étudie ce qui différencie un acteur d'un interprète dans les espaces du travail et du social, fondant, en 1992, à Paris, avec Cristina Bertelli le Laboratoire d’Études Pratiques sur le Changement, lieu de recherche et de formation, au sein duquel sont nés le groupe d'action artistique Génération Chaos – reprenant ainsi le nom de la pièce de 1991 - et, dès 1993, la revue Les périphériques vous parlent. Pendant une dizaine d’années, Marc’O écrit et met en scène 5 pièces de théâtre musical avec Génération Chaos avec la direction musicale de Jean-Charles François.

Depuis 2003, il continue sa collaboration avec Les périphériques vous parlent (association STAR) autour des pratiques de la créativité. Cette collaboration donne lieu à de nombreux articles, à l’édition de deux livres : L’Impossible et pourtant et Théâtralité et Musique, ainsi qu’à l’édition de la seule pièce qu’il accepte de publier, L'Autre côté des merveilles, en 2011. Il y réalise aussi de nombreuses vidéos retraçant son travail sur le jeu de l’acteur avec Génération Chaos.

En 2013, il réalise une vidéo de la pièce Citoyens en France, en 2014 le film Utopia avec Édouard Glissant, et, en 2015, le court-métrage Mais comment exprimer mon désarroi, une œuvre poétique dénonçant la toxicité environnementale.

En 2017, la Cinémathèque de Paris organise dans le cadre de la programmation régulière Cinéma d'Avant-garde, une rétrospective dédiée à Marc'O. La projection d'au moins 9 de ses films est programmée au cours des mois de mars, avril et mai. En sa présence ainsi que celle de plusieurs de ses collaborateurs, complices et amis, cet événement est un hommage à son œuvre cinématographique à son travail sur le jeu de l'acteur ainsi qu'à sa contribution à la nouvelle-vague qui le rend incontournable.

Le 24 mars 2017, TV5 programme la projection du film Les Idoles à l'Unesco dans le cadre de l’organisation par l’Unesco de la semaine de la presse et des médias à destination à destination de la presse et de l’ensemble des membres et délégations associées. La journée du 24 mars est consacrée à la francophonie. TV5 programme le film Les Idoles du fait du caractère transgressif à l'époque de sa sortie (censurée en 68) et avant-gardiste dans sa vision de ce qui deviendra aujourd'hui la « télé réalité ».

Du 18 au 24 juin 2018 La Mostra Internazionale Nuovo Cinema de Pesaro (Italie) a organisé une rétrospective des films de Marc'0.

http://www.pesarofilmfest.it/personale-marc-o?lang=it

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Filmographie de Marc'O (1 films)

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Réalisateur

Closed Vision
Réalisé par Marc'O
Origine France
Genres Fantasy
Note63% 3.151033.151033.151033.151033.15103
Closed Vision est la représentation cinématographique et poétique de soixante minutes de la vie intérieure d’un homme qui se promène à Cannes, sur la Croisette. Ce film se propose d’être au cinéma l’équivalent des fameux monologues intérieurs de James Joyce dans son célèbre roman Ulysse, il entend ne tenir aucun compte des traditions cinématographiques. Un homme se promène. Il pense, voit, imagine, rêve, marche, contemple, muse, entend, sent, ressent. Il a une caméra dans la tête. C’est tout...