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Lewis Carroll est un Scénariste et Créateur de poème Britannique né le 27 janvier 1832 à Daresbury (Royaume-uni)

Lewis Carroll

Lewis Carroll
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Nom de naissance Charles Lutwidge Dodgson
Nationalité Royaume-uni
Naissance 27 janvier 1832 à Daresbury (Royaume-uni)
Mort 14 janvier 1898 (à 65 ans) à Guildford (Royaume-uni)

Charles Lutwidge Dodgson (plus connu sous le pseudonyme de Lewis Carroll) est un romancier, essayiste, photographe et professeur de mathématiques à l'université d'Oxford, né le 27 janvier 1832 à Daresbury, dans le Cheshire et mort le 14 janvier 1898 à Guildford.

Biographie

Introduction
Professeur de logique à Christ Church College à Oxford, Lewis Carroll fut ordonné diacre de l'Église anglicane en 1861 mais ne devint jamais prêtre par la suite. Il publia sous son vrai nom des ouvrages d'algèbre et de logique mathématique ainsi que des recueils d'énigmes et jeux verbaux. Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (1866) fut à l'origine écrit pour amuser Alice Liddell et ses deux sœurs, filles du doyen de Christ Church. La suite des aventures d'Alice, De l'autre côté du miroir parut en 1872, et La Chasse au Snark, long poème parodique, en 1876. Elles ont été illustrées par John Tenniel.


La jeunesse
Charles Lutwidge Dodgson naît d’un père pasteur anglican, au sein d’une famille de onze enfants dont deux seulement se sont mariés. Tous étaient comme lui gauchers et sept d'entre eux (Charles y compris) bégayaient. Dans l'isolement du presbytère, ces anomalies, partagées par une communauté soudée, permirent à Charles de développer une personnalité d’enfant doué, hors des normes, dans un cocon protecteur.

Le psychanalyste américain John Skinner estime que la gaucherie est à l’origine de cette obsession du renversement qui constitue l’un des thèmes dominants de Lewis Carroll. Dans De l’autre côté du miroir, le temps aussi bien que l’espace se trouvent inversés. On écrit à l’envers, on souffre d’abord, on se blesse ensuite. Dans ce monde bizarre, il faut s’éloigner du but pour l’atteindre.

Charles Dodgson, dans son âge mûr, devait prendre souvent plaisir à mystifier ses jeunes correspondantes en commençant ses lettres par la signature et en les terminant par le commencement.

Quant au bégaiement, il serait peut-être à l’origine des fameux « mots-valises » à double signification. La hâte à s’exprimer, combinée avec son défaut d’élocution, aurait amené l’enfant à fondre involontairement deux mots en un seul.


« Tout flivoreux vaguaient les borogoves,
Les verchons fourgus bourniflaient. »
— De l’autre côté du miroir, Bredoulocheux, poème, traduction d’Henri Parisot.

L’explication en est fournie par L'Œuf Gros Coco (Humpty-Dumpty) dans De l'autre côté du miroir : « C’est comme une valise, voyez-vous bien : il y a trois significations contenues dans un seul mot… Flivoreux, cela signifie à la fois frivole et malheureux… Le verchon est une sorte de cochon vert ; mais en ce qui concerne fourgus, je n’ai pas d’absolue certitude. Je crois que c’est un condensé des trois participes : fourvoyés, égarés, perdus. »

Le choc sera d’autant plus fort lorsque cette jeune personnalité affrontera la normalité – les autres enfants – à l’école de Richmond puis à la Rugby School en 1845. Il en gardera un souvenir affreux en raison des brimades que lui attiraient une timidité ou une incommunicabilité nées de ses anomalies.


Les revues familiales
Compte tenu de l’époque et du milieu, ses parents étaient irréprochables. Un père plein de dignité, altruiste, parfait à l’égard de sa femme et de ses enfants. Une mère gentille, bonne, douce, dont la douce voix ne prononçait jamais un mot plus haut que l’autre.

Ceux qu’il aimait, et tout un système social qu’il eût été malséant de contester, se dressaient contre toute tentative de se rebeller. Il adoptera donc le comportement, la foi, les idées morales, les préjugés de son père et jusqu’au goût de celui-ci pour les mathématiques.

Par compensation, un renforcement de sa personnalité se traduira par une expression accrue de ses dons, par la création littéraire. Pendant ses vacances, le jeune Charles Dodgson s’amusera à éditer des revues locales.

Elles étaient manuscrites et réservées aux hôtes du presbytère de Croft-on-Tees, dans le Yorkshire, la demeure qui abritera la famille pendant vingt-cinq ans. Leurs vies furent brèves : La Revue du presbytère, La Comète, Le Bouton de rose, L'Étoile, Le Feu follet, Le Parapluie du presbytère et Méli-Mélo. Le Parapluie du presbytère, revue parue vers 1849, était illustrée de dessins rappelant ceux d’Edward Lear dont le Book of nonsense jouissait alors d’une très grande vogue. Edward Lear y mettait en scène des créatures singulières qui ont pu suggérer à Charles Dodgson l’idée du Snark, créature carrollienne presque invisible et redoutée.

Ces tentatives littéraires juvéniles révèlent la virtuosité de Charles à manier les mots et les événements et sa disposition très originale pour le nonsense. Il fera même construire un théâtre de marionnettes par le menuisier du village et écrira des pièces pour l’animer : Tragédie du roi John, La Guida di Bragia, 1849-1850


Le professeur
« Un personnage guindé, toujours vêtu d’une redingote noire à peine ouverte sur un faux col d’ecclésiastique, promenant un visage aux traits fins et aux accents mélancoliques. Ses cours, qu’il débitait mécaniquement, suscitaient surtout l’ennui. », tel est le souvenir que conservaient, vers 1930, d’anciens élèves du cours de logique professé par le révérend Charles Lutwidge Dodgson.

Lorsqu’en 1855 l’ancien élève du Christ Church College d’Oxford y devient enseignant, Charles Dodgson est brutalement projeté dans le monde des adultes. Plus personne avec qui jouer ou rêver, plus personne avec qui communiquer.

Mal à l’aise parmi les adultes, il fraie peu avec ses collègues. Sans amis, n’entretenant que des relations, ce célibataire déambule, solitaire, par les rues. Distant vis-à-vis de ses jeunes élèves, il ne lui reste d’autre issue que s’évader dans le jardin enchanté du nonsense, traverser le miroir.

C’est à cette époque que naît véritablement Lewis Carroll. À l’abri de la redingote du révérend Dodgson, l’enchanteur va faire paraître poèmes et articles dans des magazines.


Le photographe
En 1856, il collabore en particulier avec le magazine The Train dont le rédacteur, Edmund Yates, choisira parmi quatre pseudonymes proposés par Charles Dodgson celui de Lewis Carroll. Ce nom d'auteur est forgé à partir de ses prénoms traduits en latin — Charles Lutwidge donnant Carolus Ludovicus —, inversés et traduits à nouveau — Ludovicus Carolus donnant Lewis Carroll.

Cette même année, traversé par le pressentiment de ce qui sera plus tard le spectacle cinématographique, il écrit dans son journal : « Je pense que ce serait une bonne idée que de faire peindre sur les plaques d’une lanterne magique les personnages d’une pièce de théâtre que l’on pourrait lire à haute voix : une espèce de spectacle de marionnettes ».

Il achètera son premier appareil photographique à Londres le 18 mars 1856. Quelques jours plus tard, il se rend dans le jardin du doyen Liddell au Christ Church College pour photographier la cathédrale. Il y trouve les trois fillettes Liddell dont Alice, sa future inspiratrice, et les prend pour modèle.

Rapidement, il excelle dans l’art de la photographie et devient un photographe réputé. Son sujet favori restera les petites filles mais il photographie également des connaissances : peintres, écrivains, scientifiques ainsi que des paysages, statues et même des squelettes, par curiosité anatomique.

En 1879, il s'adonne de plus en plus à la photographie de petites filles parfois déshabillées ou nues. Il demandait l'autorisation aux parents des fillettes avant de les photographier déshabillées.

En 1880, il abandonne la photographie, ayant peut-être été trop loin dans son goût pour les nus, au regard de la morale victorienne.

Cette passion donnera naissance à quelque trois mille clichés dont un millier ont survécu au temps et à la destruction volontaire.


L’écrivain
Les Aventures d’Alice au pays des merveilles

Le temps du chef-d’œuvre, ce fut « au cœur d’un été tout en or », la journée du 4 juillet 1862.
Alice, alors âgée de dix ans, fut l’inspiration de Charles Dodgson. Il la courtisait au moyen de devinettes ou de belles histoires composées à son usage.

L’histoire qu’il racontait par-dessus son épaule à Alice, assise derrière lui dans le canot, fut improvisée avec brio tout en maniant l’aviron. Lorsque la fille lui demanda d’écrire pour elle son histoire, il accomplit son chef-d’œuvre : un manuscrit des « Aventures d’Alice sous terre », précieusement calligraphié et illustré. Il l’offrira à son inspiratrice, Alice Liddell, le 26 novembre 1864.

En 1864, une ombre s'abat sur ses relations avec Mrs. Liddell qui lui refuse la permission d'inviter ses filles.

Charles Dodgson rédigera une deuxième version, Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, destinée à une publication en librairie. Il se rendra à Londres en janvier 1865 pour convaincre John Tenniel de créer les illustrations d’Alice. Leur collaboration ne sera pas sans accrocs : aucun détail n’échappera à la minutieuse critique de Charles Dodgson. Il dédicacera les premiers exemplaires pour des amis en juillet 1865. Le succès sera immédiat.

Au Noël 1888, il commencera une troisième version Alice racontée aux petits enfants. Les premiers exemplaires seront distribués à la fin de 1889.

En écrivant Alice, Lewis Carroll s’est placé sous le signe de la féerie mais il n’en conserve que l’apparence. Point de fées mais les personnages de l’univers merveilleux : roi, reine, nain, sorcière, messager, animaux doués d’un comportement et d’un langage humain. À une pléiade de personnages insolites s’ajoutent les pièces d’un jeu d’échecs, des cartes à jouer vivantes. Clin d’œil à ses lecteurs, des personnages charmants empruntés aux nursery rhymes de son enfance : Humpty-Dumpty, les jumeaux Tweedledum et Tweedledee.

Si Lewis Carroll s’inscrit dans une tradition, c’est pour la plier à son inspiration : jeux verbaux, chansons, devinettes jalonnent le récit. À maints égards son œuvre est étonnamment audacieuse. Les personnages ne semblent pas accepter les métamorphoses répondant à une saine logique - comme celle de la citrouille devenant carrosse - et cherchent au contraire à y échapper. La parodie est l’une des clés qui ouvre au lecteur l’univers d’Alice.

Les personnages font en quelque sorte le contraire de ce qu’on attend d’eux. C’est l’inversion, une seconde clé du pays des merveilles. La troisième clé est le nonsense, un genre que Lewis Carroll manipule avec génie. Le nonsense feint de laisser espérer au lecteur une explication logique puis traîtreusement trompe ses habitudes de pensée.



«
Je lui en donne une : ils m’en donnèrent deux,

Vous, vous nous en donnâtes trois ou davantage ;

Mais toutes cependant leur revinrent, à eux,

Bien qu’on ne pût contester l’équité du partage. »



Alice au pays des merveilles, déposition du lapin blanc au procès du valet de cœur.

Alice est en porte à faux dans le pays des merveilles comme Charles Dodgson l’était dans la réalité. Elle fait tout à rebours ou à contretemps de ce qui est convenable sur un plan social. Elle est toujours trop grande ou trop petite et a conscience de son inadaptation. La reine blanche l’accuse carrément de vivre à l’envers et lui conseille d’apprendre à croire à l’impossible. Mais au contraire de Charles Dodgson qui subissait la réalité, Alice ose se rebeller contre celui de l’anormalité. Elle est hardie et sereine, la projection idéalisée de son auteur.

Beaucoup des animaux de l'histoire représentent des personnes réelles, ainsi :


Dinah est le nom de la chatte d'Alice Liddell et de l'Alice de Carroll
le Canard évoque un ami de l'auteur, le révérend Duckworth (duck signifie canard en anglais)
le Dodo (ou le Dronte) évoque l'auteur lui-même (à cause de son bégaiement, quand il se présentait, il disait : "Do-Do-Dodgson")
le Lori (petit perroquet malais) évoque Lorina Liddell, sœur d'Alice
l'Aiglon évoque l'autre sœur, Edith
De l’autre côté du miroir et ce qu’Alice y trouva
Cette suite d'Alice conte les aventures d’une petite fille qui a réussi à traverser un miroir. Cet objet mystérieux qu’est le miroir a toujours été lié à la magie et joue un rôle assez inquiétant dans les contes. C’est l’image d’une parfaite justesse pour figurer la ligne de démarcation entre les mondes extérieur et intérieur.

Tout comme Alice au pays des merveilles, De l'autre côté du miroir est sinon un pur récit de rêve, du moins une histoire fantastique dont l’atmosphère est intensément onirique. D’autres avant lui avaient confondu dans leurs œuvres l’imaginaire et le réel, mais Lewis Carroll a le mérite d’avoir créé un mélange original d’onirisme et de logique.

« Il a ouvert la voie à un genre littéraire absolument nouveau, dans lequel les faits psychologiques sont traités comme des faits objectifs… Le non-existant, les animaux qui parlent, les êtres humains dans des situations impossibles, tout est considéré comme admis et le rêve n’est pas troublé », dit Florence Becker Lennon.

Le volume paru en 1871 rencontra lui aussi un immense succès. Les compliments eussent suffi à tourner une tête moins solide. Toutefois, Lewis Carroll écrivit à un correspondant : « Je ne lis jamais rien sur moi-même, ni sur mes livres ».

Il serait peut-être excessif de parler d’influence entre Lewis Carroll et les représentants de tel ou tel mouvement littéraire contemporain. Mais il n’est pas impossible qu’Alfred Jarry ait pensé à Humpty-Dumpty lorsqu’il imagina son Ubu. Constamment employé à des fins poétiques, le calembour peut également avoir joué un rôle primordial dans l’élaboration de l’œuvre de Raymond Roussel.

L’invention carrollienne des « mots-valises » a été exploitée à outrance par James Joyce dans Ulysse ou Finnegan’s Wake. Ce dernier a quelque peu compliqué le jeu en empruntant ses vocables à différentes langues.

Le nonsense aura aussi été l’un des grands ressorts de la poésie dadaïste et surréaliste. L’admirable Grand Jeu de Benjamin Péret, une merveille de l’absurde poétique, est l’un des chefs-d’œuvre de l’époque du surréalisme.


La chasse au Snark
En 1876 paraît La Chasse au Snark qui est l’une des meilleures réussites en vers de Lewis Carroll et l’une de ses œuvres capitales. Les lecteurs voulurent y voir une allégorie, certains de la popularité et d’autres du bonheur, mais il soutint toujours n’avoir voulu y donner aucun sens particulier : « Quant à la signification du Snark, j’ai bien peur de n’avoir voulu dire que des inepties ! », écrivait-il à un ami américain. « Toutefois, voyez-vous, les mots ne signifient pas seulement ce que nous avons l’intention d’exprimer quand nous les employons… Ainsi, toute signification satisfaisante que l’on peut trouver dans mon livre, je l’accepte avec joie comme étant la signification de celui-ci. La meilleure que l’on m’ait donnée est due à une dame… qui affirme que le poème est une allégorie représentant la recherche du bonheur. Je pense que cela tient admirablement à bien des égards – en particulier pour ce qui concerne les cabines de bains : quand les gens sont las de la vie et ne peuvent trouver le bonheur ni dans les villes ni dans les livres, alors ils se ruent vers les plages, afin de voir ce que les cabines de bains pourront faire pour eux ».

Lewis Carroll déclara avoir composé La Chasse au Snark en commençant par le dernier vers qui lui vint à l’esprit lors d’une promenade et en remontant vers le début du poème qui se constitua pièce par pièce au cours des deux années suivantes.

Un thème qui frappe, c’est celui de l’oubli, de la perte du nom et de l’identité. Le personnage du boulanger a oublié sur la grève quarante-deux malles, marquées à son nom, qu’il a également oublié. Lorsqu’il se met à raconter sa triste histoire, l’impatience du capitaine, qui craint une trop longue confidence, l’incite à sauter quarante ans. Ces chiffres évoquent l’âge de Charles Dodgson à cette période.

En dépit du souffle de fantaisie désopilante qui le parcourt d’un bout à l’autre, La Chasse au Snark n’est pas un poème gai. La quête qu’il relate, en fin de compte, tourne mal. L’anéantissement du boulanger, à l’instant de sa rencontre avec le terrible Boujeum, invisible aux autres personnages, laisse une impression de malaise. Rapprochant le poème des premières comédies de Charlie Chaplin, on y voit « une tragédie de la frustration et de l’échec. »

Il y a incontestablement une part de satire sociale dans l’absurde procès du Rêve de l’avocat qui ressemble beaucoup à une parodie de procès réel.


Sylvie et Bruno
Dans la préface de Sylvie et Bruno, publié en 1889, chef-d’œuvre qui témoigne d’une technique entièrement renouvelée par rapport à Alice, Lewis Carroll proclame son désir d’ouvrir une nouvelle voie littéraire.

L’audace est grande, pour l’époque, de la construction de deux intrigues, le rêve constamment accolé à la réalité. L’objectif essentiel du narrateur est de franchir le mur de la réalité pour atteindre le royaume du rêve : il voit l’un des personnages de son rêve pénétrer dans la vie réelle. Lewis Carroll crée l’effet de duplication de ses personnages.

L’intérêt réside également dans la juxtaposition des deux intrigues. L’originalité de Lewis Carroll ne consiste pas à unifier rêve et réalité mais à reconstituer une unité à partir de la multiplicité initiale.

Dans sa préface, ce qu’il nous dit de la construction de son livre : un noyau qui grossit peu à peu, une énorme masse de « litiérature » (litter, ordure) fort peu maniable, un agrégat d’écrits fragmentaires dont rien ne dit qu’ils formeront jamais un tout. Le roman n’est plus cette totalité harmonieuse où s’exprime le souffle de l’inspiration. Le fini romanesque est démystifié d’une façon ironique et pour tout dire sacrilège pour l’époque victorienne.

Ce texte sera sa dernière création.


La vie à Oxford
Le lecteur d’Alice ignore presque tout du comportement de Charles Dodgson dans sa vie quotidienne de citoyen d’Oxford. Il a consacré, entre 1865 et 1896, une douzaine d’écrits touchant à des problèmes ayant agité la vie locale. Ils apportent de savoureuses informations sur la pensée de Charles Dodgson.

The New Method of Evaluation Applied to Pi (1865). Une critique sarcastique de l’augmentation de salaire accordée à un professeur de grec, coupable aux yeux du conservateur Dodgson, de politiser ses cours dans un sens libéral.

Son conformisme s’exprime à travers sa farouche réticence au projet de réforme permettant de délivrer des diplômes universitaires aux femmes sans venir résider à l’université… ce qui bouleversait ses habitudes… Des étudiantes résidentes (1896).

D’une plume trempée dans un humour féroce, il va ridiculiser par l’absurde des projets de transformations architecturales en cours au Christ Church College. Il adressera au doyen Liddell, père d’Alice, un pamphlet anonyme Le Beffroi de Christ Church (1872), une démolition minutieuse, sur papier, du monument.

L’ironie, le sarcasme, le paradoxe se déchaînent dans sept écrits anonymes. L’auteur s’y livre à un véritable bizutage de l’établissement oxfordien s’en prenant à son modernisme et son suivisme des idées à la mode.

Rien ne laissait deviner Lewis Carroll, l’enchanteur. Lui-même ne se dévoilait pas, ne faisant jamais allusion à son œuvre en public. Il finit, dans ses dernières années, par renvoyer avec la mention « inconnu » les lettres qu’on lui adressait au nom de Lewis Carroll.

Les succès remportés au-dehors d’Oxford n’avaient aucune chance d’améliorer la maigre estime accordée au mathématicien. La littérature pour enfants, à laquelle ne pouvait échapper Alice, était un genre mineur, vaguement frivole. S’illustrer dans ce genre revenait pour Charles Dodgson à marquer un peu plus sa marginalité. Le regard d’une société victorienne imposait le non-dit sur la dualité Dodgson-Carroll.

Ce pays des merveilles sur lequel il régnait en maître dans sa vie rêvée, tout lui en interdirait le seuil dans sa vie vécue. Peut-être se répétait-il les paroles d’espoir échangées par Alice et le chat du Cheshire :


« — Je ne me soucie pas trop du lieu… pourvu que j’arrive quelque part.
— Vous pouvez être certaine d’y arriver pourvu seulement que vous marchiez
assez longtemps.

Ses meilleurs films

Alice au pays des merveilles (2010)
(Créateur de nouvelle)
Alice de l'autre côté du miroir (2016)
(Créateur de nouvelle)
Alice au pays des merveilles (1951)
(Créateur de nouvelle)

Le plus souvent avec

Walt Disney
Walt Disney
(3 films)
Ub Iwerks
Ub Iwerks
(2 films)
Terry Gilliam
Terry Gilliam
(1 films)
Source : Wikidata

Filmographie de Lewis Carroll (27 films)

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Scénariste

Alice de l'autre côté du miroir, 1h53
Réalisé par James Bobin
Origine Etats-Unis
Genres Fantastique, Fantasy, Aventure
Thèmes Mise en scène d'un animal, Magie, Monde imaginaire, Voyage dans le temps, Mise en scène d'un chat, Mise en scène d'un lapin ou d'un lièvre, Alice au pays des merveilles, Films pour enfants, Mise en scène d'un mammifère
Acteurs Mia Wasikowska, Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Sacha Baron Cohen, Alan Rickman
Rôle Créateur de nouvelle
Note62% 3.109713.109713.109713.109713.10971
Cela fait trois ans qu'Alice Kingsleigh suit les traces de son père et navigue dans les hautes mers. En revenant à Londres après un voyage en Chine, elle apprend que Hamish Ascot, son ex-fiancé, a repris la compagnie de son père et veut qu'Alice vende le bateau de son père en échange de sa maison familiale. Alice suit un papillon qu'elle reconnaît comme étant Absolem et, en passant à travers un miroir, retourne au Pays des Merveilles.
Alice au pays des merveilles, 1h49
Réalisé par Tim Burton
Origine Etats-Unis
Genres Fantastique, Fantasy, Aventure, Animation
Thèmes Mise en scène d'un animal, Féminisme, Magie, Monde imaginaire, Mise en scène d'un chat, Mise en scène d'un lapin ou d'un lièvre, Politique, Alice au pays des merveilles, Films pour enfants, Mise en scène d'un mammifère
Acteurs Johnny Depp, Anne Hathaway, Helena Bonham Carter, Crispin Glover, Matt Lucas, Mia Wasikowska
Rôle Créateur de nouvelle
Note64% 3.203483.203483.203483.203483.20348
Alice Kingsleigh, âgée de 19 ans, troublée par un étrange rêve récurrent et pleurant la perte de son père, va à une fête dans le jardin du domaine de Lord Ascot avec sa mère. Là-bas, elle fait face à des fiançailles forcées avec le fils du Lord Ascot, Hamish, et les attentes de la société dans laquelle elle vit. Incertaine, elle poursuit un lapin portant un gilet bleu et tombe accidentellement dans un grand terrier sous un arbre. Elle atterrit dans une forêt où elle est accueillie par le Lapin Blanc, le Loir, le Dodo, les Fleurs qui parlent, et Tweedledum et Tweeldledee. Ils se disputent pour s'avoir si Alice est "la vraie Alice" qui vaincra le Jabberwocky de la Reine Rouge et rendra son pouvoir à la Reine Blanche, comme l'avait prédit Absolem la chenille dans son parchemin prophétique. Le groupe se fait ensuite attaquer par le Bandersnatch et un groupe de soldats-cartes à jouer menés par le Valet de Cœur. Alice, Tweedledum et Tweedledee s'enfuient dans les bois. Le Valet vole le parchemin de la Chenille. Le Loir laisse les autres derrière lui avec en sa possession l'un des yeux du Bandersnatch. Tweedledum et Tweedledee sont ensuite capturés par l'Oiseau Jobbard de la Reine Rouge.
Alice au Pays des Merveilles, 2h9
Réalisé par Nick Willing
Origine Royaume-uni
Genres Science-fiction, Fantastique, Fantasy
Thèmes Mise en scène d'un animal, Magie, Mise en scène d'un chat, Mise en scène d'un lapin ou d'un lièvre, Alice au pays des merveilles, Films pour enfants, Mise en scène d'un mammifère
Acteurs Tina Majorino, Miranda Richardson, Martin Short, Whoopi Goldberg, Simon Russell Beale, Robbie Coltrane
Rôle Créateur de nouvelle
Note63% 3.1501253.1501253.1501253.1501253.150125
Dans ce film, Tina Majorino est Alice, dont le début dans un parc avec sa sœur a été remplacé par le fait qu’elle devait chanter devant un public chez elle. À cause de son trac, elle se réfugie dans le jardin derrière la maison et au moment où elle voit une pomme tomber, elle entend le lapin blanc paniquer lorsqu’il se rend compte qu’il est en retard. Elle poursuit ce curieux lapin jusqu’au Pays des merveilles.
Alice à travers le miroir, 1h23
Réalisé par John Henderson
Origine Royaume-uni
Genres Fantastique, Fantasy
Thèmes Mise en scène d'un animal, Magie, Monde imaginaire, Mise en scène d'un chat, Mise en scène d'un lapin ou d'un lièvre, Alice au pays des merveilles, Mise en scène d'un mammifère
Acteurs Kate Beckinsale, Geoffrey Palmer, Ian Holm, Steve Coogan, Penelope Wilton, Siân Phillips
Rôle Créateur de nouvelle
Note53% 2.650932.650932.650932.650932.65093
Au moment de faire la lecture à sa petite fille sur le point de s'endormir, Alice, désormais jeune maman, traverse le miroir de la chambre. De retour au pays des merveilles, dans ses habits d'enfant, elle rencontre tour à tour la Reine Rouge, d'insolentes fleurs qui parlent, des pièces d'échec aussi humaines qu'elle, une Reine Blanche qui se souvient des événements avant qu'ils n'aient lieu, un gros oeuf perché au sommet d'une tour… Alors que, dans les bois, rôde le Jabberwocky, un terrible dragon, Alice joue à un étrange et gigantesque jeu dont elle sort victorieuse. Désormais reine, elle participe à un banquet riche en surprises…
Alice aux Pays des Merveilles, 46minutes
Origine Etats-Unis
Genres Fantasy, Aventure, Animation
Thèmes Mise en scène d'un animal, Magie, Monde imaginaire, Mise en scène d'un chat, Mise en scène d'un lapin ou d'un lièvre, Alice au pays des merveilles, Films pour enfants, Mise en scène d'un mammifère
Acteurs Cameron Diaz, Ian James Corlett, Kathleen Barr, Jesse Moss
Rôle Ecrivain
Note51% 2.595472.595472.595472.595472.59547
La fantastique histoire de Lewis Carroll revit dans cette nouvelle animation. C'est l'incroyable histoire d'Alice, petite fille qui tombe dans un terrier de lapin et se retrouve au Pays des Merveilles. Alice suit le Lapin Blanc dans un terrier et découvre un étrange monde plein de personnages étranges. Alice se trouve bientôt dans une incroyable aventure.
Alice Au Pays Des Merveilles, 51minutes
Genres Fantasy, Animation
Thèmes Alice au pays des merveilles, Films pour enfants
Acteurs Phillip Hinton, Moya O'Sullivan, Keith Scott
Rôle Créateur de nouvelle
Note53% 2.661182.661182.661182.661182.66118
Retrouver dans ce merveilleux conte de Lewis CARROLL, Alice au Pays des Merveilles et son insatiable curiosité. Suivant les traces d'un Lapin Blanc, elle va être entraînée dans le joyeux et enchanteur Pays des Merveilles.
Alice au pays des merveilles, 3h7
Réalisé par Harry Harris
Origine Etats-Unis
Genres Science-fiction, Fantastique, Fantasy
Thèmes Alice au pays des merveilles, Films pour enfants
Acteurs Natalie Gregory, Red Buttons, Anthony Newley, Sheila Mathews Allen, Jayne Meadows, Carol Channing
Rôle Créateur de nouvelle
Note77% 3.8995353.8995353.8995353.8995353.899535
La petite Alice suit un lapin blanc jusque dans son terrier et tombe dans un gouffre. Elle se retrouve au Pays des merveilles et rencontre des créatures extraordinaires.
Alice au pays des merveilles : Un Fantasme Musical X, 1h28
Réalisé par Bud Townsend
Origine Etats-Unis
Genres Erotique, Comédie, Comédie musicale, Fantasy, Musical, Pornographique
Thèmes Mise en scène d'un animal, Magie, Monde imaginaire, La musique, Sexualité, Erotique, Mise en scène d'un chat, Mise en scène d'un lapin ou d'un lièvre, Musique, Alice au pays des merveilles, Films pour enfants, Mise en scène d'un mammifère, LGBT, Lesbianisme
Acteurs Kristine DeBell, Larry Gelman
Rôle Créateur de nouvelle
Note61% 3.0996353.0996353.0996353.0996353.099635
La timide Alice, employée de bibliothèque, rencontre un bien étrange lapin, et en le poursuivant elle se retrouve au Pays des Merveilles, où elle va rencontrer divers personnages avec lesquels elle va chanter, danser et découvrir le sexe.
Alice au pays des merveilles, 1h41
Origine Royaume-uni
Genres Science-fiction, Comédie, Fantasy, Action, Aventure, Musical
Thèmes Mise en scène d'un animal, Magie, Monde imaginaire, La musique, Mise en scène d'un chat, Mise en scène d'un lapin ou d'un lièvre, Musique, Alice au pays des merveilles, Films pour enfants, Mise en scène d'un mammifère
Acteurs Fiona Fullerton, Michael Jayston, Michael Crawford, Hywel Bennett, Flora Robson, Dennis Price
Rôle Créateur de nouvelle
Note57% 2.855082.855082.855082.855082.85508
Alice est sortie en barque avec ses deux sœurs et des deux amis. À un moment, alors que tout le monde se repose dans une prairie, elle aperçoit un lapin blanc.