Leos Carax est un Acteur, Réalisateur et Ecrivain Français né le 22 novembre 1960 à Suresnes (France)
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Nom de naissance Alex Christophe DupontNationalité FranceNaissance 22 novembre 1960 (64 ans) à Suresnes (
France)
Leos Carax, de son vrai nom Alex Dupont, né le 22 novembre 1960 à Suresnes, est un réalisateur de cinéma français.
Biographie
Il est le fils de la journaliste américaine et critique de cinéma, Joan Osserman-Dupont (International New York Times) et du journaliste scientifique franco-américain Georges Dupont, ami personnel de l'acteur et réalisateur américain Larry Hagman. Il a des origines franco-allemandes par son père, russo-américaines et juives par sa mère.
Son nom d'artiste est une anagramme d'Alex qui est le prénom du personnage principal de la plupart de ses films (et le prénom qui lui a été donné par ses parents) et d'Oscar en référence à l'Oscar du cinéma : « Je suis né en 1976, dans une chambre noire, et ce serait très dur pour moi qu'on me fasse naître avant, sous un nom sorti de paperasses. J'ai fait du cinéma pour être orphelin. Avant, c'était comme si j'avais dormi pendant dix-sept ans », déclare Carax.
Jeunesse
Dès son enfance, Leos Carax apprécie le cinéma et particulièrement « les femmes filmées » : il se passionne notamment pour Marilyn Monroe. Dans le même temps, son parcours scolaire est assez chaotique : « J'étais assez voyou. » Il gagne de l'argent de poche en allant voler des disques au centre commercial de La Défense pour les revendre à ses camarades de lycée, selon les listes de demande qu'ils lui font. C'est ainsi qu'il fait de nombreuses découvertes musicales. Ses idoles rock sont David Bowie et Iggy Pop.
À la fin des années 1970, il suit des cours au centre Censier de l'université Paris III, où il rencontre Serge Daney et Serge Toubiana, qui l'introduisent aux Cahiers du cinéma, où il ne reste que peu de temps. Il commence le tournage d'un film, La fille rêvée, avec de petits moyens ; mais l'entreprise s'achève quand un projecteur cassé met le feu aux rideaux du restaurant chinois où l'une des scènes est tournée.
Premiers films
Il arrive ensuite à terminer Strangulation Blues, un court-métrage de dix-sept minutes, en 1980. Son univers poétique urbain, son style sensible et son lyrisme en font un des réalisateurs français les plus prometteurs au début des années 1980.
Il reçoit le Grand Prix du court métrage du Festival international du jeune cinéma de Hyères, en 1981. Il réalise ensuite Boy Meets Girl (1984), avec Denis Lavant et Mireille Perrier. L'intrigue est simple : la nuit, dans une ville, un garçon et une fille déambulent chacun de leur côté, font une série d'étranges rencontres, finissent par faire connaissance, se parlent et tombent amoureux, mais leur rencontre s'achève de manière tragique et brutale. Le film, tourné en noir et blanc, est parsemé de références notamment à Jean-Luc Godard, Jean Cocteau et David Wark Griffith, et sera remarqué pour son ton poétique et l'énergie de sa mise en scène. Le film est présenté à la Semaine de la critique au Festival de Cannes 1984. Libération écrit à l'époque : « Un frêle fantôme hante tout le festival. »
Il réalise ensuite Mauvais Sang en (1986), avec Denis Lavant, Juliette Binoche tout juste révélée dans Rendez-vous d'André Téchiné, et Michel Piccoli, poème d'amour lyrique niché dans un polar. C'est l'histoire d'Alex, jeune homme engagé par des gangsters pour un casse, qui tombe amoureux d'Anna, la maîtresse du chef. Le titre est une référence au poème Mauvais Sang qui ouvre Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud.
Reconnaissance
Leos Carax s'attaque ensuite à un projet ambitieux à gros budget, Les Amants du Pont-Neuf, avec son acteur fétiche Denis Lavant et sa compagne Juliette Binoche. À la suite d'un accident, les problèmes se multiplient, le tournage doit s'interrompre à plusieurs reprises. Carax doit l'achèvement de son film au soutien d'un grand nombre de cinéastes français et étrangers et d'une grande partie de la communauté cinéphile et artistique, ainsi qu'à l'appui du ministre de la Culture Jack Lang, ce qui finira par susciter l'intervention du producteur Christian Fechner. En 1991, Les Amants du Pont-Neuf est néanmoins un succès critique, malgré le demi-échec public en France, mais son équipe se sépare et Juliette Binoche le quitte.
Il faut attendre 1999 pour que sorte Pola X, interprété par Guillaume Depardieu, Katerina Golubeva et Catherine Deneuve, mal accueilli par la presse et le public (sélection officielle à Cannes), mais soutenu ardemment par quelques-uns, notamment par le cinéaste Jacques Rivette qui déclare : « Pour moi, le plus beau film français des dix dernières années ». Une version légèrement plus longue diffusée à la télévision sur Arte, en 2002, sous le titre Pierre ou les Ambiguïtés (titre du livre de Herman Melville dont le film est inspiré) reçoit un jugement plus favorable.
En décembre 2004, Leos Carax obtient une rétrospective et une carte blanche à la Cinémathèque française où il programme quatorze œuvres, parmi lesquelles : Après nous, le déluge de Howard Hawks (1933), Fleurs de papier de Guru Dutt (1959), la Foule de King Vidor (1928), la Petite Lise de Jean Grémillon (1930) et le Soldat américain de Rainer Werner Fassbinder (1970).
Fin 2007, il réalise au Japon Merde, un des trois segments du long métrage Tokyo! réalisé aussi par Bong Joon-ho et Michel Gondry.
En 2012, Leos Carax fait son grand retour, treize ans après son dernier long métrage, avec Holy Motors, toujours interprété par Denis Lavant. Le film présenté en sélection officielle au Festival de Cannes reçoit un accueil globalement très enthousiaste, qui le place quelques jours avant l'annonce du palmarès en favori pour gagner la Palme d'or, malgré quelques réticences sur l'aspect extrêmement novateur du film. Il ne gagne finalement aucun prix du Palmarès officiel, mais il est considéré par de nombreux critiques de cinéma comme l'un des meilleurs films de la sélection cannoise de cette édition. Cette même année, Carax se rend au festival du film de Locarno en Suisse, où il reçoit un Léopard d'or pour l'ensemble de sa carrière et à cette occasion, ses cinq longs métrages sont projetés. Olivier Père, directeur artistique du festival, se déclare « très ému et honoré d'inviter à Locarno l'un des plus grands créateurs du cinéma mondial. Les apparitions Boy Meets Girl et Mauvais Sang demeurent les plus probants manifestes esthétiques des années 80, Les Amants du Pont-Neuf un rêve de cinéma poétique à l'ambition inégalée, tandis que Pola X, d'une beauté, d'une sincérité et d'une ampleur bouleversantes, est sans doute le chef-d'œuvre de Leos Carax. Quant à Holy Motors, il s'agit d'un fulgurant voyage où se mêlent la vie et le cinéma, au gré d'émotions et de visions extraordinaires ».
En 2014, la Galerie Gradiva à Paris demande au réalisateur de créer quelques minutes de cinéma à propos du Penseur d'Auguste Rodin.
Carax est le plus grand poète français vivant. Il ne se passe pas un soir où, en traversant la Seine par le pont du Carrousel, je ne pense pas aux plans magiques des Amants du Pont-Neuf. Je lui ai demandé de filmer le Penseur. Et il a pensé que c’était une bonne idée , raconte le galeriste Thomas Bompard.
Éclairé par Caroline Champetier, avec qui Carax avait déjà collaboré sur Holy Motors, ce court métrage est projeté en avant-première le soir du vernissage, le 27 mai, à la tombée de la nuit.
Leos Carax prépare en 2017 son sixième long-métrage. Cet opéra rock intitulé Annette sera son premier film en langue anglaise et mettra en scène Adam Driver. La musique sera composée par les Sparks.
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