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Henri Storck est un Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur, Second Assistant Director et Directeur de la Photographie Belge né le 5 septembre 1907 à Ostende (Belgique)

Henri Storck

Henri Storck
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Nationalité Belgique
Naissance 5 septembre 1907 à Ostende (Belgique)
Mort 17 septembre 1999 (à 92 ans) à Uccle (Belgique)

Henri Storck est un cinéaste surtout documentariste belge né à Ostende le 5 septembre 1907 et mort à Uccle (Bruxelles) le 17 septembre 1999.

Auteur de plus de soixante films, célèbre pour des courts-métrages comme Misère au Borinage, son nom reste associé durablement à l’école documentaire belge, un peu à la manière d’un John Grierson dans le cas du mouvement britannique.
Henri Storck commence par tourner des essais documentaires d'avant-garde sur sa ville natale puis, il expérimente le found footage et réalise quelques films militants.
Il travaille pendant l'occupation allemande. À la Libération, il devient en Belgique un cinéaste au statut quasi officiel, le Père du documentaire belge. Il a inspiré de nombreux cinéastes belges et les frères Dardenne, recevant la palme d'or pour Rosetta, lui ont rendu hommage.

Biographie

Henri Storck est issu d'une famille de commerçants aisés. Il perd son père à l'âge de seize ans et doit interrompre ses études secondaires pour s'occuper avec sa mère du magasin de chaussures familial. En 1924, il devient président de l'Association des marchands de chaussures de la Flandre-Occidentale mais continue son éducation. Il découvre la littérature française moderne et se prend de passion pour Max Jacob. Ami de Félix Labisse, il fréquente les peintres Ensor, Permeke et Spilliaert. Il dessine lui-même et son ambition est de faire, grâce au cinéma, une œuvre plastique dotée du mouvement. Le photographe ostendais Arthur Pottier l'initie à sa technique.
Le 11 février 1927, Storck est bouleversé par une projection de Moana de Robert Flaherty au Club du Cinéma de Bruxelles. Il crée en 1928 un ciné-club à Ostende et y projette les films d'Eisenstein et de René Clair.

Il fait l'acquisition d'une caméra professionnelle 35 mm Kinamo et réalise en 1929 son premier court-métrage, Images d'Ostende. L'année suivante, il devient « cinégraphiste » officiel de la ville d'Ostende, dont il relate les évènements marquants. Il installe son propre laboratoire de développement et de tirage. De ces prises de vues d'actualité, il extrait les images cocasses des baigneurs qui constituent la trame de Trains de plaisir (1930). Il réalise aussi deux films de commande: Une pêche aux harengs et Le sauvetage à la côte belge, tout en tournant un essai surréaliste, aujourd'hui disparu, dont il a écrit le scénario avec Félix Labisse : La mort de Vénus. Ostende, reine des plages, un montage des trente-cinq reportages tournés pour la Ville, sera sonorisé ultérieurement et bénéficiera de l'une des premières partitions musicales de Maurice Jaubert (1931).

Au début des années 1930, il rencontre Joris Ivens et Jean Vigo au Palais des beaux-arts de Bruxelles lors d'une programmation autour du cinéma expérimental (Deuxième Congrès international du Cinéma indépendant). Les trois cinéastes avaient tourné, chacun dans son coin (Ostende, Rotterdam et Nice), le même genre de films (essai documentaire sur une ville d'eau).
Images d’Ostende (1929-1930) peut être perçu comme « un choc poétique et cinétique, sans fiction ni son, qui dégage le cinéma de son obligation narrative pour le rendre au monde des sensations que lui seul peut porter. ». En 1931, il rentre à la Gaumont dont il démissionne rapidement désavouant la politique mercantile du studio de production.


Fort de l'expérience acquise en France, Henri Storck rentre à Ostende au printemps 1931. Il y crée une maison de production (Ankerfilm) et tourne un petit film de fiction qui sera sonorisé à Paris l'année suivante: Idylle à la plage. Storck espère toujours faire carrière à Paris, où il multiplie les contacts à l'occasion de l'achèvement d'Idylle. Pour survivre, il tourne à Anvers les travaux du tunnel de l'Escaut. Il réalise à partir d'actualités de 1928 (l'année du pacte Briand-Kellogg qui devait mettre la guerre hors la loi) un film violemment antimilitariste, Histoire du soldat inconnu (1932, sonorisé en 1959). Dans cette charge sarcastique de onze minutes qui dénonce de manière radicale les alliances préjudiciables entre les pouvoirs financiers, l'Église et l'armée, Storck oppose les discours pacifistes des politiciens et les énormes dépenses consacrées à la défense militaire. Le film est interdit par la censure française en 1932. Henri Storck a dit :
« Maintenant était venu le temps des marchands de canons, grâce à la politique des grands pays. Mais le pauvre soldat inconnu, assassiné comme une bête, on ne cessait de lui rendre des honneurs, on l’enterrait en grande pompe… Ce film n’a pas de commentaire. Il est une galerie d’hommes politiques et de chefs d’États. »



Ado Kyrou écrit, dans la préface à « La Courte Échelle », scénarios non réalisés de Storck (éditions Le Daily-Bull), que c’est « un montage de films d’actualités ridiculisant avec une santé toute flamande l’hypocrisie des politiciens qui préparent la guerre pendant qu’ils signent des pactes d’amitié ». Pour ce film, Henri Storck innove en étant l'un des premiers cinéastes à utiliser la technique du found footage.

Henri Storck rencontre à Paris les artistes d'avant-garde et se radicalise. Durant l'été 1933, Louis Aragon le charge de créer en Belgique la section belge de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). Il la crée sous le nom d’Association révolutionnaire culturelle (ARC) le 22 avril 1934. Parmi les membres fondateurs, intellectuels et surréalistes, figure André Thirifays, le futur directeur de la Cinémathèque de Belgique, alors animateur du Club de l'écran à Bruxelles. Celui-ci est alerté par le docteur Hennebert de la misère où sont plongés les mineurs du Borinage après la grande grève de 1932, que le gouvernement a brisé brutalement. André Thirifays propose à Henri Storck de témoigner de ce drame par l'image. Indigné, bouleversé, ce dernier décide d'associer au projet le cinéaste hollandais Joris Ivens, communiste convaincu. Et les deux hommes réaliseront ensemble le documentaire militant Misère au Borinage (1933, sonorisé en 1963) qui dénonce la misère des mineurs et la sauvagerie de l'exploitation prolétarienne au Borinage.

La même année 1933, Henri Storck tourne Trois vies et une corde (musique Maurice Jaubert), l'un des tout premiers films sur l'alpinisme et s'établit à Bruxelles. Il fonde la société Cinéma-Edition-Production (CEP), qui prospère: elle produit vingt films de 1934 à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

En 1938, Storck réalise seul un autre film militant Le Patron est mort. Ce travail de commande relate l'annonce de la mort du président du Parti ouvrier belge Émile Vandervelde, ses obsèques et l'émotion de la classe ouvrière. Avec André Thirifays et Pierre Vermeylen, il fonde la Cinémathèque royale de Belgique.

Durant la Seconde Guerre mondiale, pendant l'occupation allemande, Storck continue son travail de cinéaste et tourne en quatre parties, correspondant aux quatre saisons, La Symphonie paysanne, hymne à la nature, la terre et le travail de l'homme.

Après la guerre, Storck caresse le projet d'en revenir à la fiction pure, abandonnée depuis Idylle à la plage. Après le banc d'essai d'un court-métrage basé sur le problème de l'enfance délinquante (Au carrefour de la vie, 1949), il réalise un long métrage sur un scénario de Charles Spaak, Le Banquet des fraudeurs (1951). Le film est interprété notamment par Françoise Rosay et Paul Frankeur. Fidèle à l'esprit du cinéma du réel, Storck illustre une série de problèmes sociaux en prenant prétexte de la naissance du Benelux. Il traite avec humour, des embarras du passage des frontières dans un village belge situé au carrefour de l'Allemagne et des Pays-Bas. Il plaide ainsi de manière plaisante en faveur de la future Union européenne.

En 1958, il supervise, à l'initiative de la Fondation internationale scientifique, créée par le roi Léopold III, la réalisation d'un film du cinéaste allemand Heinz Sielmann intitulé Les Seigneurs de la forêt sur la fin de la colonisation belge. Désireux de présenter des œuvres où l'image et le son sont mis en avant et la parole absente, il produit, en 1961, Les Dieux du feu, célébrant la fabrication de l'acier dans les hauts-fourneaux de Wallonie, Grand Prix de la Commission supérieure technique du cinéma français, puis, en 1970-71, Fêtes de Belgique, somme comportant dix volets de reportages sur les fêtes populaires.

À la fin de sa vie, Storck se consacre à la conservation du patrimoine artistique belge et soutient diverses structures de formations cinématographiques. Il projette la création d'un prix Henri Storck destiné à récompenser un film documentaire faisant « connaître ou découvrir un aspect de la réalité, d’une manière forte et originale ». La réalisation concrète (1995) de ce projet est l'œuvre du Fonds Henri Storck.

Henri Storck meurt aveugle en 1999 à l'âge de 92 ans.

Le plus souvent avec

Robert Lussac
Robert Lussac
(2 films)
Joris Ivens
Joris Ivens
(1 films)
Pierre Drouot
Pierre Drouot
(1 films)
Hugo Claus
Hugo Claus
(2 films)
Jean Vigo
Jean Vigo
(1 films)
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Filmographie de Henri Storck (10 films)

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Acteur

Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, 3h21
Réalisé par Chantal Akerman
Origine Belgique
Genres Drame, Thriller
Thèmes Féminisme, Sexualité, Erotique, Prostitution, Thriller érotique
Acteurs Delphine Seyrig, Henri Storck, Chantal Akerman, Jacques Doniol-Valcroze
Rôle le premier client
Note74% 3.7475253.7475253.7475253.7475253.747525
Le quotidien d'une mère de famille qui se livre occasionnellement à la prostitution.

Réalisateur

Le Banquet des Fraudeurs, 1h30
Réalisé par Henri Storck
Genres Drame, Comédie
Thèmes Le monde du travail, Documentaire sur le monde du travail
Acteurs Françoise Rosay, Jean-Pierre Kérien, Daniel Ivernel, Yves Deniaud, Paul Frankeur, André Valmy
Note64% 3.233883.233883.233883.233883.23388
Ce film expose le cas d'un village belge traversé par trois frontières : l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique. Il retrace l'univers des travailleurs, celui des douaniers et celui des fraudeurs… Henri Storck tisse entre tous ces acteurs une intrigue commune et aborde des thèmes sociaux et économiques.

Scénariste

Permeke
Permeke (1985)
, 1h35
Réalisé par Henri Storck
Origine Belgique
Genres Drame, Documentaire
Acteurs Henri Storck, Jan Decleir, Hugo Claus
Rôle Ecrivain
Note65% 3.2605353.2605353.2605353.2605353.260535

Producteur

Jeudi on chantera comme dimanche, 1h38
Réalisé par Luc de Heusch
Genres Drame, Comédie, Romance
Acteurs Marie-France Boyer, Bernard Fresson, Étienne Bierry, Francis Lax, Hervé Jolly, Liliane Vincent
Rôle Producteur
Note77% 3.867123.867123.867123.867123.86712
Jean est chauffeur de bus dans la région industrielle de Liège. Il ramasse chaque matin les ouvriers de la banlieue pour les conduire à l'usine et rêve de devenir indépendant et de posséder son propre camion. Il est fiancé à Nicole qui est vendeuse dans un grand magasin, mais il ne la voit pas souvent car leurs heures de liberté coïncident mal. L'occasion semble se présenter lors d'un concours publicitaire auquel participe Nicole et où il rencontre Devos, le vendeur des meubles gagnés par Nicole au concours publicitaire. Devos lui vend un vieux camion à crédit, dont Jean devra rembourser le prix en travaillant quelques mois pour lui.

Directeur

Le pèlerin de l'enfer, 1h40
Réalisé par Henri Schneider
Origine Belgique
Genres Drame
Acteurs Robert Lussac, Robert Maufras
Rôle Second Assistant Director

Daïnah la métisse, 51minutes
Réalisé par Jean Grémillon
Origine France
Genres Drame
Acteurs Charles Vanel, Gabrielle Fontan, Habib Benglia, Gaston Dubosc
Rôle Assistant Director
Note69% 3.4689053.4689053.4689053.4689053.468905
Sur un paquebot de luxe allant vers les colonies ont embarqué Smith, un noir illusionniste, et sa femme Dainah, une métisse. Lors d'une soirée dansante celle-ci se déchaîne et provoque l'envie de Michaux, un mécanicien à bord. Lorsqu'elle sort sur le pont, Michaux se jette sur elle mais elle le repousse violemment et le mord au bras. Le lendemain, le Commandant lui fait visiter le paquebot et elle reconnaît son agresseur à son bras bandé [..]

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