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Georges Méliès est un Acteur, Réalisateur, Scénariste, Casteur, Directeur de la Photographie, Monteur, Créateur de production et Cinématographie Français né le 9 décembre 1861 à Paris (France)

Georges Méliès

Georges Méliès
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Nom de naissance Marie Georges Jean Méliès
Nationalité France
Naissance 9 décembre 1861 à Paris (France)
Mort 21 janvier 1938 (à 76 ans) à Paris (France)
Fondateur de Star Film (France)
Récompenses Chevalier de la Légion d'honneur‎

Georges Méliès, né Marie Georges Jean Méliès le 8 décembre 1861 à Paris et mort le 21 janvier 1938 dans la même ville, est un réalisateur de films français et illusionniste. Ayant choisi la prestidigitation comme profession, il profite d'une donation de son père, industriel de la chaussure, pour devenir propriétaire et directeur en 1888 du théâtre Robert-Houdin, en sommeil depuis la mort du célèbre illusionniste.

Le 28 décembre 1895, il découvre avec émerveillement les images photographiques animées lors de la première représentation publique à Paris du Cinématographe par les frères Lumière et propose même de racheter le brevet de la machine. Un refus poli mais narquois le pousse à se tourner vers un ami londonien, le premier réalisateur britannique, Robert W. Paul, qui lui fournit un mécanisme intermittent avec lequel il tourne son premier film en 1896, Une partie de cartes, réplique du même sujet réalisé par Louis Lumière.

La même année, avec l’Escamotage d'une dame au théâtre Robert Houdin, il utilise pour la première fois en Europe le principe de l'arrêt de caméra, découverte américaine, qui lui assure un franc succès dans son théâtre où il mélange spectacles vivants et projections sur grand écran. Il fait alors de ses tableaux, ainsi qu'il appelle ses films, un nouveau monde illusoire et féerique, mettant à profit les dons de dessinateur et peintre que chacun a pu remarquer dans son adolescence.

Georges Méliès est considéré comme l'un des principaux créateurs des premiers trucages du cinéma, entre autres les surimpressions, les fondus, les grossissements et rapetissements de personnages. Il a également été le premier cinéaste à utiliser des scénarimages. Il a fait construire le premier studio de cinéma créé en France dans la propriété de Montreuil dont son père l'avait également doté. Par son film sur l'affaire Dreyfus, il est aussi considéré comme le premier réalisateur d'un film politique dans l'histoire du cinéma.

Biographie

Jeunesse
Georges Méliès naît à Paris au 47 boulevard Saint-Martin devenu depuis le n 29 dans le 3e arrondissement (acte de naissance n 2517 du 08/12/1861), dans une famille de fabricants de chaussures de luxe, fils de Jean-Louis Stanislas Méliès (1815-1898), originaire de Lavelanet (Ariège) et de Catherine Johanna Schveringh (1819-1899), née d'une mère languedocienne et d'un père néerlandais qui fut le bottier de la reine Hortense, la femme de Louis Bonaparte, roi de Hollande. Jean-Louis et Catherine se marient à l'église Saint-Eustache de Paris, le 20 juillet 1843.

De cette union naquirent quatre garçons dont Georges Méliès était le benjamin de la fratrie constituée également de : Henri (né en 1844 et mort en 1929), Eugène Louis (né en 1849 et mort en 1851) et Gaston (né en 1852 et mort en 1915 en Corse).

Georges Méliès suit des études au lycée Michelet de Vanves, puis au lycée Louis-le-Grand en compagnie de Maurice Donnay. En 1881, il fait son service militaire à Blois, la patrie du prestidigitateur Robert-Houdin. Certains auteurs parlent de ses visites à Saint-Gervais-la-Forêt près de Blois, dans la propriété « Le Prieuré » de Robert-Houdin, sans que ces visites soient attestées.

Alors qu’il veut devenir peintre, il travaille un temps dans l'entreprise de son père, Louis Stanislas Méliès (il y apprend notamment le métier de mécanicien qui lui est très utile ensuite dans sa carrière), qui l'envoie à Londres en Angleterre en 1883 pour y perfectionner son anglais chez un de ses amis, propriétaire d'un grand magasin londonien de confection : il y est vendeur au rayon des fournitures pour corsets et en profite pour apprendre la prestidigitation, notamment à l’Egyptian Hall dirigé par John Nevil Maskelyne, où se produit le célèbre illusionniste David Devant qui l'initie à son art, Méliès lui réalisant des décors en échange.


Débuts dans la prestidigitation
De retour à Paris, il épouse le matin du 25 juin 1885 à la mairie du 11e arrondissement, Eugénie Genin, amie de la famille de sa mère, pianiste accomplie, fille adultérine d'un négociant en chaussure néerlandais et de sa gouvernante native de Grenoble. La jeune femme âgée de seulement 14 ans, devenue orpheline à la suite du décès de son père survenu la même année, lui apporte une belle dot. L'office religieux se déroule l'après midi même à l'église de Choisy-le-Roi.

Le jeune époux présente quelques numéros de magie dans des brasseries, à la galerie Vivienne, et au cabinet fantastique du musée Grévin, tout en étant journaliste et caricaturiste sous le pseudonyme « Géo Smile ». Il collabore en particulier au journal satirique et antiboulangiste La Griffe, dont son cousin Adolphe Méliès est le rédacteur en chef. Il vend ses parts dans l'entreprise familiale à l'un de ses frères pour 500 000 francs afin de racheter en 1888 au 8, boulevard des Italiens le théâtre Robert-Houdin à la veuve d'Émile Robert-Houdin, théâtre dont il devient directeur. Pour 47 000 francs il rachète le matériel des Soirées Fantastiques, dont une dizaine d'automates construits par Robert-Houdin. Il crée des spectacles de prestidigitation et de « grandes illusions » qu'il présente avec plusieurs magiciens (Duperrey, Raynaly, Harmington, Jacobs, Okita, Henry's, Arnould, Carmelli, Foletto, Albany (Coussinet), D'Alvarès, Legris, Maurier), et ses fidèles opérateurs de scène : Marius et Jeanne d'Alcy. Ses spectacles, qui s'achèvent par la projection de photographies peintes sur verre, connaissent rapidement le succès grâce à son esprit inventif, son sens de la poésie et de l'esthétique. Sa collection d'automates, aux gestes plus vrais que nature, contribue à ce succès. En 1891, il crée l'Académie de Prestidigitation, qui devient en 1893 le Syndicat des Illusionnistes de France, puis en 1904, la Chambre syndicale de la prestidigitation. Il contribue ainsi à donner un statut aux magiciens ambulants que la police assimilait à des romanichels. Il en est le président pendant une trentaine d'années.


Découverte du cinéma
Invité à une répétition privée de la première projection publique du Cinématographe des frères Lumière la veille du 28 décembre 1895, au Salon indien du Grand Café de l'hôtel Scribe, 14 boulevard des Capucines à Paris, Georges Méliès comprend tout de suite ce qu'il peut faire avec une telle machine et propose d'acheter les brevets des frères Lumière. Leur père, Antoine Lumière, ou l'un des frères, selon les versions et des souvenirs lointains recueillis le plus souvent auprès de vieillards, l'un des trois en tout cas tente de l'en dissuader : « Remerciez-moi, je vous évite la ruine, car cet appareil, simple curiosité scientifique, n'a aucun avenir commercial ! ». Cet avis pessimiste sur l'avenir du cinéma est néanmoins corroboré par les souvenirs plus proches de l'un des opérateurs Lumière, Félix Mesguich, qui raconte comment Louis Lumière lui présente son embauche en 1896 « Je ne vous offre pas un emploi d’avenir, mais plutôt un travail de forain. Ça durera un an ou deux, peut-être plus, peut-être moins. Le cinéma n’a aucun avenir commercial ».



En repoussant l'offre de Georges Méliès, les frères Lumière veulent-ils simplement écarter un concurrent potentiel ? Pour leur part, ils vont envoyer des opérateurs dans toutes les parties du monde pour en rapporter des « vues photographiques animées », ainsi que Louis Lumière nomme ses films. Mais Georges Méliès est têtu : il achète le procédé de l'Isolatographe des Frères Isola et le projecteur Theatograph commercialisé à Londres par son ami, l'opticien et premier réalisateur de films britannique, Robert William Paul. Il fonde sa propre société de production, la Star Film — sans imaginer l'impact universel que ces mots allaient provoquer — et, dès le 5 avril 1896, il projette dans son théâtre des films inspirés — et même tout simplement copiés car c'est la coutume à l'époque — de ceux de Louis Lumière (scènes de villes et de champs).


Films de fiction

Afin de renouveler l'intérêt de son public, Méliès a l'idée de tourner non plus des scènes de la vie quotidienne, mais de courtes fictions, ainsi que les frères Lumière l'ont déjà fait avec leur Arroseur arrosé. Un incident de prise de vues lui aurait fourni une idée nouvelle : alors qu'il filme un omnibus, la manivelle de sa machine se bloque. Le temps de réussir à la faire redémarrer, quelques instants se sont écoulés. Méliès visionne les résultats : l'omnibus se transforme subitement en corbillard. Anecdote véritable, ou belle histoire enjolivée d'un spécialiste du récit merveilleux ? Des collages « étaient toujours pratiqués dans le cas d’une substitution dite « par arrêt de caméra ». Il paraît donc exclu que l’effet ait pu être découvert à la projection de la bande qu'il aurait enregistré par hasard ! »

En réalité, le même effet avait été obtenu auparavant, en 1895, par une équipe de Thomas Edison pour décapiter une reine dans L'Exécution de Mary, reine des Écossais. Les films Edison étant largement diffusés au Royaume-Uni et en France, il est tout à fait possible que Méliès ait pu voir ce film et en comprendre le principe technique.

Georges Méliès décide dès lors d'exploiter le « cinéma dans sa voie théâtrale spectaculaire », et de faire de ce trucage, l'arrêt de caméra, son fonds de commerce et sa source principale d'inspiration, bientôt imité par beaucoup de cinéastes européens et américains. La première utilisation qu'il fait de ce procédé s'intitule Escamotage d'une dame au théâtre Robert-Houdin, et date de 1896.



En 1897, il crée dans sa propriété de Montreuil le premier studio de cinéma en France, un studio de 17 mètres sur 66, sa toiture vitrée à 6 mètres du sol dominant la scène, la fosse et la machinerie théâtrale. Il y filme les acteurs devant des décors peints, inspirés par les spectacles de magie de son théâtre, ce qui lui vaut le surnom de « mage de Montreuil ». Les acteurs sont aussi bien des amateurs recrutés dans la rue, des artistes de music-hall, des danseuses du Châtelet ou des Folies Bergère, que des membres de son entourage. Il joue lui-même souvent dans ses films. Méliès filme également, faute de pouvoir aller sur place, des « actualités reconstituées » en studio. Son chef-d'œuvre étant le Sacre du roi Édouard VII, film qui sera présenté à la cour du Royaume-Uni en 1902. Il développe aussi un atelier de coloriage manuel de ses films, procédé largement inspiré de ce qui se fait déjà pour la colorisation de photos en noir et blanc. Il se fait ainsi tour à tour producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste et acteur


Procédé de colorisation
Le contenu féerique ou fantastique d'une grande partie des films de Georges Méliès a contribué à donner à la couleur une place importante dans l'œuvre du maître. Bien que partisan des décors en camaïeux de noir et de blanc, qu'il exécute lui-même en exploitant ses talents de dessinateur, Georges Méliès conçoit ses films autour du procédé de colorisation qui naît très tôt au cinéma, avec notamment en 1894 avec les films produits par Thomas Edison, Danse du papillon et Danse serpentine. Sa mise en scène prévoit ces effets en amont du tournage. Le procédé est long et minutieux, il se fait directement sur la pellicule noir et blanc, sur des copies du négatif original, d'abord photogramme par photogramme à raison de 16 à 18 images par seconde. Pour satisfaire à la demande toujours grandissante d'achat de copies colorisées, le procédé est ensuite industrialisé et mécanisé par le biais de pochoirs que l'on utilise déjà en photographie (cartes postales, réclamant cependant un nombre important de "petites mains". C'est dans un atelier extérieur au studio de Méliès que sont colorisés les films de sa société Star Film, sous la direction de Madame Thuillier. Dans une entrevue donnée à François Mazeline pour le journal L’ami du peuple (du soir), Élisabeth Thuillier parle de son travail : « J’ai colorié tous les films de M. Méliès. Ce coloriage était entièrement fait à la main. J’occupais deux cent vingt ouvrières dans mon atelier. Je passais mes nuits à sélectionner et échantillonner les couleurs. Pendant le jour, les ouvrières posaient la couleur, suivant mes instructions. Chaque ouvrière spécialisée ne posait qu’une couleur. Celles-ci, souvent, dépassaient le nombre de vingt. »




La substance était de la couleur à l'aniline, dissoute dans de l’eau et dans l’alcool avant d’être appliquée. À l'époque, le procédé de colorisation sur pellicule était également employé par les entreprises de Léon Gaumont et des frères Pathé où des ouvrières qualifiées effectuaient le travail.


Problèmes de contrefaçons
De 1896 à 1914, Georges Méliès réalise près de six cents « voyages à travers l'impossible », autant de petits films enchanteurs, mystérieux, naïfs, à la beauté poétique, aujourd'hui parfois surannée. Films d'une durée de une à quelques minutes, projetés dans des foires et vus comme une simple évolution de la lanterne magique. Son premier film important, l'Affaire Dreyfus (1899)— peut-être le premier film politique jamais réalisé —, est une reconstitution de 10 minutes qui témoigne de son intérêt pour le réalisme politique. Son Voyage dans la Lune (1902), chef-d'œuvre d'illusions photographiques et d'innovations techniques, d'une longueur exceptionnelle de 16 minutes, remporte un franc succès au point d'être recherché pour une diffusion aux États-Unis. L'historien américain Charles Musser affirme : « Le cinéaste majeur des toutes premières années du nouveau siècle (ndlr : XX siècle) est sans conteste le Parisien Georges Méliès, dont les films ont tous été piratés par les plus grandes sociétés de production américaines ». L'installation de son frère Gaston à New York dès 1903, ouvrant une succursale de la Star Film, destinée à organiser et contrôler la diffusion, fait apparaître que le piratage, non seulement des films de Méliès, mais aussi de ceux de ses amis anglais, est généralisé à tous les niveaux. Toujours selon Musser, la Biograph Company, l'une des plus puissantes sociétés de production de New York, a acheté et payé à Méliès tout un lot de copies de la Star Film, mais elle en a aussitôt tiré des duplicatas hors contrat, qu'elle a revendus à son profit. L'Edison Manufacturing Company, elle, a acheté des copies dont elle a négligé de contrôler l'origine, mais qui s'avèrent être toutes des copies piratées. Gaston fait paraître un avis dans la presse américaine, un texte signé Georges Méliès : « Nous sommes prêts et déterminés à poursuivre énergiquement tout contrefacteur ou pirate. Nous ne préviendrons pas, nous agirons sans délai ».
Mais de son côté, Edison, depuis déjà plusieurs années, mène des actions judiciaires contre les encore plus nombreux contrefacteurs à la fois de ses propres films, et de ses inventions. Son appareil de visionnement, le Kinétoscope, a été piraté dans le monde entier, Edison n'ayant breveté l'appareil que sur le territoire américain, ce qu'il se reprochera amèrement plus tard. En revanche, il a protégé par des brevets internationaux le type de perforations rectangulaires, à raison de deux jeux de quatre perforations (sprockets en anglais) par photogramme, qui constituent à quelques détails près le film 35 mm tel que nous le connaissons encore aujourd'hui. L'historien français Georges Sadoul note que « Edison fit accomplir au cinéma une étape décisive en créant le film moderne de 35 mm, à quatre paires de perforations par image. » Les frères Lumière, en industriels avisés, pour éviter la contrefaçon, ont doté leur pellicule d'une seule paire de perforations rondes par photogramme, configuration totalement différente de la pellicule Edison, ainsi que l'on peut le constater sur le site de l'Institut Lumière.



Or, Georges Méliès, lui, n'a guère le sens du commerce, selon son aveu même : « En ce qui me concerne, ne croyez pas que je me considère rabaissé en m'entendant traité dédaigneusement d'artiste, car si vous, commerçants (et rien d'autres, donc incapables de produire des vues de composition), vous n'aviez pas des artistes pour les faire, je me demande ce que vous pourriez vendre », il commet l'imprudence de perforer ses films selon le standard Edison. Il agit ainsi car les films piratés de l'Edison Manufacturing Company, qui accompagnent le piratage des kinétoscopes en Europe, sont bien entendu piratés selon ce standard ; Méliès souhaite que ses propres films puissent être vus sur les kinétoscopes de contrebande. Ce faisant, il commet une contrefaçon délictueuse. Son bureau de New York l'ayant mis à portée d'Edison, celui-ci comprend qu'il peut espérer compenser son préjudice financier global au détriment du seul Européen facile à poursuivre : Georges Méliès et sa filiale américaine. Commence alors une interminable suite de procès, procès qu'Edison mène aussi contre un nouvel arrivant français : Pathé. Les parties adverses préfèrent finalement passer un accord qui met fin aux poursuites en stipulant que les copies contrefaites seront exploitées par Edison en compensation de son préjudice financier. C'est ainsi qu'Edison obtient l'exploitation de plusieurs centaines de copies du Voyage dans la lune, un manque à gagner important pour la Star Film.


Problèmes financiers et Première Guerre mondiale

Georges Méliès ne parvient cependant pas à rivaliser avec les sociétés à production élevée, ce qui lui fait dire avec amertume : « Laissons les profits au capitaliste acheteur et marchand soit, mais laissons au réalisateur sa gloire, ce n'est pas trop demander, en bonne justice ». En 1911, Pathé devient le distributeur exclusif de la « Star Film » et prend progressivement le contrôle éditorial sur les films. Voici comment sa petite fille, Madeleine Malthête-Méliès, relate en 1961 cette période : « Méliès cessa toute activité cinématographique en 1913. C'est en mai de cette même année qu'il perdit sa femme et resta seul avec ses deux enfants, Georgette, née en 1888, dont je suis la fille, et André, né en 1901. Il ne pouvait disposer de ses fonds comme il le voulait à cause de son fils mineur dans la succession. Il se trouvait donc dans une situation financière extrêmement embrouillée lorsque la guerre de 1914 éclata. Le théâtre Robert-Houdin qui était devenu un cinéma avec séance de prestidigitation le dimanche seulement fut fermé dès le début des hostilités par ordre de la police ».

De 1915 à 1923, Méliès monte, avec l'aide de sa famille, de nombreux spectacles dans l'un de ses deux studios cinématographiques transformé pour l'occasion en théâtre. En 1923, poursuivi par un créancier, il doit revendre à Pathé sa propriété transformée en cabaret d'opérette et quitter Montreuil. « Toutes les caisses contenant les films furent vendues à des marchands forains et disparurent. Méliès lui-même, dans un moment de colère, brûla son stock de Montreuil » selon Madeleine Malthête-Méliès. Ses films sont alors en majorité détruits (notamment fondus pour en extraire l’argent) ou vendus (récupérés au poids et transformés en celluloïd pour les talonnettes de chaussures destinées aux Poilus).

Paradoxalement, et c'est là une ironie de l'histoire qui aurait beaucoup plu au réalisateur du Voyage dans la lune, ce sont les copies piratées ou confisquées de ses films, retrouvées plus tard quand enfin les chercheurs se sont intéressés à l'histoire du cinéma, qui ont permis de sauver la plus grande partie de l'œuvre du maître.


Dernières années

En 1925, Méliès retrouve une de ses principales actrices, Jeanne d'Alcy (de son vrai nom Charlotte Faës, dite Fanny). Elle vend jouets et sucreries dans une boutique installée dans la gare Montparnasse. Ils se marient et s'occupent ensemble de la boutique. C'est là qu'en 1929 Léon Druhot, rédacteur en chef de Ciné-Journal (revue de cinéma qui cessa de paraître en 1938), le retrouve et le fait sortir de l'oubli. Les surréalistes découvrent alors son œuvre. Dans ses mémoires, Claude Autant-Lara décrit la vie de Méliès alors qu'il était devenu simple vendeur de bonbons. Bernard Natan envoyait des chèques à Méliès. Cette période de sa vie a inspiré à l'écrivain américain Brian Selznick le livre L'Invention de Hugo Cabret, adapté en film par Martin Scorsese en 2011.

Après la mort de sa fille ainée Georgette, comédienne, décédée en 1930 à la suite d'une maladie contractée en Algérie pendant une tournée théâtrale, Méliès recueille sa petite-fille Madeleine Fontaine âgée d'environ sept ans, avant qu'elle ne soit élevée par sa grand-mère paternelle.

En 1932, Méliès est accueilli au château d'Orly, maison de retraite de la Mutuelle du cinéma (depuis, le château du Parc abrite l'école Georges-Méliès), où sa vie s'achève en compagnie de sa seconde épouse.

Il meurt d'un cancer le 21 janvier 1938, à l’hôpital Léopold-Bellan au 19-21 rue Vercingétorix à Paris. Il repose au Père-Lachaise à Paris (64e division). En mars 2019, une campagne de crowdfunding est lancée par son arrière arrière petite fille, afin de sauver sa tombe.

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Filmographie de Georges Méliès (414 films)

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Acteur

Hugo Cabret, 2h7
Réalisé par Martin Scorsese
Origine Etats-Unis
Genres Drame, Fantastique, Aventure
Thèmes Film traitant du cinéma, L'enfance, Magie, Transport, Le train, Steampunk, Films pour enfants, Mise en scène d'un robot
Acteurs Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen, Asa Butterfield, Chloë Grace Moretz, Ray Winstone, Emily Mortimer
Rôle Archival Footage (Uncredited)
Note74% 3.7466953.7466953.7466953.7466953.746695
À Paris, au tournant des années 1930, Hugo Cabret, un garçon d'une dizaine d'années, vit humblement avec son père, horloger. Il se retrouve orphelin à la suite d'un incendie causant la mort de ce dernier. Il se réfugie alors dans une gare, derrière les horloges qu'il entretient. Il passe le reste de son temps à tenter de réparer l'automate mécanique que son père cherchait à restaurer avant sa mort. Hugo est convaincu que le robot, dont la vocation est d'écrire, renferme un ultime message de son père. Il n'hésite pas à voler viennoiseries ou petits objets, et il est pris en flagrant délit par un vieux monsieur tenant une boutique de jouets, qui lui confisque son carnet de croquis. Hugo, en tentant de récupérer son carnet, rencontre la filleule du marchand de jouets, qui devient alors son amie.
Violons d'Ingres, 30minutes
Origine France
Genres Documentaire
Acteurs Georges Méliès
Rôle Himself (archive footage)
Note73% 3.684633.684633.684633.684633.68463
A la Conquête du Pôle, 33minutes
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Science-fiction, Comédie, Fantasy, Aventure
Thèmes Transport, Aviation
Acteurs Georges Méliès, Fernande Albany
Rôle Le professeur Mabouloff
Note68% 3.434493.434493.434493.434493.43449
À la conquête du pôle narre l'expédition du Professeur Maboul et de six autres savants partis pour le Pôle Nord à l'aide d'un aérobus, et leurs péripéties face à un géant des neiges.
Le Locataire diabolique, 6minutes
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Comédie, Fantasy
Acteurs Georges Méliès
Rôle Le locataire diabolique
Note71% 3.588133.588133.588133.588133.58813
Le Locataire diabolique est un film français réalisé par Georges Méliès, sorti en 1909.
Hydrothérapie fantastique, 13minutes
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Fantasy
Thèmes Maladie, Obésité, Le handicap
Acteurs Georges Méliès
Rôle un médecin
Note56% 2.803522.803522.803522.803522.80352
Un malade souffrant d'obésité arrive très atteint dans un cabinet médical. Trois docteurs, spécialistes de l'hydrothérapie s'occupent de lui ...
Les illusions fantaisistes, 5minutes
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Fantastique, Comédie, Fantasy
Acteurs Georges Méliès
Rôle The Magician
Note62% 3.1431453.1431453.1431453.1431453.143145
Photographie électrique à distance
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Science-fiction, Comédie
Acteurs Fernande Albany, Georges Méliès
Note57% 2.897842.897842.897842.897842.89784
Dans un atelier dont le plafond est une verrière, un inventeur est entouré des dispositifs mécaniques d'une machine compliquée. Les domestiques de l'inventeur font entrer une dame et un monsieur bien habillés. L'inventeur les accueille et commence à leur montrer son invention. Mettant la machine en marche, il déroule un grand écran et place une petite image des Trois Grâces sur une chaise. Grace à la machine, les Grâces sont projetées à taille réelle sur l'écran où elles prennent brièvement vie avant de disparaître. Ensuite, l'inventeur et son équipe donnent une autre démonstration en projetant un modèle en costume grec. Comme précédemment, l'image projetée prend sa propre vie, saluant le visiteur.
Pochardiana
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Fantastique
Acteurs Georges Méliès
Rôle un des magiciens du roi

20000 lieues sous les mers, 10minutes
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Science-fiction, Fantastique, Fantasy, Aventure
Thèmes Mise en scène d'un animal, La mer, Transport, Action sous-marine, Guerre en milieu sous-marin, Pirates, Adaptation d'une œuvre littéraire de science-fiction, Mise en scène d'un céphalopode
Acteurs Georges Méliès
Note56% 2.849022.849022.849022.849022.84902
En 1868, un monstre mystérieux s'acharne sur les bateaux naviguant dans l'océan Pacifique. Alarmé par ce phénomène, le gouvernement américain arme une frégate. Ned, un fabuleux harponneur, Aronnax, un homme de science et son assistant partent à la recherche du supposé monstre marin...
Tunnel sous la manche ou Le cauchemar franco-anglais, 23minutes
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Fantastique, Aventure
Thèmes La fin du monde, Transport, Le train, Film catastrophe
Acteurs Georges Méliès, Fernande Albany, Jehanne d'Alcy
Note64% 3.243513.243513.243513.243513.24351
Le roi Édouard VII et le président Armand Fallières rêvent dans leurs chambres contigües. Grâce à eux, on inaugure le fameux tunnel. Mais deux trains entrent en collision et le tunnel est détruit. Ce n'était heureusement qu'un cauchemar.
L'éclipse du soleil en pleine lune, 9minutes
Réalisé par Georges Méliès
Origine France
Genres Fantastique, Comédie, Fantasy, Romance
Thèmes Sexualité, Homosexualité, LGBT, LGBT
Acteurs Georges Méliès
Rôle Professor of Astronomy
Note63% 3.19323.19323.19323.19323.1932
Un professeur d'astronomie donne une conférence sur une éclipse solaire imminente. La classe se précipite vers une tour d'observation pour assister à l'événement, qui met en scène un Soleil et une Lune anthropomorphes. La Lune et le Soleil se lèchent les lèvres d'anticipation à l'arrivée de l'éclipse, culminant dans une rencontre romantique entre les deux corps célestes. Divers corps célestes, y compris des planètes et des lunes, pendent dans le ciel nocturne; une pluie de météores est représentée utilisant les figures fantomatiques de jeunes filles. Le professeur d'astronomie, choqué par tout ce qu'il a vu, tombe de la tour d'observation.