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Carl Theodor Dreyer est un Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur, Monteur, Décoration du plateau et Graphiques de titre Danois né le 3 février 1889 à Copenhague (Danemark)

Carl Theodor Dreyer

Carl Theodor Dreyer
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Nom de naissance Carl Theodor Dreyer
Nationalité Danemark
Naissance 3 février 1889 à Copenhague (Danemark)
Mort 20 mars 1968 (à 79 ans) à Copenhague (Danemark)

Carl Theodor Dreyer (né à Copenhague, le 3 février 1889 - mort dans la même ville, le 20 mars 1968) est un réalisateur danois. Sa carrière fut aussi longue que ses œuvres furent rares : quatorze films en cinquante ans - rareté qui s'explique autant par la frilosité des producteurs que par le soin méticuleux qu'il apportait à la préparation de chacun de ses films, mûris de longues années avant leur tournage. Il demeure, pour la postérité, le cinéaste des visages féminins et des tourments de l'amour chrétien dans une société désenchantée, comme en témoignent, aux deux extrémités de son œuvre, La Passion de Jeanne d'Arc (1928), achèvement des recherches du cinéma muet, et Gertrud (1964), source d'inspiration pour tout le cinéma moderne.

Biographie

La période muette
Dreyer cacha toute sa vie le secret de ses origines : fils naturel d’une gouvernante, Joséphine Nillson, qui l’avait abandonné et était morte deux ans plus tard lors d’un avortement, il fut adopté en 1891 par la famille Dreyer et reçut pour nom et prénoms ceux de son père adoptif. Il ne découvrit la vérité qu’à l’âge de dix-sept ans et détesta sa famille d’adoption qui l’avait entouré de peu d'affection.

Il exerça divers métiers entre 1906 et 1912, dont celui de journaliste, qu'il n'abandonnera pas, signant pour la presse des articles où il vante les mérites de Griffith et des cinéastes suédois (Victor Sjöström, Mauritz Stiller) pour mieux fustiger la médiocrité du cinéma danois. Entré en 1912 à la Nordisk Films Kompagni, il y gravit un à un les échelons : rédacteur d’intertitres, scénariste d’une quarantaine de films, monteur. Il commença sa carrière de réalisateur en 1918 avec Le Président, qui sortit deux ans plus tard, et en 1925, il était déjà l’auteur de huit films. Dreyer, plus tard, n’attachera aucun prix à ses œuvres de jeunesse, si ce n’est à Mikaël (1924), une comédie mettant en scène le milieu artiste berlinois des années 1900, dont le scénario préfigure celui de Gertrud.

C’est pourtant grâce au franc succès public de l’une de ces comédies, Le Maître du logis (1925), que Dreyer fut invité à venir travailler en France. Il se vit alors confier par le vice-président de la Société Générale de films, le duc d’Ayen, un manuscrit composé par l’écrivain Joseph Delteil, qu’il remania pour en faire le scénario de La Passion de Jeanne d'Arc (1928). Dreyer s’intéressait à la vie de Jeanne d’Arc depuis la canonisation de celle-ci, en 1924. Son ambition n’était pas de tourner un simple film d’époque, bien qu’il ait étudié de manière approfondie les documents relatifs au procès de réhabilitation : il voulait « interpréter un hymne au triomphe de l’âme sur la vie ». Restait à trouver la comédienne capable d’incarner la martyre : Lillian Gish, Madeleine Renaud furent un temps pressenties. Mais c’est sur Renée Falconetti, une vedette du théâtre de boulevard, que son choix se porta finalement. La rencontre fut déterminante : au cours du premier essai, Dreyer crut voir aux petites rides, aux marques de son visage que cette femme avait dû connaître « bien des épreuves, bien des souffrances ». Ce visage de douleur devint le sujet même du film, la surface sur laquelle Dreyer pouvait faire apparaître la Passion de la Jeanne d’Arc historique, mais aussi le vrai visage de l’humanité souffrante. L’entente entre l’auteur et sa comédienne fut parfaite, en dépit des sacrifices qu’elle dut consentir (la chevelure qu’elle dut raser, l’intimité que son visage devait révéler) tant était haute l’idée que les deux artistes se faisaient de l’œuvre qu’ils voulaient atteindre, tant était forte l’intuition qu’ils n’approcheraient de la beauté la plus intacte qu’au prix de la plus crue des nudités. Les scènes ayant été tournées dans l’ordre chronologique, il est étonnant de voir à quel point le visage de l’actrice se transforme entre le début et la fin du film. La stylisation des cadrages tranchant dans le vif, l’abstraction des décors, réduits à l’essentiel et comme gagnés par la nudité des visages, la puissance affective du montage faisant se succéder plans de la victime et plans de ses bourreaux, tout concourt à faire de ce film unique une œuvre bouleversante. Un spectateur pouvait bien déclarer à sa sortie : « Comme cette femme a dû souffrir ! » sans qu'on sache s'il parlait de Renée Falconetti, de son personnage ou de la vraie Jeanne d’Arc tant le film les avait rendus indiscernables.


De Vampyr à Jour de colère
L'arrivée du cinéma parlant en 1928 ne fit pas dire à Dreyer que le cinéma allait disparaître, comme beaucoup de réalisateurs du muet le pensaient alors. Il regrettait cependant que les premiers films sonores n'aient été que du théâtre filmé et il eut l'occasion de prouver avec Vampyr (1932) que le son n'ôtait rien au cinéma, mais ajoutait à ses pouvoirs de suggestion. Ce film fantastique lui fut commandité par le baron Nicolas de Gunzburg, qui y interpréta le rôle principal sous le pseudonyme de Julian West. Inspiré de deux nouvelles de Sheridan Le Fanu, il contribua au succès du mythe du vampire, après Nosferatu le vampire de Murnau (1922) et Dracula de Tod Browning (1931). Si, par ses thèmes religieux, Vampyr peut être rapproché de La Passion de Jeanne d'Arc (il est question dans les deux cas de la damnation ou du salut de l'âme), esthétiquement, Dreyer semble avoir pris le contre-pied de son film précédent : autant celui-ci était travaillé par l'idée de réincarner à l'écran le visage de chair de la martyre, autant Vampyr semble hanté par l'immatérialité des images cinématographiques. Dreyer fait ainsi montre d'une virtuosité technique et d'un goût du trucage qu'on ne retrouvera dans aucun de ses autres films : images d'extérieur surexposées et voilées, intérieurs très contrastés, ombres mouvantes, surimpressions, images défilant à l'envers, ce luxe d'effets contribue à créer l'atmosphère angoissante propre au récit fantastique en même temps qu'il invite à une réflexion sur la nature des images et leur complicité avec la mort. Le film restera ainsi célèbre pour cette séquence d'une rare audace où la caméra filme un enterrement en adoptant le point de vue du mort. On voit que Dreyer s'attachait davantage à la poésie du genre et à ses implications spirituelles qu'au genre lui-même et le public fut sans doute déstabilisé par ce film de vampire où le vampire jouait un rôle si secondaire. Son échec commercial éloigna pour longtemps le cinéaste des studios.

Les dix années qui suivirent furent très difficiles pour le cinéaste : il échoue à travailler en Angleterre, se refuse à tourner dans l’Allemagne hitlérienne où une adaptation lui est proposée, un projet de film en Somalie avorte, il sombre dans la dépression, renonce à sa carrière de cinéaste et ne se consacre plus qu’au journalisme.

Ce n’est qu’en 1943, en pleine guerre mondiale, que Dreyer retrouva les plateaux pour tourner Jour de colère, une adaptation de la pièce Ann Pedersdotter de Hans Wiers-Jennsen. Le sujet à certains égards rappelle celui de La Passion de Jeanne d'Arc: il s’agit dans les deux cas d’un film historique (l’action de Jour de Colère se situe au XVII siècle) dans lequel une jeune femme est confrontée à l’intolérance et au fanatisme. Le procès en sorcellerie qui ouvre le film est même une reprise évidente de celui de Jeanne. Mais le style et la pensée de l’auteur ont bien changé depuis 1928. Esthétiquement, le cinéaste ne cherche plus ses références du côté d’Eisenstein ou de Griffith, mais tente une fusion du théâtre et de la peinture et compose ses plans comme des tableaux vivants. Il est difficile, à ce titre, de décrire la somptuosité plastique des images de Jour de colère, qui évoquent tour à tour les scènes de genre et les portraits corporatifs de la peinture hollandaise au temps de Rembrandt. Spirituellement, le salut de son héroïne, Anne, ne dépend plus, comme celui de Jeanne, d’un amour exclusif du divin, mais semble suspendu à son accomplissement ici-bas dans l’union spirituelle et sensuelle qu’elle forme un temps avec son beau-fils, Martin. Il suffira d’une promenade en pleine nature pour que les deux amants voient se reconstituer sous leurs pas le Paradis perdu et comprennent qu’il n’est pas d’autre jardin pour l’homme que celui qui fleurit à la rencontre de deux êtres, deux chairs, deux âmes.

Malheureusement, le film ne fut pas mieux accueilli à sa sortie que Vampyr et Dreyer passa plusieurs années après la guerre à se consacrer à la réalisation de courts-métrages.

Parmi ceux-ci, un projet "alimentaire" de 1948 (un film institutionnel de commande pour la sécurité routière danoise) se détache et atteint au rang de petit chef-d'œuvre, avec un sens du rythme et du montage unanimement reconnu par la profession et les cinéphiles.
Dans De Naede Faergen (Ils attrapèrent le bac en VF) : Un jeune couple, chevauchant une moto (une Nimbus sport 750, de fabrication danoise), débarque d'un ferry et doit rejoindre le ferry pour Nyborg dans un temps très contraint.

Initialement lent (la placide mise à quai du bac) le rythme s'accélère impitoyablement, la caméra alternant des plans de la route qui défile, du visage inquiet de la passagère, de l'aiguille du compteur, tandis que la bande son, à part quelques dialogues essentiels, se résume à la note toujours plus haute du moteur poussé à fond.
Le pilote rend tous les risques (dépassements téméraires, barrière de passage à niveau presque fermée franchie en trombe, virages négociés sur le fil du rasoir).

Les contretemps s'accumulent (ravitaillement en essence, erreur de parcours à une fourche) .
En fait, ils font la course avec la mort, incarnée par une étrange camionnette (ou corbillard ?) conduite par un inquiétant personnage au visage spectral et grimaçant qui les bloque à chaque tentative de dépassement avant de les expédier, d'une mortelle embardée, dans un arbre du bas-côté.

La fin évoque à la fois un chromo d'Arnold Böcklin et Charon, nocher des enfers : au port de Nyborg, le ferry s'éloigne du quai et tandis que la cloche du bord "pique" l'ordre d'appareillage, une embarcation se détache du bord à la godille, portant deux cercueils jumeaux. Dans le ciel planent deux mouettes.
le faux suspense est terminé, le film, construit à rebours en fonction de son inévitable fin se termine comme une fable à la morale tragique : ils ont attrapé le bac.


Ordet et Gertrud
En 1952, le cinéaste reçut de l’État la concession d’un cinéma, le Dagmar Teatret, qu’il administra jusqu’à la fin de sa vie. C’est là qu’eut lieu, le 10 janvier 1955, la première mondiale de son nouveau film, Ordet (La Parole), plus de dix ans après Jour de colère et comme celui-ci adapté du théâtre. Dreyer avait assisté en 1932 à la représentation de la pièce de Kaj Munk et dès 1933, dans un article de presse, « Le vrai cinéma parlant », il évoquait l’idée de la porter à l’écran. La manière qu’avait le dramaturge de poser simplement la question de la foi l’avait immédiatement séduit et le sujet d’Ordet rencontrait directement un de ses plus vieux projets, sur lequel il travaillait plus particulièrement depuis 1949 : celui de tourner une vie de Jésus.

Ordet envisage en effet la possibilité d’un nouvel avènement du Christ, en la personne de Johannes, un fils de paysan, qui tout au long du film s’exprime par paraboles énigmatiques. Ses parents, ses voisins, le prennent pour un simple d’esprit ou pour un fou, jusqu’à ce qu’il réalise à la fin le miracle de ramener à la vie sa belle-sœur, morte en couches. C’est, de tous ses films, celui où Dreyer pousse le plus loin la réflexion qui est au cœur de son œuvre depuis La Passion de Jeanne d'Arc, à savoir la possibilité de la sainteté dans un univers dominé par les tièdes, les fanatiques et les sceptiques. Comme Jeanne, Johannes est en butte aux brimades des incrédules, parce qu’il est resté fidèle à la valeur spirituelle du message évangélique, contre son dévoiement temporel, et il faudra le miracle final, triomphe de l’amour sur la mort, pour que soient réconciliés ordre du monde et ordre divin.

Ce dénouement inoubliable quand on l’a vu une fois ne serait pas si bouleversant pour le spectateur, quelles que soient ses croyances, si Dreyer n’avait pas pris le parti de l’inscrire dans la réalité la plus prosaïque : les extérieurs furent tournés dans la paroisse même de Kaj Munk, à Veders, et les meubles que nous voyons dans la ferme du patriarche, Morten Borgen, sont ceux que voulurent bien prêter les habitants des environs. Dans le même esprit, le cinéaste choisit de réduire au tiers le dialogue original de la pièce, supprimant notamment tout ce qui s’écartait du langage le plus clair et le plus simple pour rester attentif aux seuls éléments qui donnaient chair à la vie concrète et sensible de ses personnages. Une bonne part des images du film peut ainsi sembler extraite d’un documentaire sur la vie de riches paysans du Jutland, dans les années 1930. Mais, comme dans Jour de colère, l’abstraction de la mise en scène, imposant aux comédiens une diction lente et douce, saisissant leurs propos dans un demi-jour gris perle propre au recueillement, jouant avec une parfaite maîtrise de l’effet quasi hypnotique produit par de longs plans séquences cernant les personnages en plans rapprochés, déleste peu à peu ce décor de son poids historique pour l’ouvrir sur une profondeur mythique. C’est cette simplicité, cette épure du style, fruit de l’art le plus savant, qui nous fait accepter le miracle final comme une évidence bouleversante, dont l’interprétation ne reste cependant pas prisonnière d’une lecture strictement religieuse.

Ordet connut un certain succès et valut à Dreyer au Festival de Venise un Lion d’Or pour son œuvre. Il n’en fut pas de même avec son dernier film, Gertrud (1964), qui reçut un accueil désastreux. Les critiques furent glaciales, reprochant au film de l’être. Il était difficile de comprendre comment le cinéaste qui avait porté le pathétique à son extrémité dans La Passion de Jeanne d'Arc pouvait présenter un film à ce point vidé de son sang et comme vampirisé par une mise en scène d’un formalisme jugé sans cœur. Le sujet de Gertrud n’est pourtant pas différent de celui de La Passion de Jeanne d'Arc, de Jour de colère ou d’Ordet, dont il offre la version sécularisée, et le style de Dreyer n’y est que l’aboutissement esthétique des recherches formelles élaborées à partir de Jour de colère.

Adapté d’une pièce de Hjalmar Söderberg, le film met en scène le beau personnage d’une femme, Gertrud, prise entre trois hommes : un poète, dont elle fut autrefois la maîtresse et qu’elle n’aime plus, un homme politique austère, qu’elle a épousé mais qu’elle n’a jamais aimé, et un jeune musicien, dont elle tombe amoureuse et qui devient son amant. Gertrud ne raconte alors rien d’autre qu’une mise au tombeau, celle de cette femme frémissante et de son idéal amoureux, qu’elle place au-dessus des conventions sociales et de la vie même : quittée par le goujat dont elle est éprise, elle rejette son amant d’autrefois et fuit le domicile conjugal. L’épilogue, ajouté à la pièce par Dreyer lui-même, nous la montre vieillie, retirée du monde, mais ne gardant nulle amertume de ses malheurs : « qu’importe, puisque j’ai aimé », dit-elle à son confident.

Tournant résolument le dos au montage et au gros plan qui avaient fait sa gloire en 1928, Dreyer cerne, en de longs plans séquences aplatis par l’absence de profondeur, le sujet qui est au cœur de toute son œuvre, à savoir la tension entre la Vie et l’Idéal (qu’on l’appelle Dieu, Art ou Amour) : si Gertrud, prise dans les glaces de rituels mondains vidés de leur substance, échoue à s’en échapper et finit seule sa vie, au nom d’un idéal de l’amour qui tout à la fois la fait vivre et l’empêche de vivre, le sort des personnages masculins n’est pas plus enviable, et chacun d’eux paie le prix de la passion qui le dévore : le poète découvre trop tard qu’il a perdu l’amour de sa vie pour pouvoir écrire son œuvre, tandis que le mari perd son épouse pour avoir trop aimé le pouvoir et les honneurs.

Sorti au moment où les cinéastes de la Nouvelle Vague mettaient leur caméra dans la rue, Gertrud parut un film de studio terriblement compassé. Dreyer mourut quatre ans plus tard, sans avoir pu réaliser le projet sur la vie du Christ qui lui tenait à cœur depuis si longtemps et qu’il était sur le point de voir aboutir.

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Filmographie de Carl Theodor Dreyer (18 films)

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Acteur

Réalisateur

Gertrud
Gertrud (1964)
, 1h59
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Danemark
Genres Drame, Romance
Thèmes Maladie, Sexualité, Théâtre, Folie, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Nina Pens Rode, Bendt Rothe, Ebbe Rode, Baard Owe, Axel Strøbye, Karl Gustav Ahlefeldt
Note72% 3.647353.647353.647353.647353.64735
Gertrud, femme belle, ardente et éprise d'absolu, ex-diva, quitte son mari Gustav, avocat éminent, parce que leur relation ne lui convient plus (ils s'étaient mutuellement promis, avant leur mariage, de se séparer si leur amour ne convenait plus à l'un d'eux, ce qui est maintenant le cas pour Gertrud : la relation est devenue trop tiède à son gré) et parce qu'elle aime passionnément Erland Jansson, jeune et très talentueux compositeur.
La parole
La parole (1955)
, 2h4
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Danemark
Genres Drame
Thèmes La grossesse, Maladie, Religion, Sexualité, Folie
Acteurs Birgitte Federspiel, Henrik Malberg, Emil Hass Christensen, Preben Lerdorff Rye, Ejner Federspiel, Ove Rud
Note82% 4.1449854.1449854.1449854.1449854.144985
Vers 1930, dans le Jutland (Danemark), le vieux luthérien Morten Borgen exploite une vaste ferme, le domaine de Borgensgård, entouré de son fils aîné Mikkel, de sa bru Inger, de son second fils, Johannes, alors en pleine crise mystique, et du cadet, Anders. Un matin, Morten Borgen et deux de ses fils partent à la recherche du troisième, Johannes, qui vient de s'enfuir. Ils le retrouvent dans les dunes voisines, se prenant pour le Christ et reprochant aux hommes de ne point entendre sa voix. Autrefois, son père souhaitait faire de lui un pasteur, ce que Mikkel, devenu athée, lui reproche. Son épouse Inger, mère de deux fillettes, est actuellement enceinte. Quant à Anders, il est épris d'Anne, la fille de Peter le tailleur. Mais celui-ci refuse de lui donner la main de sa fille, à cause de désaccords qui les opposent en matière religieuse. Apprenant cette décision, Morten le patriarche se met en colère et se rend chez Peter. Il déclare que les divergences religieuses ne doivent en aucun cas nuire au bonheur de leurs enfants. Peter s'obstine et rétorque qu'il serait bon qu'il traverse des épreuves. Les rapports entre les deux hommes s'enveniment à tel point qu'on doit les séparer. Le vœu de Peter paraît se réaliser : par téléphone, ils apprennent qu'Inger est au plus mal. Le docteur, la sage-femme et Mikkel s'empressent autour d'Inger. Johannes évoque de sombres visions. Ses prédictions se matérialisent malheureusement : l'enfant est mort-né et Inger ne peut être sauvée. Johannes tente de la ressusciter en vain et s'évanouit. Il quitte alors la chambre, par la fenêtre, en laissant, en guise de message, une citation biblique : « Vous me chercherez et […] je vous le dis aussi maintenant : vous ne pouvez aller où je vais. » Le faire-part de décès d'Inger emplit l'écran. Dès lors, Peter annonce à sa femme qu'il leur faut gagner Borgensgård, le Christ conseillant la réconciliation entre frères. Dans la demeure familiale des Borgen, le pasteur prononce son sermon. Peter se réconcilie avec Morten. Mikkel pleure auprès du cercueil. Johannes apparaît alors : la petite Maren, fille d'Inger, le conduit auprès de la défunte et lui demande d'agir vite. Il semble avoir recouvré la raison et dit : « Écoute-moi, toi qui es morte. » Le pasteur proteste, le docteur le retient. Johannes poursuit : « Donne-moi la Parole. […] Inger, au nom de Jésus-Christ, lève-toi. » Inger décroise les doigts et ouvre les yeux. Son époux, Mikkel, retrouve la foi. Anders remet la pendule en marche. Mikkel s'exclame alors : « Une nouvelle vie commence pour nous.
Deux êtres
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Genres Drame
Acteurs Georg Rydeberg, Stig Olin, Wanda Rothgardt, Gabriel Alw
Note64% 3.241793.241793.241793.241793.24179
Un scientifique, accusé de plagiat, entend à la radio que son rival a été assassiné. Avec son épouse, il attend la police.
Jour de colère, 1h32
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Danemark
Genres Drame, Horreur, Historique, Romance
Thèmes La famille, Religion, Sexualité, La peine de mort, Adaptation d'une pièce de théâtre
Acteurs Lisbeth Movin, Preben Lerdorff Rye, Olaf Ussing, Preben Neergaard
Note80% 4.0473454.0473454.0473454.0473454.047345
En 1623, dans un village du Danemark, le pasteur Absalon vit avec sa mère, Merete, et sa seconde épouse, Anne, qu'il a recueillie. Celle-ci ignore tout de ses origines et n'a jamais éprouvé les soubresauts de l'amour. L'irruption presque simultanée dans leur demeure de Martin, le fils qu'Absalon a eu d'un premier lit, et de la vieille Marte Herlofs, accusée de sorcellerie, qui a bien connu la mère d'Anne, va bouleverser la vie de la jeune femme.
Vampyr
Vampyr (1932)
, 1h13
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Allemagne
Genres Drame, Fantasy, Horreur
Thèmes Magie, Vampire
Acteurs Maurice Schutz, Sybille Schmitz, Rena Mandel
Note73% 3.6982353.6982353.6982353.6982353.698235
Allan Gray s'installe un soir dans l'auberge du village de Courtempierre. Pendant la nuit, un vieillard lui rend visite et lui confie un grimoire sur le vampirisme et les moyens d'y faire face. Dès cet instant, Allan doit affronter et déjouer les pièges d'une femme vampire...
La Passion de Jeanne d'Arc, 1h54
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine France
Genres Drame, Historique
Thèmes Religion, Jeanne d'Arc, Politique, Histoire de France
Acteurs Eugène Silvain, Renée Falconetti, Maurice Schutz, Louis Ravet, Antonin Artaud, Michel Simon
Note80% 4.048974.048974.048974.048974.04897
Le procès de Jeanne d'Arc, au terme duquel elle fut brûlée sur le bûcher.
Les Fiancés de Glomdal, 1h55
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Norvege
Genres Drame, Romance
Acteurs Einar Sissener
Note65% 3.293243.293243.293243.293243.29324
Les amours contrariées de Berit, fille de hobereau, et de Tore, fils de paysans pauvres. Berit s'enfuit de son domicile et fait une chute à cheval. Tore la recueille chez ses parents et la soigne. Sous la pression du père de Berit, un rival, Gjermund, dresse vainement des pièges à Tore. Le jour du mariage, Tore manque d'être happé par le courant d'un fleuve. Mais, l'amour triomphera de ses adversaires…
Le Maître du logis, 1h47
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Danemark
Genres Drame, Comédie
Thèmes La famille
Acteurs Johannes Meyer, Johannes Meyer, Astrid Holm, Karin Nellemose, Mathilde Nielsen, Clara Schønfeld
Note69% 3.49463.49463.49463.49463.4946
L'horloger Viktor Frandsen, malheureux en affaires, se conduit en époux aigri et despotique. Son épouse, mère de trois enfants, subit vexations et humiliations. Surmenée et dépressive, Ida Frandsen, sur les conseils de Mads, l'ancienne nourrice de Viktor, délaisse alors temporairement son foyer. Mads règnera bientôt en maîtresse de foyer intransigeante et Viktor, lui-même, finira par lui céder. Viktor, instruit par cette cruelle expérience, finira par regretter l'absence de son épouse et comprendra l'attitude injuste qu'il manifestait à son égard. Le retour d'Ida permettra de reconstruire, sur de plus saines fondations, une vie familiale un moment compromise.
Michaël
Michaël (1924)

Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Allemagne
Genres Drame, Romance
Thèmes Peinture, Sexualité, Homosexualité, LGBT, LGBT
Acteurs Benjamin Christensen, Walter Slezak, Nora Gregor, Alexander Murski, Grete Mosheim, Karl Freund
Note70% 3.5407053.5407053.5407053.5407053.540705
Dans la vaste demeure du peintre Claude Zoret, Michaël, son modèle préféré devenu son fils adoptif, montre à d'élégants invités un de ses tableaux. La princesse Zamikoff vient demander au maître de faire son portrait. Elle devient, par la suite, la séductrice du jeune Michaël. Le journaliste Switt tente d'instruire Claude Zoret de l'attitude de son protégé. Or, celui-ci, revenu au foyer, use de flatteries trompeuses pour emprunter au peintre de fortes sommes d'argent ; plus tard, il lui volera même une de ses œuvres les plus remarquables. Zoret finit par lui pardonner et en fait son légataire universel. Gravement malade, Claude Zoret s'éteint dans une profonde solitude, le cœur certes déçu mais encore plein d'indulgence.
Aimez-vous les uns les autres, 1h40
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Allemagne
Genres Drame
Acteurs Johannes Meyer, Vladimir Gajdarov, Richard Boleslawski, Elisabeth Pinajeff, Friedrich Kühne, Hugo Döblin
Note64% 3.2426753.2426753.2426753.2426753.242675
L'action se déroule en Russie au début du XX siècle. L'histoire d’amour entre Hanne-Liebe, une jeune fille juive et Sascha, un jeune révolutionnaire, avec en toile de fond la répression policière tsariste et les pogroms contre les juifs, alors que se profile la révolution de 1905.
La Quatrième Alliance de dame Marguerite, 1h11
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Genres Drame, Comédie, Horreur
Acteurs Greta Almroth, Mathilde Nielsen
Note70% 3.5448853.5448853.5448853.5448853.544885
En Norvège, le jeune Söfren, candidat au pastorat dans un village, doit, pour obtenir cette charge, épouser la veuve du précédent pasteur, Dame Marguerite. Celle-ci est âgée de plus de soixante-dix ans et a déjà connu trois maris. Söfren l'épouse malgré tout. Il engage toutefois Kari, dont il est amoureux, comme servante au presbytère et la fait passer pour sa sœur. Son objectif est d'en finir avec la vieille dame : il tente, en se déguisant sous les traits du Diable, de la faire mourir de peur, mais échoue lamentablement. En d'autres circonstances, il ôte une échelle d'un grenier, afin qu'elle s'y rompe le cou : comble d'infortune, c'est Kari qui en est la victime. Dame Marguerite entreprend de la soigner et finit par lui sauver la vie. Dès lors, Söfren lui confie la vérité. La vieille dame décide alors de se laisser mourir. Kari et Söfren s'uniront, mais, bouleversés et reconnaissants, ils rendront hommage à Dame Marguerite.
Pages arrachées au livre de Satan, 2h47
Réalisé par Carl Theodor Dreyer
Origine Danemark
Genres Drame, Fantasy, Horreur, Historique
Thèmes Religion, Diable, La bible, Représentation de Jésus Christ, Histoire de France, Révolution française
Acteurs Halvard Hoff, Johannes Meyer, Viggo Wiehe, Elith Pio, Clara Pontoppidan, Carlo Wieth
Note65% 3.2919453.2919453.2919453.2919453.291945
Première séquence : Palestine. I siècle de notre ère. Hypocrite, Satan pousse Judas à trahir Jésus.