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Alain Delon est un Acteur, Réalisateur, Scénariste, Producteur et Script Français né le 8 novembre 1935 à Sceaux (France)

Alain Delon

Alain Delon
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Nom de naissance Alain Fabien Maurice Marcel Delon
Nationalité France
Naissance 8 novembre 1935 (88 ans) à Sceaux (France)
Récompenses Officier de la Légion d'honneur

Alain Delon, né le 8 novembre 1935 à Sceaux, est un acteur français. Il est aussi producteur à travers sa société Adel Productions, ayant réalisé deux films.

Sa carrière commence en 1957. Acteur parmi les plus populaires du cinéma français, il joue dans des films qui attirent en salles un total de quelque 135 millions de spectateurs, ce qui fait de lui un champion du box-office au même titre que Louis de Funès et Jean-Paul Belmondo à la même époque. Ayant partagé l'affiche avec de grands acteurs tels que Jean Gabin, Simone Signoret, Romy Schneider ou Lino Ventura, un grand nombre de films dans lesquels il a joué sont devenus des classiques du cinéma, parmi lesquels : Plein Soleil, Rocco et ses frères, Le Guépard, Le Samouraï, La Piscine, Le Clan des Siciliens, Le Cercle rouge, Borsalino, Monsieur Klein ou Notre histoire.

Bien qu'il n'ait pas réussi à s'imposer à Hollywood, il dispose d'une renommée internationale, en Europe — en particulier en Italie —, ainsi qu'en Asie, où il a développé des activités entrepreneuriales. Il obtient en 1985 le César du meilleur acteur pour Notre histoire, et une Palme d'honneur lors du festival de Cannes 2019 pour l'ensemble de sa carrière.

Biographie

Origines et formation
Alain Fabien Maurice Marcel Delon naît le 8 novembre 1935 à Sceaux, dans le département de la Seine (actuellement les Hauts-de-Seine). Fils de Fabien Delon (1904-1977), directeur d'un petit cinéma de quartier, Le Régina, et d'Édith Arnold (1911-1995), préparatrice en pharmacie, il est né dans une famille de la petite bourgeoisie. Les Delon sont originaires de Saint-Vincent-Lespinasse, en Tarn-et-Garonne. Sa généalogie remonte à Jean Delon, né au XV siècle. L'arrière-grand-père paternel d'Alain Delon, Fabien Delon (Saint-Vincent-Lespinasse, 28 décembre 1829 - Figeac (Lot), 12 décembre 1909), décoré de la Légion d'honneur en 1892, était ingénieur des ponts et chaussées. Sa grand-mère paternelle, Marie-Antoinette Evangelista, était corse originaire de la commune de Prunelli-di-Fiumorbo, elle avait épousé son grand-père Jean-Marcel Delon alors percepteur dans cette commune. La légende familiale dit la famille Evangelista apparentée aux Bonaparte.

En 1939, Alain Delon a quatre ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d’accueil, dont le père est gardien de prison à Fresnes, ce qui aurait permis à certains d'affirmer qu'il avait assisté à l'exécution de Pierre Laval dans la cour. Il est placé ensuite dans la pension catholique de Saint-Nicolas d'Igny (dans l'Essonne) où il passe toute sa jeunesse avec un de ses meilleurs amis, Gérard Salomé. Il se fait renvoyer six fois des écoles qu'il fréquente. Sa mère qui a épousé en secondes noces Paul Boulogne, un commerçant boucher-charcutier de Bourg-la-Reine, lui ménage une place dans le domicile familial. Alain passe un CAP de boucherie et travaille à la charcuterie de son beau-père qui compte seize employés.

À 14 ans, il a l'occasion de tourner le rôle d'un gangster dans Le Rapt, un court-métrage muet réalisé par le père de l'un de ses amis. Au même âge, il fait une fugue dans le but d'aller vivre à Chicago mais il est arrêté à Bordeaux.

Devançant l'appel sous les drapeaux, il effectue à 17 ans son service militaire dans la Marine nationale. Après un passage au Centre de formation maritime de Pont-Réan, il poursuit son service militaire en 1953 à l'École des transmissions des Bormettes. Après qu'il a été pris pour un vol de matériel, la Marine nationale lui laisse le choix entre quitter la Marine et prolonger son engagement de trois à cinq ans. Matelot de 1 classe, il est alors affecté à la compagnie de protection de l'arsenal de Saïgon. Vers la fin de la guerre d'Indochine, il est mis aux arrêts pour avoir volé une jeep et fait une virée au cours de laquelle le véhicule est tombé dans un arroyo. Son brevet de radio lui est retiré et il est exclu de la Marine. Cette période le marque profondément : il découvre la discipline militaire, le sens de l'honneur et du drapeau français. Il se prend de passion pour les armes, et est subjugué par Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi, film qu'il voit dans la capitale indochinoise.

De retour en 1956 à Paris, où il fait la connaissance de la future Dalida, avec qui il a ensuite une liaison, il enchaîne les petits métiers, notamment comme débardeur aux Halles et serveur dans un café près des Champs Élysées. À Montmartre, il côtoie le monde de la pègre (notamment la bande des Trois Canards) et des gigolos, dont l'un, selon Bernard Violet, un « homosexuel nommé Carlos », va assurer sa protection. Sa rencontre amoureuse avec Brigitte Auber au Club Saint-Germain l'éloigne de cet univers et change son parcours. Dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il se fait remarquer par Jean-Claude Brialy qui l'invite au Festival de Cannes, où son physique et sa « gueule d'ange » ne passent pas inaperçus. Il fait un bout d'essai concluant et aborde ainsi le milieu du cinéma, sans formation particulière d’acteur.

En 2018, il considère avoir été un « acteur » et non un « comédien ». Il différencie les deux ainsi : « Ma carrière n’a rien à voir avec le métier de comédien. Comédien, c’est une vocation. C’est la différence essentielle – et il n’y a rien de péjoratif ici – entre Belmondo et Delon. Je suis un acteur, Jean-Paul est un comédien. Un comédien joue, il passe des années à apprendre, alors que l’acteur vit. Moi, j’ai toujours vécu mes rôles. Je n’ai jamais joué. Un acteur est un accident. Je suis un accident. Ma vie est un accident. Ma carrière est un accident. »


Années 1950 : débuts et premiers succès

À Rome, où Alain Delon vit avec Gian Paolo Barbieri, qui deviendra un photographe célèbre, il est remarqué par le découvreur de talents américain David O. Selznick, qui lui propose un contrat de sept ans aux États-Unis à la condition qu'il apprenne l'anglais. De retour en France, Delon se met donc à l'étude de cette langue mais il rencontre Yves Allégret, qui le convainc de rester en France.

En 1957, Michèle Cordoue, dont il est l'amant, convainc son mari, le réalisateur Yves Allégret, de l'engager pour tourner son premier film Quand la femme s'en mêle. Il y joue un petit rôle aux côtés de la star Edwige Feuillère. Alain Delon raconte : « Je ne savais rien faire. Allégret m'a regardé comme ça et il m'a dit : « Écoute-moi bien, Alain. Parle comme tu me parles. Regarde comme tu me regardes. Écoute comme tu m'écoutes. Ne joue pas, vis ». Ça a tout changé. Si Yves Allégret ne m'avait pas dit ça, je n'aurais pas eu cette carrière ». Il apparaît ensuite dans la comédie Sois belle et tais-toi de Marc Allégret, où il côtoie Mylène Demongeot, Henri Vidal, ainsi qu'un autre jeune acteur, tout comme lui débutant : Jean-Paul Belmondo.

En 1958, il rencontre Romy Schneider sur le tournage du film Christine, réalisé par Pierre Gaspard-Huit, avec son ami Jean-Claude Brialy et Micheline Presle. Le coup de foudre est réciproque. Il a vingt-trois ans, elle en a vingt ; les « fiancés de l'Europe » se consacrent, le 22 mars 1959, sur le lac de Lugano dans la maison des parents Schneider, sous les feux de la presse. Ils incarnent la beauté, la jeunesse, le succès et deviennent un couple célébré par le show-business et le public.

Après Christine, où il tenait son premier rôle important, Delon rencontre son premier succès dans Faibles Femmes de Michel Boisrond, où il retrouve Mylène Demongeot et partage également l'affiche avec d'autres jeunes premières, Pascale Petit et Jacqueline Sassard. Dans Le Chemin des écoliers, d'après Marcel Aymé, il joue le fils du personnage interprété par Bourvil.

Son modèle est alors Jean Gabin.


Années 1960 : consécration professionnelle

En 1960, Alain Delon accède au rang de star sous la direction de René Clément avec Plein Soleil, adapté du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, qui est suivi, en 1961, par Rocco et ses frères de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise et consacre Delon et Annie Girardot. La jeune star joue ensuite dans un sketch romantique face à Brigitte Bardot dans Les Amours célèbres, un film en costumes inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, tourné par Michel Boisrond. La même année, Alain Delon commence une carrière d'homme d'affaires en achetant dans le Vieux-Nice, le restaurant La Camargue.

L'acteur s'éloigne des compositions légères de ses débuts. De fait, ni la comédie anarchiste de René Clément, Quelle joie de vivre, ni le sketch de Le Diable et les Dix Commandements réalisé par le vétéran Julien Duvivier (où il séduit Danielle Darrieux), pas plus que Les Amours célèbres ne figurent parmi ses films marquants. En 1962, il joue aux côtés de Monica Vitti dans L'Éclipse de Michelangelo Antonioni, film qui obtient le Prix Spécial du Jury du Festival de Cannes.

En 1963, il joue le rôle de Tancrède dans Le Guépard de Luchino Visconti, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster ; le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes, et restera comme un de ses plus grands rôles, achevant de faire d'Alain Delon un acteur majeur du grand cinéma européen. La même année, il tourne, sous la direction de Henri Verneuil, Mélodie en sous-sol,, récompensé par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. C'est lors du tournage de ce classique du genre policier que Delon rencontre Jean Gabin. Cette série de films est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre. Alain Delon s'impose également en héros de film d'aventures dans La Tulipe noire, de Christian-Jaque, avec Virna Lisi.



Dans la foulée du Guépard, Delon s'essaie au théâtre sous la direction de Visconti, dans une pièce de l'élisabéthain John Ford, Dommage qu'elle soit une p…, donnant la réplique à Romy Schneider et Daniel Sorano.

En 1964, il s'essaie à la production, dans le registre du film d'auteur engagé, avec L'Insoumis d'Alain Cavalier aux côtés de Georges Géret et Lea Massari. La même année, le 13 août, un an après sa rupture avec Romy Schneider (leur liaison durait depuis cinq ans), il épouse Francine Canovas (mère d'une petite fille née d'un premier mariage, Francine débutera au cinéma en 1967, sous le nom de Nathalie Delon dans le film de Melville Le Samouraï). Leur fils Anthony naît le 30 septembre 1964, à Hollywood, où l'acteur a signé un contrat de longue durée car il veut y faire carrière. Déçu par la qualité des films, il résilie son contrat.

Sa carrière s'internationalise. Il travaille au Royaume-Uni pour un sketch de La Rolls-Royce jaune d'Anthony Asquith, avec Shirley MacLaine et George C. Scott, et pour La Motocyclette de Jack Cardiff d'après André Pieyre de Mandiargues avec Marianne Faithfull. À Hollywood, il tourne avec Ann-Margret, Van Heflin, Jack Palance le thriller Les Tueurs de San Francisco, Texas, nous voilà, un western parodique avec Dean Martin, et le film de guerre Les Centurions de Mark Robson avec Anthony Quinn et George Segal.

Clément lui donne en 1966 le rôle de Jacques Chaban-Delmas dans Paris brûle-t-il ?.
Devenu une valeur sûre du cinéma français, l'acteur côtoie ses pairs : Lino Ventura dans Les Aventuriers de Robert Enrico, Senta Berger dans le thriller Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier et Brigitte Bardot pour la seconde fois dans un sketch des Histoires extraordinaires, d'après Edgar Allan Poe, réalisé par Louis Malle.

En 1967, Alain et Nathalie tournent ensemble dans Le Samouraï, le classique de Jean-Pierre Melville. L'année suivante, Delon revient au théâtre pour une pièce de Jean Cau, mise en scène par Raymond Rouleau, Les Yeux crevés. Durant la décennie, Delon retrouve son maître Clément pour le suspense dans Les Félins, où il est le prisonnier de Jane Fonda et Lola Albright.

Delon affronte en 1968 Charles Bronson dans le policier Adieu l'ami, écrit par Sébastien Japrisot et réalisé par Jean Herman, connu également comme écrivain sous le pseudonyme de Jean Vautrin. Toujours en 1968, Delon monte sa propre société de production, Adel Productions. Son premier film produit est Jeff, également réalisé par Herman. Il propose à Mireille Darc de jouer avec lui dans Jeff. Alain Delon clôt la décennie avec deux classiques du film noir : La Piscine, qui est l'occasion de retrouvailles spectaculaires avec Romy Schneider devant la caméra de Jacques Deray, et Le Clan des Siciliens, retrouvailles avec Verneuil, Gabin et Ventura.

Pendant ce temps, éclate l'affaire Marković, du nom de son garde du corps, Stevan Marković, retrouvé mort dans un bois à Élancourt dans les Yvelines. François Marcantoni, un ami de Delon, est accusé de l'assassinat. Alain Delon est interrogé par la police, bien que l'assassinat ait eu lieu à Paris alors qu'il était à Ramatuelle, lieu de tournage de la Piscine ; Nathalie est également interrogée.

En 1969, il fonde un haras à Aix-en-Provence, avec Mireille Darc et le parrain du milieu marseillais Jacky Imbert.


Années 1970 : poursuite des succès
En 1970, Delon tourne avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival dans le cinéma français, Borsalino, classique du film de gangsters signé Jacques Deray. En 1970 et 1972, Delon tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, Le Cercle rouge, face à Bourvil (son père dans Le Chemin des écoliers onze années plus tôt), et Un flic qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna. Durant la décennie, il développe et pousse à l'extrême deux aspects essentiels de son personnage cinématographique : le fétichisme du vêtement (chapeau et imperméable) et le professionnalisme. On retrouve cet aspect dans Le Cercle rouge, Un flic et Borsalino and Co… Tournée en 1974, la suite de Borsalino se fait sans Belmondo (son personnage étant mort dans le précédent film), mais avec Deray ; la même année Delon accepte le rôle principal de Zorro.

Dans les années 1970 et au début des années 1980, Alain Delon apparaît dans un grand nombre de films d'action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros, ou parfois d'anti-héros tragiques : Doucement les basses avec Nathalie Delon et Paul Meurisse, Flic Story (rôle de Roger Borniche), Le Gang d'après Borniche, Trois hommes à abattre, aux côtés de l'actrice italienne Dalila Di Lazzaro, d'après Jean-Patrick Manchette, tous de Jacques Deray. Le Gitan avec Bernard Giraudeau et Renato Salvatori, son frère dans Rocco, et Comme un boomerang, aux côtés de Charles Vanel, mis en scène par José Giovanni, Mort d'un pourri de Georges Lautner, sur un scénario de Michel Audiard, avec Ornella Muti et Klaus Kinski… À la même époque Delon tourne le western Soleil rouge du Britannique Terence Young, où il interprète « Gotch », rivalisant avec Bronson, Toshirō Mifune et Ursula Andress. Il tentera de nouvelles incursions dans le cinéma américain en tenant l'un des rôles principaux du thriller Scorpio réalisé par Michael Winner, aux côtés de Burt Lancaster, Paul Scofield et Gayle Hunnicutt, et du film catastrophe Airport 80 Concorde aux côtés de Sylvia Kristel et Robert Wagner, qui ne remporte pas un grand succès commercial.

1971 marque sa première rencontre avec Joseph Losey pour L'Assassinat de Trotsky, où il se confronte à Romy Schneider et Richard Burton. Quelques années plus tard, Monsieur Klein, chef-d'œuvre de Losey, dont Delon est l'acteur principal et le producteur, repart bredouille du festival de Cannes 1976, mais s'avère un beau succès critique. En 1977, à la 2e cérémonie des César, il remporte le César du meilleur film.

Delon tourne deux fois avec Simone Signoret dans La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre et Les Granges Brûlées de Jean Chapot, et se mesure une dernière fois à Jean Gabin dans le tragique Deux hommes dans la ville de José Giovanni. Alain Jessua offre également à l'acteur deux rôles intéressants, dans Armaguedon face à Jean Yanne et Renato Salvatori, et surtout dans l'éprouvant Traitement de choc où il apparaît nu et frappe Annie Girardot.

Alain Delon et Mireille Darc travaillent ensemble pour Madly, Les Seins de glace de Lautner et L'Homme pressé d'Édouard Molinaro d'après Paul Morand.

En 1973, il connaît un succès international dans le monde musical aux côtés de son amie Dalida avec le duo Paroles... Paroles.... Le single se classe au Mexique et au Portugal en 3e position des ventes, en 10e position en France, à la 17e position en Turquie et à la 28e position au Japon. En 2012, le single se classe à la 10e position du back-catalogue en région flamande.

Il produit le thriller Le Jeu de la puissance/Power Play avec notamment les stars britanniques David Hemmings, Peter O'Toole et Donald Pleasence.

Si les choix commerciaux de Delon sont souvent critiqués, force est de reconnaître qu'il n'a jamais quitté le cinéma d'auteur. Outre les films déjà cités, il paraît en 1972 dans Le Professeur de l'Italien Valerio Zurlini, qui impose un Delon fatigué. En 1978, l'acteur produit Attention, les enfants regardent de Serge Leroy, film atypique et passé inaperçu, dans lequel l'acteur apparaît dans un rôle à contre-emploi.


Années 1980-1990 : renouvellements
Dans le film film franco-helvético-soviétique Téhéran 43 (1981) Alain Delon, Claude Jade et Curd Jürgens sont les vedettes occidentales dans des rôles aux côtés d'acteurs soviétiques. Mais c'est aussi la participation de Delon, qui a apporté le film à 47 millions de spectateurs pour la seule Union soviétique. En 1981, Delon réalise son premier film, un polar, Pour la peau d'un flic, d'après Jean-Patrick Manchette, qui révèle Anne Parillaud. Il joue dans Trois hommes à abattre, où il rencontre Dalila Di Lazzaro. Étant producteur, Delon avoue que tous les films incluant dans leur titre le terme « Flic », qu'il choisit lui-même, s'avérent être des succès commerciaux. L'année suivante l'acteur retrouve Catherine Deneuve dans Le Choc de Robin Davis, d'après Manchette encore, dont il cosigne l'adaptation et les dialogues (ce n'est pas la première fois). Il revient à la réalisation en 1983 pour Le Battant, avec de nouveau Anne Parillaud et Richard Anconina dans un second rôle. En 1984, il incarne le baron de Charlus dans Un amour de Swann, adapté de Marcel Proust par Volker Schlöndorff ; le film recueille des critiques mitigées.

L'année suivante, Alain Delon s'écarte de nouveau de son personnage de héros de polar pour tourner dans Notre histoire de Bertrand Blier, qui lui vaut d'être récompensé par le César du meilleur acteur en 1985.

S'ensuit Parole de flic de Pinheiro (face à Jacques Perrin et le débutant Vincent Lindon), qui est un succès public. Il tente de renouveler son image avec le film fantastique Le Passage, qu'il produit et dont il coécrit le scénario (le générique chanté par Francis Lalanne connaît aussi le succès), et en jouant pour la première fois depuis 1962 dans un téléfilm, la mini-série Cinéma, dont il interprète aussi la chanson générique. Il y retrouve sa « marraine en cinéma », Edwige Feuillère. Après le film Ne réveillez pas un flic qui dort, avec Michel Serrault et Serge Reggiani, Alain Delon cesse d'apparaître en héros de polar. Si Nouvelle Vague, qu'il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard, lui permet de retrouver la faveur de certains critiques, il ne touche pas le grand public, pas plus qu'avec un film plus commercial, le thriller Dancing Machine. Le Retour de Casanova, adapté par Jean-Claude Carrière d'un roman d'Arthur Schnitzler, et dans lequel Alain Delon a pour partenaires Elsa et Fabrice Luchini, ne remporte pas non plus le succès espéré. Alain Delon tourne ensuite coup sur coup sous la direction de Jacques Deray deux films noirs, Un crime et L'Ours en peluche, d'après Georges Simenon), dont aucun ne touche un large public.

Dans Le Jour et la Nuit, sous la direction de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy, il joue avec Lauren Bacall, mais la promotion colossale du film est suivie d'une réception critique effroyable ; fiasco commercial, Le Jour et la nuit est l'un des plus lourds échecs de la carrière d'Alain Delon.

L'année suivante, il apparaît dans Une chance sur deux, réalisé par Patrice Leconte : ce polar de divertissement met en scène, sur un mode nostalgique, les retrouvailles artistiques de Belmondo-Delon, trente ans après Borsalino, avec pour présence féminine Vanessa Paradis. Même s'il dépasse le million d'entrées, le film ne remporte pas le succès escompté. En 1999, Delon déclare mettre fin à sa carrière au cinéma.

Il retourne sur les planches à partir de 1996 en jouant une pièce d'Éric-Emmanuel Schmitt, Variations énigmatiques.


Années 2000 : retour au cinéma et au théâtre

Bien qu'il ait annoncé mettre un terme à sa carrière cinématographique, Alain Delon accepte, en 1999, de participer au film de Bertrand Blier Les Acteurs, dans lequel il rend hommage à Gabin, Bourvil, Montand, Signoret et de Funès.

En 2001, Alain Delon incarne le commissaire de police Fabio Montale de Marseille, dans une série policière d'après l'œuvre de Jean-Claude Izzo pour TF1, qui s'avère être un des scores historiques pour la télévision française en termes d'audience avec 12,4 millions de téléspectateurs. Il joue ensuite en 2003 et 2004 le rôle de Frank Riva dans la série du même nom pour France 2, où il retrouve Jacques Perrin et Mireille Darc. Toujours pour la télévision, il tourne dans Le Lion d'après le roman de Joseph Kessel et sous la direction de Pinheiro, auprès de sa fille Anouchka et d'Ornella Muti.

En octobre 2002, Alain Delon et Rosalie van Breemen se séparent après quinze ans de vie commune. Dépressif, âgé de soixante-sept ans, Delon avoue souvent à la presse son manque d'envie de vivre. En 2003, Claudia Cardinale, sa partenaire dans Le Guépard en 1963, lui remet l'Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 2005 par le président de la République française Jacques Chirac pour « sa contribution à l'art du cinéma mondial ». En 2008, il tient le rôle de Jules César dans Astérix aux Jeux olympiques, mais ce film à très gros budget, malgré plus de six millions de spectateurs, est très mal accueilli par la critique et ne reçoit pas le succès escompté. Alain Delon continue sa carrière sur les planches, interprétant notamment en 2007 Sur la route de Madison et en 2008 Love Letters, successivement avec Mireille Darc et Anouk Aimée.


Années 2010 : retrait du monde artistique
En 2010, Alain Delon apparaît dans le téléfilm Un mari de trop aux côtés de la chanteuse Lorie. Il reprend le théâtre en 2011 avec la pièce Une journée ordinaire sur les relations père-fille qu'il interprète aux côtés de sa fille, Anouchka, et d'Élisa Servier. On le voit tenant la main de Mireille Darc, le 4 mars 2011 à l'église Saint-Roch, aux obsèques d'Annie Girardot. Cette même année, en plus d'être président du jury de l'élection Miss France 2012, il est nommé président à vie du jury (il a déjà été président du jury des élections Miss France en 2001 et 2011). Il est également ambassadeur de la marque de lunettes Krys.

Le Festival de Cannes 2013 lui rend hommage ; à cette occasion, lors de la sélection Cannes Classics, le film Plein Soleil est présenté en version remastérisée. En octobre, Alain Delon joue de nouveau dans la pièce de théâtre Une Journée ordinaire, mais cette fois en tournée à travers la France, accompagné de nouveau de sa fille Anouchka. Dans un entretien accordé à Paris Match en janvier 2018, il déclare : « La vie ne m'apporte plus grand-chose. J'ai tout connu, tout vu. Mais surtout, je hais cette époque, je la vomis. […] Je sais que je quitterai ce monde sans regrets. »

Le 19 mai 2019, lors du festival de Cannes, il reçoit une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Il prononce alors une allocution lors de laquelle il apparaît en larmes.

Ses meilleurs films

Astérix aux Jeux olympiques (2008)
(Acteur)
Un flic (1972)
(Acteur)
Adieu l'ami (1968)
(Acteur)
Le Guépard (1963)
(Acteur)
Scorpio (1973)
(Acteur)
Les Centurions (1966)
(Acteur)

Le plus souvent avec

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Filmographie de Alain Delon (94 films)

Afficher la filmographie sous forme détaillée
AnnéeNomMétierRôle
2019Toute ressemblance…Acteur
2011Belmondo, itinéraire...ActeurLui-même
2010Un mari de tropActeurMaxime de Rougemont
2008Astérix aux Jeux olympiquesActeurJules César
2008Sous le nom de MelvilleActeurLui-même
2007Ségo et Sarko sont dans un bateau...Acteur
2002Le LionActeurJohn Bullit
2000Les ActeursActeurLui-même
1998Une chance sur deuxActeurJulien Vignal
1997Le Jour et la NuitActeur
1995Les Cent et une nuits de Simon CinémaActeurLui-même
1994L'Ours en pelucheActeurJean Rivière
1993Un CrimeActeur, Ecrivain, Producteur exécutifMaître Charles Dunand
1992Le Retour de CasanovaActeur, Producteur exécutifGiacomo Casanova
1990Nouvelle VagueActeur« Lui », Roger Lennox et Richard Lennox
1990Dancing MachineActeur, ScénaristeAlan Wolf
1988Ne réveillez pas un flic qui dortActeur, Responsable de l'adaptation, ProducteurCommissaire divisionnaire Eugène Grindel
1986Le PassageActeur, Ecrivain, ProducteurJean Diaz
1985Parole de flicActeur, Scénariste, ProducteurDaniel Pratt
1984Notre histoireActeurRobert Avranches, garagiste buveur de bière
1984Un amour de SwannActeurBaron de Charlus
1983Le BattantActeur, Réalisateur, Ecrivain, Producteur, ScriptJacques Darnay
1982Le ChocActeur, Réalisateur, Responsable de l'adaptationMartin Terrier / Christian
1981ReportersActeur
1981Téhéran 43, nid d'espionsActeurGeorges Foche
1981Pour la peau d'un flicActeur, Réalisateur, Ecrivain, ProducteurChoucas
19803 hommes à abattreActeur, Ecrivain, ProducteurMichel Gerfaut
1979Airport 80 ConcordeActeurCom. Paul Metrand
1979Le ToubibActeur, ProducteurJean-Marie Desprée
1978Le jeu de la puissanceProducteur
1978Attention, les enfants regardentActeur, ProducteurL'homme
1977Mort d'un pourriActeur, ProducteurXavier 'Xav' Maréchal
1977ArmaguedonActeur, ProducteurDocteur Michel Ambroise
1977Le GangActeur, ProducteurRobert, dit "le dingue"
1977L'Homme presséActeur, ProducteurPierre Nioxe
1976Mr KleinActeur, Producteur, Robert Klein
1976Comme un boomerangActeur, Ecrivain, ProducteurJacques Batkin
1975Le GitanActeur, ProducteurHugo Senart, dit le Gitan
1975Flic StoryActeur, ProducteurInspecteur Roger Borniche
1975ZorroActeurDon Diego de la Vega / Zorro
1974Borsalino and Co.Acteur, ProducteurRoch Siffredi
1974La Race des "seigneurs"ActeurJulien Dandieu
1974Les Seins de glaceActeur, ProducteurMarc Rilson
1973Deux hommes dans la villeActeur, ProducteurGino Strabliggi
1973Traitement de chocActeurDocteur Devilers
1973ScorpioActeurJean Laurier, a.k.a. Scorpio
1973Big Guns - Les Grands fusilsActeur, ProducteurTony Arzenta
1973Les Granges brûléesActeurJuge Pierre Larcher
1972L'Assassinat de TrotskyActeurFrank Jacson et Jacques Mornard, noms d'emprunt de Ramón Mercader
1972Un flicActeurCommissaire Édouard Coleman
1972Le professeurActeur, ProducteurDaniele Dominici
1972Il était une fois un flic...ActeurL'homme qui cherche Rodriguez un étage trop haut
1971Soleil RougeActeurGauche alias Gotch Kink
1971Doucement les bassesActeur, ProducteurSimon Médieu
1971Fantasia chez les ploucsActeurUn passant
1971La Veuve CoudercActeurJean Lavigne
1970BorsalinoActeur, ProducteurRoch Siffredi
1970Le Cercle rougeActeurCorey
1970MadlyActeurJulien Dandieu
1969Le Clan des SiciliensActeurRoger Sartet
1969La PiscineActeurJean-Paul Leroy
1969JeffActeurLaurent
1968Adieu l'amiActeurDino Barran
1968Histoires extraordinairesActeurWilliam Wilson
1968La MotocycletteActeurDaniel
1968Ho !ActeurLe piéton que Holin manque de renverser à l'aéroport (non crédité)
1967Les AventuriersActeurManu Borelli
1967Diaboliquement vôtreActeurGeorges Campo
1967Le SamouraïActeurJef Costello
1966L'Amour à la merActeurL’acteur du film
1966Paris brûle-t-il ?ActeurJacques Chaban-Delmas
1966Les CenturionsActeurLe capitaine Philippe Esclavier
1966Texas nous voilàActeur
1965Les Tueurs de San FranciscoActeurEddie Pedak
1964Les FélinsActeurMarc
1964La Rolls-Royce jauneActeurStefano
1964L'InsoumisActeur, ProducteurThomas Vlassenroot
1964La Tulipe noireActeurGuillaume et Julien de Saint-Preux
1963Le GuépardActeurTancrède Falconeri, son neveu, un jeune homme charmant, plein d'allant et opportuniste, qui rejoint les Garibaldiens.
1963CarambolagesActeurM. Lambert
1963Mélodie en sous-solActeurFrancis Verlot
1962Le Diable et les Dix CommandementsActeurPierre Messager
1962L'ÉclipseActeurPiero
1962Die RoteActeur
1962La Femme rousseActeur
1961Quelle joie de vivreActeurUlisse Cecconato
1961Amours célèbresActeurLe duc Albert de Bavière
1960Rocco et ses frèresActeurRocco Parondi
1960Plein soleilActeurTom Ripley
1959Faibles femmesActeurJulien Fenal
1959Le Chemin des écoliersActeurAntoine Michaud
1958Sois belle et tais-toiActeurLoulou, le petit ami d'Olga
1958ChristineActeurFranz Lobheiner, sous-lieutenant de dragons
1957Quand la femme s'en mêleActeurJo, un homme de Riton