Immigré italien, Antonio, dit « Toni », a trouvé du travail à Martigues. Il y vit d'abord auprès de Marie, mais il tombe amoureux de la belle Josépha, d’origine espagnole, dont l’oncle est un petit propriétaire prospère. Josépha se marie avec Albert, un Parisien qui a surtout des vues sur la fortune de l'oncle. Outre son cynisme et sa convoitise, Albert se révèle être brutal avec Josépha. Lorsque son oncle meurt, pour empêcher qu’Albert fasse main basse sur le magot, Josépha projette de s’en emparer et de s’exiler en Amérique avec Gaby, un autre de ses soupirants. Mais elle est surprise par Albert et, lors de leur affrontement, elle l’abat d’un coup de revolver. Lorsque Toni apprend par Josépha les circonstances de la mort d’Albert, il décide de maquiller le meurtre en suicide. Toni et Josépha transportent le cadavre dans une pinède pour l’abandonner avec le revolver à la main, mais ils sont pris sur le fait par le garde forestier. Pour épargner la prison à celle qu’il aime, Toni s’accuse du meurtre. Il sera abattu par un chasseur qui se prend pour un justicier lors de sa tentative d’évasion. Josépha se dénonce à la police.
Vingt ans ont passé… Césariot, élevé à grands frais par le généreux Panisse, pourrait sortir Major de l'école Polytechnique. Après l'enterrement de Panisse, il apprend que celui-ci n'est pas son vrai père et que son géniteur est en fait Marius, le fils de César, qu'on lui décrit plus ou moins comme un renégat. Pour en avoir le cœur net, il décide de le rencontrer incognito et, se faisant passer pour un journaliste, glane des informations auprès de son entourage à Toulon. Au cours d'une partie de pêche en tête-à-tête dans les calanques, il découvre l'homme sensible, doux et rêveur qu'est son père, mais les affabulations de comptoir de Fernand, son associé au casier judiciaire douteux, sèment à nouveau le doute dans son esprit. Profitant d'une visite professionnelle de Marius à Marseille, il décide de crever l'abcès, en provoquant une réunion de famille en présence de sa mère Fanny et de son grand-père César. À la suite de cette poignante explication, Césariot comprend que ses parents lui ont sacrifié leur jeunesse et leur amour ; et que toute sa famille et l'entourage savaient. Il œuvre alors à ce que Marius et Fanny, veuve et libre, se retrouvent et vivent enfin leur amour, resté intact après vingt ans.
En France dans les années 1920, dans un petit village de Provence près d'Aubagne, Les Bastides Blanches, les gendarmes recherchent Manon, une jeune sauvageonne de la région.
Magnat de la publicité, Edouard Martel a été choisi pour le lancement de la très touristique route Napoléon et une caravane doit semer l'enthousiasme dans les populations. Une fausse manœuvre oblige Martel à substituer au village de Malijai où l'empereur a fait halte, celui de Bourg-sur-Bleone ignoré par Napoléon. Le malin Martel s'y prend avec une telle adresse qu'il convainc tous les habitants du passage du grand homme et que le curé et l'instituteur, plus ou moins réticents, s'inclineront devant le succès de cette aventure moderne.
Paris vient d'être libéré. Pour échapper à sa condition de soldat, Robert loue une chambre dans un hôtel-restaurant. Lise, une orpheline sans argent ni papiers d'identité, cherche quant à elle à échapper aux autorités. Elle demande à Robert de la faire passer pour sa femme. Même s'il ne lui inspire pas confiance, elle finit par se rapprocher de lui...
Dédicace : « Ce film est dédié respectueusement aux pionniers de la méthode psychoprophylactique d’accouchement sans douleur. Il a été réalisé avec l’aide de la maternité des métallurgistes à Paris où cette méthode a été pratiquée la première fois en France en 1952. »
Il ne reste que trois habitants dans Aubignane, un village isolé perché sur un plateau de Haute-Provence. Un beau jour, le vieux forgeron Gaubert quitte à son tour le village pour rejoindre son fils, laissant derrière lui Panturle, un chasseur robuste et bourru, et la Mamèche, une vieille paysanne italienne restée au village après la mort de son mari, tué dans l'éboulement du puits qu'il creusait. D'après celle-ci, « si Panturle trouve une femme à marier, le village pourra renaître ». Elle part donc dans la plaine chercher l'élue et croise le chemin de Gédémus, le rémouleur itinérant, accompagné d'Arsule, une femme misérable qu'il a recueillie, mais qu'il traite comme une bête de somme. La Mamèche effraie Arsule pour l'attirer vers le village où elle finit par rencontrer Panturle. De ce couple qu'il forme avec Arsule, commence à renaître le village.
En 1939 en Provence, Patricia est la fille aînée du puisatier Pascal Amoretti, travailleur modeste et honnête qui élève seul ses six filles depuis la mort de sa femme. À 18 ans, elle rencontre Jacques Mazel, jeune aviateur militaire riche et brillant, qui la fascine autant qu'il l'importune par ses tentatives de séduction. Felipe, l'assistant d'Amoretti, courtise Patricia qu'il aimerait épouser, mais ses efforts provoquent de nouvelles rencontres de Patricia et Jacques, qui en viennent rapidement à coucher ensemble. Jacques est alors subitement mobilisé et part en laissant une lettre pour Patricia à sa mère, qui la détruit au lieu de la transmettre. Peu après, se découvrant enceinte de Jacques dont elle est sans nouvelle, Patricia le révèle à Felipe puis à son père, et devant le rejet de cette filiation par les parents Mazel, il la chasse du foyer comme une fille perdue.
Au XIX siècle, en Camargue, le charmant Frédéri, jeune fils chéri d'exploitants aisés du mas du Castelet, est follement amoureux d'une belle Arlésienne et ne songe qu'à l'épouser. Mais la famille apprend qu'elle a déjà eu une aventure avec un gardian. Frédéri est profondément affecté par cette révélation qui anéantit tous ses rêves. Les efforts de son entourage pour lui faire oublier son Arlésienne en l'incitant à se marier avec la gentille Vivette resteront vains : Fréderi finira par se suicider.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le capitaine Freycinet raconte l'histoire de Jean Matrac à un correspondant de guerre intrigué par le comportement de cet homme taciturne. Matrac, journaliste français opposant aux accords de Munich, a été condamné au bagne et déporté à l'Île du Diable. Il s’évade avec quatre autres prisonniers qui s'enfuient dans une barque et sont recueillis en plein océan Atlantique par le navire du capitaine Freycinet voguant vers Marseille. C’est à son bord qu’ils apprennent par la radio que la France a capitulé et demandé l’armistice. Et la création du Gouvernement de Vichy, ouvertement collaborationniste.
À Nice, la riche veuve Betty Farnwell épouse le beau et arriviste Philippe Delaroche. Philippe fait alors la connaissance de la secrétaire de sa femme, la jeune et troublante Éva, et en tombe éperdument amoureux. Ils deviennent amants et Philippe découvre qu’Éva, aussi calculatrice que lui, projette d’épouser un riche héritier. Ne pouvant supporter l’idée de perdre Éva, Philippe décide d’assassiner Betty avec la complicité de sa maîtresse…
Dans la vallée de la Durance, en réaménagement à cause de la construction du barrage de Serre-Ponçon, le décès d'un propriétaire terrien fait que sa jeune fille Hortense devient la seule héritière des 30 millions de francs perçus comme indemnité d'expropriation. La richesse de la mineure éveille la convoitise de certains membres de la famille. Ils vont user de tous les stratagèmes, de la séduction à la violence, pour essayer de s'approprier son magot. Mais Hortense, éprise de liberté comme l'eau vive de la Durance, glissera toujours entre leurs doigts pour trouver finalement l'accalmie auprès de son oncle chéri, le berger Simon…
Jean Valjean, un paysan condamné à cinq ans de travaux forcés pour avoir volé un pain, sort du bagne de Toulon en 1815 après y avoir passé dix-neuf ans, sa peine initiale ayant été prolongée à cause de ses multiples tentatives d'évasion. Son destin bascule lorsque l'évêque de Digne, Monseigneur Myriel, se dévoue pour lui éviter d'être de nouveau incarcéré à la suite du vol qu'il a perpétré dans sa maison. Dès lors, Jean Valjean va s'évertuer à ne faire que le bien autour de lui au détriment de son propre bonheur.
Marie, une prostituée de Marseille, rend visite, très émue, à son fils Simon qu'elle n'a pas vu depuis longtemps et dont elle a confié la garde à Gilles, un berger de la campagne provençale. Simon, âgé à présent d'une douzaine d'années, idéalise sa mère dont il ignore la profession. Marie, jugeant qu'elle est à présent suffisamment bien installée pour prendre son enfant en charge, le ramène avec elle. Mais après l'euphorie des premiers jours, Simon ne tarde pas à découvrir les activités de sa mère et à déchanter d'autant plus qu'elle s'est amourachée de Paul, un individu douteux et pleutre que Simon se met à détester, ce qui crée des dissensions entre la mère aveuglée par l'amour et le fils, clairvoyant. Afin d'échapper au milieu délétère familial, Simon, attiré par la mer, se met à fréquenter le port et sympathise avec François, un capitaine de marine marchande… Celui-ci, discernant le malaise et l'isolement du gamin, l'embauche comme mousse pendant que Marie va être entraînée au cœur d'un drame à cause de Paul fourvoyé dans une sordide affaire de faux billets.
À Marseille, durant la Seconde Guerre mondiale, Dave et Jim, deux soldats britanniques évadés, trouvent refuge dans le quartier du Vieux-Port cerné par l'armée allemande. Ils s'allient à la résistance locale en venant au secours d'une jeune Marseillaise, Lise, alors qu'elle est agressée par un soldat ennemi. Mais ce quartier en dédales étant devenu le repaire idéal de nombreux dissidents et résistants, l'état-major allemand décide de le détruire totalement en janvier 1943 à l'aide de sept puissantes charges explosives.