Dans la mine de Capodarso en Sicile, les hommes sous terre refusent de remonter, pour protester contre leurs mauvaises conditions de travail. Leurs épouses, inquiètes, les attendent à l'entrée de la mine, qui reste fermée.
Stavros est un Grec cappadocien qui vit en Anatolie à la fin du XIX siècle dans des conditions misérables, à transporter de la glace de la montagne pour la vendre au village. Comme tous ses coreligionnaires chrétiens, il subit l'oppression des Turcs musulmans, qui gouvernent l'Empire ottoman. La tension atteint son paroxysme quand ces derniers se livrent à un véritable pogrom ciblé dans son village contre les Arméniens.
Le film se déroule en quatre temps dont un épilogue ; le fil conducteur en est un corbeau noir planant au-dessus de la Sicile de Pirandello, une clochette accrochée au cou, et qui fait la liaison entre chaque temps.
Remi Bonnet, virtuose de piano, décide d'abandonner le conservatoire où il étudie la musique classique pour se consacrer à une musique plus inspirante, la salsa. Le pianiste tente de rejoindre un groupe de musique cubain, mais réalise qu'il n'est pas crédible à leurs yeux. Grâce à du maquillage et des séances de bronzage intensives, il arrive à se faire passer pour Mongo, un Cubain fraîchement arrivé à Paris. Mais la supercherie tourne court lorsqu'il rencontre Nathalie, une future mariée à qui il donne des cours de danse...
Juan, Sara et Samuel, des adolescents guatémaltèques âgés de 15 ans décident d'émigrer vers les États-Unis. Ils tentent de fuir leur pays d'origine afin de pouvoir mener une vie meilleure que celle que leur offre le Guatemala.
L'histoire est centrée autour de Jacob, jeune homme et fils de forgeron qui, cherchant à fuir la misère provoquée par les mauvaises récoltes successives, s'évade en lisant des ouvrages sur les Indiens du Brésil et cherche à y immigrer comme nombre de ses concitoyens, prussiens ou non, d’une Allemagne pas encore unifiée.
Début du XX siècle. Dans un coin perdu de la campagne sicilienne, vit une famille de paysans qui s'échinent sur le même lopin de terre depuis des générations. Ils mènent une existence en harmonie avec la nature et cohabitent avec les esprits de leurs défunts. La monotonie de leur vie quotidienne est interrompue par des récits du Nouveau Monde, de leurs habitants, et des innombrables richesses de cet Eden...
Les larmes de l'émigration, c'est l'histoire de la mère d’Alassane qui attend son mari, parti il y a plus de 20 ans. C'est aussi l'histoire de sa sœur qui, aujourd'hui, attend elle aussi son mari parti il y a cinq ans et celle de sa nièce qui ne connaît pas son père. Avec sa caméra, Alassane Diago est retourné, après deux ans d'absence, dans sa communauté à Agnam Lidoubé, un village du Fouta sénégalais, pour comprendre comment et pourquoi sa mère a passé toutes ces années à attendre.
Andrés, un jeune fermier d'Oaxaca, dans le sud du Mexique, délaisse femme et enfants pour tenter sa chance aux États-Unis. Il fait appel à un pollero (passeur) afin de franchir illégalement la frontière. Mais il est cueilli par une patrouille de la police américaine, placé en centre de détention puis expulsé. Il ne renonce pas pour autant… Dans l'attente, il est recueilli par la gérante d'une modeste épicerie de Tijuana, Ela. Au début, Cata, son assistante, craint l'arrivée de ce nouvel employé. Les deux femmes, elles-mêmes éloignées de leurs propres époux, travailleurs émigrés, finiront pourtant par s'attacher à Andrés…
Le film narre l’histoire vraie d'Hibat Tabib — joué par son fils, l'humoriste Kheiron — et de son épouse Fereshteh — incarnée par Leïla Bekhti. Jeunes Iraniens, militants pour la démocratie, ils contestent le régime du shah, Hibat passe sept ans dans les geôles du shah. Après la prise du pouvoir par l'ayatollah Khomeini, Hibat et Fereshteh constatent qu'un tyran a succédé à un autre, et sont contraints de fuir leur pays en 1984. Le film raconte leur vie en Iran dans la clandestinité, leur fuite dangereuse puis leur exil en France. Après leur arrivée en Seine-Saint-Denis, ils s'intègrent et s'impliquent dans la vie associative locale. Leur fils s'oriente vers les métiers du spectacle et deviendra l'humoriste Kheiron.
Les Laurent sont une famille de la grande bourgeoisie de Calais ayant fait fortune dans les travaux publics. Anne (Isabelle Huppert) dirige l'entreprise familiale. Son frère cadet Thomas (Mathieu Kassovitz), médecin, vient d'avoir un bébé avec sa nouvelle épouse. Dans la vaste demeure familiale vivent aussi le vieux Georges (Jean-Louis Trintignant), père d'Anne et Thomas, et le fils unique d'Anne, Pierre (Franz Rogowski), héritier putatif de l'entreprise.