Un grand documentaire sur le Québec et un éditorial cinématographique virulent à l’occasion du référendum de mai 1980 sur la souveraineté-association. Couvrant les événements, le cinéaste sort la défaite référendaire du Parti québécois de son contexte local et la confronte au jugement de l'Histoire, en la soumettant au feu d'une critique acerbe sous la forme de citations extraites de l'œuvre de Nicolas Machiavel (magnifiquement interprété par Jean-Pierre Ronfard).
Ce film traite, de façon large, de la question nationale en l’abordant par différents biais et en la situant comme une question planétaire. Quels sont les ressorts affectifs dans l’humain de se dire appartenir à un pays ? Même décriée par certains comme une question sentimentaliste dépassée, celle-ci n’en demeure pas moins liée à une réalité humaine incontournable. Plusieurs nations questionnent leur identité nationale, les Québécois francophones dans le Canada, les Autochtones du Québec, les Bretons en France.
Octobre, 1995. Les souverainistes québécois sont au seil de leur pays et le Canada tout entier est sous le choc. Le pays que dirige Jean Chrétien est sur le bord d'éclater. Les derniers sondages placent le oui en avance pour la première fois. Il y a à peine un mois, c'était un scénario presque impensable. Ceux qui ont connu cette page d'histoire ne l'oublieront jamais
Produit dans le contexte de la Crise d’octobre de 1970, ce film est une dénonciation émotive et résolue de la société de consommation présentée comme la cause des problèmes sociaux québécois. Point de vue personnel d’un cinéaste militant.
À hauteur d'homme est un film documentaire québécois, réalisé par Jean-Claude Labrecque, sorti en 2003. Le film relate la campagne électorale (province de Québec, Canada) du chef du Parti québécois et Premier ministre du Québec, Bernard Landry en 2003. Tourné en vidéo légère, il présente le quotidien de l'homme politique et de son équipe en plus d'offrir un regard éclairant sur le rapport entre politique et médias. À hauteur d'homme, au moment de sa réalisation, demeure le seul documentaire permettant d'observer avec indépendance et rigueur non-partisane un chef de parti politique en campagne électorale; Bernard Landry ayant donné carte blanche au réalisateur, tant au tournage qu'au montage du film. Le résultat s'inscrit dans la tradition du cinéma direct québécois et s'avère une œuvre sans complaisance envers son sujet : le travail de l'homme politique et le rapport des médias à son égard.
Avec des bouts de tournages actuels et des documents d’archive comme le Catéchisme des électeurs et le rapport Durham, Denys Arcand dissèque les espoirs associées aux élections québécoises de 1970. Il traite en parallèle cette campagne électorale et celle de Maurice Duplessis en 1936 pour questionner si la Révolution tranquille a tellement changé le Québec et si un leader politique nouveau peut advenir dans l’histoire nationale.
Soulevant une controverse majeure, ce documentaire important a été réalisé avec la collaboration d’un groupe de cinéastes québécois pour décrire les conditions de travail difficiles dans l’industrie textile au Québec. Le film relate la vie des ouvriers dans les manufactures et leurs luttes syndicales. Il aborde trois problèmes au cœur de la lutte ouvrière : la fermeture des usines, les maladies industrielles comme la surdité ou les problèmes pulmonaires consécutifs aux conditions de travail et les grèves et actions syndicales.
Documentaire d'Alanis Obomsawin sur un événement de brutalité policière survenu à Restigouche. Juin 1981 : une affaire de règlements de pêche au saumon met le feu aux poudres. 550 policiers provinciaux envahissent une réserve micmac où vivent 150 Amérindiens et leurs familles. La réalisatrice souligne qu'il s'agit en fait d'une affaire de souveraineté territoriale, et rappelle au ministre Lucien Lessard que l'histoire du Québec ne s'arrête pas au fait français.
Adélard Godbout, grand-oncle de Jacques Godbout, est disparu dans la mémoire collective québécoise ainsi que dans celle des historiens. C’était pourtant le premier ministre du Québec de 1939 à 1944. C’est troublant. Voilà un personnage de l’histoire récente du Québec précurseur de la révolution tranquille, apportant l’instruction publique et obligatoire, le droit de vote des femmes et des lois du travail. C’était aussi un homme engagé pour la guerre contre le nazisme. Quelles forces jouent-elles pour gommer ainsi le souvenir d’un personnage historique?
Les membres du Front de libération du Québec tels que Pierre Vallières, Charles Gagnon, Francis Simard et Robert Comeau échangent sur leur militantisme au début des années 1970. Plus de vingt ans après cette période agitée d’affirmation nationale au Québec, le récit de leurs visées sociale et politique, émaillé de films d’archives et de chansons de Plume Latraverse, montre comment l’enjeu de la liberté d’une nation est et peut demeurer incontournable.
L’actrice et réalisatrice Paule Baillargeon retourne au pays de son enfance : l'Abitibi. Sur la route de Montréal à Val-d'Or, des instants qui ont marqué son existence resurgissent dans sa mémoire. À travers cet autoportrait hybride, Baillargeon raconte le parcours d’une femme, d'une féministe, d'une mère, d'une artiste.
D’un océan à l’autre, de St-Jean de Terre-Neuve à Vancouver (Colombie-Britannique), Jacques Godbout filme une chronique documentaire du tournant politique qu’annonçait l’après Meech. À la suite du référendum de Meech, le Québec et le Canada se retrouvant dans une impasse après une longue négociation finalement infructueuse, différents acteurs sociaux et politiques se prononcent politicologues: Daniel Latouche, Philip Resnick politiciens: , Robert Bourassa, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard présidents de Commissions: , Claude Béland, Jean Allaire, Keith Spicer : , etc. Leurs propos reliés à des extraits de films sur la vie de grands hommes politiques canadiens (Sir Georges-Étienne Cartier, John A. Macdonald, Louis-Joseph Papineau…) fait un parallèle saisissant entre les discours d’hier et ceux de l’après Meech.