Cheminot et petit-fils de cheminot, Ahmed est tiraillé entre ses aspirations personnelles et sa loyauté à l'égard de la SNCFT. Son collègue Fitati s'obstine à documenter les défaillances du chemin de fer au risque de tout perdre.
Yasmine, étudiante en journalisme, et ses amis Walid et Bilal, enquêtent sur un cas non résolu, une femme retrouvée à demi égorgée il y a 25 ans. Mongia est détenue dans un hôpital psychiatrique et soupçonnée de pratiquer la magie noire et la sorcellerie. Leur enquête les mène à Dachra, un village ancien et isolé dans les montagnes tunisiennes. Alors que le chef du village les invite à rester passer la nuit, Yasmine se retrouve mêlée aux lourds secrets de Dachra et n'a d'autre choix que de se battre pour sa survie.
Une mère, Noura (incarnée par Hend Sabri), est confontée à des difficultés financières pour répondre au besoin de sa famille, alors que son époux, délinquant récidiviste, est en prison. Elle travaille dans un hôpital et élève tant bien que mal ses trois enfants. Elle rêve de jours meilleurs, avec son amant, et entame une procédure de divorce. Mais lorsque son mari bénéficie d'une libération anticipée, la peur s'installe : l'adultère est, en Tunisie, passible de cinq ans de prison.
Brahim Nadhour, un Tunisien installé en France depuis son divorce, rentre à Tunis pour enterrer son fils Marouane, mort dans un accident de moto. Il découvre que Marouane militait au sein d’une organisation salafiste et décide de mener son enquête pour identifier les personnes qui l’ont endoctriné. Peu à peu, il en vient à douter des circonstances de sa mort.
Quatre femmes se retrouvent à Dar Joued (prison de femmes) huit mois avant l'indépendance de la Tunisie (entre octobre 1954 et juin 1955). D'âges et de conditions sociales différents, elles sont condamnées à cohabiter en subissant l'autorité et les injustices de leur geôlière : la jaida. Elles vont partager souvenirs du monde extérieur, joie, émotions et détresse de leur quotidien.
Mariam, 21 ans, se rend à une soirée étudiante à Tunis. Sympathisant avec un garçon, Youssef, elle sort se balader avec lui sur la plage. Trois policiers les voient et deux d'entre eux la violent dans leur voiture pendant que le dernier s'éloigne avec Youssef. Traumatisée et terrorisée, elle se rend avec Youssef à l’hôpital local, où le personnel refuse de lui prodiguer un certificat attestant qu’elle a subi un viol et l’oblige à se rendre au poste de police. Les policiers, corrompus, vont tout faire pour enterrer l'affaire, alors que les violeurs se trouvent dans le même bâtiment que leur victime.
À Kairouan en Tunisie, peu après la révolution de 2011 et le Printemps arabe, Hedi est un jeune homme sage et réservé. Passionné de dessin, il travaille sans enthousiasme comme commercial. Bien que son pays soit en pleine mutation, il reste soumis aux conventions sociales et laisse sa famille prendre les décisions à sa place. Alors que sa mère prépare activement son mariage, son patron l’envoie à Mahdia à la recherche de nouveaux clients. Hedi y rencontre Rim, animatrice dans un hôtel local, femme indépendante dont la liberté le séduit. Pour la première fois, il est tenté de prendre sa vie en main.
L'histoire débute le 7 novembre 1987 et se termine le 14 janvier 2011. Le film retrace le vécu et le calvaire des prisonniers politiques en Tunisie à l'époque de Zine el-Abidine Ben Ali à travers le personnage principal, un professeur et militant islamiste, qui se trouve arrêté et torturé en 1991 pour son appartenance politique.
Hind, jeune comédienne de 30 ans, incarne le premier rôle dans une pièce théâtrale mise en scène par son mari Taoufik. La pièce s'inspire du vécu tragique de Hind et de son frère cadet, Mehdi, un célèbre chanteur bisexuel. Tous les deux ont été opprimés par leur frère aîné, jeune homme délinquant qui a versé dans l'intégrisme religieux.
L'histoire se déroule en Tunisie, en janvier 2011. Deux jeunes cousines, Zaineb, 21 ans, et Aïcha, 27 ans, solidaires de la rébellion populaire enclenchée dans leur pays, luttent également pour affirmer leur indépendance et réaliser leurs aspirations. Brahim, le fiancé de Zaineb, entrepreneur en France, souhaiterait se marier avec elle et rentrer à Nice où il vit. Mais il voudrait également que sa future épouse porte le voile. La mère de Zaineb le soutient. Aïcha, profondément musulmane, est pour sa part voilée. Elle assume seule la charge de ses sœurs et de son grand-père. Hamza, militant islamiste radical, récemment évadé de prison, aime Aïcha et voudrait se marier avec elle.
Le film raconte les destinées de plusieurs personnes habitant dans une même ville, Tunis : Shams qui vit une déception amoureuse, Sabrine entre la pression de sa famille et sa vision de son prince charmant, Inès qui jouit après son divorce de son célibat et de ses relations ouvertes, Hassan qui décide après la mort de sa femme d’abandonner sa réussite professionnelle et de revenir en Tunisie, Sami le chauffeur de taxi qui se trouve soudainement au chômage, Mo le propriétaire d’un pub qui vit dans une corruption totale.
Dans une banlieue populaire de Tunis, un tromboniste de fanfare rêvait que son fils, Anès, devienne un grand musicien. S’appropriant le rêve du père, l’enfant a développé des aptitudes extraordinaires dans la pratique du violon. Il a remporté plusieurs concours et a finalement accédé à la prestigieuse École Yehudi Menuhin de Londres. Le film retrace les étapes de ce parcours hors du commun, les obstacles qu’Anès rencontre, son évolution durant son exil en Europe.
Aïcha, Radhia et leur mère vivent à l'écart du monde, dans une maison à l'abandon dans laquelle la mère a déjà travaillé comme domestique. Leur quotidien vacille le jour où un jeune couple vient s'installer dans la maison. Les trois femmes cachent leur existence aux nouveaux venus, de peur d'attirer l'attention sur leur situation et d'être chassées. En effet, elles cachent un secret inavoué lié au lieu.
Comment les Journées cinématographiques de Carthage, l’une des plus anciennes manifestations d’Afrique et du monde arabe, peuvent-elles maintenir leur rayonnement aujourd’hui ? Comment continuer à attirer les cinéastes, notamment d’Afrique noire, ainsi que les producteurs et les distributeurs ? Faut-il faire évoluer leur identité de manière radicale ? Le documentaire de Khaled Barsaoui pose ces questions cruciales pour l’avenir du festival et pour la définition de son identité.