Durant l'été 1966, à la veille de la guerre des Six Jours, Youssef le musulman, contrôleur sur le TGM, Jojo le juif, roi de la brik à l'œuf, et Giuseppe le catholique, pêcheur sicilien, vivent avec leur famille dans le même immeuble qui est la propriété du hadj Beji. Les trois hommes sont inséparables en dehors du travail, leurs familles vivent en bon voisinage et partagent un bonheur nonchalant dans le petit village portuaire de La Goulette dans la banlieue de Tunis. Jusqu'au jour où chacune de leurs filles, Meriem la musulmane, Gigi la juive et Tina la catholique, inséparables comme leurs pères, décident de perdre leur virginité avant le 15 août avec un garçon d'une autre religion que la leur. La première tentative, le jour du mariage de la fille aînée de Jojo, tourne court à la suite de l'intervention des pères alertés. Quand le film se termine, la guerre des Six Jours commence et brise cette harmonie entre les communautés.
Célèbre artiste peintre vivant à Tunis, Amine, la quarantaine, prépare une exposition mais traverse une crise de création. Il rencontre Nidal, un adolescent délinquant qui mendie pour subvenir aux besoins de sa famille, et battu par son père chômeur et alcoolique.
Femme libre et artiste aux multiples talents, Habiba Msika est l'une des plus brillantes étoiles de son époque : les années 1920. Inspiré par la vie réelle de l'artiste, le film évoque ses trois dernières années à partir de 1927. Rythmée par les soubresauts d'une époque en pleine mutation, cette étape tumultueuse de la vie de Habiba Msika est marquée du fer rouge de l'amour que lui vouent Mimouni, un riche propriétaire terrien et Chedly, un jeune poète de bonne famille.
Une jeune femme, Alia, parcourt un palais en ruines dans la banlieue de Tunis et se souvient de ses quinze ans, lorsque sa mère, Khedija, était en ce même lieu une servante du bey. Alia découvrait alors deux mondes : celui des maîtres, les nantis, et celui des servantes, les corvéables...
L'histoire se passe à l'intérieur des murs de la médina de Tunis. Une jeune fille nommée Ramla est ramenée par ses parents de l'extérieur de la ville pour épouser son cousin Bab auquel elle est promise depuis son plus jeune âge. En attendant son mariage et la sortie de Bab de prison, elle est emprisonnée par sa future belle-mère Rabha dans l'une des chambres de la oukala, un lieu d'habitation où se croisent des résidents de tous types. Ne pouvant pas supporter son incarcération dans cet espace clos et malsain, elle fuit avec l'aide de son deuxième cousin Fraj, un prédicateur simple d'esprit. Elle est alors confrontée à l'expérience de l'évasion dans un milieu hostile aux femmes.
Fred, photographe, est en Tunisie pour faire un reportage sur les « bezness » (hommes prostitués). Décalé dans cet univers où l'image est une violation et sa représentation un tabou, il est le protégé de Roufa.
À Halfaouine, un quartier populaire de Tunis, le jeune Noura (interprété par le neveu du réalisateur), est partagé entre plusieurs mondes : celui des hommes, dans les rues, celui des femmes, dont il peut encore partager le hammam, malgré la puberté qui approche, et celui de son imaginaire, lourd des craintes du passage à la vie d'adulte. Boughedir brosse un tableau joyeux de la vie tunisienne et illustre les rapports subtils et complexes entre hommes et femmes en Tunisie.
Sans nouvelles de son compagnon Seif, combattant palestinien disparu à Beyrouth, Houria, hôtesse de l’air dans une compagnie aérienne arabe, revient en Tunisie à la recherche de Khélil, photographe de guerre, dernier à avoir rencontré le disparu; mais elle va se trouver cloîtrée dans un milieu en état de siège, ramenée à plusieurs siècles en arrière, à l’époque des épopées chevaleresques arabes avec ses héroïnes enlevées et ses vengeances d’honneur.
Un jeune ébéniste de Sfax, Hachemi, doit suivre la décision de ses parents et se marier. Cependant, lui et un autre garçon, Farfat, ont été violés dans leur enfance par leur contremaître Ameur, et en restent traumatisés.
C'est l'histoire de gens qui vivent à l'ombre de la terre, dans une région désertique et frontalière du sud de la Tunisie. Une famille de nomades vivant dans un campement regroupant le patriarche, ses fils et ses neveux est confrontée à la famine et aux maladies. Les fils se voient obligés de se rendre en ville, à l'étranger ou de s'engager dans l'armée. Le fils aîné étant mort à l'étranger, sa femme doit à son tour se déplacer vers la capitale pour récupérer son corps.
Vers 1980, en Tunisie, Si Béchir, vieil artisan, vend sa maison et quitte avec sa famille la médina de Tunis pour s'installer dans une nouvelle cité à la périphérie de la capitale. Avec son fils Ali et sa nièce Aziza, le vieux monsieur découvre un nouveau mode de vie dans une Tunisie en plein changement. Aziza se lie d'amitié avec Aïcha, une jeune actrice, tandis qu'Ali multiplie les échecs dans ses petites affaires. L'arrivée d'un cheïkh du golfe Persique va nourrir toutes les convoitises dans la cité, dont celles d'Ali. Mais le rêve est de courte durée.
Dans le quartier de la Goutte d'Or de Paris, les émigrés nord-africains vivent en groupe parce qu'on n'en veut pas ailleurs. Les deux communautés arabe et française, forcées de cohabiter, ne se comprennent pas et s'affrontent. Salah venu du sud du Maghreb, découvre la vie d'un émigré à Paris et assiste en témoin ou en acteur aux incidents quotidiens qui tissent la vie de ses compatriotes. Celle-ci, sauf si l'on suppose des moyens peu honnêtes, est pénible et douloureuse. Les Français racistes du quartier prennent l'initiative d'agressions qui vont jusqu'à un double assassinat. Salah, aidé de camarades décidés prend conscience qu'il faut agir et collabore à l'organisation d'une manifestation de masse. Tous se retrouvent au palais de justice unis et décidés.
Il s'agit d'une humble famille de Kairouan dont la mère tient ensemble un groupe qui s'effrite, sans trouver d'appui chez son mari qui se fait emprisonner pour ivresse. La fille aînée Mariem est séduite et abandonnée. Le fils Salem ne trouve pas de travail sérieux et bricole avec insouciance tout en espérant un emploi et un mariage chez le voisin. Apprenant le déshonneur de sa sœur, il tente de se venger mais le pardon de sa mère l'amène à partir.