Le photographe français Albert Tueis, âgé de 70 ans, prépare une exposition regroupant l'intégralité de ses œuvres photographiques. Seulement, il lui manque des photos qu'il avait pris à l'âge de 19 ans, pendant qu'il était photographe pour l'armée française à l'époque la guerre d'indépendance du Maroc, et qui ne furent jamais publiées. Pour compléter la rétrospective de sa carrière, Albert retourne au Maroc à la recherche des négatifs qu'il croit être enterrés en toute sécurité dans le pays. Mais tout ne se passe pas comme prévu, et le photographe se retrouve confronté aux démons de son passé...
Ramadan 1997 à Casablanca : à l'approche de son baccalauréat littéraire, Rita Belghiti et ses amis de la bourgeoisie casablancaise s'amusent en contournant les lois et interdits de la société musulmane, étudient et vont a un lycée français de la haute société casablancaise, accompagnés par leurs chauffeurs ; les garçons font des courses de voitures dans la ville.
En octobre 2003 un nouveau code de la famille est enfin voté après des années de luttes militantes. Ce code prétend rendre justice et parité aux femmes. Une réforme souhaitée par les 13 millions de Marocaines. Mais près de 70 % d’entre elles sont analphabètes et beaucoup n’ont pas accès à l’information ni à la parole. La réalisatrice a voulu rencontrer et écouter celles dont on parle tant, sans jamais les entendre : des ouvrières, des paysannes, des femmes de la ville et de la banlieue. Les récits s’entremêlent, la dureté du quotidien est la même.
Dans un petit village de l'Atlas, dans le Nord-Est marocain, le mariage de Zeinab ressemble bien peu à une fête puisque son époux a décidé, avec quelques autres, de partir le lendemain pour entrer clandestinement en Espagne. Aucune possibilité ne leur est offerte au village. Quelques semaines plus tard, Zeinab se rend compte qu'elle est enceinte. Décidée à attendre son mari et sous la pression de sa belle-mère, elle décide alors d'endormir le fœtus selon une vieille tradition de magie blanche très répandue dans le monde rural maghrébin. Mais le temps passe et l'espoir d'un retour s'amenuise de plus en plus.
Les Yeux secs porte sur l'histoire d'un village berbère au Maroc uniquement habité par des femmes condamnées à offrir leurs charmes. Seuls des hommes dûment argentés peuvent y séjourner. Mais lorsque Mina, incarcérée durant vingt-cinq ans, revient, l'ordre des choses est perturbé : celle-ci ayant appris l'art du métier à tisser leur offre une nouvelle perspective… Ces femmes contraintes jusqu'ici de dissimuler douleur et honte, autrement dit d'avoir les « yeux secs », vont-elles s'émanciper, enfin, d'un destin tragique ?
Casablanca, 1995.Kamal est ingénieur et travaille à la construction d’un barrage dans le Sud. Il est marié et semble heureux avec sa femme Amal et sa fille. Seule ombre au tableau : son épouse souhaite comme convenu reprendre ses études. La corruption qui règne dans les milieux de la construction va rattraper l’ingénieur trop scrupuleux. Sa femme est arrêtée par la police. Il se laisse convaincre qu’elle s’est enfuie et à son tour, disparaît. Le couple se trouve défait, chacun remâchant sa rancœur contre l’autre.
Tahar est un vieil homme que plus grand chose ni personne n'intéresse. Tout ce qu'il souhaite, c'est retourner sur la tombe de sa femme, à l'autre bout du Maroc. Il rencontre par hasard le jeune Driss, à la recherche lui de sa mère disparue. Les deux hommes décident de faire la route ensemble, en bus, en side-car, en bateau.
Ali, Kwita, Omar et Boubker sont des enfants des rues au Maroc. Depuis qu'ils ont quitté Dib (« Le loup ») et sa bande, ils habitent au port. Ali n'a qu'une seule ambition : partir... Il veut devenir navigateur et faire le tour du monde à la recherche de « l'île aux deux soleils ». Mais, dans un affrontement avec la bande de Dib, Ali est tué d'une pierre sur la tête. Ses amis décident alors de l'enterrer comme un prince... Trouver de l'argent, des vêtements convenables, prévenir la famille. Autant de jalons d'un parcours qui va emmener les trois enfants à reconstruire le rêve d'Ali : trouver « l'île aux deux soleils »...
Dans un petit village près d'une plage, Hakim et son petit frère Saïd font des petits boulots (blanchir une tombe à la chaux, revendre des bouteilles vides).
Marrakech : une plongée dans le monde secret et chaleureux des Gnaouas : musiciens, prêtresses et initiés du culte de possession des descendants d’esclaves marocains. Ahmed Baqbou, un des plus grands maîtres de musique gnaoua vivants, guide le spectateur dans cet univers où esprit festif, virtuosité musicale et présence de l’invisible pouvoir des génies se conjuguent avec bonheur.