Le réalisateur se penche avec humour sur sa propre enfance, alors que petit garçon, fils d’un père bigame et petit-fils d’un grand-père polygame, il grandissait au sein d’un harem heureux. C’est là qu’avec les femmes,les enfants et les servantes, il a partagé les joies, les peines et les conflits de toute une communauté sous l’œil tantôt sévère, tantôt cajoleur du Maître. Devenu adulte le cinéaste se souvient avec nostalgie de ce temps de douceur. « Et comme je ne suis pas polygame, j’ai considéré que la meilleure façon pour moi de secouer les idées préconçues était de raconter une histoire légère où la pointe d’humour et le bon mot se substituent à l’analyse et où les personnages sont affectueusement croqués. C’est ma manière à moi de dénoncer en amusant.
1960. L’histoire relate les liens solides de deux familles, l’une juive, l’autre musulmane que le destin a cruellement séparées, laissant une noble mission à l’une d’entre elles. Les liens amoureux mouvementés de deux jeunes de confession différente se voient brisés par des parents trop traditionalistes, un homme prêt à liquider ses affaires pour rejoindre les siens, un rabbin qui refuse d’être déraciné, enfin une nostalgie déchirante et époustouflante de familles embarquées dans une aventure aléatoire. Le tout est empreint et dominé par l’incertitude du lendemain, seule la bravoure des cœurs généreux saura atténuer cette psychose.
Imane, une jeune adolescente de 14 ans vivant à Taroudant, dans la plaine du Souss, joyeuse et férue de comédies musicales indiennes, s'ennuie et rêve de découvrir la cité balnéaire d'Agadir, non loin sur la côte atlantique. Leïla, la fille d'une voisine qui y réside, lors de l’une de ses nombreuses visites familiales à Taroudant, lui propose de s'y rendre. Une fois sur place, un tout autre monde que celui dont Imane rêvait lui est révélé…
Aïda Cohen, marocaine de confession juive et professeur à Paris, apprend qu'elle est atteinte d'une tumeur maligne, alors elle effectue un retour aux sources (ville d'Essaouira) à la recherche des souvenirs de son enfance. Ses retrouvailles avec son ami d'enfance, Youssef, entrepreneur dans le bâtiment, lui-même souffrant d'un stress qui le terrasse par moments, leur rendent la joie de vivre grâce à la reprise de leurs anciennes activités musicales au sein de l'orchestre de musique andalouse dirigé par M. Akrami. La femme de Youssef se doute de la relation et suit son mari, le réprimande et va voir Aïda qui lui révèle sa maladie. Ensuite, Aïda se rend à Paris où ses médecins constatent une soi-disant amélioration. À son retour au Maroc, elle est invitée par l'épouse de Youssef pour calmer les esprits. Mais lors d'une présentation au théâtre, Aïda est en retard à cause d'un accident de son taxi, et meurt subitement dans la rue sous la pluie battante.
Le 3 avril 2004, peu après les attentats du 11 mars 2004 à Madrid, un appartement explose à Leganés avec les auteurs présumés, qui avaient agi ainsi au nom de l’islam. Cinq d’entre eux, presque tous très jeunes, étaient originaires de Tétouan, également la ville d’origine de Zouhair El-Hairan. C’est pour cette raison que le réalisateur y retourne, surpris par le rapprochement établi entre ces attaques, sa ville et sa religion. En s’appuyant sur une série de conversations spontanées avec différents personnages de la ville, Al Hamama établit une réflexion sur la relation des explosions avec l’islam, et sur la motivation des auteurs des attentats.
Ali, Kwita, Omar et Boubker sont des enfants des rues au Maroc. Depuis qu'ils ont quitté Dib (« Le loup ») et sa bande, ils habitent au port. Ali n'a qu'une seule ambition : partir... Il veut devenir navigateur et faire le tour du monde à la recherche de « l'île aux deux soleils ». Mais, dans un affrontement avec la bande de Dib, Ali est tué d'une pierre sur la tête. Ses amis décident alors de l'enterrer comme un prince... Trouver de l'argent, des vêtements convenables, prévenir la famille. Autant de jalons d'un parcours qui va emmener les trois enfants à reconstruire le rêve d'Ali : trouver « l'île aux deux soleils »...
Le jeune Abdelwahad est amené à jouer le rôle de chef de famille depuis la mort de son père. Sa présence est capitale pour la cellule familiale, d’autant que le jeune homme a sept frères qu’il faut nourrir. Sa mère, Hlima, femme d’une force et d’un caractère exemplaires, assume elle aussi sa place. Elle dissuade Abdelwahad lorsque celui-ci fait part de son désir de partir travailler en France. Il ne supporte plus la vie des jeunes de son âge en milieu rural. Il refuse sa misère et son manque d’avenir, et commence les démarches nécessaires à l’obtention d’un permis de travail en France.
Fragments est un bouquet d’images glanées durant ces dix dernières années rassemblant des instants familiaux, reflets de la vie et de la mort, de l’échec et de la réussite, du vieillissement et de l’exil. D’abord chronique familiale, le film se révèle être finalement la chronique d’un pays, d’une société, que Hakim Belabbes observe avec un point de vue parfois d’observateur, parfois d’acteur.
À l'ombre de la presqu'ile forteresse de Badis, enclave espagnole en territoire marocain. Un instituteur se fait muter volontairement de Casablanca pour mieux surveiller son épouse Touria. Il la séquestre à la maison, mais celle-ci se lie d'amitié avec Moira, une jeune fille du village mi-marocaine mi-espagnole. Les deux femmes se sentiront prisonnières et tenteront de fuir.
Taking the expedition of a group of Frenchmen following in the tracks of their fellow countrymen as a starting point, Bougafer 33 is a journey through time and space that tells of the battle that took place in 1933 at the foot of the Bougafer Mountain during the war Morocco fought against the French-Spanish colonial conquest. Eyewitness accounts, stock footage, written tales and songs all contribute to reinstate the history of the last resistants of the Ait Atta. An epic ordeal of fierce and highly organized battles in which women and children took part in the name of freedom.
Alors que Lotfi Sawssen, Daoud Hasska et Ali sont en train de filmer un reportage sur les manifestations de 2011, ils rencontrent un homme, arrêté lors des émeutes du pain de 1981, qui vient de sortir de prison après 30 ans de détention. Ils décident de l'aider dans sa recherche de sa famille.