Italie, début des années 1950. M.Albertini (Carlo Campanini), propriétaire et directeur de la Fromagerie Albertini, vit dans la crainte exagérée d'une révolution communiste. Son personnel s'est mis en grève pour exiger la réintégration de deux ouvriers lincenciés, il est persuadé qu'ils veulent sa ruine. Il s'imagine que son comptable, Roberto (Robert Lamoureux), nouvellement arrivé en ville, est un dangereux agitateur. M. Albertini le suit pour connaître son domicile et constate avec effroi qu'il loge dans les locaux du Parti communiste italien et est convaincu que son comptable est un agent soviétique infiltré. Apprenant les soupçons de son père, Silvia Albertini (Silvana Pampanini), lassée de ses fades soupirants, se prend soudain d'intérêt pour Roberto, qu'elle croit être un mystérieux et dangereux aventurier révolutionnaire et veut l'épouser. D'abord outré par ce projet, Albertini y voit l'avantage de contrôler un agitateur secret en le prenant pour gendre, et l'invite à dîner.
Sous l’égide de Cesare Zavattini, précurseur et théoricien du néoréalisme, les différents auteurs de ce film à sketches tentent de reconstituer d’après les témoignages des protagonistes eux-mêmes différents aspects, drôles ou tragiques, de l’amour en ville.
L'Akaki Akakievitch de Gogol est devenu ici Carmine de Carmine et l'action se déroule en hiver, dans une ville de l'Italie du Nord et à l'époque contemporaine : un médiocre employé de mairie, ému par l'achat d'un manteau neuf puis bouleversé par son vol, tente vainement de le récupérer. Méprisé par ses chefs, Carmine connaîtra une fin tragique mais son fantôme finira pourtant par les hanter.
Rome, 11 heures. Deux cents jeunes femmes postulent à un emploi de secrétaire dans un vieil immeuble. Mais du fait de l'effondrement d'un escalier, une partie d'entre elles est entrainée dans la mort tandis que les autres sont gravement blessées. Histoires interdites nous raconte la vie de trois de ces femmes.
Antonio Catalano, ayant terminé son service militaire, revient dans son village natal, à Cusano, dans les environs de Naples. Unique soutien de famille, il cherche un métier lui permettant de faire vivre sa mère et ses sœurs. Il s'amourache de Carmela, la fille de l'artificier du village, mais celui-ci le rejette parce qu'il le trouve trop pauvre. Une des sœurs d'Antonio est enceinte : le curé l'engage comme aide-sacristain afin qu'il puisse gagner l'argent de la dot. Pour augmenter ses revenus, Antonio colle, la nuit, des affiches du Parti communiste italien. Lorsque le curé découvre la nouvelle, il le licencie. Plus tard, le père de Carmela refuse le mariage d'Antonio et de sa fille Carmela. Il la renie. Antonio déshabille alors Carmela sur la place du village pour ne rien devoir au père. Pauvres, mais désormais unis, Antonio et Carmela affrontent l'avenir avec seulement « deux sous d'espoir ».
1849. Venues soutenir le pape, les troupes françaises et autrichiennes mettent fin à la République de Rome. À la tête d'un groupe de volontaires, les Chemises rouges, Giuseppe Garibaldi (Raf Vallone) quitte la ville et tente de rejoindre Venise. Son épouse Anita (Anna Magnani) le suit dans son périple.
Ivan veut profiter de son voyage de noces à Rome pour présenter sa jeune épouse Wanda à sa famille et obtenir une audience du Pape. Wanda préfère partir à la rencontre de son idole, le Cheik blanc, héros de romans-photos dont elle suit assidûment les aventures. Elle découvre qu’il n’est qu’un héros de pacotille, lâche et vulgaire. Ne sachant où elle est, Ivan est désespéré et tente de dissimuler sa disparition à sa famille.
Bruno revient dans son village de Toscane après la fin de la Seconde Guerre mondiale durant laquelle il a combattu sur le front russe et où il a été fait prisonnier. Il retrouve sa famille, mais pas son frère, abattu par les soldats allemands sur dénonciation d’un habitant du village. Personne dans sa famille ne veut lui parler de ce qui s’est passé. Sa fiancée lui avoue qu’elle a couché avec son frère le soir où il a été assassiné. Bruno veut quand même venger son frère. Le jour de la fête à Marie, un harangueur demande aux habitants si quelqu’un est prêt à se donner la mort pour conjurer les péchés des autres, et personne ne se sacrifie. Le sacrifice du Christ est-il donc interdit, à présent ? Antonio, un humble tonnelier que tout le monde considère comme un saint, car il donne son argent aux pauvres, est la seule personne que Bruno estime en dehors de sa famille. Celui-ci lui avoue qu’il a tué un homme en Amérique ou en Australie, et qu’il vit dans le dénuement pour expier ce crime. Quand il lui annonce que c’est lui qui a dénoncé son frère, Bruno lui plante un couteau dans la poitrine, mais Antonio lui avoue alors qu’il s’est accusé d’un péché qu’il n’a pas commis pour imiter le Christ et racheter la faute du dénonciateur. Lorsque Bruno revient chez lui, sa mère lui révèle le nom du coupable, mais Bruno renonce à sa vengeance.
Le film se déroule à Naples, dans les années 1943/1944. Le régime fasciste s'est effondré et les armées alliées sont arrivées jusque Naples où la famille Jovine vit du marché noir.
Le film décrit la vie plutôt minable d'une petite troupe de théâtre, avec ses querelles ridicules et ses spectacles pitoyables. Checco tombe amoureux de Liliana, une spectatrice qui intègre la troupe. Checco veut monter une pièce à Rome avec Liliana comme vedette. Mais Liliana va trouver un autre impresario...
À Milan, une agence de détective privé reçoit la visite d'Enrico Fontana, un riche industriel de la ville qui la charge d'effectuer une enquête sur Paola, jeune et jolie fille de 27 ans et son épouse depuis un an, dont il ignore le passé.
Francesca (Doris Dowling) et Walter (Vittorio Gassman) sont un couple de jeunes délinquants. Ils viennent de dérober un collier de valeur dans un hôtel. Poursuivis par la police, ils se cachent dans un convoi de mondine en partance pour les rizières de la plaine du Pô. Francesca dissimule le collier que lui a confié Walter. Celui-ci, pensant passer ainsi inaperçu danse avec la jeune Silvana (Silvana Mangano) mais se fait repérer par les policiers et s'enfuit. Dans le train, Silvana est intriguée par Francesca et, pour l'aider, lui fait obtenir un travail de mondina clandestina (sans contrat).