Un ancien banquier (Dimitris Horn) emprisonné pour détournement de fonds raconte à son gardien comment il en est arrivé là. Il est tombé amoureux d'une femme (Yvonne Sanson), par ailleurs maîtresse de son patron. Ses goûts de luxe l'ont ruiné puis poussé au crime. Cependant, avant son procès, il hérite d'une fortune qui lui permet de solder ses dettes et de quitter la Grèce.
Smyrne, 1919 : Adriánna, la femme du chanteur rebetis Panayís, met au monde la petite Maríka. Les relations du couple sont conflictuelles et au cours d'une dispute Panayís tue Adriánna par accident. Quelques années plus tard Maríka fait la connaissance de Yannis, un prestidigitateur, dont elle a un enfant. Après la naissance de celui-ci, Yiannis, voyant que son activité n'a plus de succès, décide de quitter la Grèce. Marika et un de ses amis, le violoniste Yorgakis, se retrouvent dans la taverne où se produisent Babis et son orchestre.
Arrivé à 35 ans, un homme décide de changer de vie pour fuir son passé douteux. Il retourne s'installer dans son village natal. Mais, il est très vite regardé avec méfiance. Survient une femme de son passé.
Quatre prostituées dans un bordel du Pirée rêvent de s'en sortir. La première doit épouser un capitaine qui meurt en mer ; la seconde est amoureuse, sans espoir, d'un jeune homme ; la troisième est amoureuse de son souteneur ; la quatrième, d'origine roumaine et noble, est la seule à réussir à atteindre son but.
Dans un quartier misérable d'Athènes, Assyrmatos, la population du bidonville survit de façon précaire en usant de toutes les combines et occasions. L'intrigue principale est centrée sur la lutte entre un chômeur, Rikos (Alekos Alexandrakis), tout juste sorti de prison et son propriétaire. La fiancée de Rikos est de son côté attirée par d'autres hommes. Rikos tente de créer une entreprise et fait faillite. Son associé se suicide. Les intrigues secondaires évoquent les amours, les drames et la vie quotidienne des habitants qui ne renoncent jamais à leurs rêves et sont capables de faire front de façon solidaire.
Alexandre et Voula sont frère et sœur. Ils décident de quitter leur mère et leur pays à la recherche de leur père qui vit en Allemagne. Ils ne le connaissent pas et ne l'ont jamais vu.
En 1919, l'Armée rouge entre dans la ville d'Odessa. Parmi les étrangers qui quittent la ville se trouve Eleni, une jeune orpheline recueillie par Spyros le patriarche de la communauté grecque. Dans la foule en fuite, elle rencontre Alexis, le fils de Spyros, avec qui elle a des jumeaux.
De 1939 à 1952, une troupe de théâtre itinérante traverse la Grèce pour jouer une pièce du répertoire populaire : Golfo la bergère, pièce en fustanelle de la fin du XIX siècle. Cependant, les événements contemporains interrompent sans cesse les représentations. La vie des acteurs en parallèle prend la même tournure que celle des Atrides.
En 1953, Stella (Melina Mercouri) est une célèbre chanteuse du cabaret Παράδεισος (Paradis), un club de « bouzouki » ou de rebetiko situé à Pláka, à Athènes. Très belle, tous les hommes sont amoureux d'elle, mais elle défend sa liberté de vivre et d'aimer qui elle veut quand elle veut. L'homme qu'elle fréquente au début du film est Alékos (Alékos Alexandrákis), un jeune homme de bonne famille oisif. Il lui offre le piano dont elle rêvait pour son tour de chant ; alors qu'elle se rend à un mariage pour embaucher celui qu'elle considère comme le meilleur des pianistes, elle croise Míltos (Giórgos Foúndas). Né dans les quartiers populaires du Pirée, c'est une star du football à l'Olympiakos. Il est athlétique quand Alékos était efféminé. Il parle fort et de façon vulgaire quand Alékos était posé et poli. Stella est intriguée mais n'est pas dupe. Elle part sans avoir cédé. Le lendemain matin, se méprenant sur l'enthousiasme de Stella, Alékos la demande en mariage mais elle rompt immédiatement.
Thomas, petit employé de banque insignifiant, passe seul Noël. Il est le sosie d'un criminel endurci, « l'ogre d'Athènes ». Alors qu'il est poursuivi par la police, il se réfugie dans un « tékkés » (bar louche) du Pirée. Là, les gangsters le prennent pour l'un des leurs. Pour l'amour d'une prostituée, il joue le jeu. Il devient le chef de la bande. Il comprend que les bandits le sont devenus par frustration sociale. Cependant, il ne peut se résoudre à aller jusqu'au bout et à perpétrer le « gros coup » (vol d'une stèle de l'Olympiéion pour la revendre à un étranger). Ses « complices » se rendent alors compte qu'il n'est pas qui il prétend être. Thomas est blessé à mort lors d'un combat au couteau. Il s'enfuit et meurt sur le trottoir tandis que passe un camion poubelle.
Dans l'Athènes des années 1950, M. Anestis, un cocher subit de plein fouet la concurrence des automobiles. Il refuse cependant de changer de métier. Il vit avec Annoula, une orpheline qui devrait épouser son fils Nikos. Cependant, ce dernier a émigré pour trouver du travail. Le vieil homme et la jeune femme partage leur misère et leur tristesse. M. Anestis est obligé à vendre son fiacre. Cela lui fend le cœur. Il survit en vendant des cigarettes à la sauvette dans les rues de la capitale. Il est finalement terrassé par une crise cardiaque en pleine rue. De retour, Nikos épouse Annoula. Leur première visite est pour la tombe du vieil homme mort de chagrin.
En 1967, alors qu'il effectue son service militaire, Giannis Papadopoulos est d'abord stationné près de la frontière entre la Bulgarie et la Grèce. Sa formation professionnelle (il a travaillé dans le milieu du cinéma) lui permet d'obtenir la planque idéale : il est versés au service de la YENED, la chaîne de télévision grecque contrôlée par l'armée grecque. Avec d'autres comme lui, Il est chargé de réaliser des films et actualités de propagande à destination du public civil et de maintenir le moral de l'armée en projetant des films. Cette nomination lui permet en plus de se rapprocher de sa femme et de ses filles jumelles. Il vit avec ses camarades une vie de patachon, multipliant les blagues et se faisant de l'argent en utilisant le matériel cinématographique de l'armée pour tourner des films pornographiques. Tout se passe bien jusqu'au 21 avril 1967.
Andonakis, un quadragénaire, et Eleni vivent en couple sans être mariés depuis plus de dix ans. Andonakis traite sa compagne plus comme une servante qu'autre chose. Celle-ci souffre du regard des voisins. Andonakis finit par céder à la pression sociale et l'épouse. Celle-ci se venge alors de tout ce qu'il lui a fait subir. Surpris de cette différence entre le concubinage « paisible » pour lui et le mariage difficile, Andonakis quitte le domicile conjugal puis divorce. Quelques années plus tard, les deux anciens époux se retrouvent dans leur ancienne maison, tombée en ruines, et se souviennent du passé.