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Serge Gainsbourg est un Acteur, Réalisateur, Scénariste et Son Français né le 2 avril 1928 à Paris (France)

Serge Gainsbourg

Serge Gainsbourg
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Nom de naissance Lucien Ginsburg
Nationalité France
Naissance 2 avril 1928 à Paris (France)
Mort 2 mars 1991 (à 62 ans) à Paris (France)

Serge Gainsbourg, de son vrai nom Lucien Ginsburg, né et mort à Paris (2 avril 1928 - 2 mars 1991), est un auteur-compositeur-interprète, pianiste, artiste peintre, scénariste, metteur en scène, écrivain, acteur et cinéaste français. Il accède à la notoriété en tant qu'auteur-compositeur-interprète, abordant de nombreux styles musicaux. Il s'essaiera également au cinéma et à la littérature, et réalisera plusieurs films et vidéo-clips et composera plus de quarante musiques de films.

Ses débuts sur scène sont difficiles en raison de son physique. Toute sa vie, Serge Gainsbourg souffre d'un sentiment de rejet et de l'image que lui renvoie le miroir : celle d'un homme que l'on qualifie de laid. Au fil des années, il se crée une image de poète maudit et provocateur, mais pas pour autant en marge du système, « J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison » déclare-t-il à Denise Glaser à propos de sa conversion à la pop musique dans les années 1960. Les textes de ses chansons jouent souvent sur le double sens, et illustrent son goût pour la provocation (Nazi Rock, Aux armes et cætera, Lemon Incest) et l'érotisme (Les Sucettes, Je t'aime… moi non plus, Love on the Beat), ce qui lui vaut nombre de polémiques. Serge Gainsbourg aime également jouer avec les références littéraires, comme Verlaine (Je suis venu te dire que je m'en vais). Cependant, il considère la chanson, et en particulier les paroles de chanson, comme un « art mineur » puisque ne nécessitant, contrairement à la peinture par exemple, aucune initiation pour être apprécié. Il travaille cependant, parfois beaucoup, la forme poétique de ses textes.

Gainsbourg traversera la vie de chanteuses et actrices très connues, de Brigitte Bardot à Jane Birkin, avec qui il a son troisième enfant, Charlotte Gainsbourg. Après leur séparation, il rencontre « Bambou », Caroline von Paulus de son vrai nom, qui lui donne son quatrième et dernier enfant, Lucien Gainsbourg, dit « Lulu ».

Il influencera considérablement des artistes français comme le groupe Taxi Girl, Renaud ou encore Étienne Daho mais aussi des artistes non francophones tels que Beck Hansen, Mike Patton, le groupe Portishead et le compositeur David Holmes.

Si sa notoriété à l'extérieur du monde francophone se limite aux professionnels de la musique, il réussit à classer deux de ses albums dans les meilleures ventes de disques aux États-Unis : Bonnie and Clyde (avec Brigitte Bardot) se classe 12e au Billboard 200 au cours de l'année 1968, et Jane Birkin/Serge Gainsbourg se classe 196e au cours de l'année 1970. Sa chanson Je t'aime… moi non plus se classe 58e au Billboard Hot 100, malgré des diffusions à la radio limitées, mais rencontre un plus grand succès encore au Royaume-Uni où elle se classe numéro 1 des ventes. Avec celles de la chanteuse belge Sœur Sourire, ces performances sont inégalées pour des chansons en langue française aux États-Unis.

Biographie

Enfance et jeunesse
Fils d'immigrants russes juifs, il veut être artiste peintre. Mais il accède à la notoriété en tant qu'auteur-compositeur-interprète, abordant de nombreux styles musicaux. Il s'essaiera également au cinéma et à la littérature. Son père, Joseph Ginsburg, né à Constantinople (Turquie) le 27 mars 1896, d'abord intéressé par la peinture, entre au Conservatoire de Petrograd, puis à celui de Moscou pour étudier la musique : il choisit le piano. Puis, en Crimée, il rencontre Brucha Goda Besman, surnommée Olia, et Olga, une mezzo-soprano qui devient son épouse le 18 juin 1918. C'est en 1919 que Joseph et Olga, fuyant la guerre et la dictature bolchévique, quittent Odessa (Ukraine), s'exilent en Géorgie, puis à Istanbul avant de débarquer le 25 mars 1921 à Marseille et s'installer à Paris où ils retrouvent le frère d'Olga qui travaille pour la banque Louis-Dreyfus. Joseph est pianiste de bar et de cabaret, Olga chante au conservatoire russe. Ils vivent rue de la Chine dans le 20e arrondissement. Ils ont en 1922 un premier fils, Marcel, qui meurt à seize mois d'une pneumonie, puis une fille, Jacqueline, en 1926, enfin des faux jumeaux, Liliane et Lucien, en 1928 (que la mère Olga voulut faire avorter sans y parvenir), nés à la maternité de l'Hôtel-Dieu de Paris dans l'île de la Cité. La famille Ginsburg obtient la nationalité française le 9 juin 1932.

Dans son enfance, le petit Lucien vit dans les quartiers populaires de Paris, le 20e puis le 9e arrondissement. Son père tente de lui apprendre le piano classique et le pousse vers le monde de la peinture. Sous l'occupation, il doit porter l'étoile jaune (« Une étoile de shérif », dira-t-il plus tard par dérision, ou « Je suis né sous une bonne étoile... jaune »).

Au début de l'été 1941, il vient se réfugier avec ses parents dans la Sarthe à Courgenard, au lieu-dit "La Bassetière" chez Baptiste et Irma Dumur.

Les métiers artistiques étant interdits aux Juifs, plus personne ne veut engager son père comme pianiste. Ce dernier doit par conséquent passer en zone libre en 1942 pour retrouver du travail et échapper à la misère. Les contrôles de police sont de plus en plus nombreux dans la capitale et toute la famille finit par le rejoindre en janvier 1944 dans la région de Limoges avec de faux papiers. Ils se réfugient au Petit Vedeix dans la Haute-Vienne sous le nom de Guimbard. Les filles sont cachées dans une institution religieuse et Lucien dans un collège jésuite, à Saint-Léonard-de-Noblat. Il y est pensionnaire sous sa fausse identité. Un soir, la Gestapo fait une descente dans l'établissement pour vérifier qu'aucun enfant juif ne s'y abrite. Les responsables du pensionnat l'envoient se cacher seul dans la forêt, où il passe la nuit entière avec la peur d'être pris et tué. Il vivra par la suite avec le sentiment d'être un rescapé.

Durant ces années de guerre, la famille Ginsburg se voit retirer entièrement la nationalité française par une commission spéciale mise en place par Vichy, qui les considère comme « israélites sans intérêt national ». Sur l'un des rapports de la commission, retrouvé en 2010, on peut lire, à propos de Joseph, le père de Serge : « Exerçant la profession de pianiste, le nommé Ginsburg qui se déplace fréquemment réside actuellement à Lyon. […] Son fils Lucien est inscrit au collège Du Guesclin. […] Il ressort néanmoins que l’intéressé a quitté la capitale en 1941 pour la zone libre pour s’éviter des ennuis en raison de sa confession. » La commission tranche : « retrait général ». Serge Gainsbourg n'a jamais rien su de cette dénaturalisation.

De retour à Paris après la libération, la famille s'installe dans le 16e arrondissement. Lucien est en échec scolaire et abandonne, peu avant le bac au lycée Condorcet. Il s'inscrit alors aux Beaux-Arts, et fréquente l'Académie de Montmartre où ses professeurs de peinture sont André Lhote et Fernand Léger, sans poursuivre jusqu'au bout cette première vocation trop peu rémunératrice. Il rencontre le 5 mars 1947 à l'Académie de Montmartre, sa future compagne, Élisabeth Levitsky, fille d'aristocrates russes qui a des accointances avec les surréalistes et en particulier Georges Hugnet dont elle était la secrétaire. Il l'épousera le 3 novembre 1951.

Durant sa jeunesse, Serge Gainsbourg accompagne son père en tournée dans plusieurs lieux de villégiature anglais de France, comme note Jane Birkin : Le Touquet, Cabourg, Trouville, Dinard ou encore Arcachon.

L'année 1948 est une année importante pour Lucien. Il fait son service militaire à Courbevoie au sein du 93e régiment d'infanterie, où il sera envoyé régulièrement au trou pour insoumission. Il y commence sa « période » éthylique. Privé de permission, il s'enivre au vin avec ses camarades de régiment. C'est également durant cette période qu'il apprend à jouer de la guitare.


Un déclic avec Boris Vian

Jusqu'à trente ans, Serge Gainsbourg vit de petits métiers. Il est, entre autres, professeur de dessin, de chant, surveillant, mais son activité principale est la peinture. Il aurait aimé être un génie de la peinture comme Francis Bacon ou Fernand Léger, dont il fut l'élève. En 1952, il emménage avec Élisabeth Levitsky dans une chambre à la Schola Cantorum de Paris, meublé d'un piano en piteux état, que Serge remet en état pour pouvoir en jouer. Un jour, en rangeant leurs vêtements, Serge et Elizabeth découvrent; au fond d'un placard, une porte donnant sur la salle de concert, où des groupes de jazz américains viennent enregistrer leurs disques. De ce point de vue, Serge observe, prend des notes et délaisse petit à petit, la peinture. En 1954, il abandonne la bohème pour devenir crooner de piano-bar dans les casinos de la côte comme le Touquet Paris-Plage, où il joue au Club de la Forêt, ou Deauville et dans des cabarets parisiens comme chez Madame Arthur, un cabaret transformiste dont il compose la musique des revues. Dès 1954, Lucien Ginsburg dépose ses titres à la SACEM, d'abord sous son nom, puis sous le pseudonyme de Julien Gris et plus tard Julien Grix, puis, à partir d'avril 1957, sous le pseudonyme de Serge Gainsbourg. Il expliquera que le prénom de Serge évoque la Russie et que les voyelles « A » et « O » ajoutées à son nom sont une réponse aux enseignants qui écorchaient son patronyme pour lui rappeler ses origines judéo-russes.

Il a une révélation en voyant Boris Vian au cabaret Milord l'Arsouille, qui écrit et interprète des textes provocateurs, drôles, cyniques, loin du répertoire des vedettes du moment, comme Dario Moreno ou Annie Cordy. Bientôt, engagé comme pianiste d'ambiance par Francis Claude, directeur artistique du cabaret, Serge Gainsbourg accompagne à la guitare la chanteuse Michèle Arnaud. En 1957, par hasard Michèle et Francis découvrent avec stupéfaction les compositions de Gainsbourg en allant chez lui voir ses toiles. Le lendemain, Francis Claude pousse Serge sur scène. Mort de trac, il interprète son propre répertoire (dont Le Poinçonneur des Lilas). Claude le présente dans son émission sur les ondes de Paris-Inter, le 5 janvier 1958. Michèle Arnaud (et plus tard, en 1966, son fils Dominique Walter) sera d'ailleurs la première interprète de Serge. Elle enregistre, dès 1958, les titres La Recette de l'amour fou, Douze Belles dans la peau, Jeunes Femmes et vieux messieurs et La Femme des uns sous le corps des autres. C'est là qu'il fait ses premières armes, compose de nombreuses chansons et même une revue musicale. Il décide alors d'abandonner la peinture pour se consacrer à la composition musicale et détruit la quasi-totalité de ses toiles, au grand dam de son épouse qui ne lui pardonnera jamais cet "autodafé". Il se lance aussi dans une cour effrénée auprès des femmes, qu'il séduit en grand nombre, ce qui l'éloigne d'Élisabeth ; ils divorcent en octobre 1957, six ans après leur mariage.

En studio, il commence sa fructueuse collaboration avec Alain Goraguer, déjà arrangeur musical de Boris Vian. Son premier album, Du chant à la une ! qui contient Le Poinçonneur des Lilas, son premier succès en 1958, détonne, mais c'est un échec commercial. Il est remarqué par Marcel Aymé, qui dit que ses chansons « ont la dureté d'un constat ». Boris Vian, avant de mourir en 1959, le compare à Cole Porter. Toutefois, il rencontre son premier succès commercial en 1960 avec le single L'Eau à la bouche (chanson-titre du film du même nom), vendu à 100 000 exemplaires.

Lorsque l'époque des yéyés arrive, il a 32 ans et n'est pas très à l'aise : passant en première partie de Brel ou de Gréco, il est la risée du public et des critiques, qui se moquent de ses grandes oreilles et de son nez proéminent. Débute, avec Gréco, une collaboration qui dure toute cette période « Rive Gauche », dont le point d'orgue sera La Javanaise à l'automne 1962.

Pour Philippe Clay, auquel il ressemble de façon troublante, il écrit en 1962 Chanson pour tézigue et en 1965 Lily taches de rousseur. En 1964, ils apparaissent dans l'émission télévisée Demandez le programme pour deux duos (L'Accordéon et L'Assassinat de Franz Lehár).

Il rencontre Elek Bacsik et Michel Gaudry et leur propose de collaborer avec lui pour Gainsbourg Confidentiel empreint du jazz d'avant-garde qui plait tant à Gainsbourg, mais qui, il le sait, ne lui permettra jamais d'accéder au succès. Ce disque ne se vend qu'à 1 500 exemplaires. Dès la sortie du studio il déclare : « Je vais me lancer dans l'alimentaire et m'acheter une Rolls ».
Son album suivant, Gainsbourg Percussions, inspiré (parfois directement - et sans droit d'auteur) des rythmes et des mélodies de Miriam Makeba et de Babatunde Olatunji, se démarque pourtant encore de la vague yéyé.


L'Eurovision pour France Gall

En écrivant pour Juliette Gréco (Accordéon, La Javanaise) et Petula Clark (La Gadoue) il rencontre ses premiers succès, mais c'est avec Françoise Hardy (Comment te dire adieu) et surtout avec France Gall qu'il va réussir à séduire un public jeune. Après avoir chanté avec succès (N'écoute pas les idoles, Laisse tomber les filles), France Gall remporte, le 20 mars 1965, le grand Prix du Concours Eurovision de la chanson avec le titre Poupée de cire, poupée de son, écrit par Gainsbourg à l'instigation de Maritie et Gilbert Carpentier, choisi parmi les dix qu'on lui proposait. La chanson lauréate devient un tube international que France Gall enregistre même en japonais. Gainsbourg écrit aussi pour France Gall, en 1966, Baby Pop et Les Sucettes.

Il figure sur la "photo du siècle" regroupant 46 vedettes françaises du "yéyé" (dont France Gall) en avril 1966.

Gainsbourg, en tant qu'interprète, entre à part entière chez les « yéyés » avec Qui est "in" qui est "out", souvent passée dans l'émission Salut les copains.
Serge Gainsbourg écrit aussi pour l'Eurovision la chanson de Joëlle Ursull White and Black Blues, qui représente la France en 1990, et se classe en deuxième position.


Un hymne pour réconforter les troupes durant la guerre des Six Jours
En 1967, l'artiste écrit Le Sable et le Soldat en soutien à Tsahal pendant la guerre des Six Jours. Ce travail est réalisé à la demande de l’attaché culturel de l’ambassade d'Israël, qui souhaite envoyer une marche militaire nouvelle pour remonter le moral des troupes israéliennes à la veille pressentie de violents combats. Le compositeur entretient une relation particulière avec l'État hébreu du fait de ses origines. La maquette du texte est écrite en français : elle est enregistrée en direct en moins de 2 minutes, avec un accompagnement mélodique d'orgue électrique le 6 juin 1967. La traduction en hébreu ne sera pas enregistrée. Confiée à la navette diplomatique de l'ambassade, la bande magnétique du morceau prend l'avion pour Tel-Aviv. Après ce conflit armé éclair, l'enregistrement reste dans les archives de la radio Kol Israël. Vingt-cinq années plus tard, le collectionneur Jean-Gabriel Le Nouvel, qui en connait l'existence, effectue des recherches très approfondies pour localiser la précieuse bande et l'exhume des archives. La version initiale restaurée a fait l'objet d'une radiodiffusion en exclusivité par les studios de la RCJ en 2002.

Les paroles de cette chanson étonneront beaucoup de monde lors de cette diffusion et le magazine Tribune juive, écrira dans son article : «…Et pourtant, Gainsbourg n'était pas attaché à Israël. D'ailleurs, il n'y a jamais mis les pieds. Et lorsqu'il parlait de ses racines, il préférait évoquer la Russie de ses parents. Peut-être avoue-t-il dans cette chanson ce qu'il n'a jamais osé dire ? »… « Personne ne se doutait que Gainsbourg même s'il ne s'est jamais caché d'être juif, aurait écrit une chanson si engagée pour le jeune État d'Israël à l'issue de la guerre des 6 jours et de la libération de Jérusalem. Si Gainsbourg n'a jamais caché ses origines ("Je suis né sous une bonne étoile... jaune", disait-il), le monde était loin de s'imaginer que l'artiste composerait une chanson aussi engagée pour le jeune État d'Israël. »….

Interviewé par Patrick Bouchitey en 1981, sur Carbone 14 il répond, à propos de cette chanson, avoir failli, de façon instinctive, aller en Israël pour se faire tuer.

Le label Kol Record est chargé, trente ans plus tard, par Jean-Gabriel Le Nouvel d'assurer la production et l'enregistrement de l'adaptation musicalement inédite en hébreu Al Holot Israel. Elle est interprétée par la Leakat Tsvait (La Chorale) de Tsahal : La Leakat Magav.


Muses et nouvelles passions amoureuses
À la fin de 1967, il vit une passion courte, mais forte avec Brigitte Bardot à qui il dédie la chanson Initials B.B. après lui avoir écrit quelques titres emblématiques : Harley Davidson, Bonnie and Clyde, Je t'aime... moi non plus. Ce dernier titre, d'abord enregistré avec elle en duo en 1967 en version symphonique, sera rendu célèbre l'année suivante par Jane Birkin. La version originale, gardée secrète par Serge Gainsbourg à la demande de Brigitte Bardot, ne sortira qu'en 1986.

Sur le tournage du film Slogan, en 1968, il rencontre Jane Birkin séparée du compositeur John Barry dont elle vient d'avoir une fille, Kate Barry ; il lui fait chanter Je t'aime... moi non plus et 69 année érotique, devenus d'immenses succès. Ils deviendront pendant dix ans un couple très médiatique, régulièrement à la une des médias, chacun enchaînant disque et tournage, concerts et apparitions photographiques. Gainsbourg dédie également à sa nouvelle compagne le titre « Jane B » largement inspiré par le prélude en mi mineur Opus 28 n 4, de Frédéric Chopin.


Les années 1970 : décennie majeure
Les années 1970 sont marquées par l'écriture et la composition de quatre albums importants : Histoire de Melody Nelson en 1971, Vu de l'extérieur (et son tube Je suis venu te dire que je m'en vais) en 1973, Rock around the bunker en 1975, et L'Homme à tête de chou avec ses sulfureuses Variations sur Marilou en 1976. Si ces albums rencontrent peu de succès commercial (les ventes plafonnent à 30 000 exemplaires), les radios étant réticentes à diffuser ce chanteur réputé « difficile » car en porte-à-faux avec l'air du temps, ils le hissent à l'avant-garde de la chanson française. Histoire de Melody Nelson est accueilli par la presse comme « le premier vrai poème symphonique de l'âge pop ». Cet album-concept, influencé par la scène rock anglaise avec ses arrangements de guitare, produit et arrangé par Jean-Claude Vannier, raconte l'histoire tragique d’une lolita. L'histoire fait écho au Lolita de Vladimir Nabokov dont Gainsbourg est un admirateur inconditionnel et qu'il évoquera souvent par la suite (Samantha de You're Under Arrest). Cet album aura une influence considérable sur des artistes comme le groupe Air, David Holmes, Jarvis Cocker, Beck et Dan the Automator.

En mai 1973, Serge Gainsbourg, victime d’une crise cardiaque, la transforme en élément promotionnel, il annonce à la presse, depuis son lit d’hôpital, qu'il va réagir « en augmentant sa consommation d'alcool et de cigarettes ». Il continue à boire et à fumer, fidèle au personnage qu’il est en train de devenir. En 1975 sort l'album Rock Around the Bunker, dans lequel Gainsbourg pousse la provocation à son comble, en tournant en dérision l’esthétique nazie. L’album, enregistré à Londres, est boudé par les programmateurs de radio qui ne voient dans cette farce qu'une provocation avec des titres comme Nazi rock, SS si bon ou Tata teutonne. . Il compose également des tubes comme L'Ami Caouette. En 1979, il rejoint le groupe rock Bijou sur scène et verse une larme : le jeune public rock lui fait une ovation.


Marseillaise reggae
Il cultive son aura d'artiste culte en participant à de nombreux films. Malheureusement pour lui, s'il est considéré comme un acteur de talent, il ne tourne pratiquement que dans des films de peu d'ampleur. En 1976 il se lance pour la première fois dans la réalisation cinématographique. Son film Je t'aime moi non plus obtient très vite une réputation sulfureuse avec un scénario audacieux touchant aux tabous de l'homosexualité et de l'érotisme. Il réalise trois autres films (dont Équateur en 1983) qui obtiennent peu de succès, les sujets abordés étant souvent provocateurs, que ce soit l'inceste (Charlotte for Ever en 1986), l'exhibitionnisme (Stan the Flasher) ou l'homosexualité...

En 1979, son nouvel album enregistré à Kingston devient disque de platine en quelques mois. La Marseillaise (reggae) choque le journaliste du Figaro Michel Droit qui écrit un article virulent selon lequel, en antisémitisme, « il y a aussi des rabatteurs ». Serge Gainsbourg lui répondra par voie de presse dans un article intitulé On n'a pas le con d'être aussi Droit. Un double CD réunissant nouveaux mixages, enregistrements inédits, versions dub et d'artistes jamaïcains est paru en 2003.

Pour répondre aux campagnes de presse dont il devient peu à peu l'objet et qui le touchent profondément dans son estime, le 13 décembre 1981, Gainsbourg riposte en achetant le manuscrit original de la Marseillaise (135 000 F, soit 20 580 euros), vendu aux enchères à Versailles. Peu de temps après, de nouveau en concert, cet évènement médiatisé par les journaux télévisés permettra cette fois à Serge Gainsbourg d'avoir les parachutistes de son côté, faisant ainsi définitivement taire les rumeurs malveillantes au sujet de son patriotisme.

La salle de concert de Strasbourg où il doit se produire est investie par des membres d'une association d'anciens parachutistes militaires, qui désapprouvent sa version de La Marseillaise, mais Gainsbourg garde tout son sang-froid. Il prend les paras au dépourvu en chantant a cappella, et le poing tendu, la version originale de l'hymne français : les paras se sentent de ce fait obligés de se mettre au garde à vous après un moment de flottement, comme en témoignent les bandes d'actualités de l'événement. « J'ai mis les paras au pas ! », s'amusera-t-il dans l'émission Droit de réponse de Michel Polac ; et de fait, les paras, estimant avoir eu réparation, se retirent. Gainsbourg poursuit une tournée triomphale, accompagné de Sly and Robbie et des choristes de Bob Marley : les I Threes. Un double CD, Gainsbourg et cætera réunissant de nouveaux mixages de l'intégrale d'un concert au théâtre Le Palace de Paris restitue ce qui reste parfois considéré son meilleur enregistrement en public avec les concerts au Casino de Paris qui suivront quelques années plus tard.


Années 1980 : « Gainsbarre »

Offensé par les propos calomnieux dans les articles de presse à son encontre, notamment au sujet de La Marseillaise, et se sentant artiste incompris, il se réfugie dans la vie des milieux noctambules et interlopes, consommant un peu plus d'alcool et de tabac et délaissant la vie de famille.

Les boîtes de nuit, les beuveries, le noctambulisme, la décrépitude physique… De plus en plus, « Gainsbarre » succédera à Gainsbourg avec quelques apparitions télévisées plus ou moins alcoolisées. Il fortifie ainsi sa légende de poète maudit mal rasé et ivre, apparaissant souvent en jean élimé, le visage bouffi caché par des lunettes noires et une gitane à la bouche, ce qui lui vaut tantôt l'admiration, tantôt le dégoût. En septembre 1980, après plus de dix ans de vie commune, Jane Birkin n'en peut plus et le quitte. Elle admet lors d'une émission télévisée réalisée après sa mort : « J'avais beaucoup aimé Gainsbourg, mais j'avais peur de Gainsbarre ». À partir de cette période, il devient un phénomène de télévision de par son comportement provocateur qui déclenchera plusieurs scandales. Renaud s'inspirera plus de vingt années plus tard de ces événements pour écrire sa chanson Docteur Renaud, Mister Renard, de l'album Boucan d'enfer qui traduit une descente aux enfers, présentant bien des similitudes.

Le 11 mars 1984, Gainsbourg brûle en direct, avec son briquet, les trois-quarts d'un billet de 500 francs devant les caméras de télévision de l’émission 7 sur 7, sur TF1. Il agit ainsi pour dénoncer le « racket fiscal » qui le taxe à 74 %, argent « dépensé non pas pour les pauvres mais pour le nucléaire et toutes les… » (il n'a pas le temps de terminer sa phrase). Cette séquence restera culte dans l'histoire de l'émission, près de 13 ans avant sa fin (émission arrêtée en 1997), mais aussi dans l'histoire de la télévision française. Le lendemain, lundi 12 mars, tous les médias nationaux commenteront ce geste, qui choque particulièrement le public français en ces années de crise économique, de précarité et chômage. Cette provocation symboliquement forte ne fera que renforcer, dans les mois et les années suivantes, la présence dans les médias, notamment dans les émissions de télévision, de Gainsbarre au détriment de Gainsbourg.



En avril 1986, dans l'émission de Michel Drucker du samedi soir Champs-Élysées sur Antenne 2, où la chanteuse américaine Whitney Houston est présente, Gainsbourg n'hésite pas à indiquer, en anglais et le micro ouvert : « I want to fuck her » (« je veux la baiser »). La Diva est outrée et stupéfiée par de tels propos. Elle lui répond par des « What ? » aigus et vifs et demande s'il est ivre « He must be drunk » ; à quoi Michel Drucker répond : « Non c'est son état normal, alors vous imaginez quand il est ivre ».

Durant sa période « Gainsbarre », malgré sa volonté de donner une image de lui provocante, sa sensibilité à fleur de peau s'est manifestée à plusieurs reprises dans d'autres passages télévisés. Notamment, lors de l'émission Sébastien, c'est fou, en 1988, quand Patrick Sébastien a organisé avec la chorale d'enfants des Petits chanteurs d'Asnières, une reprise de sa chanson Je suis venu te dire que je m'en vais, "On est venus te dire", déguisés en « Gainsbarre » pour l'occasion ; ou lors de l'émission Sacrée Soirée qui lui était consacrée en mars 1990, quand le présentateur Jean-Pierre Foucault lui remet un double disque d'or, puis encore, lorsqu'il lui montre des images de la ville où ses parents se sont rencontrés en ex- URSS, Théodosie, qu'il n'avait jamais vues. Ces passages télévisés, aux yeux du grand public, plus habitués à ses excès lors de sa période « Gainsbarre », ont contribué à fissurer le masque de provocateur qu'il voulait montrer, en dévoilant sa vraie nature.

Serge rencontre une nouvelle égérie, Bambou, pour laquelle, il ne peut, une fois de plus, s'empêcher de composer. Il lui fera chanter quelques titres qui ne rencontrent pas les faveurs du public (Made in China, 1989). Il continuera cependant d'écrire pour Jane Birkin.

Gainsbourg enregistre son nouvel album reggae à Nassau aux Bahamas avec la même équipe que le précédent. On peut y entendre les paroles de Ecce homo :


Eh ouais c'est moi Gainsbarre
On me trouve au hasard
Des night-clubs et des bars
Américains c'est bonnard
(...) Il est reggae hilare
Le cœur percé de part en part.



Au lieu de mettre en scène la naissance de Gainsbarre, la version alternative de ce morceau évoque le décès de Gainsbourg. Intitulée Ecce Homo et cætera, elle n'a été publiée qu'en 2003 sur un double CD réunissant nouveaux mixages, enregistrements inédits, versions dub et d'artistes jamaïcains. Selon Bambou, présente à Nassau, le fait que ce morceau ne fasse surface qu'après sa mort était « intentionnel ».

Son œuvre quasi-intégrale sort en coffret CD. Il contient de nombreux titres introuvables que les collectionneurs s'arrachent à prix d'or ; toutefois, les chansons écrites pour ses interprètes ne sont pas incluses, ni un certain nombre d'inédits, ni les concerts. Il part ensuite pour New York où il enregistre ses deux derniers albums, Love on the Beat et You're Under Arrest. Après le reggae, il se frotte au hip-hop et au funk. Il se produit de longues semaines en concert au Casino de Paris.

En 1990, Serge Gainsbourg écrit les paroles du 2e album de Vanessa Paradis, Variations sur le même t'aime, sur des musiques de Franck Langolff, dont les tubes Tandem et Dis lui, toi, que je t'aime.

Sorti le 28 mai 1990, l'opus s'écoule à 400 000 exemplaires et sera le dernier témoignage artistique de Serge Gainsbourg, qui disparaîtra neuf mois après la sortie du disque.

Les six derniers mois de sa vie, il les passe à Saint-Père-sous-Vézelay dans le département de l'Yonne, appréciant le gîte et le couvert du chef étoilé Marc Meneau.


Décès et obsèques

Serge Gainsbourg meurt le 2 mars 1991 au 5 bis rue de Verneuil dans le 7e arrondissement à la suite de sa cinquième crise cardiaque, survenue dans sa chambre où il est retrouvé gisant à même le sol, nu. Il avait composé un album de blues avant sa mort et avait prévu de partir l'enregistrer à La Nouvelle-Orléans quelques jours plus tard.

Il est enterré avec ses parents au cimetière du Montparnasse (1 section) à Paris où sa tombe est l'une des plus visitées avec celle de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et celle de Charles Baudelaire qu'il mit en musique (Baudelaire (« Le serpent qui danse »), Album n 4, 1962). La tombe porte le nom de Serge Gainsbourg et de ses parents, Olga (1894-1985) et Joseph (1896-1971) Ginsburg.

Lors de son enterrement, le 7 mars 1991, vinrent notamment parmi la foule, outre sa famille, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Françoise Hardy, Patrice Chéreau, Eddy Mitchell, Renaud, Johnny Hallyday, les ministres Jack Lang et Catherine Tasca, et les brigades de cuisiniers et serveurs du restaurant « L'Espérance » où il avait passé ses derniers jours. Catherine Deneuve lut devant la tombe le texte de la chanson Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve.

Ses meilleurs films

Les Bronzés (1978)
(Compositeur de musique originale)
Elisa (1995)
(Compositeur de musique originale)
Madame Claude (1977)
(Musicien)
Je vous aime (1980)
(Acteur)
La Horse (1970)
(Compositeur de musique originale)
Tenue de soirée (1986)
(Compositeur de musique originale)

Le plus souvent avec

Jane Birkin
Jane Birkin
(14 films)
Willy Kurant
Willy Kurant
(5 films)
Claude Berri
Claude Berri
(4 films)
Source : Wikidata

Filmographie de Serge Gainsbourg (65 films)

Afficher la filmographie sous forme de liste

Acteur

Le Brio
Le Brio (2017)
, 1h37
Réalisé par Yvan Attal
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique
Thèmes Transport en Île-de-France, Métro parisien dans la culture populaire
Acteurs Daniel Auteuil, Camélia Jordana, Nozha Khouadra, Nicolas Vaude, Jean-Baptiste Lafarge, Claude Perron
Rôle Self (archive footage)
Note67% 3.371353.371353.371353.371353.37135
Neïla Salah, originaire de Créteil, a toujours voulu devenir avocate. Dès ses premiers jours à l'université Panthéon-Assas, elle est confrontée au professeur Pierre Mazard, connu pour ses provocations et ses méthodes particulières. Il a un accrochage avec une étudiante arrivée en retard, qui fait une entrée assez bruyante . Il demande à cette étudiante perturbatrice de lui donner son nom, puis de définir Prénom et Nom, puisqu'il n'est pas sensé , comme de juste de connaître tous les prénoms étrangers. Il fait aussi remarquer que le droit français a évolué depuis Napoléon I, contrairement à la Charia, ce qui est vrai. Il donne pour exemple le choix des prénoms, il plaisante : " avant il fallait choisir le prénom dans le calendrier, à présent on peut appeler son enfant Carte Orange". Du coup, assez bizarrement, il est accusé de racisme. Pour se racheter et un peu manipulé par le directeur de l'université qui « ne peut plus le couvrir », Pierre est contraint de préparer Neïla à un prestigieux concours d’éloquence. Malgré son cynisme et son exigence, Neïla semble trouver en Pierre le mentor dont elle avait besoin. Tous deux vont cependant devoir tout d'abord passer au-dessus de leurs préjugés respectifs.
Stan the Flasher, 1h7
Réalisé par Serge Gainsbourg, Richard Debuisne
Origine France
Genres Drame
Acteurs Claude Berri, Aurore Clément, Élodie Bouchez, Richard Bohringer, Michel Robin, Daniel Duval
Rôle Un ami de David
Note50% 2.542022.542022.542022.542022.54202
Un ex-enseignant d'anglais, pervers et exhibitionniste interprété par Claude Berri, est en proie aux difficultés conjugales et au désarroi de la vieillesse, confronté sans cesse à l'image des jeunes filles à qui il donne des cours particuliers dans son appartement « hanté » par sa femme.
Jane B. par Agnès V., 1h45
Réalisé par Agnès Varda
Origine France
Genres Biographie, Documentaire, Fantasy, Film à sketches
Acteurs Jane Birkin, Jean-Pierre Léaud, Philippe Léotard, Alain Souchon, Serge Gainsbourg, Laura Betti
Rôle Lui-même
Note71% 3.584383.584383.584383.584383.58438
Portrait de l'actrice britannique Jane Birkin sous forme de collage d'entretiens et de sketches. Un exemple original et recherché de film biographique.
Charlotte for Ever, 1h34
Réalisé par Serge Gainsbourg, Jean Couturier
Origine France
Genres Drame
Thèmes La famille, Sexualité
Acteurs Charlotte Gainsbourg, Serge Gainsbourg, Roland Bertin, Roland Dubillard, Anne Zamberlan, Anne Le Guernec
Rôle Stan
Note54% 2.7494352.7494352.7494352.7494352.749435
Stan, scénariste, a eu sa période de gloire à Hollywood. Devenu alcoolique et suicidaire, il erre dans son hôtel particulier et peine à écrire un nouveau scénario. Il n'a plus qu'une seule raison de vivre : sa fille, Charlotte, qui le considère comme responsable de la mort de sa mère dans un accident de la route. Depuis, ils entretiennent des relations conflictuelles et comme son père drague sans vergogne ses copines de classe, Charlotte se sent mal à l'aise.
Les traces du rêve
Réalisé par Jean-Daniel Lafond, C.C., R.C.A.
Origine Canada
Genres Biographie, Documentaire
Thèmes Film traitant du cinéma, Documentaire sur le cinéma
Acteurs Pierre Perrault, Serge Gainsbourg
Rôle lui-même
Note68% 3.4367253.4367253.4367253.4367253.436725
Des jardins de Versailles à l'Île-aux-Coudres, ce long métrage documentaire rend compte de l'aventure cinématographique exceptionnelle de Pierre Perrault, une aventure parallèle à l'Histoire. En même temps qu'il trace le portrait du poète-cinéaste, le film contient une analyse critique de son œuvre. Pour permettre de pousser encore plus loin la réflexion sur le cinéma et sur l'homme, chasseur d'images, à son tour traqué et révélé tout entier dans ses certitudes autant que dans ses questionnements.
Le Grand Pardon, 2h10
Réalisé par Alexandre Arcady
Origine France
Genres Drame, Comédie, Policier
Thèmes Mafia, Religion, Religion juive, Gangsters
Acteurs Roger Hanin, Richard Berry, Bernard Giraudeau, Robert Hossein, Jean-Pierre Bacri, Gérard Darmon
Rôle lui-même
Note57% 2.872062.872062.872062.872062.87206
Le film raconte l'histoire du clan Bettoun — avec à sa tête Raymond (le patriarche), Maurice (le fils), Jacky (le neveu), Roland (le neveu), Albert (le cousin de Raymond), Pépé (l'ami de Raymond) et Samy (le garde du corps) — un clan familial de la mafia juive pied-noire française qui évolue au sein du crime organisé. Le clan Bettoun a la mainmise sur la gestion de casinos, l'organisation de matchs de boxe et de jeux clandestins, le proxénétisme, le racket, et ne craint pas de maintenir son influence par des règlements de compte sanguinaires contre d'autres clans arabes et français.
Reporters
Reporters (1981)
, 1h30
Réalisé par Raymond Depardon
Origine France
Genres Documentaire
Thèmes Documentaire sur l'art, Photographie
Acteurs Ursula Andress, François Caron, Coluche, Mireille Darc, Alain Delon, Catherine Deneuve
Rôle Self
Note67% 3.3703853.3703853.3703853.3703853.370385
Le métier de reporters filmé par le réalisateur et photographe Raymond Depardon. Caméra à l'épaule et sans aucun commentaire, ce film est caractéristique d'une certaine forme de cinéma direct.
Egon Schiele - Enfer et Passion, 1h30
Réalisé par Herbert Vesely
Origine Allemagne
Genres Drame, Biographie, Historique
Thèmes Peinture
Acteurs Mathieu Carrière, Jane Birkin, Christine Kaufmann, Marcel Ophuls, Herbert Fux, Harry Hardt
Note59% 2.9960752.9960752.9960752.9960752.996075
Au début du film, Schiele a une relation avec Tatyana, âgée de treize ans. Le père de Tatyana porte plainte ce qui entraîne l'arrestation de Schiele qui est condamné à 23 jours de prison. Après sa libération il épouse Edith, mais reste amoureux de Wally Neuzil, son modèle préféré.
Je vous aime, 1h40
Réalisé par Claude Berri
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique
Acteurs Jean-Louis Trintignant, Catherine Deneuve, Serge Gainsbourg, Gérard Depardieu, Alain Souchon, Christian Marquand
Rôle Simon
Note57% 2.898292.898292.898292.898292.89829
Alice (Catherine Deneuve) est une femme de trente cinq ans, avec métier, amants et enfants. En amour, elle n'aime que les commencements, les bulles d'absolu. Ensuite, elle se lasse, elle souffre, elle fait souffrir et recommence... Au cours de la soirée de Noël, elle revoit les moments forts de ses rencontres et des mois passés avec ses anciens amants, invités pour l'occasion...
Sérieux comme le plaisir, 1h40
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique
Thèmes Sexualité, Transport, Automobile, Road movie
Acteurs Jane Birkin, Michael Lonsdale, Richard Leduc, Raymond Bussières, Serge Gainsbourg, Isabelle Huppert
Rôle « Le Mage » (l’inconnu du parc)
Note56% 2.804412.804412.804412.804412.80441
Ariane, Bruno et Patrice vivent ensemble d’amour, d’eau fraîche et de plaisir. Pour leurs vacances d’été, ils partent au hasard en voiture sur les routes de France au gré de leur fantaisie. Les rencontres qu'ils font sont aussi insolites et surprenantes que leur relation tripartite : un désespéré couché en travers du chemin voudrait finir ses jours en réinventant la mort du Christ, un amoureux esseulé attend au milieu de la route son amoureuse inconnue, une dame toute de blanc vêtue portant ainsi le deuil de son défunt mari noir.
La Dernière Violette, 14minutes
Origine France
Acteurs Serge Gainsbourg, Madeleine Damien
Rôle le tueur

Un tueur s'en prend aux vieilles dames.
Les diablesses, 1h33
Réalisé par Antonio Margheriti
Origine Allemagne
Genres Thriller, Horreur, Policier
Acteurs Jane Birkin, Hiram Keller, Françoise Christophe, Venantino Venantini, Doris Kunstmann, Anton Diffring
Rôle l’inspecteur de police
Note56% 2.845622.845622.845622.845622.84562
En Écosse, un meurtrier sévit dans le vieux château des MacGrieff, dont la demeure semble frappée d’une terrible malédiction, celle du « chat tueur ». Corringa, nièce de la châtelaine Lady Mary, décide de mener sa propre enquête avec l’aide de son bizarre cousin James…
The Day the Clown Cried
Réalisé par Jerry Lewis, Jean-Jacques Beineix
Origine Etats-Unis
Genres Drame
Thèmes Cirque, Religion, Politique, Religion juive
Acteurs Jerry Lewis, Harriet Andersson, Anton Diffring, Jonas Bergström, Ulf Palme, Pierre Étaix

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Helmut Dorque est un clown déprimé, ancien du grand German Circus, qui connut jadis le succès lors de tournées avec les Ringling Brothers . À présent dépassé, Helmut n'inspire plus aucun respect au sein du cirque. Après s'être fait déclasser à cause d'un malencontreux accident dont il fut responsable lors d'une représentation, il parle de ses problèmes à sa femme, qui lui conseille de travailler pour son propre compte. Avant qu'il puisse rassembler le courage nécessaire pour se défendre face à ses adversaires, il surprend une conversation entre le clown principal Gustav et le responsable du cirque au sujet de son licenciement. Affolé, Helmut est arrêté dans un bar par la Gestapo pour avoir vociféré contre l'Allemagne et contre Adolf Hitler. Après un interrogatoire, il est emprisonné dans un camp de concentration pour prisonniers politiques. Pendant les trois ou quatre années suivantes, il espère et attend une occasion de plaider sa cause.