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Isabelle Adjani est une Actrice, Associate Producer et Superviseur de script Française née le 27 juin 1955 à Paris (France)

Isabelle Adjani

Isabelle Adjani
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Nom de naissance Isabelle Yasmina Adjani
Nationalité France
Naissance 27 juin 1955 (68 ans) à Paris (France)
Récompenses Commandeur des Arts et des Lettres‎

Isabelle Adjani, née le 27 juin 1955 à Paris, est une actrice française.

Elle débute à 14 ans au cinéma, puis entre à 17 ans à la Comédie-Française, le 1er décembre 1972. Elle devient célèbre au milieu des années 1970 grâce à la télévision puis au cinéma et accède rapidement au vedettariat. Elle interprète fréquemment des personnages névrosés, fragiles, mystérieux, perturbés, déments ou psychologiquement instables.

Isabelle Adjani est reconnue pour l'intensité dramatique de ses compositions, la dévotion totale qu'elle accorde à son jeu et l'empathie extrême qu'elle revendique pour chacun de ses personnages. Elle a reçu à cinq reprises le César de la meilleure actrice, un record inégalé, pour Possession, L'Été meurtrier, Camille Claudel, La Reine Margot et La Journée de la jupe. Elle a par ailleurs été nommée deux fois à l'Oscar de la meilleure actrice, pour L'Histoire d'Adèle H. et Camille Claudel.

Biographie

Famille, jeunesse, formation
Isabelle Adjani naît d'un père français d'origine algérienne, Mohammed Chérif Adjani (1923-1983), né à Constantine, engagé à l'âge de seize ans dans l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale, et d'une mère allemande, d'origine bavaroise, Augusta Emma Schweinberger, dite Gusti, morte en février 2007. Dans une interview donnée en 1985, Isabelle Adjani explique pourquoi sa mère avait l'habitude de dire que son mari était d'origine turque : elle avait honte de ses origines algériennes. Elle lui demanda également de changer son prénom Mohammed en Chérif car cela faisait plus « américain ».

Elle grandit dans une HLM à Gennevilliers, au nord-ouest de Paris, auprès d'un père garagiste, d'une mère qui fait des ménages, et d'un frère cadet Éric (né le 29 avril 1957 et mort le 25 décembre 2010), qui deviendra photographe, va au lycée Paul-Lapie à Courbevoie et poursuit ses études secondaires à Reims, au lycée Jean-Jaurès. Elle obtient un premier rôle à 14 ans dans un film pour enfants, Le Petit Bougnat, tourné pendant les vacances scolaires, puis joue à seize ans dans Faustine et le bel été avec les jeunes premiers Muriel Catala, Francis Huster, Jacques Spiesser, Isabelle Huppert et Jacques Weber.

Outre le français, Isabelle Adjani parle couramment allemand, anglais et italien. En allemand, elle a interprété le rôle féminin principal de Nosferatu, fantôme de la nuit. Elle a également joué Driver, Possession, Quartet, Ishtar et Diabolique en langue anglaise. Elle est la première comédienne à recevoir un César de la meilleure actrice pour un rôle non francophone en 1982 (dans Possession). Néanmoins, ses deux nominations aux Oscars ont distingué chacune une interprétation en français.


Révélation (1972-1975)
En 1972, Isabelle Adjani entre à la Comédie-Française. Elle joue avec la troupe de Robert Hossein, dans La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca avec Annie Ducaux. La pièce, une coproduction avec la Comédie-Française, est un triomphe et sera reprise plus tard au Théâtre de l'Odéon.
En 1973, Annie Ducaux recommande sa partenaire à Jean-Paul Roussillon qui prépare une mise en scène de L'École des femmes de Molière à la Comédie-Française et cherche l'Agnès idéale. Elle prend le rôle dans lequel elle fait sensation aux côtés de Pierre Dux et Michel Aumont (en alternance) dans le rôle d'Arnolphe (après une version télévisée avec Bernard Blier). Elle tient ensuite le rôle-titre d'Ondine de Jean Giraudoux, mis en scène au Français par Raymond Rouleau. Au cinéma, elle est révélée au grand public en 1974 grâce à son rôle de jeune fille en rébellion contre son père dans La Gifle de Claude Pinoteau, dont le succès la propulse au rang des jeunes actrices françaises les plus en vue.

Isabelle Adjani est ensuite remarquée par le réalisateur François Truffaut. Ce dernier, après avoir vu à la télévision une retransmission de L'École des femmes, depuis la Comédie-Française, et le film La Gifle au cinéma, écrit une lettre à l'actrice pour lui offrir le rôle titre de son prochain film, L'Histoire d'Adèle H. : « Vous êtes une actrice fabuleuse et, à l'exception de Jeanne Moreau, je n'ai jamais senti un désir aussi impérieux de fixer un visage sur la pellicule... ». L'histoire revient sur l'amour passionné et obsessionnel non réciproque d'Adèle Hugo, fille de l'écrivain Victor Hugo, pour un lieutenant britannique. Pierre Dux, l'administrateur général de la Comédie-Française, s'oppose au projet et propose à Isabelle Adjani de la nommer Sociétaire de l'institution afin de la retenir en son sein. Dans un premier temps, l'actrice hésite mais, attirée par le rôle et la perspective de travailler avec François Truffaut, renonce au théâtre et accepte la proposition du réalisateur. Le tournage a lieu sur l'île de Guernesey et dure deux mois. Truffaut s'improvise le pygmalion d'Adjani, lui donne des leçons de cinéphilie et en tombe amoureux. L'actrice évoque une atmosphère de tournage à la fois concentrée, religieuse, mais également tendue, obsidionale, passionnelle, nerveusement éprouvante. À ce propos, le cinéaste écrit à une amie : « Vous me parlez du plaisir que je dois éprouver à diriger Isabelle. C'est tout le contraire d'un plaisir, une souffrance de tous les jours, pour moi, et presque une agonie pour elle. Car son métier est une religion, et notre tournage une épreuve pour tout le monde ». À propos du film, le critique de cinéma Jean-Marc Lalanne écrit dans Le dictionnaire Truffaut : « De façon très romanesque, Truffaut a enlevé Isabelle Adjani, l'a arrachée du théâtre pour l'inventer star de cinéma ». L'Histoire d'Adèle H. connaît un succès critique et commercial lors de sa sortie en 1975 et Isabelle Adjani se voit nommer pour la première fois au César de la meilleure actrice ainsi qu'à l'Oscar. La critique américaine lui promet un avenir de légende et la compare à Marlène Dietrich, Ingrid Bergman ou encore Greta Garbo.


Succès (1976-1986)
L'année suivante, Isabelle Adjani joue sous la direction de Roman Polanski dans Le Locataire. Le réalisateur, également acteur principal du film, est témoin de la dévotion totale qu'accorde l'actrice à son métier : « C'était une travailleuse acharnée qui faisait preuve de grandes facultés de concentration. Elle allait même parfois un peu trop loin, parvenant par exemple à si bien se faire pleurer pendant les répétitions qu'elle n'avait plus de larmes au moment de la prise ». Si l'étrangeté paranoïaque et cauchemardesque du récit séduit aujourd'hui les critiques qui considèrent cette œuvre comme l'une des plus abouties du réalisateur, cette fable sur l'aliénation urbaine et l'anomie, d'une fantaisie noire proche du délire, est mal reçue lors de sa présentation en compétition au 29e Festival de Cannes et ne rencontre pas le succès commercial escompté. La même année, Isabelle Adjani est dirigée pour la première fois par André Téchiné à l'occasion du tournage de Barocco, pour lequel elle donne la réplique à Gérard Depardieu. Le film lui permet d'obtenir une seconde nomination au César de la meilleure actrice et d'acquérir « de l'assurance, une écoute plus profonde, une observation plus attentive de ce qui m'entoure ». En 1977, l'actrice tient le rôle principal de Violette et François de Jacques Rouffio aux côtés de Jacques Dutronc et décline l'offre de Luis Buñuel de jouer dans son film Cet obscur objet du désir en raison des scènes de nu. L'année suivante, Isabelle Adjani fait ses premiers pas à Hollywood avec le film policier Driver de Walter Hill pour lequel elle côtoie Ryan O'Neal. Pour sa performance, l'actrice s'inspire de Carole Lombard, Bette Davis, Barbara Stanwyck, Greta Garbo et Lauren Bacall : « Ce rôle m'a permis de développer une sophistication, une inexpressivité que je n'avais jamais employées jusque-là et que j'avais depuis longtemps envie d'essayer ».

En 1979, Isabelle Adjani tourne pour Werner Herzog dans Nosferatu, fantôme de la nuit, l'un des films dont elle est le plus fière. La même année, elle retrouve André Téchiné pour Les Sœurs Brontë dans lequel elle incarne Emily Brontë, l'auteur du classique de la littérature anglaise Les Hauts de Hurlevent. La presse commente alors sa supposée rivalité avec sa partenaire du film, Isabelle Huppert, interprète de Anne Brontë, et qui, à l'instar d'Adjani, a connu une ascension fulgurante dans les années 1970. Selon Téchiné, le tournage des Sœurs Brontë s'avère difficile en raison des relations tendues entre les deux actrices. Isabelle Adjani, quant à elle, explique avoir mal vécu sa mise à l'écart de certains projets, au début des années 1980, à cause du producteur Daniel Toscan du Plantier, directeur de la Gaumont, qui aurait tenté d'imposer Isabelle Huppert, alors sa compagne, comme nouvelle étoile du cinéma français.
La même année, Isabelle Adjani donne naissance à son premier enfant, Barnabé Nuytten, né de son union avec le directeur de la photographie Bruno Nuytten, rencontré en 1976 sur le tournage de Barocco.

Après deux ans d'absence, Isabelle Adjani fait son retour au cinéma en 1981 avec la comédie Clara et les Chics Types de Jacques Monnet. La même année, elle reçoit un double Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes pour Quartet de James Ivory et Possession d’Andrzej Żuławski. Le tournage de ce dernier, dans lequel elle interprète un double rôle sulfureux, halluciné et extrême qui fait d'elle l'incarnation-type de l'héroïne romantique, tumultueuse et exaltée, est pour elle difficile en raison du caractère violent de Zulawski : « Je dois à la mystique d'Andrzej Żuławski de m'avoir révélé des choses que je ne voudrais jamais avoir découvertes… Possession, c'était un film infaisable, et ce que j'ai fait dans ce film était tout aussi infaisable. Pourtant, je l'ai fait et ce qui s'est passé sur ce film m'a coûté tellement cher… Malgré tous les prix, tous les honneurs qui me sont revenus, jamais plus un traumatisme comme celui-là, même pas… en cauchemar ! » Sa performance dans Possession lui permet néanmoins d'obtenir son premier César de la meilleure actrice. Toujours en 1981, Isabelle Adjani apparaît dans L'Année prochaine... si tout va bien, une comédie de Jean-Loup Hubert qu'elle regrette d'avoir tournée, avec également Thierry Lhermitte. À cette époque, le public et la critique lui reprochent ses longues absences entre deux films, ce à quoi elle répond : « Cette inactivité professionnelle m'a permis de beaucoup réfléchir. Et j'ai fini par me dire qu'il faudrait penser à ce que, moi j'ai envie de faire plutôt que d'attendre que quelqu'un arrive et me dise : votre désir imaginaire, je l'ai entre les mains. Voilà le script ! Attendre cela c'est idiot ».

En 1982, l'actrice donne la réplique à Yves Montand dans la comédie Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau. La même année, elle joue le rôle d'une femme artiste et féministe pour le film de Carlos Saura, Antonieta. Isabelle Adjani abandonne ensuite, après quelques jours, le tournage de Prénom Carmen que réalise Jean-Luc Godard. À propos du réalisateur, l'actrice, remplacée par Marushka Detmers explique que « pendant ces quelques jours avec lui, je me suis sentie sans protection, vulnérable ». L'année suivante, Isabelle Adjani connaît deux grands succès au cinéma. Le premier, Mortelle Randonnée de Claude Miller, la fait jouer face à Michel Serrault le rôle d'une jeune femme instable qui assassine et dévalise des hommes fortunés. Le second, L'Été meurtrier de Jean Becker, lui permet de remporter son deuxième César de la meilleure actrice. L'actrice commence par refuser le film de Becker en raison des scènes de nu et de certains dialogues qui la gênent. Elle revient néanmoins sur sa décision un an après la première offre lorsqu'elle apprend que le réalisateur s'apprête à proposer le rôle à une autre actrice. Lors de la présentation du film au 36e Festival de Cannes, elle provoque une grève des photographes après avoir annulé sa présence à la séance de photos pour la presse. Durant la montée des marches par l'équipe du film, les appareils et télé-objectifs seront posés au sol et les professionnels tournent le dos à l'actrice. Au sommet du box-office, Isabelle Adjani est alors l'une des actrices les plus aimées et admirées des français. Toujours en 1983, elle fait son retour sur les planches avec la pièce d’August Strindberg, Mademoiselle Julie, jouée à l'automne au Théâtre Édouard VII. Elle abandonne cependant après une cinquantaine de représentations, épuisée par l'expérience : « J'ai eu tort d'avoir voulu que tout soit comme avant, d'avoir voulu retrouver le plaisir innocent de jouer comme lorsque j'étais au Français. C'était de la folie, de la pure folie ».

Isabelle Adjani fait son retour au cinéma en 1985 après deux nouvelles années d'absence avec le film policier de Luc Besson, Subway, qui lui permet d'obtenir une cinquième nomination au César de la meilleure actrice. L'année suivante, elle joue sous la direction d'Agnès Varda dans T'as de beaux escaliers, tu sais, un court-métrage documentaire réalisé à l'occasion du 50e anniversaire de la Cinémathèque française et présenté hors-compétition lors du 39e Festival de Cannes. À partir de 1984, Isabelle Adjani entretient, pendant près de deux ans, une idylle avec l'acteur américain Warren Beatty. Ce dernier la choisit pour être sa partenaire dans la comédie Ishtar réalisée par Elaine May et avec également Dustin Hoffman. Cette seconde expérience américaine pour l'actrice connaît cependant un lourd échec commercial. À cette époque, elle refuse de nombreux projets, à l'instar de L'Insoutenable Légèreté de l'être de Philip Kaufman ou encore trois films réalisés par Adrian Lyne, 9 semaines 1/2, Proposition indécente et Liaison fatale, le seul qu'elle ait regretté.


Consécration (1987-1994)
Alors qu'elle doit faire face au traumatisme d'une rumeur qui l'a dite atteinte du Sida et qu'elle doit démentir à la télévision au journal de TF1 de Bruno Masure le 18 janvier 1987, Isabelle Adjani entreprend la préparation d'un film biographique sur la sculptrice Camille Claudel. Après avoir cherché en vain un réalisateur, l'actrice se tourne vers son ancien compagnon, Bruno Nuytten. Ce dernier, considéré comme l'un des meilleurs chefs opérateurs français, accepte de mettre en scène le film et d'en écrire le scénario : « Sa raison d'être, c'était l'ombre. À partir de l'ombre, il faisait exister la lumière. Il m'avait dit que jamais il ne passerait à la mise en scène. Je lui ai dit que j'aimerais me servir du corps de Camille Claudel pour pouvoir incarner mon propre désarroi, mon cri. Il m'a entendue ». Lors de sa sortie en salle en 1988, Camille Claudel, avec également Gérard Depardieu dans le rôle du sculpteur Auguste Rodin, est un triomphe critique et public. Il permet à Isabelle Adjani de remporter une seconde nomination à l'Oscar ainsi qu'un troisième César de la meilleure actrice. Lors de la remise de ce dernier, l'actrice fait sensation en lisant un extrait des Versets sataniques de Salman Rushdie, sous le coup d'une fatwa islamique. Isabelle Adjani prévoit ensuite de retrouver Bruno Nuytten pour tourner plusieurs portraits de femmes, notamment un sur Etty Hillesum, une jeune femme juive hollandaise et mystique pendant la Seconde Guerre mondiale, ou encore un autre sur Béatrice Saubin, une française condamnée à mort au début des années 1980 en Malaisie pour possession d'héroïne avant d'être remise en liberté après de longues années de prison. Camille Claudel reste cependant l'unique collaboration réalisateur-actrice entre Bruno Nuytten et Adjani :
« Pour moi, c'est le film marquant pour lequel on me connaît et on me reconnaît. Pour lui, c'est le film grâce auquel il a pu exprimer l'amour et l'âme et l'admiration qu'il avait pour moi comme actrice. Mais ça a aussi été un sacrifice qui lui a enlevé sa protection d'ombre et dégoûté de la lumière, l'a éloigné du cinéma. Là, j'ai vraiment vécu, cette fois-ci comme témoin, la destruction de la sensibilité d'un artiste. Et cet homme qui avait été très fort pour moi, à un moment critique de mon existence, de ma carrière, s'est retrouvé désemparé dans la sienne. Il s'est séparé du cinéma... »



Au début des années 1990, Isabelle Adjani se tient en retrait du cinéma et de la vie publique. Elle refuse de nombreux films, parmi lesquels Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau, Dick Tracy de Warren Beatty, Basic Instinct de Paul Verhoeven ou La Leçon de piano de Jane Campion, afin de se consacrer à sa relation avec l'acteur irlandais Daniel Day-Lewis. Elle ne retrouve le chemin des plateaux qu'en 1993, après cinq ans d'absence, pour les besoins du film Toxic Affair. Cette comédie qu'elle regrette d'avoir tournée, et pour laquelle elle touche un cachet de 10 millions de francs, ce qui représente un salaire-record pour le cinéma français, est un lourd échec critique et public.


En 1994, Isabelle Adjani joue dans l'un des films les plus marquants de sa carrière, La Reine Margot de Patrice Chéreau, fresque historique sur le massacre de la Saint-Barthélemy écrite spécialement pour elle. Tourné sur plus de six mois et nécessitant un budget colossal de 120 millions de francs – l’équivalent d’un peu plus de 18 millions d’euros, ce film à grand spectacle, sanglant et porté par l'interprétation d'Adjani dans le rôle-titre, revient sur l'extinction des Valois du trône de France et s'inspire d'un roman-feuilleton d'Alexandre Dumas, consacré au mariage d'Henri de Navarre, futur Henri IV avec Marguerite de France et aux amours supposées de cette dernière avec le marquis de La Môle. Pour Isabelle Adjani, le film est avant tout l'histoire d'une famille incestueuse et déchirée, « qui s’entre-dévore et s’arrache son propre cœur » :
« Ce qui me touchait chez Margot, c’était le mélange entre sa personnalité tyrannique d’âme bien née et sa nature d’amoureuse. La rencontre avec La Môle, huguenot alors qu’elle est catholique, la fracture intérieurement. La politique et l’amour fou se mêlent de façon inextricable. C’est romantique et terrifiant. Patrice cherchait l’extrême mélange des genres. La douceur, l’exaspération, le massacre, l’amour insensé. Dans chaque scène, deux éléments antagonistes sont confrontés. C’était difficile, il nous mettait en état de court-circuit. Il faut toujours être au diapason avec lui. C’est vraiment un chef d’orchestre – et pas de musique de chambre. »



Le film est présenté au 47e festival de Cannes où il reçoit un accueil critique mitigé, certains lui reprochant son emphase et sa théâtralité. Il devient néanmoins l'un des plus importants succès public d'Isabelle Adjani et rassemble plus de deux millions de spectateurs en salles. Son interprétation de Marguerite de Valois lui permet de remporter son quatrième César de la meilleure actrice. Néanmoins, l'actrice, enceinte de sept mois, ne se rend pas à la soirée de remise des prix et se fait représenter par Alain Delon, président de la cérémonie, qui accepte la récompense en son nom.


Culte (1995-2008)
En 1995, sa séparation d'avec Daniel Day-Lewis plonge Isabelle Adjani dans une profonde dépression. Elle accepte alors de jouer aux côtés de Sharon Stone dans le film Diabolique, remake du film d'Henri-Georges Clouzot, afin que son « esprit se libère de l'épuisement intégral » dans lequel elle se trouve alors. L'actrice est attirée par l'idée de faire un film à la fois hitchcockien et féministe, mais admet quelques années plus tard dans la presse avoir fait ce film « juste pour faire un film » : « Cela ne m'excitait pas du tout, mais j'aimais bien Jeremiah Chechik, qui, malin comme un singe, m'avait présenté le projet sous un angle très féministe. Sauf que, dès le premier jour de tournage, j'ai compris que cette audace créative resterait un fantasme et qu'à l'écran, ce serait plutôt rétro-vintage. Je me suis indifférée, j'ai juste fait mon job. » Sorti en 1996, le film ne rencontre pas les faveurs de la presse et des spectateurs.

L'année suivante, elle préside le jury du 50e Festival de Cannes, qui attribue la Palme d'or ex æquo aux films Le Goût de la cerise d'Abbas Kiarostami et L'Anguille de Shohei Imamura. Toujours en 1997, elle abandonne un projet prévu avec Roman Polanski, une grosse production intitulée The Double, dans laquelle elle aurait dû donner la réplique à John Travolta. Le film ne voit pas le jour à la suite de différends opposant le réalisateur, les producteurs internationaux et Travolta. Isabelle Adjani se retire une nouvelle fois de la vie publique, s'installe en Suisse, à Genève, pour une durée de quatre ans, et entame une psychanalyse. En 1998, elle fait une brève apparition dans son propre rôle dans le film Paparazzi. Elle se montre ensuite intéressée par la proposition de Ridley Scott de jouer dans son film Gladiator, mais le studio s'y oppose.

En 1999, l'acteur Robert Hossein, devenu directeur du Théâtre Marigny à Paris, réussit à convaincre Isabelle Adjani de faire son retour au théâtre avec La Dame aux camélias d'après Alexandre Dumas (fils), mise en scène par Alfredo Arias sur une adaptation de René de Ceccatty. Lorsqu'elle commence les répétitions, l'actrice, sans cesse sollicitée pour un entretien, refuse tout contact direct avec la presse : « La seule petite chose que j'aie demandée tout de suite, c'est qu'on me foute la paix, qu'on me laisse travailler tranquille. C'est ça qui m'intéresse: travailler. » La pièce est jouée pendant quatre mois, et 107 représentations, à guichets fermés. Pour Robert Hossein, « Isabelle est allée jusqu'au bout d'elle-même. Tous les soirs, le miracle a eu lieu. Tous les soirs, le public a été sensible à une actrice totalement authentique, qui me rappelle les grandes comme Sarah Bernhardt. »

À cette époque, Isabelle Adjani est sollicitée par l'acteur-réalisateur Alain Chabat pour jouer Cléopâtre dans son film Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. L'actrice refuse d'abandonner la pièce malgré l'insistance du producteur Claude Berri, qui va jusqu'à lui louer un appartement dans le Triangle d'or de Paris dans l'espoir de la convaincre. Elle fait finalement son retour au cinéma en 2002 avec un film écrit spécialement pour elle, La Repentie, mais le succès n'est pas au rendez-vous. La même année, elle interprète la comtesse Ellénore dans Adolphe, adaptation cinématographique du roman de Benjamin Constant qu'elle chérit depuis l'adolescence, et pour lequel elle choisit Benoît Jacquot à la réalisation. En 2003, elle devient une vedette de cinéma hystérique et mythomane, prise dans la débâcle de 1940 dans Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau. En dépit d'un accueil critique relativement favorable, ces deux nouvelles productions n'obtiennent pas le succès escompté. Après une apparition dans le film Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran de François Dupeyron, également en 2003, Isabelle Adjani accepte d'incarner la résistante Marie-Madeleine Fourcade dans une fiction adaptée de l'autobiographie de cette dernière, L'Arche de Noé: réseau Alliance. TF1 ne réussit cependant pas à convaincre les ayants droit et le projet est annulé.


Après trois nouvelles années d'absence, Isabelle Adjani fait un retour sur les planches du théâtre Marigny à l'automne 2006, pour incarner le rôle titre de la pièce de Wolfgang Hildesheimer : La Dernière Nuit pour Marie Stuart, reine d'Écosse et de France, décapitée en 1587. Pour Didier Long, le metteur en scène, l'actrice « a besoin d'avoir une maîtrise globale du projet. Mais elle vous entraîne dans une expérience artistique quasi mystique, absolument unique ». Le rôle de Marie Stuart permet à Isabelle Adjani d'interpréter un nouveau rôle tragique :
« Je me suis approchée d'elle, j'ai fait connaissance avec elle, je continue de la découvrir. Un tel personnage peut-il d'ailleurs être appréhendé dans sa totalité - surtout plus de quatre cents ans après sa mort ? Il me semble qu'elle vécut un règne placé sous le signe du malentendu. Comme Marie-Antoinette. Elles furent deux reines violemment incomprises qui furent aussi des amoureuses éperdues ; toutes les deux firent passer le cœur avant la raison. C'est sûrement cela qui me touche : le fait de ne pas être à la place qui vous ressemble le plus. Avoir une fonction et une responsabilité qui finissent par vous broyer quand elles devraient assurer votre épanouissement. »



Après Marie Stuart, plusieurs projets de cinéma sont annoncés. Isabelle Adjani accepte de jouer pour la réalisatrice Maïwenn dans un film avec Alain Delon et dans lequel les deux acteurs doivent tenir leur propre rôle. Delon se retire finalement du projet et le film ne voit pas le jour. Adjani se montre ensuite intéressée par un autre projet de Maïwenn, Le Bal des actrices, une comédie musicale sur des actrices qui doivent, à nouveau, tenir leur propre rôle. Les producteurs du film demandent à l'actrice d'annoncer son nom, bien qu'elle n'ait pas encore lu le scénario ni signé de contrat, afin de financer le film. Adjani accepte mais se retire du projet après avoir lu le scénario. Elle doit ensuite retrouver le réalisateur Jean-Loup Hubert pour un thriller, mais préfère abandonner lorsqu'elle apprend que la production envisage un budget serré. Sa participation à New York, I Love You, dans lequel elle doit tourner un court-métrage réalisé par Anthony Minghella, est annulée à la mort du réalisateur. Ses projets avec les réalisatrices Martine Dugowson, d'après une biographie de Marilyn Monroe, Isabelle Mergault, pour une comédie intitulée Forfait caribou, et Yamina Benguigui, pour une comédie intitulée Le paradis, c'est complet sur les déboires d'une jeune femme politique prise entre ses racines et son ambition, ne voient pas le jour. En 2008, Isabelle Adjani joue pour la télévision dans une adaptation librement inspirée du Mariage de Figaro de Beaumarchais, intitulée simplement Figaro et réalisée par Jacques Weber, où elle reprend le rôle de la comtesse Almaviva.


Retour (2009-2015)

En 2009, Isabelle Adjani fait son retour au cinéma après huit ans d'absence avec La Journée de la jupe. Dans ce film réalisé par Jean-Paul Lilienfeld et produit par Arte, l'actrice incarne Sonia Bergerac, une professeur de banlieue qui perd ses moyens et prend sa classe en otage. Le projet séduit Adjani notamment par « la force du personnage dans une situation qu'on peut qualifier de paroxystique et dans le cadre du traitement d'un sujet brûlant, très touchy et parfaitement non consensuel » et explique apprécier que « le film ne cherche pas à moraliser socialement, civiquement, qu'il ne cherche pas à donner des leçons, ni à apporter des solutions mais juste — si on peut dire ! — à poser toutes les questions, à mettre les spectateurs en face d'une dure réalité ».
Le film fait sensation au festival de fiction de La Rochelle où il est présenté hors-compétition et, lors de sa diffusion sur Arte en avant-première, établit un record d'audience avec 2,2 millions de téléspectateurs. Il permet à Isabelle Adjani de remporter son cinquième César de la meilleure actrice pour sa prestation et de battre ainsi son propre record, « Une telle reconnaissance de ses pairs est forcément émouvante, surtout avec un film qui n’était pas destiné à cela. C’est une toute petite entreprise, partie de nulle part, qui est arrivée jusqu’aux honneurs suprêmes. Ma conviction personnelle a participé à cette aventure. C’est rare d’être aussi seule – je veux dire à part l’équipe –, à croire en un projet. Ce César est la récompense du culot et de la conviction ».

Le succès de La Journée de la jupe lui ayant permis de revenir au premier plan de la scène médiatique, Isabelle Adjani souhaite désormais enchaîner les projets. En 2010, elle fait une apparition dans la comédie sociale à succès Mammuth, des réalisateurs Benoît Delépine et Gustave Kervern, et dans lequel elle joue le fantôme du premier amour de Gérard Depardieu. La même année, elle prête sa voix au personnage de Mère Gothel dans le film d'animation Raiponce. En 2011, elle partage l'affiche du premier film réalisé par Frank Henry, De force, avec Éric Cantona. Elle y incarne le commandant Clara Damico, chef de la brigade de répression du banditisme. La même année, elle accepte de faire une apparition dans le téléfilm Aïcha, Job à tout prix par amitié pour la réalisatrice Yamina Benguigui.

En 2012, elle joue un rôle, initialement prévu pour Alain Delon, transformé en personnage féminin, celui d'une femme souffrant d'amnésie post-traumatique, dans la première réalisation de l'acteur Alexandre Astier, David et Madame Hansen. La même année, Isabelle Adjani est annoncée, au côté de Gérard Depardieu, dans la prochaine réalisation du cinéaste américain Abel Ferrara, Welcome to New York, inspiré de l'affaire Dominique Strauss-Kahn. Elle accepte d'interpréter la compagne de ce dernier, la journaliste Anne Sinclair, mais se retire du projet quelques mois plus tard estimant que « dans un contexte qui ne relève que de l'intrusion destructrice dans la sphère privée de ces deux personnalités, le parti pris d'interpréter ce film ne peut plus me correspondre aujourd'hui ».



En 2013, Isabelle Adjani participe au film bollywoodien, Ishkq in Paris, aux côtés des stars indiennes Preity Zinta et Arjun Rampal. Le film, qu'elle tourne phonétiquement en langue hindi et définit comme « très kitsch », est pour elle « un fruit exotique, une comédie romantique bollywoodienne mais avec un message décongestionné de la tradition ». La même année, elle annule sa participation à la mini-série Résistance, invoquant « un problème gynécologique qu'il est nécessaire de traiter et qui exige un repos de plusieurs semaines », et est remplacée par Fanny Ardant.
En 2014, Isabelle Adjani joue l'un des onze rôles féminins du film choral de l'actrice Audrey Dana intitulé Sous les jupes des filles aux côtés, entre autres, de Laetitia Casta, Vanessa Paradis, Sylvie Testud et Marina Hands. Le film, qu'elle accepte à l'insistance de son agent et ce, malgré ses réticences, afin d'aider la réalisatrice à faire son premier long métrage, est un succès au box-office attirant plus de 1 300 000 spectateurs en salle. La presse française s'interroge alors sur ses derniers choix, à l'image de L'Obs qui regrette « cette incroyable faculté de laisser passer les beaux rôles et de se perdre dans des projets hasardeux avec Éric Cantona ou Audrey Dana, des navets de Bollywood, qui révèlent, sans doute, sa détresse. » Adjani admet alors regretter certains choix « évidents » et déclare ne vouloir faire désormais que des projets qui lui tiennent à cœur.

Toujours en 2014, Isabelle Adjani fait son retour au théâtre, huit ans après La Dernière Nuit pour Marie Stuart, avec une adaptation de la pièce Kinship créée par Carey Perloff, librement inspirée de Phèdre de Racine et jouée sur la scène du théâtre de Paris. L'histoire suit la relation passionnelle entre « Elle », une femme d'influence rédactrice en chef et « Lui », un jeune reporter, sous les yeux de « L'Amie » de la première et mère possessive du second. Les rôles sont respectivement tenus par Adjani, Niels Schneider et Vittoria Scognamiglio. La pièce connaît une genèse tumultueuse marquée par les remplacements successifs, à trois semaines de la première représentation, du metteur en scène Julien Collet-Vlaneck par la costumière Dominique Borg et de la comédienne Carmen Maura qui devait interpréter « L'Amie ». Kinship est pour Isabelle Adjani l'occasion de jouer pour la première fois de sa carrière dans une pièce contemporaine. L'actrice est séduite par le fait qu'il s'agit d'une « pièce qui soit une création, qui n’ait jamais été jouée. Cette pièce est totalement vierge ; de toute projection, de toute comparaison, de tout souvenir. C‘est à la fois un champ ultra-libre et tellement vaste que c’est périlleux. Ce qui m’a convaincue dans Kinship, ce n’est pas le texte en lui-même – qui a une quotidienneté qui ne fascine pas – mais les intentions qu’il révèle. »


Diversification (depuis 2016)

En 2016, Isabelle Adjani tient le rôle-titre du thriller social Carole Matthieu. Dans ce film dont elle est à l'initiative, réalisé par Louis-Julien Petit et adapté du roman Les Visages écrasés de Marin Ledun, l'actrice y joue une femme médecin du travail en désaccord avec le harcèlement moral et l'humiliation pratiqués dans la société qui l'emploie contre ses employés. Isabelle Adjani, également productrice associée, explique lors de la présentation du film au festival du film francophone d'Angoulême « aimer vivre toute l'histoire d'un film du début à la fin. J'ai toujours plus d'énergie quand je participe. Je préfère participer qu'obéir. Nous, les acteurs, on sait ce qu'il nous faut, on sait là où on excelle. Tout acteur, en mettant une option sur les droits d'un livre et en trouvant une production intéressée, un scénariste convaincu et un metteur en scène passionné, peut faire exister le meilleur rôle de sa vie ». Le film offre à l'actrice, selon la presse, un rôle de femme « passionnée, tourmentée et fragile, comme ceux qu'elle a souvent joués, de L'Histoire d'Adèle H à Camille Claudel. » Adjani explique cependant que, pour elle, « ce n'est pas un objectif en soi dans ma vie de rechercher le tourment chez un personnage, mais en tout cas sa profondeur, sa force, ses luttes, ses faiblesses, toute la complexité. » L'actrice déclare se vouloir « exigeante pour les films et les rôles qu'il lui reste à faire exister » et estime « qu'il ne faut pas oublier de vivre pour savoir jouer, pour offrir des interprétations nourries. Je mets du cinéma dans ma vie, mais ma vie ce n'est pas le cinéma. Sinon je ferais des films les uns après les autres. » Après une première diffusion sur la chaîne Arte où il totalise près d'un million de téléspectateurs, Carole Matthieu sort au cinéma dans quelques salles afin qu'Isabelle Adjani puisse à nouveau, selon son propre souhait, concourir pour le César de la meilleure actrice. Le film ne reçoit cependant aucune nomination.

En 2017, Isabelle Adjani apparaît dans la série Dix pour cent, le temps d'un épisode de la seconde saison, dans lequel elle joue son propre rôle. En parallèle à sa carrière cinématographique et télévisuelle, l'actrice multiplie les présences scéniques après une première lecture publique du roman L'Amour et les Forêts d'Éric Reinhardt : « J’ai découvert le « monde » de la lecture tout récemment. Il m’était assez étranger. Non pas en tant que spectatrice mais comme comédienne. J’ai ressenti là un plaisir d’une nature inconnue. Je lisais du Racine, ou encore du Duras... Ce fut comme une révélation, qui a produit une exaltation nouvelle. Ces lectures demeurent des moments à la fois éphémères et inoubliables. Elles s’inscrivent en nous pour toujours. Quand je parle de textes qui m’ont traversée comme ça, je n’apporte aucune preuve au public, juste mon enthousiasme. Je trouve cela très beau, et cela rejoint quelque part une tradition orale ». Ainsi, entre 2017 et 2018, l'actrice lit Georges Lavaudant, portrait d'un artiste au Théâtre de l'Odéon ; une sélection de lettres signées, entre autres, Marguerite Duras et Emily Dickinson, à l'occasion du premier festival de la BnF, La Bibliothèque parlante ; Ismène de Yannis Ritsos et Roma de Marguerite Duras au Festival d'Avignon ; De Duras à Dickinson, une sélection de textes variables au Théâtre de l'Archipel, à la BnF ainsi qu'au Musée Sursock à Beyrouth ; Opening Night d'après le film éponyme de John Cassavetes au Théâtre le Quai à Angers et à la Villa Cavrois, ainsi que la Correspondance Maria Casarès-Albert Camus, où elle donne la réplique à Lambert Wilson, au TNP de Villeurbanne, au Festival de la correspondance de Grignan ainsi qu'au Festival d'Avignon.

En 2018, Isabelle Adjani joue sous la direction de Romain Gavras le rôle d'une mère flambeuse et castratrice, également chef d’un gang de femmes pickpockets, dans la comédie d'action Le Monde est à toi. Le film est bien reçu lors de sa présentation à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes. Le critique Michel Ciment estime que l'actrice trouve ici son « meilleur rôle depuis très longtemps ». Sa performance lui vaut d'être nommée au César de la meilleure actrice dans un second rôle. L'année suivante, Isabelle Adjani se laisse convaincre par la réalisatrice Josée Dayan de rejoindre l'univers de la série Capitaine Marleau le temps d'un épisode. Adapté du roman policier Ne plus mourir, jamais de Marc Eisenchteter, l'actrice y joue le rôle d'une scientifique qui vient de passer quinze ans dans le coma et qui se retrouve soupçonnée d'un meurtre. Sa participation permet à la série de réaliser sa deuxième meilleure audience avec près de 7 millions de téléspectateurs.

Ses meilleurs films

Sous les jupes des filles (2014)
(Actrice)
Mammuth (2010)
(Actrice)
Camille Claudel (1988)
(Actrice)
Driver (1978)
(Actrice)
La Reine Margot (1994)
(Actrice)
Subway (1985)
(Actrice)

Le plus souvent avec

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Filmographie de Isabelle Adjani (46 films)

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Actrice

Le Monde est à toi
Réalisé par Romain Gavras
Origine France
Genres Drame, Thriller, Comédie, Policier
Thèmes Maladie, Psychotrope
Acteurs Karim Leklou, Isabelle Adjani, François Damiens, Vincent Cassel, Oulaya Amamra, Philippe Katerine
Rôle Dany
Note63% 3.1683653.1683653.1683653.1683653.168365
François, petit dealer, rêve de changer de vie en devenant le distributeur officiel au Maghreb des bâtonnets glacés Mr Freeze. Mais il découvre que Dany, sa mère, a dépensé toutes ses économies. Il tente alors de se refaire en s'associant avec Poutine, le caïd lunatique de la cité, dans une combine en Espagne. Mais l'entourage de François s'en mêle, ce qui perturbe bientôt leurs plans...
Carole Matthieu
Réalisé par Louis-Julien Petit
Origine France
Genres Drame
Thèmes Le monde du travail
Acteurs Isabelle Adjani, Corinne Masiero, Sarah Suco, Ola Rapace, Arnaud Viard, Marie-Christine Orry
Rôle Carole Matthieu
Note55% 2.765622.765622.765622.765622.76562
Carole Matthieu, médecin généraliste, a choisi d'être médecin du travail pour donner un sens à sa vie et son travail. Elle s'épuise à dénoncer, sans être entendue, les conditions de travail des employés d'un centre d'appel. Trois suicides dans l'entreprise vont susciter l'attention des médias et provoquer une enquête.
Sous les jupes des filles, 1h56
Réalisé par Audrey Dana
Origine France
Genres Comédie, Comédie dramatique
Thèmes Les fantasmes, Féminisme, Politique, Sexualité, Politique, LGBT, Lesbianisme
Acteurs Vanessa Paradis, Isabelle Adjani, Laetitia Casta, Sylvie Testud, Marina Hands, Alice Belaïdi
Rôle Lili
Note53% 2.678182.678182.678182.678182.67818
Rose est une femme d'affaires influente qui a tout sacrifié pour sa vie professionnelle. N'ayant ni amies ni mari ni enfants, elle tente de changer le cours des choses le jour où elle apprend avoir un taux de testostérone anormalement élevé pour une femme. Sa jeune assistante, Adeline, doit se dépêtrer de sa vie professionnelle et vit un drame personnel, sa mère ayant tué son père et se retrouvant au tribunal. L'avocate de cette affaire est Agathe, femme belle et brillante ayant une fâcheuse émotivité intestinale, qui s'avère notamment gênante lorsqu'elle est attirée par un homme. Elle est la meilleure amie de Jo, célibataire qui a tendance à être nymphomane durant la moitié de son cycle menstruel et glacée pendant l'autre moitié. Jo est par ailleurs la maîtresse de Jacques, le mari d'Inès, myope comme une taupe et incapable de s'apercevoir qu'elle se fait tromper. Elle travaille pour Lili, styliste de mode qui n'accepte ni l'éventualité d'être ménopausée, ni le fait que sa fille adolescente puisse être en âge d'avoir des relations sexuelles. Elle a parmi ses collaborateurs Pierre, le mari d'Ysis, jeune mère de quatre enfants embourbée dans sa routine familiale au point d'oublier de s'occuper d'elle. Ysis tombe un jour sous le charme de Marie, sa baby-sitter lesbienne, qui lui fait découvrir les plaisirs entre femmes. Sam, quant à elle, est la sœur de Lili et apprend qu'elle a un cancer du sein. Sophie, voisine de Jo, est une autre employée de Lili. Elle sait que sa collègue Inès est cocue et le fait joyeusement savoir aux autres employés. En revanche, elle n'a jamais connu l'orgasme et en souffre. Fanny souffre aussi mais n'en a pas conscience, sa frustration se manifestant par de nombreux tics au visage. Conductrice de la ligne de bus 81 de la RATP, elle est avec le même homme depuis l'âge de 15 ans et semble n'avoir ni complicité ni vie sexuelle avec lui. Un violent choc à la tête lui révèle ses envies et ses fantasmes.
Ishkq in Paris, 1h36
Réalisé par Prem Soni
Origine Inde
Genres Comédie, Comédie romantique, Romance
Acteurs Preity Zinta, Isabelle Adjani, Gaurav Channa, Salman Khan, Mala Sinha, Shekhar Kapur
Rôle Marie Elise
Note38% 1.921841.921841.921841.921841.92184
Dans un train entre Rome et Paris, deux jeunes gens d'origine indienne se rencontrent. Ishkq (Preity Zinta) vit à Paris, Akash (Rhehan Malliek) à Londres, les deux détestent le mariage. Ils décide de passer une nuit de folie ensemble où Ishkq fait découvrir la ville à Akash grâce à un dé. Ils décident de ne plus se revoir mais c'est sans compter sur Akash qui décide de revenir à Paris.
David et Madame Hansen, 1h29
Réalisé par Alexandre Astier
Origine France
Genres Drame, Comédie
Thèmes Maladie, Transport, Automobile, Folie, Le handicap, Road movie
Acteurs Isabelle Adjani, Alexandre Astier, Julie-Anne Roth, Jean-Charles Simon, Daphné Bürki, Sébastien Lalanne
Rôle Madame Hansen-Bergmann
Note59% 2.99182.99182.99182.99182.9918
David (Alexandre Astier) est ergothérapeute, récemment arrivé dans une clinique pour riches patients, dans le canton de Vaud, en Suisse. Un matin, on lui confie une riche patiente, Madame Hansen-Bergmann (Isabelle Adjani), souffrant d'amnésies passagères et d'une canitie post-traumatique, avec pour mission de l'emmener dans le village voisin pour acheter une nouvelle paire de chaussures. Contre son gré, il se lance avec elle dans une course-poursuite haletante au cours de laquelle il découvre la vie passée de sa patiente et les origines du mal dont elle souffre.
De force
De force (2011)

Réalisé par Frank Henry
Genres Drame, Thriller, Action, Policier
Thèmes Gangsters
Acteurs Isabelle Adjani, Eric Cantona, Simon Abkarian, Thierry Frémont, Anne Consigny, Linh-Dan Pham
Rôle Commissaire Clara Damico
Note44% 2.2057052.2057052.2057052.2057052.205705
Des braquages très violents obligent la commissaire Clara Damico à collaborer avec Manuel Makarov, une figure des gangs…
Mammuth
Mammuth (2010)
, 1h32
Réalisé par Benoît Delépine, Gustave Kervern, Oren Moverman
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique
Thèmes Transport, Le monde du travail, Automobile, Motocyclette, Road movie
Acteurs Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Isabelle Adjani, Miss Ming, Benoît Poelvoorde, Philippe Nahon
Rôle l'amour perdu
Note60% 3.044723.044723.044723.044723.04472
Serge Pilardosse est un employé à la retraite que ses anciens patrons ont oublié de déclarer. Ne cumulant pas assez de trimestres, le voilà donc obligé de partir à la recherche de chacun de ses employeurs au guidon d'une moto mythique, la Münch Mammut. Dans son aventure, il sera confronté à son passé, et sa quête de documents administratifs deviendra vite dérisoire.
Raiponce
Raiponce (2010)
, 1h40
Réalisé par Byron Howard, Nathan Greno
Origine Etats-Unis
Genres Comédie, Comédie musicale, Fantasy, Musical, Animation
Thèmes Magie, Mise en scène d'une sorcière, Musique, Films pour enfants
Acteurs Mandy Moore, Zachary Levi, Donna Murphy, Brad Garrett, Ron Perlman, John DiMaggio
Rôle Mère Gothel
Note76% 3.848943.848943.848943.848943.84894
Il était une fois une larme de soleil tombée des cieux. De cette petite goutte nait une fleur magique aux pétales d’or qui a le pouvoir de guérir les maladies et les blessures. Une horrible sorcière, Mère Gothel trouve cette fleur et découvre qu’elle a aussi le pouvoir de la faire rajeunir, il lui suffit, en touchant ses pétales, de chanter « Fleur aux pétales d'or, répands ta magie, inverse le temps, rends-moi ce qu'il m'a pris... » La sorcière revient la voir à chaque fois qu’une ride apparaît sur son visage et, en partant, elle camoufle sa précieuse source de jouvence sous des branches.
Aïcha (série de téléfilms), 1h30
Réalisé par Yamina Benguigui
Origine France
Genres Drame
Acteurs Sofia Essaïdi, Amidou, Shemss Audat, Farida Khelfa, Biyouna, Linda Bouhenni
Rôle le docteur Assoussa
Note64% 3.227873.227873.227873.227873.22787
Aicha est une jeune Française d'origine algérienne, vivant dans une cité de la banlieue parisienne. Le téléfilm nous retrace son parcours, sa quête de liberté et son rêve : travailler de l'autre côté du périphérique, « en France ».
La Journée de la jupe, 1h28
Réalisé par Jean-Paul Lilienfeld
Origine France
Genres Drame, Comédie dramatique
Thèmes L'adolescence, La banlieue française, Le thème de l'éducation, L'enfance, Sexualité, Le viol, Auto-justice, L'enseignement secondaire en France
Acteurs Isabelle Adjani, Denis Podalydès, Jackie Berroyer, Yann Collette, Yann Ebonge, Nathalie Besançon
Rôle Sonia Bergerac
Note69% 3.4528453.4528453.4528453.4528453.452845
Sonia Bergerac est professeur de lettres dans un collège de banlieue. Elle vit difficilement le quotidien de la relation avec ses élèves et elle est en outre fragilisée par le départ de son mari.
Chacun son cinéma, 1h40
Réalisé par Claude Lelouch, Abbas Kiarostami, Amos Gitaï, Elia Suleiman, Nanni Moretti, Takeshi Kitano, Andreï Kontchalovski, Youssef Chahine, Roman Polanski, Wim Wenders, Chen Kaige, Raoul Ruiz, Olivier Assayas, Theo Angelopoulos, Michael Cimino, Wong Kar-wai, Manoel de Oliveira, Jane Campion, Alejandro González Iñárritu, David Lynch, Gus Van Sant, Atom Egoyan, Lars von Trier, Ken Loach, Walter Salles, David Cronenberg, Zhang Yimou, Bille August, Aki Kaurismäki, Hou Hsiao-hsien, Tsai Ming-liang, Raymond Depardon
Origine France
Genres Drame, Comédie
Acteurs Isabelle Adjani, Anouk Aimée, Antoine Chappey, David Cronenberg, Yosra El Lozy, Taraneh Allidousti
Rôle Self (segment "47 Ans Après") (archive footage)
Note67% 3.395573.395573.395573.395573.39557
35 réalisateurs d'origines très variées (25 pays différents) ont tous mis en scène un court métrage de 3 minutes, sur le thème de la salle de cinéma. Le film en regroupe 33 puisque les frères Coen et les frères Dardenne travaillent ensemble. Celui de David Lynch ne faisait pas partie du film mais a été présenté en ouverture du festival.
Épreuves d'artistes, 52minutes
Réalisé par Gilles Jacob
Origine France
Genres Documentaire
Acteurs Andreï Kontchalovski, Robert Altman, Isabelle Adjani, Pedro Almodóvar, Woody Allen, Michelangelo Antonioni
Rôle Self (archive footage)
Note42% 2.1372552.1372552.1372552.1372552.137255
Une histoire de la création cinématographique des vingt-cinq dernières années. Trente cinéastes livrent quelques-uns de leurs secrets de fabrication, pensent à haute voix, font tenir le monde dans une phrase après l’avoir inscrit dans l’objectif de la caméra.
Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran, 1h35
Réalisé par François Dupeyron
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique
Thèmes L'adolescence, L'enfance
Acteurs Omar Sharif, Pierre Boulanger, Gilbert Melki, Jérémy Sitbon, Isabelle Renauld, Isabelle Adjani
Rôle la star
Note72% 3.647383.647383.647383.647383.64738
À Paris, dans les années soixante, Momo, un garçon de 11 ans (qui prétend en avoir 16), se retrouve livré à lui-même. Il a un seul ami, Monsieur Ibrahim, l’épicier turc et philosophe de la rue Bleue. Celui-ci va lui faire découvrir les grands principes du Coran et revêtir le rôle de père.
Bon voyage
Bon voyage (2003)
, 1h54
Réalisé par Jean-Paul Rappeneau
Origine France
Genres Drame, Comédie, Comédie dramatique, Humour noir
Thèmes L'armée française, Politique, Histoire de France, L'Occupation allemande en France
Acteurs Isabelle Adjani, Aurélie Matéo, Gérard Depardieu, Peter Coyote, Grégori Derangère, Virginie Ledoyen
Rôle Viviane Denvers
Note66% 3.3469953.3469953.3469953.3469953.346995
En juin 1940, à l'hôtel Splendid de Bordeaux sont réunis ministres, journalistes, grands bourgeois, demi-mondaines et espions de tous bords. Là, un jeune homme devra choisir entre une célèbre actrice et une étudiante passionnée, entre les politiques et les voyous, entre l'insouciance et l'âge adulte.
Adolphe
Adolphe (2002)
, 1h42
Réalisé par Benoît Jacquot
Origine France
Genres Drame, Romance
Acteurs Isabelle Adjani, Stanislas Merhar, Isild Le Besco, Jean Yanne, Romain Duris, Jean-Louis Richard
Rôle Ellénore
Note59% 2.9979352.9979352.9979352.9979352.997935
L'action se passe, vers 1800, sous le Consulat. Issu d'une bonne famille de province et promis à un avenir brillant, Adolphe, 24 ans, se complaît pour le moment dans le désœuvrement et l'oisiveté. Un jour, son regard croise celui d'Ellénore, la respectable épouse d'un comte. Sans trop savoir pourquoi, Adolphe décide de séduire cette femme belle, vulnérable mais nettement plus âgée que lui.