Au Rwanda, une centaine de membres de l’association Ukuri Kuganze, essentiellement formée de survivants du génocide, et quelques-uns de leurs bourreaux, libérés après d’être confessés et avoir demandé pardon en 2003, se réunissent dans un centre de réinsertion. Ces bourreaux retournent chez eux, souvent dans les lieux mêmes où ils ont perpétré leurs crimes et ils doivent « faire face » à leurs victimes et leur demander pardon. En 1994, en l’espace de 100 jours, près d’un million de personnes avaient été assassinées, soit près de 10 000 morts chaque jour.
Au Cambodge, sous les Khmers rouges, S21 était le principal « bureau de la sécurité ». Dans ce centre de détention, un ancien lycée situé au cœur de Phnom Penh, près de 17 000 prisonniers ont été torturés, interrogés puis exécutés entre 1975 et 1979. Sept seulement ont survécu. Au moment du tournage, seuls trois d’entre eux étaient encore en vie, dont deux reviennent vingt-cinq ans plus tard témoigner (parmi lesquels le peintre Vann Nath), lors d'une confrontation avec leurs bourreaux.
Dans ce documentaire, le réalisateur Rehad Desai nous guide au long d’un voyage intime que l’implication politique de son père créa dans sa vie familiale. Barney Desai était un héros politique du peuple sud-africain dans leur lutte pour l’indépendance, mais en tant que père il fut absent émotionnellement. Rehad a passé une grande partie de sa vie dans l’exil et est devenu aussi un activiste politique. Dans cet intense voyage vers son passé personnel, Rehad se rend compte qu’il suit les pas de son père, car il revit la même relation avec son propre fils adolescent et distant.
Le long du centre urbain le plus au méridional de l’Afrique, gît une bande de terrain très particulière qui sépare la ville de l’océan. D’un côté bordé par l’Océan Atlantique en belle toile de fond et de l’autre par Signal Hill, la promenade maritime – et les piscines publiques en son milieu – forme un espace comme il n’en existe pas d’autre au Cap. Autrefois bastion de l’Apartheid, c’est aujourd’hui un lieu unique pour son apparente mixité d’âges, de races, de genres, de religions, de statuts sociaux ou d’orientations sexuelles. D’une certaine manière cet espace est devenu l’un de ceux où les sud-africains sentent qu’ils ont le droit d’exister – et où, par conséquent, les possibilités d’être heureux dans un monde divers sont envisageables.
The film's central footage and themes "relied heavily" on the work of German film maker Leni Riefenstahl, in particular the 1935 movie Triumph des Willens (Triumph of the Will).
Le film raconte l'histoire de neuf étudiants afro-américains, connus sous le nom des Neuf de Little Rock, les premiers à tenter d'entrer dans le lycée central de Little Rock en Arkansas en 1957. Il était jusque-là exclusivement réservé aux Blancs.
Comment vit-on le fait d’être blanc dans une société à majorité noire ? Quelle impression cela fait-il d’être parmi les plus visibles tout en étant ignoré d’une grande majorité de la population ? Agnès, une femme kenyane albinos, vit cette situation au quotidien. Depuis sa naissance, elle subit les préjugés qui entourent les albinos, ces personnes dont la peau est dépigmentée. In my genes recueille les témoignages de huit personnes toutes victimes de discrimination en raison d’une simple anomalie génétique.
En 1969, l’imam Abdullah Haron fut enfermé et tué en détention au Cap. Leader de communauté, très apprécié, il tentait de faire prendre conscience à ses congénères, peu actifs, de la détresse dans laquelle ils vivaient sous l’apartheid. Durant les années 1960, l’imam Haron est devenu plus actif et a commencé à voyager à l’étranger pour soulever des fonds destinés aux familles pauvres. Mélangeant animation, interviews et archives, ce court-métrage explore les dernières années de la vie de l’imam et sa mort. Le récit est dit par son petit-fils, le réalisateur, à travers les yeux d’un enfant.
En juin 1963, le Président John F. Kennedy doit faire face à un conflit explosif : en dépit d'une décision judiciaire fédérale, le Gouverneur George Wallace empêche personnellement deux étudiants noirs d'entrer à l'université «toute blanche» d'Alabama. Kennedy autorise Robert Drew et son équipe -dotés d'une petite caméra portable avec prise de son synchronisée- à suivre le déroulement de la crise de l'intérieur même de la Maison Blanche. Tourné au coeur du bureau oval et de l'intimité de JFK et de son frère Robert Kennedy, alors Ministre de la Justice, ce film demeure le premier et unique film à capturer de manière si personnelle les décisions au plus haut sommet de l'état à l'instant même où elles se prennent..
The March, également connue sous le nom de The March to Washington, est un film documentaire de 1964 de James Blue sur la marche des droits civiques de 1963 à Washington. Il a été réalisé pour l'unité Motion Picture Service de l'Agence d'information des États-Unis pour une utilisation en dehors des États-Unis - la loi Smith-Mundt de 1948 empêchait les films de l'USIA d'être diffusés à l'échelle nationale sans une loi spéciale du Congrès. En 1990, le Congrès a autorisé la distribution de ces films aux États-Unis douze ans après leur sortie initiale. En 2008, le film a été sélectionné pour être conservé dans le National Film Registry des États-Unis par la Bibliothèque du Congrès comme étant "culturellement, historiquement ou esthétiquement significatif".